Alexandre Antonini naît le 27 juillet 1894 à Ajaccio (Corse), fils de Jacob Antonini, , 27 ans, marchand de bois, et de Marie Peretti, 21 ans, son épouse. Alexandre a – au moins – un frère plus jeune, Don Roch, né le 18 avril 1896. En octobre 1910, leur père accomplit une période d’exercices militaires à la 8e section de chemins de fer de campagne.
Pendant un temps, Alexandre Antonini habite chez son père, au 315, boulevard National, à Marseille (Bouches-du-Rhône), alors employé de chemin de fer à la Compagnie du PLM ; lui-même travaillant comme dessinateur.
De la classe 1914, Alexandre Antonini est d’abord considéré comme soutien de famille et n’est mobilisé que le 17 décembre 1914, comme soldat de 2e classe au 133e régiment d’infanterie. Sa présence « aux armées » dans la campagne contre l’Allemagne est comptabilisée du 13 mai 1915 au 14 avril 1916. Cette dernière date correspond à une période de cantonnement du régiment dans les Vosges, juste à l’arrière de la ligne de front (le dernier soldat précédemment blessé – Durand, de la 11e Cie – a été enregistré dans le JMO le 29 mars précédent, et les cantonnements de La Hollande, Moyenmoutier et Denipaire ont été bombardés les 1er, 2 et 3 mars).
Le 27 avril suivant, la commission de réforme de Nancy classe Alexandre Antonini “service auxiliaire” pour un défaut de vision : « œil droit astigmatisme myopique 0,75 dioptrie V = A faible – œil gauche : strabisme interne par astigmatisme myopique très accentué, œil amblyope V = O ». Auparavant, le formulaire de registre matricule militaire ne mentionnait pas ce handicap dans les lignes dédiées au « signalement » ; pas plus à la rubrique « yeux » (couleur châtain), qu’à la rubrique « marque particulière ». Parallèlement, ni la rubrique « détail des services et mutations diverses » ni celle concernant les « blessures, citations, décorations, etc. » ne font allusion à la moindre blessure de guerre… Cependant, fin mars 1920, la 3e commission de réforme de la Seine proposera Alexandre Antonini pour une pension temporaire de 45 % et les R.G. indiqueront en novembre 1921 qu’il est réformé n°1 pour blessures avec une pension correspondant à 60 % d’invalidité. Plus tard, Alexandre Antonini sera trésorier de la Fédération ouvrière et paysanne des associations de mutilés, veuves et orphelins de la guerre (FOP, fondée dès 1917). À l’automne 1926, un voisin, domicilié au 2 rue Souchal, adressera une lettre de dénonciation au Préfet de police affirmant qu’Alexandre Antonini a donné son livret militaire à son frère Don Roch, porté déserteur le 16 mai 1918 et condamné par un conseil de guerre, ajoutant qu’Alexandre « louchait déjà avant 1914 », comme en ferait foi une photographie d’avant-guerre alors visible chez lui, touchant ainsi indûment une pension au motif d’« avoir eu une commotion qui lui aurait porté sur la vue ». Le délateur – qui termine par « dans l’espoir que vous voudrez bien faire faire justice au nom de tous ceux qui ont souffert pour la cause commune » -, marchand forain, est absent de chez lui quand la police mène son enquête et l’affaire n’aura pas de suite.
Le 28 juillet suivant, à Clichy, Charles Auffray, maire, célèbre son mariage avec sa compagne, Marie Passemart, alors mécanicienne.
Les 14 et 15 août 1927, Alexandre Antonini est délégué au congrès de la Fédération unitaire des syndicats d’employés de France et des colonies (CGT unitaire) qui se tient à Lyon (Rhône).
En novembre, il est désigné par le Parti communiste pour participer à un voyage en Union soviétique comme délégué des coopératives à l’occasion des fêtes organisées pour le 10e anniversaire de la Révolution russe. Il part avec des adhérents de la première heure ami lesquels Fernand Roussel, cadre municipal, Jean Simon, les avocats Robert Foissin et Jacques Sadoul, ainsi que, René Bastian, polisseur sur métaux et animateur sportif. Alexandre Antonini rentre le 21 novembre. Informé de ce déplacement par le ministère des Affaires étrangères, le directeur de la Sûreté générale demande un rapport au cabinet du préfet de police.
