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Germaine, Georgette, dite Yvonne, Renauld naît le 15 juillet 1908 à Montmorency (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), fille de Georges Julien Renauld, 32 ans, alors adjudant au 120e régiment d’infanterie (engagé depuis l’âge de 18 ans), et de Louise Augustine Ambroisine Hervy, 27 ans, son épouse. De manière erronée, leur patronyme sera souvent orthographié « Renault », comme l’entreprise et les véhicules automobiles.Le 1er avril 1909, son père démissionne de l’armée, étant « nommé à l’emploi civil de percepteur » à Puycasquier (Gers). Le couple y a une autre enfant : Suzanne, Louise, née le 1er août 1909. En 1911, la famille habite encore dans ce village, hébergeant les grands-parents maternels de Germaine.

Fin mars 1911, le père de famille déclare habiter à la Roche-Posay (Vienne) ; Germaine y passe son enfance.

En 1918, son père est nommé à Chinon (Indre-et-Loire – 37), où elle continue ses études. En 1921, la famille y habite quai Jeanne-d’Arc, assistée par une domestique. Le 3 mars 1924, Louise Renauld, âgée de 43 ans, décède à leur domicile au 3 place Jeanne d’Arc. En 1926, le père vit seul à cette adresse, hébergeant une domestique et un commis de perception ; ses deux filles – Germaine, 22 ans, Suzanne, 23 ans – vivent ailleurs…

Germaine Renauld est ensuite admise à l’École normale d’institutrices de Tours (37), alors rue du Nouveau-Calvaire (?).

Tours. À l’arrière-plan à droite, l’École normale d’institutrices, vue depuis le pont de Saint-Symphorien. Carte postale “voyagée” en 1903, collection Mémoire Vive.

Tours. À l’arrière-plan à droite, l’École normale d’institutrices, vue depuis le pont de Saint-Symphorien.
Carte postale “voyagée” en 1903, collection Mémoire Vive.

En 1934, son premier poste est à Azay-le-Rideau (37).

En 1936, proche ou adhérente du Parti communiste, Germaine Renauld participe à un voyage en Russie organisée par l’association les “Amis de l’URSS”.

De 1936 à 1941, elle est institutrice à l’école publique de filles d’Athée-sur-Cher (37). Puis, elle est mutée à l’école de la petite commune rurale de Brèches (37), dans le hameau de Bel Air, 36 km au nord-ouest de Tours.

Sous l’Occupation, Germaine Renauld intègre une filière de diffusion de propagande communiste clandestine en liaison avec le “centre” parisien.

Charlotte Delbo écrira qu’« elle a installé une imprimerie clandestine aux environ de Tours. Elle tire elle-même les journaux, puis les transporte sur sa bicyclette pour les livrer aux camarades qui les distribuent. »

De leur côté, les policiers français établiront que son rôle consiste alors « à assurer la transmission aux fins de distribution du matériel de propagande destiné notamment aux paysans et aux ouvriers des entreprises », sous la direction de René Froissard, ex-conseiller municipal communiste à Brion (Yonne), évadé le 17 octobre 1941 du camp de Chibron (Var) où il était interné, “planqué” au lieu dit Saint-Sauveur à Joué-lès-Tours, et devenu responsable régional du PC clandestin pour la Touraine. Parallèlement à Germaine Renauld, un autre militant clandestin de Tours est chargé de la diffusion de cette propagande : René Le Pape. Pour ce qui la concerne, Germaine Renauld transmet les imprimés à André Cantet, de Tours, sympathisant avant-guerre, qui lui-même les transporte au dépôt régional installé dans le café tenu par Gaston et Régina Breton [1] sur la grande place Velpeau à Tours, où se tiennent des marchés de plein air.

Régina (1939) et Gaston (1936) Breton, participaient au réseau de La Lanterne. Album d’Édith Breton, © Patrice Cotensin.

Régina (1939) et Gaston (1936) Breton, participaient au réseau de La Lanterne.
Album d’Édith Breton, © Patrice Cotensin.

Le café de Gaston et Régina dans les années 1930. C’était un point de rendez-vous des réalisateurs de La Lanterne. Tournés vers le photographe, Régina et Kleber. Album d’Édith Breton, © Patrice Cotensin.

