Henri, Albert, Charlier naît le 15 septembre 1900 à Besmont (Aisne), au domicile de son grand-père maternel, Hyppolite Charlier, 39 ans, manouvrier ; il est le fils de Marie Charlier, 20 ans, manouvrière, et d’un père non déclaré.
Pendant un temps, il habite à Maulette (Seine-et-Oise / Yvelines) avec sa mère et commence à travailler comme mouleur
Le 6 mars 1920, à la mairie de la commune voisine d’Houdan, Henri Charlier épouse Marie-Louise Petitot, née le 24 juillet 1901 dans ce bourg, habitant chez ses parents au 3, rue des Clos de l’Écu.
Dix jours plus tard, le 16 mars, Henri Charlier est incorporé comme soldat de 2e classe au 150e régiment d’infanterie ; alors qu’il y était appelé pour accomplir son service militaire, l’armée l’a considéré comme « non rentré en temps utile par cas de force majeure ». Du 1er juin 1920 au 25 avril 1921, son unité participe à l’occupation de la Rhénanie par les Armées françaises du Rhin (AFR). Il passe ensuite au 101e régiment d’infanterie. Le 25 novembre 1921, il est nommé soldat de 1re classe. Le 2 mars 1922, il est « envoyé dans la disponibilité », titulaire d’un certificat de bonne conduite.
Les deux premiers enfants de Henri et Marie-Louise naissent à Houdan : Robert Henri, né le 24 avril 1920, et Simone, née le 30 juin 1923.
En décembre 1924, la famille est installée au 24, rue aux Juifs aux Mureaux (Seine-et-Oise / Yvelines). Henri Charlier est mouleur dans une fonderie de la ville, peut-être en sous-traitance de l’industrie aéronautique. Lors du recensement de 1926, la famille habite au 1, rue du Pont-Galon. Leur troisième enfant, Henri, naît dans cette commune le 17 février 1927.
Cette année-là (1927), du 7 juin au 1er juillet, Henri Charlier effectue une période de réserve au 51e bataillon militaire indochinois. Le 16 juillet suivant, il est nommé caporal de réserve.
En 1932, les Charlier arrivent au Blanc-Mesnil [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 58, rue des Marguerites dans cette commune.
Henri Charlier est un militant communiste.
En février 1939, l’armée le classe dans l’“affectation spéciale” comme mouleur aux Fonderies modernes de l’automobile, à Bondy, probablement l’entreprise où il était alors employé et où il est ensuite mobilisé après le déclenchement de la guerre.
Après l’interdiction du Parti communiste, puis sous l’Occupation, il reste très actif dans la clandestinité, recevant des tracts pour les distribuer aux autres militants. Sa femme, partageant ses idées, est « aussi acharnée que lui » et l’encourage.
Le 18 septembre 1940, deux gendarmes de la brigade du Blanc-Mesnil constatent que des tracts communistes – L’Humanité clandestine, numéro spécial, et « Il faut en finir avec l’incurie et le désordre » – ont été glissés sous les portes de plusieurs maisons d’habitation de la rue des Lauriers au Blanc-Mesnil. « Une personne digne de foi et désirant garder l’anonymat » leur désigne les auteurs de cette distribution : Henri Charlier et Étienne R. Les gendarmes se mettent immédiatement à leur recherche et trouvent Henri Charlier sur le marché des Sables et Étienne R., 43 ans, ajusteur, à son domicile. Ils les invitent [sic] à les suivre à leur caserne et commencent à les interroger. Au premier interrogatoire, Henri Charlier nie toute participation à cette distribution de tracts, à la différence de son camarade, lequel précise : « Charlier faisait la distribution sur la côté gauche de la rue des Lauriers et moi sur le côté droit. Ces tracts m’ont été remis par Charlier. J’en ignore la provenance ». « Pressé de questions et après maintes réticences », Charlier admet : « …il est exact que c’est moi et R. qui avons distribué des tracts communistes […] ce matin vers six heures quarante-cinq ». La perquisition effectuée à son domicile ne permet la saisie d’aucun autre tract, mais les gendarmes y saisissent trois ouvrages : Histoire du parti communiste bolchevik de l’URSS, Paris sous la Commune et L’Espagne en flamme. Devant les « contradictions continuelles » d’Étienne R., les gendarmes poussent leur interrogatoire et celui-ci admet : « Les tracts que j’ai distribué ce matin m’ont été remis par Monsieur A. le 14 septembre 1940 au soir et non par Charlier, comme je l’avais précédemment déclaré ». Il donne alors l’adresse exacte de son correspondant. Les gendarmes se rendent aussitôt au domicile de Léopold A., 43 ans, facteur des PTT, médaillé de guerre, mutilé à 45 % (de la main droite). Celui nie formellement avoir remis des tracts à Étienne R. et la perquisition ne donne rien. Étienne R. persiste à l’incriminer. Léopold A. nie toujours. Étienne R. insiste. Finalement, « pressé de question à nouveau », Léopold A. fini par admettre : « Ces feuilles m’ont été remises [le samedi soir 14 septembre] vers 18 heures, alors que je me trouvais Porte de la Villette à Paris, où j’ai été abordé par un cycliste que je ne connais pas. Ce dernier m’a demandé si j’habitais toujours Blanc-Mesnil. Sur ma réponse positive, il m’a donné un paquet ficelé en me disant : “Tiens, voilà des tracts que tu distribueras aux copains”… […] C’est la première fois que je me charge de cette tâche. Je ne connais pas la source de ces tracts, ni la personne qui me les a remis ». Sur instruction du procureur de la République, les trois hommes sont arrêtés et » déposés » à la chambre de sûreté de la caserne en attendant leur transfèrement.
