Lucien, Valéry, Louis, Colin naît le 1er juillet 1923 à Lamballe (Côtes-d’Armor [1] – 22). Son père, Arsène Colin, est pendant un temps directeur de l’École primaire supérieure (EPS) Gambetta, au 72, rue de Bayeux à Caen.
- Arsène Colin, directeur de l’école primaire supérieure,
père de Marcel et Lucien.
Collection Jean-Claude Colin. Droits réservés.
Ayant organisé une manifestation patriotique au Monument aux morts de Caen sous l’occupation (voir ci-dessous), Monsieur Colin est révoqué de l’Éducation nationale et part s’installer à Avranches pour y tenir un commerce avec son épouse, les Nouvelles Galeries, rue de la Constitution.
Au moment de son arrestation définitive, Lucien Colin est étudiant en physique chimie biologie (PCB) à l’université de Caen (Calvados – 14) et se destine à la médecine. Il partage une chambre de bonne avec son frère Marcel au 34, rue Barbey-d’Aurevilly. Il est célibataire.
Lucien Colin est arrêté une première fois le 11 novembre 1941, en compagnie de son frère Marcel et d’Emmanuel Desbiot, professeur d’Anglais, pour avoir fleuri le monument aux morts de la ville, situé sur la place du Maréchal Foch… devant l’entrée de l’Hôtel Malherbe où s’était installée la Feldkommandantur 723 !
Jugés “en flagrant délit” par le Tribunal de simple police de Caen, ils sont aussitôt relâchés.
Le 7 mai 1942 vers 22 h 15, Lucien est de nouveau arrêté, à son domicile, par deux Feldgendarmes, à la suite de l’attentat de Moult-Argences (Airan) [2]. Les Allemands cherchaient son père. Ne le trouvant pas, ils arrêtent ses fils.
Lucien Colin est conduit avec son frère et E. Desbiot au “petit lycée” (mitoyen au lycée Malherbe, et qui a changé d’affectation depuis), où sont rassemblés treize détenus qui passeront la nuit sur le parquet.
Le lendemain, ils subissent un interrogatoire au cours duquel il leur est reproché un voyage en Angleterre avant la guerre. À partir de midi, les détenus peuvent recevoir des visites : les frères Colin voient leurs amis étudiants.
Le matin du 9 mai, dix-neuf détenus sont transportés à la gare de marchandise de Caen pour être transférés. Toute la journée, des contacts sont encore possible avec les otages qui attendent le départ dans deux wagons de marchandise qui ne partiront que le soir.
Le lendemain soir, ils arrivent au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
- Les deux frères. Au-dessus, Marcel ;
en-dessous, Lucien. Photographie prise avant-guerre.
Collection Jean-Claude Colin. Droits réservés.
Le 20 mai, Monsieur Colin vient au camp pour tenter de faire libérer ses deux fils, mais en vain.
À Compiègne, Lucien Colin tient un journal précis, commençant par le récit de l’arrestation et de ce premier voyage. On apprend ainsi que le convoi parti de Caen passe par la gare des Batignolles à Paris, et stationne « 2 ou 3 heures » en gare de la Chapelle, pour arriver à la gare de Compiègne à 19 heures. Durant la première nuit, les Caennais sont enfermés dans le camp de transit situé près « du camp juif ».
À partir du 29 mai, le jeune homme note les moindres détails de sa vie et confie ses pensées. Il prie avec ferveur, trouve quelque réconfort auprès de prêtres du “camp américain”, parle avec tendresse de ses parents. Il ne quitte guère son frère et leurs amis proches : « Notre chambre contient 52 types dont les 9 [“aryens”]de Caen [arrivés avec eux le 9 mai] mais nous formons une bonne équipe de 5 et nous mettons nos produits en commun, Marcel et moi, M. Musset [3], M. Desbiot et M. Mondhard… ».
Ne partageant pas les convictions politiques de la plupart de leurs autres co-détenus, les cinq hommes pensent qu’il y a erreur et ils signent ensemble une lettre adressée au chef de camp « lui expliquant notre cas et indiquant que nous n’avions rien à voir avec le Parti communiste ».
Lucien Colin participe aux activités du camp, décrit le bombardement, et évoque “le tunnel” de l’évasion [4]. Le 28 juin, il passe une visite médicale “succincte” et sait qu’il va quitter le camp. Le 1er juillet, il note, avec tristesse : « J’ai 19 ans. » Son journal s’interrompt le samedi 4 juillet.