Le 7 décembre, dans le cadre d’une réunion organisée par l’Union nationale des cercles de coopérateurs dans la salle de conférence de la rue Reflut, à Clichy, Alexandre Antonini rend compte positivement de son voyage. Il renouvelle ce compte-rendu le 28 décembre, dans la salle des fêtes de la Mairie de Saint-Ouen, lors d’un meeting organisé par les Amis de l’URSS, puis de nouveau le 29 décembre, dans le cadre d’une réunion organisée par la Fédération unitaire des employés de la région parisienne au 8, avenue Mathurin-Moreau, et enfin le 25 janvier 1928, de nouveau dans la salle Reflut.
Le 5 mai 1929, il est réélu conseiller municipal de Clichy, toujours sur une liste dirigée par Charles Auffray.
Le 1er octobre suivant, à la suite d’un conflit politique interne, la direction du septième rayon de la région parisienne exclue du PC un grand nombre de membres de la municipalité. Le lendemain, le maire et les 24 conseillers exclus prennent acte de la rupture, tout en conservant leurs mandats et le contrôle de la municipalité. Charles Auffray riposte en tenant une réunion publique le 6 novembre et en créant un journal, Le Prolétaire de Clichy. Le 22 décembre, avec vingt-six autres militants exclus du Parti communiste, il fonde à Clichy, le Parti ouvrier-paysan (POP). Un an plus tard, le 21 décembre 1930, le POP fusionnera avec l’Union socialiste communiste pour donner naissance au Parti d’unité prolétarienne (PUP), qui élira Auffray à son Comité central.
Le soir du jeudi 14 mai 1930, Alexandre Antonini et René Charles Longle, conseillers municipaux de Clichy restés fidèles au Parti communiste, tentent avec d’autres militants d’entrer dans la salle Reflut de Clichy où se tient une réunion organisée par les Popistes. Un altercation a lieu avec le service d’ordre qui filtre l’entrée. Des agents de police interviennent et interpellent cinq militants, dont Antonini et Longle, qui sont conduits au commissariat de la rue du Bois. Alors que Longle est relâché après un simple procès-verbal, Antonini y est gardé à vue pendant trente heures, puis est amené au Dépôt de la préfecture de police, où il est détenu pendant cinq jours. Lui affirme avoir été tabassé au poste et les policiers disent avoir reçu des coups de pied dans les jambes au moment de son interpellation. Après son inculpation pour voies de fait et violence (outrage) à agent, Alexandre Antonini est transféré à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), au régime du droit commun.
Le 28 mai, à 23 heures, à la Fête de Clichy, probablement organisée par la majorité municipale, René Longle, est de nouveau appréhendé « pour distribution de tracts relatifs à libération de Marty et Antonini » et contre la répression des travailleurs indochinois. Après vérifications d’usage au commissariat, il est relaxé sans suite.
Le 4 juin, la 13e chambre du tribunal correctionnel de la Seine condamne Alexandre Antonini à quatre mois d’emprisonnement et à 100 francs d’amende. L’Humanité lance une campagne pour qu’il bénéficie du régime politique en prison. Trente jours plus tard, Antonini est transféré à la Maison d’arrêt de Fresnes (Seine / Val-de-Marne). Au bout de deux mois dans cette prison, il est libéré.
Le 18 août, à la Bourse du Travail de Clichy, il participe à une réunion organisée par le Secours rouge international à l’occasion de sa libération. Le 22 août, il témoigne de sa détention dans un article de L’Humanité, recueilli à la rédaction du journal. Le 11 mars 1931, suite à cette affaire, un arrêté préfectoral prononce la démission d’office de son mandat électoral.
En mai 1931, Alexandre Antonini est domicilié avec son épouse chez sa belle-sœur, Mademoiselle Passemart (Madeleine ?) au 23, rue Pierre-Curie, à Clichy. En juin 1930, Marie Antonini était presseuse dans les ateliers de la Société parisienne d’habillement Henri et A. Esders, 45-47, avenue Mathurin-Moreau, Paris 16e. En février 1932, il semble qu’Alexandre Antonini ait changé de domicile sans que la police puisse alors le localiser ; un rapport ultérieur indiquera qu’il demeure au 85 boulevard Victor Hugo.
En janvier 1933, il est aide-comptable à la direction commerciale et financière de la Représentation commerciale de l’URSS, au 25 rue de la Ville-l’Évêque, à Paris.
Aux élections municipales du 5 mai 1935, il fait partie de la liste présentée sans succès par le Parti communiste – Bloc ouvrier et paysan – contre la liste Auffray. Il est alors passé chef-comptable dans la même entreprise.
Candidat au Conseil général le 26 mai 1935 dans le canton de Clichy, il échoue au 1er tour, mais recueille 2769 voix au second, alors qu’il n’est plus candidat, s’étant désisté en faveur du candidat « pupiste » sur injonction du bureau politique du PCF.