Le tribunal correctionnel de Pontoise condamne Henri Charlier à six mois de prison. Il est jugé une deuxième fois le 11 octobre suivant par une cour martiale allemande qui le condamne à quatre mois d’emprisonnement.
Il est écroué à la Maison d’arrêt de Pontoise [2].
Le 29 mai 1941, le préfet de Seine-et-Oise écrit au commissaire central d’Aulnay-sous-Bois afin que celui-ci lui fasse connaître de toute urgence son avis motivé sur l’opportunité d’une mesure de résidence forcée ou d’internement administratif concernant Henri Charlier, libérable le 3 juin suivant.
Le 2 juin, le commissaire du Blanc-Mesnil transmet au Secrétaire général pour la police du département une notice individuelle (formulaire) se concluant ainsi : « Charlier reprendrait sa propagande s’il était relâché », accompagnée d’une lettre dans laquelle le fonctionnaire estime : « qu’il est prudent de prendre à son égard un arrêté d’internement ». Le lendemain, le secrétaire général communique par courrier ses conclusions au préfet.
À l’expiration de sa peine, Henri Charlier n’est pas libéré : pendant un moment, il est gardé à vue au commissariat de Pontoise. L’arrêté ordonnant son internement administratif, signé par le préfet de Seine-et-Oise, est daté du 3 juin, jour où sa libération aurait dû prendre effet.
Au plus tôt le 4 juin, Henri Charlier est conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé au début du mois d’octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes avant-guerre. Il est un des derniers prisonniers ayant purgé sa peine dans une prison de Seine-et-Oise à être conduit dans ce camp, saturé par le nombre de détenus, « avant la décision de stopper les internements ».
Le 27 juin 1941, Henri Charlier fait partie d’un groupe de 88 internés communistes de Seine-et-Oise – dont 32 futurs “45000” – remis aux “autorités d’occupation” et conduits à l’Hôtel Matignon, à Paris, – alors siège de la Geheime Feldpolizei – où ils sont rejoints par d’autres détenus, arrêtés le même jour et les jours suivants dans le département de la Seine [3]. Tous sont ensuite menés au Fort de Romainville, sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), élément du Frontstalag 122. Considérés comme étant en transit, ils ne sont pas enregistrés sur les registres du camp [4].
Trois jours plus tard, les hommes rassemblés sont conduits à la gare du Bourget (93) et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Polizeihaftlager). Pendant la traversée de la ville, effectuée à pied entre la gare et le camp, la population les regarde passer « sans dire un mot, sans un geste. Tout à coup nous entonnons La Marseillaise et crions « Des Français vendus par Pétain » [5]. Ils sont parmi les premiers détenus qui inaugurent ce camp créé pour les « ennemis actifs du Reich »
Le 25 mars 1942, neuf mois plus tard, le préfet de Seine-et-Oise transmet au Conseiller supérieur d’administration de guerre [sic] de la Feldkommandantur de Saint-Cloud une liste d’anciens internés d’Aincourt à la libération desquels il oppose un avis défavorable – « renseignements et avis formulés tant par [ses] services de police que par le directeur du centre de séjour surveillé » ; liste accompagnée de notes individuelles avec copie traduite en allemand, dont celle d’Henri Charlier sur laquelle il est écrit clairement : « Il a été désigné pour être mis à la disposition des autorités d’occupation en raison de ses condamnations ».
Entre fin avril et fin juin 1942, Henri Charlier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet, Henri Charlier est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45355 (ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, Henri Charlier est dans la moitié des déportés du convoi ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp.