Entre fin avril et fin juin 1942, Lucien et Marcel Colin sont sélectionnés, parmi plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sous escorte allemande, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Lucien Colin est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45378 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée).
- Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, Lucien et Marcel Colin sont dans la moitié des déportés du convoi sélectionnés pour rester dans ce sous-camp, alors que les autres sont ramenés à Auschwitz-I.
Son frère Marcel meurt avant lui, à Birkenau, le 4 novembre 1942.
Lucien Colin meurt le 18 janvier 1943, selon l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher) ; après un séjour à l’infirmerie de Birkenau (alors Block 12), où il a été admis le 12 janvier.
Leur père est dans le premier pèlerinage organisé par l’Amicale d’Auschwitz, du 20 au 28 août 1947 (63 personnes). À Birkenau, il visite les Blocks 7 et 12 où sont morts ses fils. Près de ce dernier Block, sur un pieu de fer, il fixe une plaque de marbre avec leurs noms : cas exceptionnel d’hommage individuel aux victimes, elle s’y trouvait encore en 2002.
- Le 27 mai 2001 à Birkenau, Jean-Claude Colin se recueille
devant la plaque que son père à planté en souvenir de ses
deux fils disparus.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
La mention “Mort en déportation” est apposée sur l’acte de décès de Lucien Colin (J.O. du 24-12-1987).
Son nom est inscrit, avec ceux de son frère et d’Emmanuel Desbiot, sur une plaque apposée sur un mur extérieur de l’ancienne école primaire supérieure en hommage aux professeurs et anciens élèves de celle-ci morts pour la France.
- Jean-Claude Colin devant la plaque
apposée sur l’ancienne école primaire supérieure.
Les noms de ses frères sont tout près de son bras.
Photographie de François Le Gros (vers 2000).
À une date restant à préciser, le Conseil municipal de Caen dénomme du nom des frères Colin une rue de la ville.
Détention à Caen, de la Maladrerie au petit lycée et à la gare
Journal de Lucien Colin :
« Le jeudi 7 mai 1942 à 22h15 du soir, deux Allemands de la Feldgendarmerie sont venus nous arrêter mon frère Marcel et moi, en notre domicile provisoire 34, rue Barbey-d’Aurevilly à Caen.
Hier soir, il y a eu trois semaines que nous sommes entre les mains des Allemands. Je ne dirai pas ici les souvenirs et les impressions de ces premières trois semaines pénibles, je me contenterai des grandes lignes. Nous passâmes une nuit terrible au petit lycée allongés sur le parquet. Nous étions 13 dont M. Desbiot, notre ami, M. Musset, doyen de la Faculté des Lettres.
Pourquoi étions-nous là ? Sans doute comme otages puisque deux trains de permissionnaires avaient déraillé à 15 jours d’intervalle à Moult. Mais pourquoi nous ? C’est ce que encore aujourd’hui, trois semaines après notre arrestation, nous ne savons pas encore.
Nous avions la nette impression qu’au petit matin nous y passerions, nous passerions “à la casserole”, suivant l’expression du camp de Compiègne où nous sommes maintenant. Cependant le jour vint sans que rien d’anormal ne se produise. Nous étions tranquilles jusqu’au lendemain.
Au matin d’autres arrivèrent : juifs, communistes, syndicalistes et d’autres qui, comme nous, n’avaient pas d’étiquette. Nous étions 20. Un allait être libéré et nous allions partir à 19.
Dans la matinée tous nous subîmes un vague interrogatoire par trois hommes de la Gestapo, puis un militaire de G.F.P. vint nous interroger, Marcel et moi. On nous parla de Papa. Nous expliquâmes qu‘il n‘était pas en fuite comme ils le prétendaient, mais qu’il était en situation régulière à Avranches. Ils nous dirent qu’André n‘était pas arrêté car il avait fait un stage en Allemagne. À nous deux ils nous dirent que puisque nous avions été en Angleterre nous étions anglophiles !!! Cela était simple comme raisonnement. Ils ajoutèrent qu’un de nous deux serait libéré le lendemain après enquête (nous sommes là tous les deux).
Le matin nous avons touché du pain, du miel et du café. Le midi nous mangeâmes à l’ordinaire des soldats. L’appétit n‘était pas grand après cette nuit d’inquiétude et d’insomnie. On ne savait pas ce que l’on allait faire de nous.
La nouvelle des arrestations se répandit vite en ville et dès le midi nous commençâmes à recevoir des visites. Cela dura tout l’après-midi. Ce fut nos camarades étudiants. Ils s’occupèrent de nous apporter ce qui nous était nécessaire et aussi de la nourriture. L’on fit prévenir nos parents et les beaux-parents d‘André.