Le café de Gaston et Régina Breton à la fin des années 1930.
C’était un point de rendez-vous et de dépôt des réalisateurs de La Lanterne.
Tournés vers le photographe, Régina et et son fils Kleber.
Album d’Édith Breton, © Patrice Cotensin.

Tours. La place Velpeau dans les années 1900. Au fond à droite, le café Collet (plus tard celui du couple Breton ?). Carte postale, collection Mémoire Vive.

Tours. La place Velpeau dans les années 1900.
Carte postale, collection Mémoire Vive.

À partir du 21 janvier 1942, à Paris et dans sa banlieue, des inspecteurs de la brigade spéciale anticommuniste des Renseignements généraux de la préfecture de police “filent” André Pican, ex-instituteur de Seine-Maritime devenu un rouage essentiel de l’organisation du PC clandestin. Au cours de ces filatures, ils repèrent les domiciles de ses différents contacts, qu’ils désignent chacun par un surnom provisoire, puis ceux de certains contacts de ces contacts.

Au cours de ses déplacements dans cette période, André Pican se rend une seule fois en train à Tours, où il est accueilli à la gare par René Froissard, qui l’héberge une nuit dans sa petite maisonnette des bords du Cher : les inspecteurs parisiens « logent » ainsi le « vieux de Tours », sans enquêter davantage.

Puis, à la mi-février, André Pican effectue des démarches montrant qu’il s’apprête à quitter définitivement la capitale, échappant ainsi à ses suiveurs. La direction des RG décide alors de déclencher un vaste coup de filet visant toutes les personnes repérées lors des filatures. À l’aube du 15 février, cette opération mobilisant soixante inspecteurs est déclenchée dans Paris et sa banlieue : vingt-cinq membres de l’organisation centrale du Parti communiste clandestin sont alors surpris dans leurs “planques” respectives.

Le 18 février 1942, les inspecteurs parisiens – accompagnés d’agents de la 1re brigade de police mobile régionale – vont arrêter le « vieux de Tours » qui se révèle être René Froissard. Au cours de la perquisition de sa maisonnette, ils trouvent des tracts et un certain nombre de documents chiffrés, qui sont envoyés à Paris pour décryptage. Le même jour, 18 février, René Le Pape, ouvrier tourneur à la CIMT, est arrêté au café Rousseau, 76 rue Bernard Palissy à Tours, par le commissaire Rousset (qui sera fusillé à la Libération).

Après la “mise au clair” des documents trouvés chez Froissard, des renseignements et instructions sont communiqués aux services de la police parisienne restés à Tours, qui y procèdent à de nouvelles arrestations de militants. Sont successivement arrêtés André Cantet, Gaston Breton – dont l’épouse, Régina [1], tente de brûler dans sa cuisinière une partie des tracts entreposés à leur domicile lors de l’intervention des inspecteurs, lesquels parviennent cependant à en saisir quatre à cinq mille -, Henri Boubou, en relation avec les époux Breton, chez qui sont également trouvés un certain nombre de brochures et de tracts récents, et son épouse, Odette [1], prise alors qu’elle se présente au domicile des Breton pour les prévenir d’avoir à détruire le matériel compromettant.

L’examen de la mise au clair des papiers de Froissard amène également l’arrestation de deux responsables de secteur chargés, pour leurs localités respectives, de la propagande et de la reconstitution des cellules d’entreprises, ainsi que du Secours Populaire clandestin venant en aide aux internés et emprisonnés : Albert Poirier à Amboise (arrêté le 20 février), et Charles Lachiver à Saint-Pierre-des-Corps (arrêté le même jour que René Froissard).

Le 23 février 1942, des policiers français arrêtent Germaine Renauld dans sa classe de Brèches, devant ses élèves, et l’emmènent séance tenante.

Pendant le trajet en voiture jusqu’à Tours (selon Charlotte Delbo), les policiers la battent jusqu’au sang pour lui faire dénoncer ses camarades : elle ne parle pas. Interrogée au commissariat central de Tours, elle observe « une attitude hostile, déclarant qu’elle était communiste depuis de nombreuses années et qu’elle ne concevait pas que ses opinions puissent changer. »

Tous sont ensuite conduits à Paris, où ils sont interrogés dans les locaux des RG, puis consignés au Dépôt, sous le Palais de Justice.