En juillet 1943, comme les autres détenus politiques français d’Auschwitz (essentiellement les quelques 135 à 140 survivants des “45000”), il reçoit l’autorisation d’écrire (en allemand et sous la censure) à sa famille et d’annoncer qu’il peut recevoir des colis.
À la mi-août 1943, il est parmi les “politiques” français rassemblés (entre 120 et 140) et mis en “quarantaine” au premier étage du Block 11, la prison du camp, pour une “quarantaine”. Exemptés de travail et d’appel extérieur, les “45000” sont témoins des exécutions massives de résistants, d’otages polonais et tchèques et de détenus du camp au fond de la cour fermée séparant les Blocks 10 et 11.
Le 12 décembre 1943, à la suite de la visite d’inspection du nouveau commandant du camp, le SS-Obersturmbannführer Arthur Liebehenschel, – qui découvre leur présence – et après quatre mois de ce régime qui leur a permis de retrouver quelques forces, ils sont pour la plupart renvoyés dans leurs Blocks et Kommandos d’origine.
À la fin de l’été 1944, Henri Charlier est parmi les trente-six “45000” qui restent à Auschwitz, alors que les autres sont transférés vers d’autres camps.
En janvier 1945, il est parmi les douze “45000” incorporés dans les colonnes de détenus évacués vers le KL [6] Gross-Rosen. Celui-ci est rapidement évacué à son tour et Henri Charlier se retrouve – seul “45000” – dans une colonne de détenus dirigés sur KL Mauthausen (8/15 février). Il y est enregistré sous le matricule 127659.
- Mauthausen. Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive.
Le 16 mars, Henri Charlier est conduit au camp de Dachau (matr. 145437), où il reste jusqu’à la libération de celui-ci par les troupes américaines, le 29 avril 1945.
Le 10 octobre 1945, alors qu’il est en traitement au sanatorium Émile-Roux, domaine de La Musse, à Saint-Étienne-de-Morsent, près d’Évreux (Eure), il rédige un certificat attestant que Henri Pernot, d’Épinay-sur-Seine, est mort à Auschwitz du typhus « vers le mois de décembre 1942 ».
Henri Charlier décède le 11 décembre 1952 à l’hôpital Lariboisière, à Paris 10e, âgé de cinquante-deux ans.
Notes :
[1] Le Blanc-Mesnil : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).
[2] La Maison d’arrêt de Pontoise, considérée comme la plus vétuste de France avant sa fermeture définitive, a été remplacée par un établissement mise en service en 1990 à Osny (source Wikipedia)
[3] Les 88 internés de Seine-et-Oise. Le 26 juin 1941, la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud transmet au préfet du département de Seine-et-Oise – « police d’État » -, cinq listes pour que celui-ci fasse procéder le lendemain à l’arrestation de ressortissants soviétiques ou de nationalité russe ancienne ou actuelle, dont 90 juifs, et de républicains espagnols en exil, soit 154 personnes. La sixième catégorie de personnes à arrêter doit être constituée de « Différents communistes actifs que vous désignerez » (aucune liste n’étant fournie). Tous doivent être remis à la Geheime Feldpolizei, à l’Hôtel Matignon, à Paris.
Si aucun autre document n’atteste du contraire, c’est donc bien la préfecture de Seine-et-Oise qui établit, de sa propre autorité, une liste de 88 militants communistes du département à extraire du camp d’Aincourt.
Le 27 juin, le commandant du camp écrit au préfet de Seine-Et-Oise pour lui « rendre compte que 70 internés[du département] ont été dirigés aujourd’hui dans la matinée sur le commissariat central de Versailles et que 18 autres internés ont été dirigés dans le courant de l’après-midi à l’Hôtel Matignon à la disposition des Autorités allemandes d’occupation. Le départ de ces internés s’est déroulé sans incident. » Les listes connues à ce jour ne distinguent pas les deux groupes et réunissent les 88 internés.
Le 29 juin, l’inspecteur de police nationale commandant l’escorte conduisant le contingent de 70 détenus à Versailles, rend compte que le commissaire divisionnaire lui a ordonné de poursuivre son convoyage « jusqu’à l’Hôtel Matignon, à Paris, siège de la Geheime Feldpolizei. En passant à Billancourt, quelques internés du premier car ont montré le poing et des ouvriers qui allaient prendre leur travail ont répondu par le même geste. J’ai immédiatement donné des ordres aux gardiens pour que les internés rentrent leurs bras.
À mon arrivée à Paris, je me suis trouvé en présence d’une quinzaine de cars remplis de prisonniers ayant la même destination que les internés d’Aincourt et j’ai dû prendre la suite.
