Eugène, Jean, Bonnardin naît le 11 juin 1904 à Beaune (Côte-d’Or – 21), fils de Jules, dit Louis, Bonnardin, 29 ans, tonnelier, et de Marie Mauchaussé, son épouse, 25 ans, sans profession, alors domiciliés au 118, route de Dijon, probablement chez les parents de Jules ; pour la présentation de l’enfant à l’état civil, les témoins sont un tonnelier et un serrurier… Eugène a une sœur aînée, Marguerite, née à Beaune en 1899. À l’âge de deux ans, les parents d’Eugène préfèrent le déclarer sous son deuxième prénom : Jean.

Pour son travail, leur père fait souvent déménager la famille dans plusieurs départements du nord-est : en octobre 1905, celle-ci vit au 4, rue des Quatre-Vingt-Degrés à Bar-le-Duc (Meuse – 55) ; en juin 1909, ils sont au 40, rue des Tanneurs à Toul (Meurthe-et-Moselle – 54), Jules est alors tonnelier chez Contamine (?) ; en mars 1911, ils ont déménagé à Bouxières-aux-Dames (54) ; début 1912, ils sont à Pierrepont, lieu dit de Laulois-sur-Vence, près de Mézières (Ardennes) ou en Meurthe-et-Moselle ? ; en septembre 1913, ils habitent à Vougeot (21).

Le 15 août 1914, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, Jules Bonnardin – qui a effectué son service militaire comme canonnier de 1895 à 1897 – rejoint le groupe territorial du 1er régiment d’artillerie. Le 1er avril 1917, il passe au 262e R.A. Le 26 novembre suivant, il passe au 83e R.A. Le 1er janvier 1918, il passe au 289e régiment d’artillerie lourde. Le 30 décembre 1918, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire à Beaune.

En juillet 1920, Jules et Adèle Bonnardin habitent au 29, rue Grande-Étape à Châlons-sur-Marne (Marne), avec leurs enfants, Eugène (16 ans), Marguerite, et le mari de celle-ci. En mai 1922, les parents habitent au 4, rue de Domrémy à Vaucouleurs (55).

Vers 1928, Eugène Bonnardin est embauché comme tourneur-ajusteur aux établissements Lipton, usine de décolletage (pièces métalliques tournées), située 66 bis, rue Charles Dumont à Dijon (21).

Le 8 juin 1929, à Gennevilliers (Seine / Hauts-de-Seine), alors qu’il est domicilié au 62, rue Charles-Dumont à Dijon, il se marie avec Andrée Marie Raymonde Perrault, couturière, 20 ans, domiciliée chez ses parents au 231 Cité Jardin à Gennevilliers.

En 1931, le couple habite au 54, rue Charles-Dumont à Dijon. Eugène Bonnardin est alors employé chez Vernet (?).

Le 24 mars de cette année, dans la soirée , Andrée, son épouse âgée de 22 ans, décède à l’Hôpital général de Dijon (aujourd’hui fermé, 2019).

Le 21 août 1933, à Dijon, Eugène Jean Bonnardin épouse en secondes noces Yvonne Taret, née le 10 juillet 1900 à Saint-Fons (Rhône), qui vit à la même adresse et qui a eu d’un premier mariage une fille, Christiane Bourlot, née en 1926 à Lyon. En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, la famille est domiciliée au 18, rue Févret à Dijon.

Pendant la mobilisation, après avoir servi dans les Chasseurs à pied, Eugène Bonnardin est mobilisé au 608e Pionnier jusqu’au 1er novembre 1939, date à laquelle il reprend sa place dans son entreprise comme “affecté spécial”. Sous l’occupation, l’usine Lipton est requise par l’armée allemande pour des « travaux de précision ». Eugène Bonnardin est alors chef d’équipe au réalésage (rectification) des pistons.

Le 11 janvier 1942, Eugène Bonnardin fait partie des 26 ouvriers de l’usine arrêtés au lendemain d’un attentat manqué contre le foyer du soldat allemand (Soldatenheim) de Dijon [1]. Son domicile est perquisitionné sans succès. Le jour suivant, des inspecteurs de la police judiciaire l’interrogent sur son emploi du temps et lui présentent certaines pièces métalliques des bombes utilisées qui auraient pu être fabriquées dans son usine.