Paris. La préfecture de police vue depuis Notre-Dame. Carte postale des années 1900 (le bâtiment est alors la caserne de la Garde républicaine). Coll. Mémoire Vive.

Paris. La préfecture de police vue depuis Notre-Dame.
Carte postale des années 1900 (le bâtiment est alors la caserne de la Garde républicaine). Coll. Mémoire Vive.

Fin février-début mars, le procureur de la République au parquet de la Seine, intervenant au nom du père de Germaine Renauld, téléphone à la direction des RG pour savoir s’il est exact que celle-ci a été arrêtée et s’il est possible de lui rendre visite. Le 3 mars, ayant obtenu une réponse positive, Georges Renauld, alors contrôleur honoraire de l’administration des Finances et adjoint au maire de Chinon, se présente à la direction des RG pour y voir sa fille.

Celle-ci est extraite du Dépôt et a une brève entrevue avec son père, en présence des inspecteurs chargés de sa garde. Malgré son insistance, Georges Renauld ne parvient pas à fléchir la volonté de Germaine, qui lui répond qu’elle est une communiste convaincue considérant « les doctrines de la IIIe Internationale comme son idéal ». À l’issue de cette rencontre, elle est réintégrée au Dépôt. Avant de rentrer à Chinon, Georges Renauld présente aux fonctionnaires présents « sa gratitude et ses remerciements pour l’accueil qui lui [a] été réservé ».

Le 19 mars, le préfet d’Indre-et-Loire-et-Loire signe un arrêté suspendant Germaine Renauld de ses fonctions d’institutrice.

Quand l’enquête des policiers français est terminée, « tous les individus impliqués dans cette affaire », sont remis à la demande des autorités allemandes « aux services de Monsieur le Polizeidirektor Boemelburg, 11 rue des Saussaies », siège du SD (« Gestapo »), pour de nouveaux interrogatoires. Puis (… le 20 mars pour Poirier), les hommes sont écroués à la prison militaire du Cherche-Midi, à Paris, réquisitionnée par l’occupant.

Le 23 mars, Germaine Renauld est incarcérée “au secret” à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e). Plus tard, par les tuyauteries, elle réussit à communiquer avec un autre détenu, Gabriel Godard, cadre clandestin du PC arrêté le 17 avril 1942 à Vierzon (Cher).

Le 24 août, Germaine Renauld fait partie du groupe de trente-cinq résistantes communistes de la Seine et de province qui sont internées au camp allemand du Fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis), premier élément d’infrastructure du Frontstalag 122, où elle est enregistrée sous le matricule n° 682 (après Maï Politzer).

L’entrée du fort de Romainville dans les années 1920. Sous l’occupation, un mirador surplombait le  portail depuis l’intérieur. l’administration militaire allemande était installée dans le bâtiment visible à droite. Carte postale, collection Mémoire Vive.

L’entrée du fort de Romainville dans les années 1920.
Sous l’occupation, un mirador surplombait le portail depuis l’intérieur.
l’administration militaire allemande était installée dans le bâtiment visible à droite.
Carte postale, collection Mémoire Vive.

Les hommes arrêtés dans le cadre de l’« affaire Pican-Cadras-Politzer » sont également conduits au fort de Romainville ; Germaine Renauld y entrevoit aussi Gabriel Godard. Au soir du 20 septembre, 46 internés désignés comme otages neuf jours plus tôt par le commandant SS chef de la Sipo et du SD en représailles d’actions armées de la résistance communiste, dont un attentat contre le cinéma Rex à Paris, réservé à l’armée d’occupation (Soldatenkino), sont enfermés dans la casemate 17 du fort. Le lendemain, 21 septembre, ils sont conduits en autocars au fort du Mont-Valérien pour y être fusillés. Plusieurs sont des maris de futures “31000”. Et parmi eux sont également les Tourangeaux René Froissard, René Le Pape, André Cantet, Gaston Breton, Henri Boubou et Charles Lachiver, ainsi que Gabriel Godard. Albert Poirier ne sera pas exécuté ; il déclarera avoir été interné en Allemagne, avant d’être rapatrié en mai 1945 (à vérifier…).

