Jean Eugène Pomier naît le 13 décembre 1907 à Paris 8e, à la maternité de l’hôpital Beaujon, 208 rue du Faubourg-Saint-Honoré, fils de Jacques Alphonse Pierre Pomier, 33 ans, journalier, et d’Anne Augustine Roubinet, 43 ans, blanchisseuse, son épouse, domiciliés au 13 rue de l’Étoile (Paris 17e).
Le 23 mars 1923, son père, Jacques Pomier, 49 ans, domicilié au 22 rue Brey, décède à l’hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré (Paris 10e).
En 1929 et jusqu’au moment de son arrestation, Jean Pomier est domicilié au 41 rue de la Gaité à Drancy. En 1929, il se déclare comme employé de commerce.
Le 10 mai 1930, à Drancy [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), Jean Pomier épouse Madeleine Jeanne Antoinette Liégeois, née le 16 juin 1909, modiste. Ils ont un fils unique, Claude, né le 26 mai 1931 à Drancy.
En 1931, Jean Pomier commence a travailler comme magasinier, rue Auboin à Clichy (dans un dépôt de routage ?), pour Le Petit Parisien, grand quotidien national.
- Jean Pomier avant la guerre © Droits Réservés.
En 1935, son oncle, Jean Eugène Clément Pomier, et sa mère Anne (mariés ?) sont également installés rue de la Gaité à Drancy.
En 1936, Jean, Madeleine et Claude Pommier habitent au 48 rue de l’Harmonie à Drancy. Cette année-là, Madeleine est modiste chez Derbau (?), boulevard Pereire à Paris 17e.
À la déclaration de guerre, en septembre 1939, Jean Pomier est mobilisé à proximité de la frontière belge. Blessé à Longuyon (Meurthe-et-Moselle), il est démobilisé le 1er septembre 1940 sans avoir été fait prisonnier.
Revenu chez lui, il trouve du travail à l’usine de la Société du Duralumin (Cégédur) au Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise / Seine-Saint-Denis) – dite néanmoins “usine du Bourget” – dans la zone industrielle de la vallée de la Molette.
Jusqu’en juin 1941, Jean Pomier cache chez lui une ronéo qui sert à imprimer des tracts apportés par A. Descamps, lequel rédige un périodique clandestin : Le Prolétaire drancéen.
Le commissaire de police de la circonscription de Pantin désigne Jean Pomier comme un « meneur communiste très actif se livrant à la propagande clandestine » dans son secteur.
Le 27 juin, Jean Pomier est arrêté à son domicile par les services du commissariat de Pantin. Le préfet de police a signé l’arrêté ordonnant son internement administratif « en application du décret du 18 novembre 1939 ». Mais, en réalité, Jean Pomier est pris dans le cadre d’une vaste opération menée en concertation avec l’occupant. En effet, pendant quelques jours, plusieurs dizaines de militants de Paris et de la “petite couronne” arrêtés dans les mêmes conditions sont aussitôt conduits dans la cour de l’Hôtel (de) Matignon [2], alors désigné comme siège de la Geheime Feldpolizei (GFP), pour y être “mis à la disposition des autorités d’occupation” [3]. Tous sont ensuite regroupés au Fort de Romainville, sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis), premier élément du Frontstalag 122 ; considérés comme étant en transit, ils ne sont pas enregistrés sur les registres du camp.
Le 1er juillet, ils sont conduits à la gare du Bourget et un train les transporte à Compiègne (Oise), où ils sont parmi les premiers internés du camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Polizeihaftlager – extension du Frontstalag 122) [4]. Enregistré sous le matricule 689, Jean Pomier est assigné au bâtiment A2.
De décembre 1941 à avril 1942, Madeleine Pomier trouve un emploi chez “Crâne” (?), 18 rue de Verdun à La Courneuve.
Le 9 juin 1942, elle écrit au préfet de police : « Mon mari a été arrêté […] sans aucune cause. C’est un homme très sérieux, très sobre, ayant de grandes qualités en tant que bon mari ainsi que bon père. Je pensais que l’on allait le faire sortir. Malheureusement, les mois passent et il est toujours interné. Aussi, [ayant] appris que des révisions de dossier existaient, je me permets de vous demander où faudrait-il que je m’adresse, car il est impossible qu’on me garde encore longtemps mon mari qui n’a que de bons renseignements à son effectif [sic], aussi bien à son travail qu’autour de lui… […] P.S. J’ai omis de vous dire que je suis malade de la colonne vertébrale, avec un traitement très couteux et un enfant de onze ans à ma charge. » Le 15 juin, son courrier est transmis aux Renseignements généraux pour renseignements et avis…
Entre fin avril et fin juin 1942, Jean Pomier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet, Jean Pomier est enregistré à Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45999, selon les listes reconstituées (la photo du détenu portant ce matricule n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Jean Pomier.Il meurt à Auschwitz le 9 octobre 1942, selon l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher).
