- Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Raymond Gaudry
semble avoir le nez tuméfié…
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Raymond, François, Charles, Gaudry naît le 4 mai 1897 à Sennely (Loiret – 45), au domicile de ses parents, Jules Gaudry, 29 ans, jardinier, et Philomène, Félicité, Chausseron, 21 ans, son épouse.
Pendant un temps, Raymond Gaudry est domicilié à Vannes-sur-Cosson (45) et travaille comme « domestique agricole ».
Le 22 mars 1915, bien qu’étant de la classe 1917 et n’ayant pas 18 ans, il va à la mairie d’Orléans se porter volontaire pour la durée de la guerre. Dès le lendemain, il rejoint le 143e régiment d’infanterie. Le 14 mai, il passe au 176e R.I. Six jours plus tard, son unité embarque pour rejoindre l’Armée d’Orient dans le secteur de Salonique et du détroit des Dardanelles. Le 6 juillet suivant, malade, il est évacué sur l’hôpital n° 2 de Mondou (?) où il est soigné pendant trois semaines. Le 24 octobre suivant, au nord de Salonique, aux environs du petit village de Rabrovo (alors en Serbie, aujourd’hui en République de Macédoine et proche de la frontière grecque) au cours des combats contre l’armée bulgare, une balle lui fracture le fémur droit. Il est évacué sur l’ambulance n° 4 de Stroumitza (?). Le 9 novembre, il est opéré à l’hôpital chirurgical flottant du corps expéditionnaire français aménagé sur le Charles Roux, paquebot ancré dans le port de Moudros, île de Lemnos en Mer Égée. Trois plus plus tard, il est admis à l’ambulance n° 2 de Gurgueli (?). Le 21 janvier 1916, il embarque sur le Sphinx pour son rapatriement en France. Débarqué à Nice (Alpes-Maritimes) quatre jours après, il est admis à l’hôpital temporaire n° 14, installé dans le Grand Hôtel, au 10 avenue Félix Faure. Le 11 juillet, prenant en compte les séquelles de sa blessure, la commission de réforme de Nice le classe au service auxiliaire. Le lendemain, il bénéficie d’un mois de permission. Le 4 août, il passe au 121e R.T.I. Onze mois plus tard, le 5 juillet 1917, il est de nouveau dirigé sur l’armée d’Orient en passant par l’Italie (port de Tarente). Le 15 août, il passe au 16e escadron du Train (des équipages). Le 4 novembre, il passe au 15e escadron. Il est rapatrié le 25 avril 1919, puis démobilisé le 28 mai suivant. Raymond Gaudry est titulaire de la Croix du combattant et de la Médaille militaire, de la médaille commémorative des Dardanelles-Orient-Serbie (avec croissant et trois étoiles : deux or, une blanche), de la Légion d’honneur. Fin 1935, lui est accordé une pension définitive d’invalidité à 40 % pour amyotrophie de 3 cm à la cuisse, raideur du genou et légère raideur tibio-tarsienne (coup-de-pied).
Le 17 mai 1919, à Sète (Hérault), Raymond Gaudry épouse Marguerite (“Margot”) Niquet, née à Sète le 9 mars 1895, sans profession. Ils auront deux fils : René, né le 3 août 1920, et Lucien, né le 25 septembre 1921, tous deux à Orléans (45).
Le 7 juillet 1919, Raymond Gaudry est embauché par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (P.O.), qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].
En 1924, il est opéré pour éliminer trois petites séquelles de sa blessure de guerre.
En mars 1930, après avoir logé au 44, rue de la Charpenterie, puis au 19, place du Vieux-Marché à Orléans, la famille est emménage dans un petit pavillon (trois pièces et cuisine) dont les parents sont propriétaires au 16 bis, rue Landreloup.
Raymond Gaudry est alors brigadier de manutention (exploitation) à la gare SNCF Les Aubrais-Orléans, réseau de la région Sud-Ouest.
Syndicaliste, il est receveur des cotisations.
Raymond Gaudry est également militant politique : pendant un temps, il est secrétaire de la section du Parti communiste d’Orléans, et également trésorier de la cellule des cheminots (gare et dépôt d’Orléans). Il est présenté comme candidat du PCF à plusieurs élections locales : aux législatives de 1936, aux cantonales d’octobre 1937. Il milite notamment avec Marcel Boubou, Cyprien Depardieu, René Boulay, Marcel Couillon, Henri Delamotte, Robert Dubois, Henri Ferchault… tous futurs “45000”.
En 1936, Raymond Gaudry est trésorier du Comité antifasciste de Saint-Jean-de-La-Ruelle.