Le soir l’ordre nous fut donné de nous tenir prêts pour 7 h le lendemain matin. Cela nous tranquillisa un peu cependant la nuit fut comme la précédente très pénible et nous attendîmes avec inquiétude le petit matin. À 4 h un camion s‘arrêta devant le lycée. Nous eûmes l’idée très nette que nous étions bons. Puis plus rien, et à 7 h, après avoir été pris tous les deux pour nettoyer les waters et après avoir reçu les dernières visites, un car nous emmena manu militari pour la gare. »
À la gare de Caen, Journal de Lucien Colin :
« En sortant du lycée, de nombreuses personnes étaient là, parmi eux de nombreux étudiants venus pour nous et des amis de la famille.
Nous les retrouvâmes en partie à la gare car ils nous avaient suivis en voiture. Le bruit courait que nous allions à Compiègne en “camp de concentration”.
Nous restâmes un long moment sur le quai à bavarder avec nos amis. Le chef de la Feldgendarmerie nous prit tous les deux à part, nous rassura, nous dit que notre cas n’était pas grave et que (nous) allions à Compiègne. Les soldats allemands pensaient que nous étions juifs ou communistes. Juifs, bien sûr que non. Alors nous serions des communistes. Pour une bien bonne, c’est une bien bonne !!!
L’ordre vint que nous ne partirions que le soir à 19 h 20. Nous fûmes embarqués dans la gare des messageries dans un wagon à bestiaux. Jusqu’à 18 h le soir nous reçûmes visite sur visite et tous nous apportaient quelque chose : tabac, nourriture, et affaires diverses. Cette solidarité, cette sympathie que nous témoignèrent nos amis et, en particulier, tous nos camarades étudiants, émut les soldats et les policiers allemands. Je crois que nous devions à cela de ne pas avoir un trop pénible voyage. Les derniers instants à Caen furent durs. Nous quittions notre ville quand y reviendrons-nous ? Et nous allions vers l’inconnu.
20 heures plus tard, après un voyage très pénible, nous arrivons à la gare de Compiègne.
À Lisieux nous pûmes donner un mot qui devait être remis à André, lui donnant de nos nouvelles. Nous arrivâmes aux Batignolles vers 1h. Nous en repartions à 8 h. Nous avons passé deux ou trois heures à La Chapelle où nous nous sommes lavés et rasés. Cela faisait du bien après trois nuits d’insomnie, de fatigue et d’angoisse, on peut le dire. À La Chapelle, Desy, prévenue, vint nous voir. Cela nous fit grand plaisir.
Enfin après des manœuvres et un long voyage nous arrivâmes en gare de Compiègne à 19 h. Là nous pûmes faire prévenir à Caen que nous étions arrivés à Compiègne.
Nous partons à pied pour le camp d’internement de Royallieu (ancien camp d’entraînement de l’armée française) qui s’avère être une sorte d’antichambre de la déportation. La marche, qui prit une heure pour aller au camp, fut pénible car nous étions chargés comme des bourriques. Nous avons traversé la ville sous les regards pleins de tristesse de la population. À l’hôpital, on nous a donné de l’eau à boire. Nous franchîmes la porte du camp. Quand la franchirons-nous dans l’autre sens ?… »
Notes :
[1] Côtes-d’Armor : département dénommé “Côtes-du-Nord” jusqu’en février 1990.
[2] Le double déraillement d’Airan et les otages du Calvados : Dans la nuit du 15 au 16 avril 1942, le train quotidien Maastricht-Cherbourg transportant des permissionnaires de la Wehrmacht déraille à 17 kilomètres de Caen, à l’est de la gare de Moult-Argence, à la hauteur du village d’Airan, suite au déboulonnement d’un rail par un groupe de résistance. On compte 28 morts et 19 blessés allemands.
L’armée d’occupation met en œuvre des mesures de représailles importantes, prévoyant des exécutions massives d’otages et des déportations. Le préfet du Calvados obtient un sursis en attendant les conclusions de l’enquête de police. Mais, faute de résultats, 24 otages choisis comme Juifs et/ou communistes sont fusillés le 30 avril, dont deux à Caen.
Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, un deuxième déraillement a lieu, au même endroit et par le même procédé. Un rapport allemand signale 10 morts et 22 blessés parmi les soldats. Ces deux déraillements sont au nombre des actions les plus meurtrières commises en France contre l’armée d’occupation.