Le 19 janvier, le Commissaire divisionnaire, chef de la Police judiciaire, informe par courrier le Préfet de Côte d’Or que 21 des ouvriers arrêtés ont été remis en liberté. Sur les cinq hommes gardés en détention, deux détenus ont avoué leur complicité (Pierre Dubost et Serge Guillerme) et trois sont gardés en otages en raison de leur ex-affiliation au Parti communiste : Julien Faradon, Henri Poillot et André Renard(futurs “45000”). Libéré le 18 janvier à 4 heures, Eugène Bonnardin reprend son travail le lendemain,bien que malade. Arrêté, seul, le jour-même vers 11 heures par la police allemande, il est interné comme otage au quartier allemand de la prison de Dijon, rue d’Auxonne. En prison, il tombe et perd connaissance. Il est sérieusement malade pendant quelques jours et est placé dans une cellule chauffée en raison de son état (il souffre de tuberculose pulmonaire).

Le 6 février 1942, Eugène Bonnardin est transféré avec d’autres détenus au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Enregistré sous le matricule 2445, il est assigné au bâtiment A2. Selon le témoignage de son épouse, il se tient à l’écart des ouvriers arrêtés avec lui et fréquente les offices religieux.

Le quartier “A” de la caserne de Royallieu à Compiègne, futur “camp des communistes” du Frontstalag 122 ; à droite, sont visibles les bâtiments A4, A5, A6, A7 et A8. Carte postale des années 1930. Collection Mémoire Vive.

Le quartier “A” de la caserne de Royallieu à Compiègne,
futur “camp des communistes” du Frontstalag 122 ;
à droite, sont visibles les bâtiments A4, A5, A6, A7 et A8.
Carte postale des années 1930. Collection Mémoire Vive.

Le 7 juin, Yvonne Bonnardin – alors employée à la mairie de Dijon au salaire d’ environ 875 francs par mois – écrit au Préfet de Côte-d’Or pour intervenir en faveur de son mari. Elle insiste sur le fait que celui-ci n’est affilié à aucun parti ou syndicat, indiquant qu’il souffre beaucoup moralement et physiquement au camp de Compiègne, qu’il est dans un état lamentable de découragement, qu’il se tient à l’écart des autres et qu’il ne sympathise pas avec les communistes de Dijon arrêtés en même temps que lui. Elle joint à ce courrier plusieurs attestations (du Maire de Dijon, du Chanoine Kir, de l’assistante sociale, de son propriétaire et de son employeur) témoignant de sa bonne moralité, de la satisfaction qu’il donnait dans son emploi aux Établissements Lipton et du fait qu’il est en dehors de toute activité politique.

Le 19 juin le Préfet demande un rapport au chef de la XIe brigade de Police judiciaire. Dès le lendemain, celui-ci précise qu’il avait la certitude que certaines parties de l’engin provenait de l’usine Lipton et qu’à sa demande le Directeur de l’établissement lui a désigné un certain nombre d’ouvriers suspects, communistes ou sympathisants, parmi lesquels figurait Eugène Bonnardin. Le 22 juin, un rapport plus complet des Renseignements Généraux (RG) précise qu’ E. Bonnardin est un garçon calme, aimant la vie de famille, pondéré, « c’est un fervent sportif du jeu de boule » et il est également pêcheur. « Il n’a jamais manifesté des idées subversives. Malgré sa sympathie marquée pour le Front Populaire en 1936, il changea d’opinions quelques mois après, sans toutefois devenir un adversaire de ce parti. » Il a été un temps délégué syndical, puis a abandonné cette fonction à la suite de divergences. Le même rapport explique qu’il aurait été considéré comme responsable moral des événements du 10 janvier 1942, car certains travaux ayant trait à l’attentat auraient été exécutés par des jeunes ouvriers placés sous sa surveillance. Le 29 juin, le Préfet demande des renseignements complémentaires, notamment si Eugène Bonnardin a été affilié au Parti communiste et si sa femme a appartenu au Comité mondial des femmes contre la guerre.