Pendant ses loisirs, il pratique le tir, la chasse et la pêche.
Lors de la guerre 1939-1940, dépendant du bureau central de recrutement de la Seine, Raymond Gaudry est mobilisé comme “affecté spécial” sur son poste de travail à la SNCF, entreprise intégrée à la Défense nationale.
Le 2 novembre, il indique dans un courrier : « Toujours avec mes collègues d’Orléans. ». Le 8 novembre : « Ici, la santé va à peu près. C’est la faim le plus dur ». Entre autres médicaments, il demande à Marguerite de lui trouver de la « pommade pour engelure » et de lui envoyer ses jeux de société : dominos, ”taquin”, dés….
Le 12 janvier 1942, il passe devant une commission militaire allemande.
Le 9 mars, lettres et colis sont supprimés pendant un mois pour tous les détenus.
Cependant, Raymond Gaudry utilise une filière clandestine pour faire sortir du courrier adressé à Marguerite ; notamment les épouses d’autres détenus venues en visite comme Madame Dubois. Madame Toubon, 3 rue de Beauvais à Compiègne, peut également servir de relais pour les colis.
Dans ses lettres, il donne des consignes à ses fils pour cultiver des légumes dans un jardin potager.
Le 27 mars, un chargé de mission au cabinet du ministre de l’Intérieur écrit à un secrétaire d’ambassade, place Beauveau à Paris, pour lui demander s’il lui est possible d’intervenir en faveur de la libération éventuelle de Raymond Gaudry. L’ambassade demande un complément d’information. Le 10 avril, afin de documenter cette demande, le secrétaire général de la Fédération des Cheminots remplit un formulaire édité par le ministère de l’Intérieur dans lequel il déclare que la libération de ce “camarade” « serait tout à fait bien accueillie dans notre milieu ».
Dans une lettre du 16 avril, Raymond Gaudry signale à son épouse que Madame Dubois vient rendre visite à son mari le vendredi 24 avril. Il lui confiera des objets qu’il a fabriqué au camp (deux cadres et quatre bagues pour elle et leurs deux fils).
- Collection Nicole Piet. Droits réservés.
Pour la mise en commun des colis, Raymond Gaudry fait partie d’un groupe de six, avec Robert Dubois, Henri Ferchaud et Lucien Vannier, camarades d’Orléans (lettres du 16 et 24-04-1942).
Dans une lettre du 26 mai, il conseille à son épouse, qui doit lui rendre visite au camp le 30 mai ou le 1er juin, de prendre contact avec Mesdames Ferchaud et Couillon afin d’effectuer ce premier voyage avec celles-ci. Il lui signale que ces visites ne durent que 10 à 15 minutes (ailleurs, il écrit 20 mn), et qu’il vaut mieux noter ce que l’on a d’urgent à se dire.
Dans une lettre du 8 juin, Raymond Gaudry prend acte que son fils René est devenu cheminot. Comme celui-ci n’aura pas à payer le voyage, il espère qu’il pourra apporter des colis pour lui et Robert Dubois, et lui propose même d’essayer d’obtenir une visite.
Entre fin avril et fin juin 1942, Raymond Gaudry est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Comme la plupart de ses camarades, Raymond Gaudry jette depuis le convoi un message qui parviendra à ses proches : « Ayez grand courage et bon moral et nous espérons vous revoir bientôt. […]. Voici les noms des camarades d’Orléans qui sont avec nous : Boubou, Depardieu, Boulay, Couillon, Delamotte, Robert [Robert Dubois]. Les frères Pinson sont restés au camp avec Hachaire : nous ignorons ce qu’ils deviendront. » (ils ne seront pas déportés…).
Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures puis repart à la nuit tombée : Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi.
Le 8 juillet 1942, Raymond Gaudry est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45578. Sur sa photo d’immatriculation – qui a été retrouvée – il semble avoir le nez tuméfié (à la suite d’un coup reçu ?).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement, et au cours duquel Raymond Gaudry se déclare comme cheminot (Eisenbahner). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, Raymond Gaudry est dans la moitié des déportés du convoi ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp.
Le 30 septembre, il est admis à l’hôpital d’Auschwitz (Block 20), en même temps qu’André Girard, de Neuilly-sur-Marne. Plus tard, il est transféré au Block 21 A.
Raymond Gaudry meurt à Auschwitz le 5 octobre 1942, selon les registres du camp. L’acte de décès du camp (Sterbebücher) indique « typhus » (Fleckfieber) pour cause de sa mort, ce qui est crédible sans être forcément vrai.