Le formalités d’immatriculation étant assez longues, j’ai dû attendre mon tour ; l’opération a commencé à 18 heures et s’est terminée à 19h15 ; je n’ai pu faire la remise que de 38 internés sur 88 venus d’Aincourt. En raison de l’heure, le chef de bureau de la Feldpolizei m’a fait savoir qu’il recommencerait l’immatriculation le lendemain matin à 8h15, d’avoir à revenir à cette heure-là. J’ai rassemblé les 50 internés restant dans les deux cars et ai libéré les camionnettes et les gardiens disponibles.
Je me suis aussitôt mis en rapport avec la préfecture de Seine-et-Oise afin de savoir où je devais conduire, pour passer la nuit, les 50 internés. Une heure après, je recevais l’ordre de les conduire au Dépôt, 4 quai de l’Horloge, et de continuer ma mission le lendemain matin. Cette formalité étant remplie, j’ai renvoyé les cars et le personnel à Versailles.
Le 28 juin, à 7 heures, j’ai continué ma mission qui a pris fin à 11 heures. Cette escorte s’est déroulée sans autre incident. »
[4] Arrestations de la fin juin 1941 dans le département de la Seine, témoignage d’Henri Rollin : « Le 27 juin 1941, vers 6 heures de matin, ma femme et moi nous sommes réveillés par un coup de sonnette. Trois inspecteurs de la police française viennent nous arrêter ; perquisition rapide sans résultat (nous avions la veille au soir distribué les derniers tracts que nous avions). Nous arrivons à l’hôtel Matignon où nous trouvons de nombreux cars et camions, résultat d’une rafle dans toute la région parisienne. Nous sommes remis par la police française aux autorités allemandes. Au moment de ma remise aux Allemands, j’ai aperçu qu’on leur donnait une petite fiche portant mon nom et la mention « communiste », soulignée à l’encre rouge. Nous subissons un court interrogatoire d’identité… Attente… Vers la fin de l’après-midi, départ en car. Arrivée au fort Romainville, fouille, identité. Départ de Romainville le 1er juillet, au matin, par train spécial et bondé au Bourget, arrivée l’après-midi à Compiègne. Le lendemain, même cérémonie, refouille et identité, ensuite la vie de camp… »
[5] De l’Hôtel Matignon au Frontstalag 122 : témoignage de Marcel Stiquel (déporté au KL Sachsenhausen le 24 janvier 1943). Son récit fait état de 87 internés (la liste en comporte 88) et d’un départ d’Aincourt étalé sur deux jours : les 27 et 28 juin 1941 (voir note ci-dessus).
[6] KL : abréviation de Konzentrationslager (camp de concentration). Certains historiens utilisent l’abréviation “KZ”.
Sources :
Joël Clesse et Sylvie Zaidman, La Résistance en Seine-Saint-Denis, 1940-1944, éd. Syros, juin 1994, page 377.
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 72, 384 et 398.
Cl. Cardon-Hamet, notice in 60e anniversaire du départ du convoi des 45000, brochure répertoriant les “45000” de Seine-Saint-Denis, éditée par la Ville de Montreuil et le Musée d’Histoire vivante, 2002, page 14.
Sachso, Amicale d’Orianenburg-Sachsenhausen, Au cœur du système concentrationnaire nazi, Collection Terre Humaine, Minuit/Plon, réédition Pocket, mai 2005, page 36 (sur le transfert depuis Aincourt des 88 de Seine-et-Oise, fin juin 1941).
Gérard Bouaziz, La France torturée, collection L’enfer nazi, édité par la FNDIRP, avril 1979, page 262 (sur les arrestations du 27 juin 1941).
Archives départementales de l’Aisne, site internet, archives en ligne : état civil de Besmont NMD 1892-1905 (5Mi1638), année 1900, acte n° 27 (vue 169/269) ; registres matricules du recrutement militaire, classe 1920, bureau de Saint-Quentin, de 501 à 1000 (21R236), n° 703 (vue 154/380).
Archives départementales des Yvelines (AD (78), site internet, archives en ligne : état civil de Houdan, mariages 1910-1924 (4E 6276), année 1920, acte n° 5 (vue 143/204).
Archives départementales des Yvelines, Montigny-le-Bretonneux : centre de séjour surveillé d’Aincourt, relations avec les autorités allemandes (1W80), dossier individuel (1W99l), répression par les tribunaux correctionnels (300w46).
Archives départementales du Val-d’Oise (95) : Liste des 88 internés d’Aincourt (domiciliés dans l’ancien département de Seine-et-Oise) remis les 27 juin 1941 à la disposition des autorités d’occupation, et liste Internés de Seine-et-Oise à la suite d’une mesure prise par le préfet de ce département, ayant quitté le centre d’Aincourt, documents communiqués par Fernand Devaux (03 et 11-2007).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 9-10-2014)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.