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Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.

Émile, Charles, Bouchacourt naît le 22 décembre 1910 à Paris 3e, fils de Pierre Bouchacourt et de Marie Raymond, son épouse.

Le 25 octobre 1935 à Suresnes [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), il se marie avec Paulette Posé, née le 15 juillet 1917 aux Riceys (Aube). Ils ont une fille, née vers 1937.

Pendant un temps, il est domicilié au 4, rue de L’abbé-Saint-Pierre, puis au 2, rue Kellog.

Au moment de son arrestation, il habite chez ses beaux-parents au 19, avenue Jean-Jaurès à Suresnes.

Émile Bouchacourt est outilleur P3 (raboteur-outilleur). Le 24 avril 1937, il entre aux usines Morane-Saulnier, sises au 3, rue Volta à Puteaux.

Adhérent au Secours populaire, il est militant CGT et membre du PCF. En 1937, il est « membre de la cellule Morane B., section de Puteaux », selon la police (R.G.).

Le 30 novembre 1938, considéré comme un agitateur par la direction de son entreprise, il est licencié pour avoir participé à la grève nationale de protestation contre l’abandon des acquis du Front populaire.

Le 21 septembre 1939, il est mobilisé. Le 10 janvier 1940, il intègre comme “affecté spécial” les établissements Lavalette-Bosch, au 138 (ou au 34), avenue Michelet, à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis) produisant pour la Défense nationale. Il reprend un contact militant avec Pagès, qui est entré en clandestinité.

Le 25 août 1940, Émile Bouchacourt participe à une distribution de tracts sur le marché de Suresnes avec Jean Asseray, Gaston Dubrullé, René Jodon, Raoul Platiau, René Putois. Dans cette période, il colle aussi des affichettes et des “papillons”.

Le 2 octobre suivant, dénoncé par son concierge (emprisonné à la Libération), Émile Bouchacourt est arrêté sur son lieu de travail par des policiers français et conduit au commissariat de la circonscription de Puteaux. La perquisition effectuée à son domicile amène la découverte divers documents et tracts. Le 5 octobre, il est transféré au dépôt de la préfecture de police. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939 avec ses camarades René Jodon, Raoul Platiau (déportés avec lui, morts à Auschwitz), et Paul Couprie [2], Émile Bouchacourt est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er. Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée. (montage photographique)

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.
Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée.
(montage photographique)

Le 14 janvier 1941, la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine condamne à six mois de prison les quatre camarades qui font appel de la sentence. À l’expiration de sa peine, Émile Bouchacourt n’est pas libéré : le 19 février, le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret de 18 novembre 1939.

Le 27 février, Émile Bouchacourt fait partie d’un groupe de 48 internés administratifs – dont Guy Môquet, Maurice Ténine et seize futurs “45000” – transférés à la Maison centrale de Clairvaux (Aube) où ils en rejoignent d’autres : 187 détenus politiques s’y trouvent alors rassemblés.

Clairvaux. La Maison centrale. Carte postale. Collection M. Vive.

Clairvaux. La Maison centrale. Carte postale. Collection M. Vive.

Le 6 avril, avec Jodon, Couprie et Platiau, Émile Bouchacourt est un des cinq internés de Clairvaux ramenés à Paris et conduits à la Santé, en préalable à leur passage devant la Cour d’appel. Le 29 avril, celle-ci confirme la peine des quatre coaccusés. Il est prévu qu’Émile Bouchacourt soit ramené à Clairvaux, mais le quartier de la centrale utilisé comme centre d’internement étant « complet », il reste interné à la Santé, 14e division, cellule 15 bis.

Le 4 mai, son épouse écrit au préfet de la Seine pour solliciter sa libération. Le 19 mai, le préfet de police transmet ce courrier aux Renseignements généraux « pour enquête et avis ». Le 9 juin, le cabinet du préfet de police écrit au commissaire de Puteaux pour lui demander de faire connaître à Madame Bouchacourt « qu’il n’est pas possible d’envisager, du moins quant à présent, la libération [de son époux] ». Sans doute convoquée au commissariat, elle signe en avoir reçu communication le 13 juin.

Entre temps, le 31 mai, Émile Bouchacourt a écrit lui-même au préfet de police pour solliciter sa libération.

le 20 septembre, Émile Bouchacourt est ramené à Clairvaux.

Cinq jours plus tard, le 25 septembre, il fait partie d’un groupe d’internés transférés au “centre d’internement administratif” (CIA) de Gaillon (Eure), un château Renaissance isolé sur un promontoire surplombant la vallée de la Seine et transformé en centre de détention au 19e siècle, puis en caserne.

Le château de Gaillon. Les internés sont assignés au pavillon Colbert, le haut bâtiment transversal de l’arrière plan (qui a perdu sa toiture après la guerre). Carte postale envoyée en 1955. Collection Mémoire Vive.

Le château de Gaillon. Les internés sont assignés au pavillon Colbert,
le haut bâtiment transversal de l’arrière plan (qui a perdu sa toiture après la guerre).
Carte postale envoyée en 1955. Collection Mémoire Vive.

