- Marie-Jeanne PENNEC – Auschwitz 31817
(le triple portrait d’immatriculation à Auschwitz est un des plus détérioré, permettant seulement d’entrevoir un œil et une oreille…)
Marie-Jeanne PENNEC est née le 9 juillet 1909, à Châteaugiron, aux environs de Rennes (Ille-et-Vilaine – 35)
Peu de choses sont connues d’elle : elle avait un fils et après différents métiers, elle est gérante d’une laiterie-crémerie à Montreuil.
Arrestation en lien avec une filière de passage de la ligne de démarcation ?
Marie-Jeanne PENNEC est arrivée à Romainville en décembre 1942.
Ces compagnes n’ont pas connu les raisons de son arrestation, elle devait faire le “passeur” (à la ligne de démarcation) ; elle disait à ces camarades que c’était très dur et qu’elle avait été “lâchée”.
Auschwitz n° 31817
Ces camarades ne savent pas si n’a jamais été au Revier.
Marie-Jeanne avait un instinct de paysanne, intéressée par tous ce qui pouvaient servir de nourritures.
Charlotte Delbo témoigne : « C’est elle la première qui a cueilli des pissenlits pour les manger en les mélangeant à la soupe. Elle en cueillait toujours, tout en marchant, tout en travaillant et en donnait aux autres. »
Marie-Jeanne reste à Raisko de juillet 1943 au 7 janvier 1944.
Ravensbrück et la Tchécoslovaquie
Marie-Jeanne est Envoyée à Ravensbrück le 8 janvier, puis expédiée dans une usine en Tchécoslovaquie.
Le retour
Ses camarades n’ont jamais su comment elle a été rapatriée.
Suite à l’enfer concentrationnaire, le retour fut très difficile, en 1949 elle fut internée en hôpital psychiatrique.
Sources :
Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), pages 226-227.