Le 26 février 1943, le Bureau des prisonniers de la SNCF transmet à la Délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés une fiche de renseignement concernant son employé.
En 1945, le Conseil municipal de Saint-Jean-de-la-Ruelle, commune limitrophe d’Orléans, donne le nom de Raymond Gaudry à une partie de la rue du Petit-Chasseur proche de son lieu d’habitation. Le 11 novembre 1947, la plaque de rue est dévoilée par le maire, Raymond Poulin, lors d’une cérémonie solennelle au cours de laquelle prennent également la parole Gérard Asselineau, secrétaire-adjoint du syndicat des cheminots, et Albert Rigal, député communiste du Loiret.
Le 22 juin 1946, à la mairie d’Orléans, Lucien Vannier, « déporté politique rapatrié du camp d’Auschwitz », complète et signe un formulaire par lequel il « certifie avoir été témoin [?] du décès de » Raymond Gaudry à « Auschwitz au cours de l’année 1942 ».
En juillet suivant, Marguerite Gaudry complète et signe un formulaire du ministère des anciens combattants et victimes de la guerre (ACVG) pour demander la régularisation de l’état civil d’un « non-rentré ». Le 1er février 1947, l’officier de l’état civil alors en fonction au ministère des anciens combattants et victimes de guerre dresse l’acte de décès officiel de Raymond Gaudry « sur la base des éléments d’information figurant au dossier du de cujus, qui nous a été présenté ce même jour » (probablement le témoignage de Lucien Vannier) et en fixant la date à l’année 1942, « mois inconnu ». Le même jour, le bureau de l’état civil-déportés du ministère écrit aux maires de Sennely et d’Orléans pour leur demander d’inscrire la transcription de cet acte de décès dans leurs registres respectifs ; chose faite à Sennely le 5 février et à Orléans le lendemain.
Le 14 février 1947, Michel Virot, employé SNCF, déporté rapatrié, informe la direction de sa société sur le sort de Raymond Gaudry.
Marguerite Gaudry décède à son domicile le 20 février 1947… « l’heure est inconnue ». Elle n’a que 51 ans.
Deux semaines plus tard, le 7 mars, son fils Lucien (25 ans) – qui habite toujours au 16 bis, rue Landreloup à Orléans – complète et signe un formulaire du ministère des ACVG afin de demander au nom de son père l’inscription de la mention “Mort pour la France” sur l’acte de décès d’un déporté politique. Le 22 septembre 1948, le ministère des ACVG demande au maire d’Orléans d’inscrire cette mention dans l’acte de décès de Raymond Gaudry.
Le 30 mars 1951, Lucien Gaudry complète et signe un formulaire de la commission d’homologation de la Résistance intérieure française (RIF) au sein du ministère des Forces armées afin que son père s’en voit reconnaître le titre. Dans sa séance du 9 mai suivant, la commission régionale de la 1re région militaire prononce un arrêt favorable. Avant de se prononcer au niveau national, un fonctionnaire du secrétariat d’État à la Guerre demande l’avis du préfet du Loiret. Le rapport non signé qu’il reçoit d’un de ses services de police est particulièrement hostile : « il était assez mal noté à la SNCF, où il était suspect au point de vue probité », insistant sur son engagement communiste et concluant « le nom de Gaudry Raymond ne figure pas sur les listes des différents réseaux ou groupements de Résistance de la région ». Ce rapport « strictement confidentiel » est transmis le 26 décembre. Le 15 février 1952, le titre d’appartenance à la RIF est refusé à Raymond Gaudry.
Quelques jours plus tôt, le 11 février 1952, Lucien Gaudry complète et signe un formulaire du ministère des ACVG afin de demander, en qualité de descendant, l’attribution du titre de déporté résistant à son père, joignant quatre attestations d’activité au sein du Front national. Dans sa séance du 10 mars 1952, la Commission départementale des déportés et internés de la résistance émet un avis défavorable à l’unanimité, « estimant qu’à la date de l’arrestation les tracts distribués ne pouvaient être établis par une organisation reconnue par l’autorité militaire (FFC-FFI ou RIF) comme prévoit l’art.2 du décret du 25.3.49 art. a ». La Commission nationale reprend cet avis le 18 décembre 1953, estimant que le lien entre la matérialité des actes de résistance invoqués et le lien de cause à effet est insuffisamment établi, puis le ministère rejette la demande. Entretemps, la Commission départementale des déportés et internés politiques a émis un avis favorable à l’attribution de ce titre, sous la signature de Louis Breton, avec des attendus différents : Raymond Gaudry « était dès février 1941 enrôlé dans un groupe de chemin de fer chargé d’organiser le sabotage et de recruter des éléments pour la constitution du FN et des FTPF ». Le 7 janvier 1954, le bureau des fichiers et de l’état civil-déporté du ministère des ACVG établit l’acte portant refus du titre de « déporté résistant » – au motif « que l’intéressé ne remplit pas les conditions exigées par les dispositions combinées des articles R. 286 et R. 287 du Code des pensions » – et attribution du titre de « déporté politique » à Raymond Gaudry. Le 21 janvier, le service envoie à son fils Lucien la carte DP n° 1110.08833.