Le 12 octobre 1942, une note des Renseignements généraux informe un demandeur non-identifié sur le sort de trois enseignants arrêtés en Indre-et-Loire : Germaine Renauld, Georges Bieret – arrêté le 25 mars 1942 et fusillé le 21 septembre – et Élisabeth Le Port… qui est inconnue des RG.

Le 21 janvier 1943, Germaine Renauld jette sur le papier pour Lucette Godard une description des conditions de détention de son mari, ainsi que ses dernières volontés ; la missive, qui n’arrive pas ensuite à sa destinataire, sera retrouvée plus tard.

Le lendemain, 22 janvier, Germaine Renauld fait partie des cent premières femmes otages transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquant « 22,1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 22.1 »). Le lendemain, un deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort qui les y rejoint, auquel s’ajoutent huit prisonnières extraites d’autres lieux de détention (sept de la maison d’arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police). À ce jour, aucun témoignage de rescapée du premier transfert n’a été publié concernant les deux nuits et la journée passées à Royallieu, et le récit éponyme de Charlotte Delbo ne commence qu’au jour de la déportation… Toutes passent la nuit du 23 janvier à Royallieu, probablement dans un bâtiment du secteur C du camp.

Le matin du 24 janvier, les deux-cent-trente femmes sont conduites à la gare de marchandises de Compiègne et montent dans les quatre derniers wagons (à bestiaux) d’un convoi dans lequel plus de 1450 détenus hommes ont été entassés la veille. Comme les autres déportés, la plupart d’entre elles jettent sur les voies des messages à destination de leurs proches, rédigés la veille ou à la hâte, dans l’entassement du wagon et les secousses des boggies (ces mots ne sont pas toujours parvenus à leur destinataire).

TransportAquarelle

En gare de Halle (Allemagne), le train se divise et les wagons des hommes sont dirigés sur le KL Sachsenhausen, tandis que les femmes arrivent en gare d’Auschwitz le 26 janvier au soir. Le train y stationne toute la nuit.

Le lendemain matin, après avoir été brutalement descendues des wagons et alignées par cinq sur un quai de débarquement de la gare de marchandises, elles sont conduites à pied au camp de femmes de Birkenau (B-Ia) où elles entrent en chantant La Marseillaise.

Portail du secteur B-Ia du sous-camp de Birkenau (Auschwitz-II) par lequel sont passés les “31000” (accès depuis la rampe de la gare de marchandises et le “camp-souche” d’Auschwitz-I…). © Gilbert Lazaroo, février 2005.

Portail du secteur B-Ia du sous-camp de Birkenau (Auschwitz-II) par lequel sont passés les “31000”
(accès depuis la rampe de la gare de marchandises et le “camp-souche” d’Auschwitz-I…).
© Gilbert Lazaroo, février 2005.

Germaine Renauld y est enregistrée sous le matricule 31682. Le numéro de chacune est immédiatement tatoué sur son avant-bras gauche.

Pendant deux semaines, elles sont en quarantaine au Block n° 14, sans contact avec les autres détenues, donc provisoirement exemptées de travail dans les Kommandos, mais pas de corvée.

Le 3 février, la plupart des “31000” sont amenées à pied, par rang de cinq, à Auschwitz-I, le camp-souche où se trouve l’administration, pour y être photographiées selon les principes de l’anthropométrie : vues de trois quarts, de face et de profil (la photo d’immatriculation de Germaine Renauld  n’a pas été retrouvée).

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz avant l’évacuation du camp en janvier 1945. Réalisé le 3 février 1943, le portrait d’immatriculation de cette détenue a disparu.

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz avant
l’évacuation du camp en janvier 1945. Réalisé le 3 février 1943,
le portrait d’immatriculation de cette détenue a disparu.

Germaine Renauld meurt à Birkenau au début de février 1943, pendant la période de “quarantaine” [selon Marie-Claude Vaillant-Couturier, lors de l’appel]. Deux kapos s’acharnent sur elle à coups de bâtons, simplement parce qu’elle est sur leur chemin. La tête fracassée, elle parvient à se traîner jusqu’au Block, où elle meurt après une nuit d’agonie.