Au soir du deuxième attentat – à partir de listes de communistes et de juifs (130 noms sur le département) transmises au préfet par le Feldkommandant – commence une vague d’arrestations, opérées par la police et la gendarmerie françaises avec quelques Feldgendarmes. Dans la nuit du 1er au 2 mai et le jour suivant, 84 hommes au moins sont arrêtés dans le Calvados et conduits en différents lieux de détention. Pour le commandement militaire allemand, ceux qui sont maintenu en détention ont le statut d’otage.
Tous les hommes désignés n’ayant pu être arrêtés, une autre vague d’arrestations, moins importante, a lieu les 7 et 8 mai. Le préfet du Calvados ayant cette fois-ci refusé son concours, ces arrestations d’otages sont essentiellement opérées par la Wehrmacht (Feldgendarmes).
Au total plus de la moitié des détenus de ce début mai sont, ou ont été, adhérents du Parti communiste. Un quart est désigné comme Juif (la qualité de résistant de certains n’est pas connue ou privilégiée par les autorités). Des auteurs d’actes patriotiques, proches du gaullisme, sont également touchés par la deuxième série d’arrestations.
Tous passent par le “petit lycée”, contigu à l’ancien lycée Malherbe de Caen, alors siège de la Feldkommandantur 723 (devenu depuis Hôtel de Ville), où ils sont rapidement interrogés.
Le 4 mai, 48 détenus arrêtés dans la première rafle sont transférés en train au camp de police allemande de Compiègne-Royallieu ; puis d’autres, moins nombreux, jusqu’au 9 mai (19 ce jour-là).
Les 8 et 9 mai, 28 otages communistes sont fusillés au fort du Mont-Valérien, sur la commune de Suresnes (Seine / Hauts-de-Seine), pour la plupart (trois à Caen). Le 14 mai, onze otages communistes sont encore fusillés à Caen.
La plus grande partie des otages du Calvados transférés à Compiègne sera déportée à Auschwitz le 6 juillet 1942 : 57 politiques et 23 Juifs (près de la moitié des otages juifs du convoi).
[3] René Musset, professeur de géographie, est doyen de la Faculté des Lettres de Caen en 1937. Sous l’occupation, il n’hésite pas dans ses cours à insister sur la force maritime de l’Angleterre et entretient un esprit d’opposition à l’occupant. Tout cela contribue à le faire remarquer par les Allemands. le 7 mai 1942, il est arrêté comme otage après le deuxième attentat d’Airan. À la gare de Caen, au milieu des familles et amis qui viennent visiter les otages, il s’entretient en latin avec son fils, Lucien. Au camp allemand de Royallieu à Compiègne, il est avec Emmanuel Desbiot, professeur d’Anglais, les frères Colin et M. Mondhard. Le journal de Lucien Colin le cite fréquemment : le doyen Musset donne à des cours de géographie dans ce qui fait figure d’université. Quand ses compagnons d’infortune partent pour Auschwitz le 6 juillet, il reste à Royallieu. Le 24 janvier 1943, René Musset est déporté au KL Sachsenhausen, transféré au KL Oranienburg puis au KL Buchenwald, où il est libéré par les soldats américains en avril 1945. À son retour, il contacte les familles de ses compagnons. Il tente d’informer celles-ci, mais ne peut témoigner que sur leur séjour à Compiègne. Il reprend ses cours.
[4] Ce tunnel a permis l’évasion de 19 militants syndicalistes (dont Georges Cogniot et André Tollet) dans la nuit du 21 au 22 juin 1942, peu avant la déportation des mille otages, le 6 juillet
Sources :
Journal de Lucien Colin, publié en 1995 par les archives départementales et le conseil général du Calvados dans un recueil de témoignages rassemblés par Béatrice Poule dans la collection Cahiers de Mémoire sous le titre Déportés du Calvados (pages 60-80) ; l’ouvrage reproduit également le journal de Marcel Cimier, Les incompris.
De Caen à Auschwitz, par le collège Paul Verlaine d’Evrecy, le lycée Malherbe de Caen et l’associationMémoire Vive, éditions Cahiers du Temps, Cabourg (14390), juin 2001, pages 6, 21, 31-32, 39-41, 43-45, 48-50, 55, 62 et 65, 70, 90, 94-95, 102.
Cl. Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 74 et 75, 361 et 399.
Jean Quellien (1992), sur le site non officiel de Beaucoudray, peut-être extrait de son livre Résistance et sabotages en Normandie, publié pour la première fois en 1992 aux éditions Corlet.
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 184 (2675/1943).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 12-03-2021)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.