En septembre 1938 et jusqu’à son arrestation, Alexandre Antonini est domicilié au 4, rue des Réservoirs (devenue rue Médéric en 1945).
Lors de la guerre de 1939-1940, son fils est mobilisé. Lui même est “affecté spécial” dans une poudrerie.
Le 27 septembre 1939, au lendemain de la dissolution de Parti communiste, il figure sur une liste de 18 militants de la Seine aux domiciles desquels des perquisitions sont prévues. Les deux inspecteurs du commissariat de police de la circonscription de Clichy qui se présentent chez lui ce jour-là saisissent divers documents, des tracts, des journaux et un lot de brochures.
Après 1939, Alexandre Antonini reste un membre actif du PC clandestin. La police française (RG) le considère comme un « meneur communiste très actif ».
Le 9 juin 1940, un inspecteur de police mobile de la D.J.M. 2e section (?) rend compte à sa hiérarchie de son enquête faisant suite à un signalement selon lequel : « …un nommé Antonini, ex-conseiller municipal de Clichy, domicilié boulevard de l’Ourcq à Villeparisis (Seine-et-Oise), aurait reçu à son domicile des membres de l’ex-parti communiste et notamment Jacques Duclos et Thorez ». Précédemment, l’épouse d’un agent de police domicilié au 122, rue Eugène-Varlin dans cette commune a écrit au directeur de la police judiciaire pour porter à sa connaissance le résultat des surveillances que son mari a exercé à plusieurs reprises en dehors de ses heures de service. Le policier « aurait avisé de ces faits son chef de service [un commissaire] qui lui aurait répondu que cette affaire ne le regardait pas et qu’il n’avait aucun mandat pour agir. » L’inspecteur de police mobile, venu enquêter à proximité avec un inspecteur-chauffeur, confirme les faits, ajoutant : « Les individus signalés ne se rendent pas journellement à Villeparisis. Lorsqu’ils le font, c’est par le dernier train venant de la direction de Paris. Ils sont toujours accompagnés de femmes. J’ai pu constater que le pavillon du sieur Antonini, situé 51 boulevard de l’Ourcq est à environ 20 mètres de la chaussée et assez bien abrité de l’extérieur. Ce boulevard est sans issue et se termine à la ligne de chemin de fer, distant d’environ 50 mètres du pavillon. Une remarque particulière et significative m’a été signalée : la boîte à lettres est peinte en rouge vif et est placée sur la porte de la grille de façon à être vue d’assez loin ».
Mais Jacques Duclos est réfugié en Belgique du début octobre 1939 à juin 1940, et Maurice Thorez, mobilisé près d’Arras à la déclaration de guerre, a déserté le 3 octobre 1939 à la demande de la direction de l’Internationale communiste (Komintern) et rejoint l’URSS, tous deux échappant ainsi à une arrestation plus que probable. Si des clandestins ont fréquenté le pavillon dans cette période, il y a erreur sur les personnes.
Le 6 décembre 1940, Alexandre Antonini est appréhendé – en même temps que Constant Launay, de Clichy – par des agents du commissariat de la circonscription lors d’une vague d’arrestation collective visant 69 hommes dans le département de la Seine ; le jour même, le préfet de la Seine a signé un arrêté collectif sur liste ordonnant leur internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939 relatif aux « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique ». Ils sont immédiatement conduits au “centre de séjour surveillé” d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre précédent dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes avant-guerre. Antonini est assigné à la chambre D.R.
À une date inconnue, son fils Pierre se rend spontanément à l’entrée du centre de séjour, mais s’en voit refuser l’entrée. À la suite de quoi, le 21 décembre 1940, Marie Antonini écrit au préfet de la Seine pour solliciter l’autorisation de rendre visite à son époux. Trois jours après, ce courrier est transmis à la préfecture de police. Le 9 janvier, le service des affaires de Sûreté générale rédige une note : « Le règlement intérieur du centre d’Aincourt interdit les visites aux détenus. (En outre, par lettre du 14 décembre 1940, Monsieur le préfet de Seine-et-Oise a fait connaître que) les circonstances ne permettent pas actuellement de déroger à cette règle. » Le 20 janvier, le chef du premier bureau du cabinet du préfet de police demande au commissaire de police de la circonscription de Clichy de faire connaître à Madame Antonini le rejet de sa demande ; trois jours plus tard, elle est probablement convoquée au commissariat pour prendre connaissance de ce courrier et le signer.