Entre fin avril et fin juin 1942, Eugène Bonnardin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Les 14 déportés de la Côte d’Or se regroupent dans le même wagon. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

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Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet, Eugène Bonnardin est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I), peut-être sous le numéro 45272, selon les listes reconstituées (la photo du détenu portant ce matricule a été retrouvée, mais n’a pu être identifiée à ce jour).

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IDENTIFICATION INCERTAINE…
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

© Mémoire Vive 2017.

© Mémoire Vive 2017.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.Le jour-même du départ du convoi pour Auschwitz, le rapport des RG confirme qu’Eugène Bonnardin n’a jamais appartenu au PC, mais qu’il fut un fervent syndicaliste jusqu’en 1937, date où il démissionne de la CGT. Son épouse, qui a occupé un emploi de perceuse aux établissements Lipton d’avril à juin 1940, y est décrite comme une personne s’intéressant particulièrement aux questions syndicales, instigatrice des soupes populaires et s’intéressant au bien-être des grévistes occupant certaines usines. Le 10 juillet, une annotation écrite en rouge, « ne pas intervenir actuellement », apparaît dans la marge du document en face de ces renseignements.

Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Eugène Bonnardin.

Le 31 juillet, le secrétaire général Henri Larrieu, au nom du Préfet de Côte d’Or qui est alors en congé, intervient en sa faveur auprès du Feldkommandant de Dijon, expliquant qu’on ne trouve aucune trace d’une activité politique concernant Eugène Bonnardin et que celui-ci est signalé comme étant d’une santé particulièrement délicate.

Eugène Jean Bonnardin meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher), alors qu’a lieu une grande sélection des “inaptes au travail” à la suite de laquelle 146 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours (probablement tués d’une piqûre intracardiaque de phénol ou gazés [2]). La cause mensongère indiquée pour sa mort est « pneumonie ». La même date est reportée sur les registres d’état civil français dès le 26 septembre 1946 « par ordre du ministre des anciens combattants et victimes de guerre ».

Le 26 octobre, Yvonne Bonnardin, n’ayant aucune nouvelle depuis quatre mois, écrit à Henri Larrieu pour demander la libération de son mari ou, du moins, qu’on lui accorde un statut d’ouvrier libre en Allemagne. Le 19 novembre, le secrétaire général de préfecture l’informe qu’il intervient auprès de Monsieur Münck (chef du service de l’Interprétariat) afin de faire accorder à E. Bonnardin le régime des ouvriers libres. Le 29 novembre, Yvonne Bonnardin, toujours dans l’ignorance du sort de son mari, s’adresse à nouveau à Henri Larrieu ; elle avait demandé le bénéfice de l’allocation militaire et cela lui a été refusé alors qu’elle a d’importantes difficultés à boucler son budget. Elle se dit lasse et découragée. En réponse Monsieur Larrieu lui propose un entretien le 3 décembre à son cabinet.

À deux autres reprises, les 23 novembre 1942 et 23 janvier 1943, le Préfet demande à Monsieur Münck une intervention en faveur d’E. Bonnardin, demandes restées également sans réponse. Le 10 juin 1943, le Préfet s’adresse directement au Commandeur de la Sicherheitspolizei pour lui demander d’examiner la situation d’Eugène Bonnardin ; il joint à ce courrier, avec sa traduction allemande, une procuration par laquelle Eugène Bonnardin autorisera son épouse à recueillir la succession partielle de Madame Taret, mère d’Yvonne Bonnardin, récemment décédée (il lui demande de bien vouloir lui retourner l’exemplaire en français revêtu de la signature de Monsieur Bonnardin).

Après la guerre, sa fille adoptive Christiane, domiciliée au 10, rue Ernest-Renan, à Issy-les-Moulineaux, adhère à l’Association nationale des familles de fusillés et massacrés.

La mention “Mort en déportation” est apposée sur l’acte de décès d’Eugène Bonnardin (J.O. du 30-09-1987).