Dans la gare d’Orléans, le nom de Raymond Gaudry est inscrit sur la plaque dédiée « à la mémoire des agents de la SNCF tués pour faits de guerre ».
À une date restant à préciser, le conseil municipal de Saint-Jean-de-la-Ruelle décide de nommer rue Raymond-Gaudry une voie de la commune.
Notes :
[1] La SNCF : Société nationale des chemins de fer français. À sa création, suite à une convention validée par le décret-loi du 31 août 1937, c’est une société anonyme d’économie mixte, créée pour une durée de 45 ans, dont l’État possède 51 % du capital.
[2] Les arrestations de la deuxième quinzaine d’octobre 1941 : entre le 17 et le 25 octobre, les autorités d’occupation organisent des vagues d’arrestations dans plusieurs départements de zone occupée. Les fiches d’otages retrouvées des “45000” appréhendés à cette occasion indiquent que leur arrestation a été faite en application de l’ordre du commandant de la région militaire A, daté du 14 octobre 1941, accompagnant l’envoi aux Feldkommandants du “Code des otages”. Les départements concernés n’ayant été que très peu touchés (ou pas du tout) par la vague répressive/préventive de l’été 1941, il est probable que ces nouvelles arrestations aient été ordonnées pour assurer la saisie de communistes destinés à être placés sur les listes d’otages de cette région militaire. Tous les hommes appréhendés sont, en effet, transférés à Compiègne, entre le 19 et le 30 octobre 1941. Dans certains départements, ces arrestations frappent plusieurs dizaines d’hommes connus de la police française pour avoir été des adhérents ou militants communistes avant-guerre. Sept Orléannais arrêtés dans ces circonstances seront finalement déportés dans le convoi du 6 juillet 1942 : Marcel Boubou, Marcel Couillon, Robert Dubois, Henri Ferchaud, Raymond Gaudry et Lucien Vannier (seul rescapé d’entre eux).
[3] Le bâtiment A2 est un des trois bâtiments conservés constituant le Mémorial de l’internement et de la déportation de Compiègne-Royallieu.
Sources :
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 14, 73, 366 et 405.
André Chêne, Ceux du groupe Chanzy, Librairie Nouvelle, Orléans 1964 : liste des « Membres des fédérations du Loiret du Parti Communiste Français et des Jeunesses Communistes tombés pour que vive la France », pages 143 à 145.
Archives départementales du Loiret, Orléans, site internet, archives en ligne : registre des naissances de Sennely 1893-1902 (7 E 309/1), année 1897, acte n° 8 (vue 47/104) ; registres des matricules de recrutement militaire, bureau d’Orléans, classe 1917, 1er volume 1-500, n° 219 (vues 207-210/488).
Archives départementales du Loiret, Centre des archives modernes et contemporaines, cité administrative Coligny, Orléans : Internements administratifs, listes, dossiers individuels et collectifs, correspondance, 1940-1945, liste des internés à Compiègne depuis octobre 1941 (138 W-25856).
Journal interne de la SNCF, Notre métier, n° 82 du 29-11-1946, p. 10 (document communiqué par Hervé Barthélémy, de l’association “Rail et Mémoire”).
Nicole Piet, sa petite-fille (envoi de divers documents, coupures de la presse locale, 02-2008).
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 336 (34220/1942).
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne, Bureau d’information sur les anciens prisonniers (Biuro Informacji o Byłych Więźniach) ; registre du Block 20 ; acte de décès du camp.
Site Mémorial GenWeb, 45-Orléans, relevé de Véronique Riffault, informations de Claude Richard (2002).
Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, Caen : dossier de Raymond Gaudry (21 P 454 153), recherches de Ginette Petiot (message 12-2012).
Base de données des archives historiques SNCF ; service central du personnel, agents déportés déclarés décédés en Allemagne (en 1947), de A à Q (0110LM0108).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 4-04-2020)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.