Le 8 avril 1941, Madame Antonini s’adresse cette fois-ci au préfet de Seine-et-Oise – où se trouve le CCS – pour solliciter un nouveau droit de visite. Elle argumente que son mari « ne s’occupait plus du tout de politique » depuis près de deux ans.
Le 6 septembre, Alexandre Antonini est parmi les 150 détenus d’Aincourt (dont 106 de la Seine) transférés au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne), pour l’ouverture de celui-ci.
Le 22 mai 1942, il fait partie d’un groupe de 148 détenus (pour la plupart déportés avec lui) remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci et conduit au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, Alexandre Antonini est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. René Petitjean, de Clichy, décrit sa remarquable attitude : par son sang-froid et son humour, Alexandre Antonini rétablit le calme dans son wagon, où les Clichois se sont groupés autour de lui.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Alexandre Antonini est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45174 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée [2]).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Antonini.Il meurt à Auschwitz le 4 octobre 1942,, selon l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher).
Madeleine Antonini, sa veuve, est conseillère municipale de Clichy 1945 à 1947, sous le mandat de Jean Mercier, puis de 1958 à 1959, sous le deuxième mandat de Georges Levillain.
Alexandre Antonini est homologué comme “Déporté politique”. Le 2 juillet 1957, le Conseil municipal de Clichy décide « en hommage public à un déporté victime de la barbarie nazie, de dénommer l’impasse du Landy rue Alexandre Antonini ».
La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 28-05-1987).
Son fils unique, Pierre, domicilié à Ventenac-Minervois (Aude), décède le 9 février 1989 à l’Hôtel-Dieu de Narbonne, âgé de 78 ans.
Notes :
[1] Clichy : Clichy-sur-Seine avant la révolution, puis Clichy-la-Patriote de 1793 à 1795, nommée officiellement, au moins jusqu’en 1818, Clichy-la-Garenne. La commune est encore parfois appelée ainsi de façon non officielle, afin d’éviter une éventuelle confusion avec la commune de Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis (source Wikipedia). Jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, Clichy fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).
[2] Sa photographie d’immatriculation à Auschwitz a été reconnue par des rescapés lors de la séance d’identification organisée à l’Amicale d’Auschwitz le 10 avril 1948 (bulletin “Après Auschwitz”, n°21 de mai-juin 1948). Ceci bien que le négatif ait été accidentellement utilisé deux fois, lors de prises de vues successives, raison pour laquelle apparaissent deux visages superposés ; l’autre détenu étant H. Aubry, matricule 45183. Cependant, le visage d’Alexandre Antonini apparaît plus visible, notamment son strabisme.
Sources :
Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, sous la direction de Jean Maitron, tome 17, page 188, et Le Maitron en ligne, site internet, notice ANTONINI Alexandre par Claude Pennetier, version mise en ligne le 10 octobre 2008, http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article10158.
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 11 et 12, 381 et 393.
Cl. Cardon-Hamet, notice pour l’exposition de Mémoire Vive sur les “45000” et “31000” des Hauts-de-Seine nord (2002), citant : lettre de Madeleine Gezelle (13/11/1972).
Paul Filippi, copies de documents d’archives (notamment d’état-civil) recueillis au cours des recherches préalables à la réalisation son film Ce qu’il en restera, diffusé le 25 mars 2016 dans l’émission Ghjenti sur France 3 Corse ViaStella.
Archives départementales des Bouches-du-Rhône (AD 13), site internet, archives en ligne : registre des matricules militaires, bureau de recrutement de Marseille, classe 1914, Alexandre Antonini, n° 1624 ; classe 1916, Don Roch Antonini, n° 1776 (recherches de Paul Filippi).
Archives municipales de Clichy.
Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles, Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : cartons “Occupation allemande”, Camps d’internement… (BA 2374), “Parti communiste” (BA 2447), chemise “1941, perquisitions particuliers” ; cabinet du préfet, dossier individuel d’Alexandre Antonini (1W20) – (recherches de Paul Filippi) ; registre de main courante du commissariat de Clichy (C B 84 34), acte n° 785.
Archives départementales des Yvelines (AD 78), Montigny-le-Bretonneux : centre de séjour surveillé d’Aincourt (1W76), dossier individuel (1W85).
Mémorial de la Shoah, Paris, archives du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) : liste XLI-42, n° 21.
Archives départementales de la Vienne : Camp de Rouillé (109W75).
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 29 (34432/1942).
Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, Caen ; dossier individuel (21 P 418 619), recherches de Ginette Petiot (message 05-2016).
MÉMOIRE VIVE
(Dernière mise à jour, le 7-11-2023)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.