Selon une note de la police (RG ?) datée du 18 février 1942, il figure avec Jodon et Platiau sur une liste de 43 « militants particulièrement convaincus, susceptibles de jouer un rôle important dans l’éventualité d’un mouvement insurrectionnel et pour lesquels le Parti semble décidé à tout mettre en œuvre afin de faciliter leur évasion », et qui sont pour la plupart internés au camp de Gaillon.

Le 2 avril, son épouse écrit au préfet de l’Eure afin de solliciter une autorisation de visite à l’occasion de fêtes de Pâques. Le haut fonctionnaire lui répond que « les visites aux internés étant actuellement suspendues par mesure disciplinaire », il ne peut réserver une suite favorable à sa requête.

Le 4 mai 1942, Émile Bouchacourt est dans un groupe de détenus transférés au camp français de Voves (Eure). Enregistré sous le matricule 271, il n’y reste que deux semaines.

Entrée du camp de Voves. Date inconnue, probablement après mars 1943. © Musée de la Résistance Nationale, Champigny, fonds de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé.

Entrée du camp de Voves. Date inconnue, probablement après mars 1943.
© Musée de la Résistance Nationale, Champigny, fonds de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé.

Le 20 mai, il fait partie des 28 internés que viennent chercher des gendarmes français. Pensant qu’on les emmène pour être fusillés, les partants chantent La Marseillaise. En fait, remis aux “autorités d’occupation” à la demande de celles-ci, ils sont conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

La caserne de Royallieu en 1957 ; au deuxième plan, alignés transversalement, les six grands bâtiments du quartier C. Isolés par une clôture de barbelés, ils ont constitué le “camp juif” du 13 décembre 1941 au 6 juillet 1942. Ensuite, ils ont servi au regroupement des détenus pour le prochain convoi en partance. L’enceinte et les miradors du camp ont disparu (les deux hangars en bas à gauche n’existaient pas). Carte postale. Coll. Mémoire Vive.

La caserne de Royallieu en 1957 ; au deuxième plan, alignés transversalement, les six grands bâtiments du quartier C.
Isolés par une clôture de barbelés, ils ont constitué le “camp juif” du 13 décembre 1941 au 6 juillet 1942.
Ensuite, ils ont servi au regroupement des détenus pour le prochain convoi en partance.
L’enceinte et les miradors du camp ont disparu (les deux hangars en bas à gauche n’existaient pas). Carte postale. Coll. Mémoire Vive.

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises : « coups de crosses, coups de pieds et j’en passe, pour nous faire monter en wagons à bestiaux. Nous sommes au moins à 60 ou 70 hommes par wagon. » Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Les deux wagons à bestiaux du Mémorial de Margny-les-Compiègne, installés sur une voie de la gare de marchandise d’où sont partis les convois de déportation. Cliché Mémoire Vive 2011.

Les deux wagons à bestiaux du Mémorial de Margny-les-Compiègne,
installés sur une voie de la gare de marchandise d’où sont partis les convois de déportation.
Cliché Mémoire Vive 2011.

Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures, puis repart à la nuit tombée. Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Émile Bouchacourt est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45277 (ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.

Le 13 juillet, après l’appel du soir, Émile Bouchacourt est dans la moitié des déportés du convoi ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp.

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le “camp souche” : « Arbeit macht frei » (le travail rend libre).  Carte postale. Collection mémoire Vive. Photo : Stanislas Mucha.

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le “camp souche” : « Arbeit macht frei » (le travail rend libre).
Carte postale. Collection mémoire Vive. Photo : Stanislas Mucha.

On l’affecte successivement aux Blocks 16a, 5, 5a et 6. Il travaille aux Kommandos “maçonnerie” et “garage”.

En France, au printemps 1943, un proche – son épouse probablement – écrit à une haute autorité française pour solliciter une intervention. Le 19 mai, les services de la Délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés (de Brinon), écrivent au préfet de police pour lui demander de faire procéder à une enquête sur l’arrestation d’Émile Bouchacourt et de leur en communiquer les résultats

Le 4 juillet 1943, comme les autres “politiques” français (essentiellement des “45000” rescapés), Émile Bouchacourt reçoit l’autorisation d’écrire (en allemand) à sa famille et d’annoncer qu’il peut recevoir des colis.

À la mi-août 1943, il est parmi les “politiques” français rassemblés (entre 120 et 140) et mis en “quarantaine” au premier étage du Block 11. Ceux-ci sont exemptés de travail et d’appel extérieur, mais témoins des exécutions massives de résistants, d’otages et de détenus dans la cour mitoyenne.

Auschwitz-I. La cour séparant le Block 10 - où se pratiquaient les expérimentations “médicales” sur les femmes détenues - et le Block 11, à droite, la prison du camp, avec le 1er étage de la “quarantaine”. Au fond, le mur des fusillés. Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Auschwitz-I. La cour séparant le Block 10 – où se pratiquaient les expérimentations “médicales” sur les femmes détenues -
et le Block 11, à droite, la prison du camp, avec le 1er étage de la “quarantaine”.
Au fond, le mur des fusillés. Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Le 12 décembre 1943, suite à la visite d’inspection du nouveau chef de camp, le SS-ObersturmbannführerArthur Liebehenschel qui découvre leur présence – et après quatre mois de ce régime qui leur a permis de “récupérer”, ils sont renvoyés dans leurs Blocks et Kommandos d’origine. Émile Bouchacourt retourne auKommando “garage”.