Sources :

[1] Les Soldatenheim étaient des maisons exclusivement affectées aux Allemands : les plus grands hôtels, restaurants étaient réservés à cet effet. (…) Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1942, Lucien Dupont (de Chenove), âgé de dix-neuf ans, Armand Tosin, âgé de vingt-et-un ans, et leurs camarades attaquent à la bombe la Soldatenheim, place du Théâtre à Dijon. Lucien Dupont est en liaison avec un groupe qu’il a constitué à l’usine Lipton avec Pierre Dubost et Serge Guillerme ; ce sont ces derniers qui ont fabriqué la bombe à l’usine même. Albert Ouzoulias, Les bataillons de la jeunesse, les jeunes dans la résistance, Éditions sociales, Paris 1972, réédition juillet 1990, page 220.

Le 31 janvier 1942, le préfet de l’Aube au préfet délégué Ce jour à 4 heures du matin, 231 perquisitions ont été effectuées dans les hôtels et garnis de Troyes par les services allemands de la G.F.P. qui avaient requis l’assistance de 16 gardiens de la Paix de la police municipale troyenne. Ces opérations étaient faites en vue de retrouver un nommé Dupont qui serait l’auteur du dernier attentat commis au foyer du soldat à Dijon. (…) APPP, carton 1928, chemises « arrestations, infractions au décret du 29-9-1939 »

Arrêté le 15 octobre 1942 à Paris, ou dans sa banlieue, Lucien Dupont est fusillé au Mont-Valérien le 26 février 1943.

« Le 10 janvier 1942, un attentat au moyen d’engins explosifs a été commis contre le foyer du soldat allemand à Dijon. « Le 27 janvier, à Montceau-les-Mines, un soldat allemand a été tué d’un coup de feu par des éléments communistes. « Le 29 janvier, à Montchanin-les-Mines, un douanier allemand a été grièvement blessé à coups de revolver, par des criminels appartenant aux mêmes milieux. « En représailles de ces lâches attentats, l’exécution d’un certain nombre de communistes et juifs, considérés comme solidaires des coupables a été ordonnée. Der Chef der Mil. Verw Nordostfrankreich »

Le 7 mars en soirée, cinq jeunes gens sont fusillés au champ de tir de Montmuzard à Dijon : René Romenteau, Pierre Vieillard, René Laforge, Jean Jacques Schellnenberger, dit Jean Coiffier, tous élèves maîtres à l’École normale d’instituteurs de Dijon, promotion 1939-42, arrêtés par la police française le 20 janvier pour distribution de tracts communistes ; Robert Creux, jeune ébéniste, remplace Pierre Jouanaud, jeune instituteur, celui-ci ayant bénéficié d’un non lieu trois jours avant l’exécution.

[2] Les chambres à gaz du centre de mise à mort situé à Birkenau fonctionnent principalement pour l’extermination des Juifs dans le cadre de la “Solution finale”, mais, jusqu’en mai 1943, elles servent également à éliminer des détenus, juifs ou non, considérés comme “inaptes au travail” (opération commencée en avril 1941, dans d’autres camps, sous le nom de code 14 f 13). Les détenus d’Auschwitz-Isélectionnés pour la chambre à gaz sont amenés en camions à Birkenau. Quelquefois, ils attendent la mort au Block 7 de ce camp.

Sources :

- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 150 et 153, 363 et 396.
- État civil de la mairie de Beaune.
- Archives départementales de Côte-d’Or : fiches individuelles des déportés de Côte-d’Or, don de Pierre Gounand, historien (6J61 à 62), et cote 1630 W article 256.
- Jean-Michel Picard, mise en ligne du livre de son père Henri Picard, Ceux de la Résistance, Bourgogne, Nivernais, Morvan, éditions Chassaing, Nevers 1947, chapitre “Je regarde la mort en face”, http://maquismorvan.blogspirit.com/.
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 117 (31628/1942).
- Musée de la Résistance Nationale (MRN) Champigny-sur-Marne (94), carton “Association nationale des familles de fusillés et massacrés”, fichier des victimes (4893).
- Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, direction des patrimoines de la mémoire et des archives (DPMA), Caen : liste de détenus français morts au camp de concentration d’Auschwitz relevée par le S.I.R. d’Arlosen (26 P 821 – Auch. 1/7).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 18-06-2020)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la Fédération Nationale des Déportés et Résistants Internés et Patriotes (FNDIRP) qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.