Au printemps 1945, lors du retour des déportés, sa famille apprend sa mort par Héléna Fournier, seule rescapée parmi les vingt Tourangelles du convoi.

En 1975, à Athée-sur-Cher, une plaque commémorative est apposée dans la cour de l’école élémentaire, rue de l’Égalité, où Germaine Renauld a enseigné pendant quatre ans. Fin 2008, son nom est attribué à l’école elle-même.

Selon le Maitron, à une date restant à préciser, le conseil municipal de Saint-Pierre-des-Corps aurait donné son nom à une rue de la commune (introuvable en 2021).

Notes :

[1] Odette Boubou, née Jarassier le 28 août 1909 à Limoges (Haute-Vienne), sera déportée dans le double convoi de 876 hommes et 220 femmes parti de Compiègne le 28 avril 1943, et arrivé deux jours plus tard au KL Ravensbrück pour les unes et au KL Sachsenhausen pour les autres. Enregistrée sous le matricule n° 19244, elle reviendra de déportation. Régina Breton, née le 4 octobre 1897 à Obterre (Indre), un temps hospitalisée à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce (Paris 5e), alors réquisitionné par l’armée d’occupation, sera déportée dans le convoi de 143 femmes parti du fort de Romainville le 29 août 1943 et arrivé cinq jours plus tard au KL Ravensbrück, où elle sera enregistrée sous le matricule n° 22470. Elle succombera au camp le 12 mars 1945. Gaston Ernest Breton, né le 16 mars 1889 à Charnizay (37), sera fusillé le 21 septembre 1942, à 9 h 40, au Mont-Valérien, parmi 46 otages détenus au fort de Romainville, en représailles de différents attentats réalisés contre l’occupant depuis la précédente exécution massive du 11 août précédent. Situé à l’angle de la rue de la Fuye, face au n° 136, le café des Breton a été détruit (dans les années 1970 ?) pour faire place à une agence du Crédit Agricole.

Sources :

- Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), pages 245-246.

- Site internet de la commune d’Athée-sur-Cher, page “Histoire et célébrités”.

- Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles (SMAC), Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : dossier individuel au cabinet du préfet (1 w 645-21992), un seul feuillet, le rapport du 5 mars 1942 ; archives des Renseignements généraux de la préfecture de police, brigade spéciale anticommuniste, rapport de synthèse de mars 1942 (221 W 3), personnes arrêtées de 26 à 35 ; dossier individuel de Germaine Renauld aux Renseignements généraux (77 W 282-152638), seulement deux feuillets.

- Le Maitron en ligne : notices de Renault (sic) Germaine, Froissard André, Breton Gaston, Cantet André, René Le Pape…, par Jean Maitron, Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu. 

- Les fusillés (1940-1944), Dictionnaire biographique des fusillés et exécutés par condamnation et comme otage ou guillotinés pendant l’Occupation, sous la direction de Claude Pennetier, Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty et Delphine Leneveu, Éditions de l’Atelier, 2015, pages 242, 285, 338, 722, 1006-1007, 1086 et 794.

- Serge Klarsfeld et Léon Tsevery, Les 1007 fusillés au Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs, Association des fils et filles des déportés juifs de France, mars 1995, pages 53 et 54, fusillés du 21 septembre 1942.

- Serge Klarsfeld, Le livre des otages, Les éditeurs français réunis, Paris 1979, pages 174 à 187 ; fiches allemandes des fusillés au Mont-Valérien du 21 septembre 2010, pages 198, 200, 203, 214, 218, 224.

- Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression…, 1940-1945, éditions Tirésias, Paris 2004 : Boubou Odette I.95, tome 1, page 800 ; Breton Régina, I.126, tome 2, page 1034.

- Thomas Fontaine, Les oubliés de Romainville, un camp allemand en France (1940-1944), avec le concours du Conseil général de Seine-Saint-Denis, éditions Tallandier, 2005, pages 74 à 86.

- Patrice Cotensin, petit-fils de Gaston et Régina Breton (fils de leur fille Édith Cotensin) : message de rectification (09-2022).

MÉMOIRE VIVE

(dernière modification, le 27-09-2022)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).