A la fin de l’été 1944, il est parmi les trente-six “45000” qui restent à Auschwitz, alors que les autres sont transférés vers d’autres camps.

En janvier 1945, lors de l’évacuation générale d’Auschwitz et de ses Kommandos, Émile Bouchacourt est parmi les vingt “45000” incorporés dans les colonnes de détenus évacuées – “marche de la mort” d’une semaine – vers le KL Mauthausen (matr. 119 582).

Mauthausen. Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive.

Mauthausen. Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive.

Avec Clément Pellerin, de Suresnes, Émile Bouchacourt est affecté successivement dans les Kommandos de Gusen-I et Gusen-II. Transféré de nouveau à Mauthausen, il est admis au Revier.

Le 5 mai 1945, le camp est libéré par les soldats de la 3e armée américaine.  Mais, très éprouvé, Émile Bouchacourt y reste peut-être jusqu’au 19 mai. Il séjourne ensuite longuement à l’hôpital de Mainau à Constance et n’est rapatrié que le 17 juillet, par le centre de Mulhouse. Pendant un mois, il est pris en charge dans un centre de soins qui reste à déterminer.

Le 28 septembre 1949, le secrétariat d’État aux forces armés « guerre » l’homologue au grade fictif de soldat de 2e classe au titre de la Résistance intérieure française pour son appartenance au Front national.

Le 21 novembre 1951, Émile Bouchacourt remplit une demande d’attribution du titre de Déporté Résistant. Un an plus tard, la commission départementale de la Seine émet un avis défavorable. Le 13 février 1954, le ministère des anciens combattants et victimes de la guerre lui refuse le titre de Déporté Résistant et lui attribue le titre de Déporté Politique (carte n° 110.109.724).

Émile Bouchacourt devient secrétaire de la section FNDIRP de Suresnes (il est alors domicilié au 5, avenue Léon-Bourgeois), et le porte-drapeau départemental de l’Association en 1967.

En novembre 1995, puis en décembre 1997, un nommé Émile Bouchacourt, de Suresnes, verse en souscription 2000 F au journal L’Humanité (17/11/1995 et 22/12/1997).

Émile Bouchacourt décède en septembre 2004, au centre hospitalier F.-H. Manhès de Fleury-Mérogis (91).

Notes :

[1] Suresnes et Saint-Ouen : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).

[2] Paul Couprie semble être le seul à avoir été ramené à Clairvaux à la suite du procès en appel. Le 26 septembre 1941, il est parmi la centaine d’internés de Clairvaux transférés au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne). Il ne semble pas être parmi les détenus transférés à Compiègne le 22 mai 1942… Il ne semble pas avoir été déporté (ne figure pas dans Livre-Mémorial de la FMD).

Sources :

- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 383 et 398.
- Cl. Cardon-Hamet, notice rédigée pour Mémoire Vive, citant : Émile Bouchacourt (14 avril 1978) – questionnaire biographique de Roger Arnould, pour la FNDIRP, en 1987.
- Archives départementale de Paris, archives judiciaires, registre du greffe du tribunal correctionnel de la Seine, 14 janvier-12 février 1941.
- Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles, le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : cartons “occupation allemande”, camps d’internement… (BA 2373 et 2374), liste des internés communistes, 1939-1941 (BA 2397) ; dossier individuel du cabinet du préfet (1 W 675-29725).
- Archives départementales de l’Eure, Évreux : camp de Gaillon, dossier individuel (89w6), recherches de Ginette Petiot (message 08-2014).
- Comité du souvenir du camp de Voves, liste établie à partir des registres du camp conservés aux Archives départementales d’Eure-et-Loir.
- Témoignage de Dominique Ghelfi (daté 1946), Contre l’oubli, brochure éditée par la mairie de Villejuif en février 1996, page 61. D. Ghelfi, n’ayant pas été sélectionné pour le convoi du 6 juillet, a assisté au départ de ses camarades. Lui-même a été déporté à Buchenwald en janvier 1944 (rescapé).
- Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC), ministère de la Défense, Caen, dossier d’Émile Bouchacourt (cote 21 p ?), recherches de Ginette Petiot (message 08-2014)..


Dans le DBOF-Maitron, un parent ?

BOUCHACOURT. Membre du comité de la section communiste d’Argenteuil (Seine-et-Oise), Bouchacourt était délégué du personnel, responsable syndical et politique de l’entreprise La Lorrainevers 1938-1939. Il fut envoyé en Afrique du Nord, à Ouargla en mars 1940. De retour à la fin de l’année 1940, il fit un bref séjour à Lyon puis reprit ses activités communistes dans les comités populaires d’Argenteuil, Colombes, Nanterre. Il assurait les liaisons, comme cycliste, sur onze secteurs lorsqu’il fut arrêté en 1941. Source : Arch. André Marty, E VIII.


MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 3-10-2023)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.