Le 3 juillet 1942, Madeleine Pomier a renouvelé sa supplique au préfet de police : « Mon mari est interné au camp de Compiègne depuis le 27 juin 1941. J’espérais qu’il aurait été relâché, que des démarches auraient été faites où il aurait été prouvé qu’il ne faisait aucune politique. C’est un homme très sobre, très bon mari, très bon père, ainsi que très bon ouvrier. » Rappelant ses deux derniers emplois et sa mobilisation, elle questionne : « Quoi de plus pour être un bon Français ? » Simultanément, elle a adressé une lettre identique à la Délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés (ministère de Brinon). Le 16 juillet, cette administration a transmis sa version du courrier au préfet de police, en le priant de bien vouloir intervenir, s’il n’y voyait pas d’inconvénient, auprès des autorités locales compétentes en faveur de l’intéressé.
Le 19 août, les Renseignement généraux ont rendu leur rapport sur Jean Pomier : « Dans son travail, il donnait entière satisfaction à ses employeurs. Le commissaire de police de la circonscription de Pantin, consulté sur l’opportunité de lever ou de maintenir la mesure d’internement prise à l’égard de Pomier, a émis le 16 courant un avis favorable, sous réserve qu’il souscrive l’engagement formel de cesser toute propagande subversive. Il semble que sa libération pourrait être demandée aux Autorités allemandes en assurant ces dernières que Pomier fera l’objet d’une étroite surveillance. » Cinq jours plus tard, en marge de ce rapport, une main a ajouté : « Dire aux A.A. qu’un internement de 14 mois paraît suffisant, et qu’il pourrait être libéré sous réserve de l’engagement prévu et sous condition d’une surveillante étroite en cas de libération. » Le 31 août, le préfet de police a écrit au commandant allemand de la Seine (Gross Paris) pour le consulter sur l’opportunité d’une mesure de clémence – sous conditions – en faveur de Jean Pomier. Le 21 septembre, un SS-Obersturmführer, chef de la Sûreté et du service de sécurité miliaire auprès du Commandant militaire en France, a répondu brièvement : « Nous ne pouvons actuellement autoriser la libération de la personne susnommée. » Le 8 octobre, le directeur de cabinet du préfet a transmis au Délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés le rapport des R.G. et la réponse négative des autorités allemandes d’occupation. Quelques jours plus tard, le directeur de cabinet a adressé une note aux R.G. pour les informer du rejet de la demande.
Après la déportation du chef de famille, Madeleine Pomier, recherchée, a fuit pour échapper à l’arrestation. Leur fils Claude (11/12 ans) est parti tout seul en Bretagne, à Plœuc-sur-Lie (Côtes-du-Nord / Côtes-d’Armor [5]) où il est hébergé (dans un préventorium ?).
En août 1946, le ministère des anciens combattants et victimes de guerre déclare Jean Pomier décédé le 20 mars 1943 à Auschwitz.
Il est également déclaré “Mort pour la France”.
En 1952, un proche dépose une demande de certificat d’appartenance à la Résistance intérieure française (RIF) à son nom.
Le nom de Jean Pomier est inscrit sur la plaque commémorative dédiée aux déportés et apposée à l’entrée de la mairie de Drancy.
Après guerre, sa veuve se remarie avec Monsieur Tarlier. Pendant un temps, elle habite dans l’Eure.
En 1956, son fils Claude dépose une demande de titre de déporté politique au nom de son père.
Claude Pomier est un membre actif de la Fédération nationale des déportés et internés résistants patriotes (FNDIRP) jusqu’à son décès.
Madeleine Pomier décède le 2 avril 2006 à Miramont-de-Guyenne (Lot-et-Garonne).
Notes :
[1] Drancy : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).
[2] L’hôtel Matignon, 57 rue de Varenne (Paris 7e) : le 8 septembre 1940, les Renseignements généraux de la préfecture de police constatent la réquisition de l’hôtel pour le bureau de cantonnement des hommes de la police militaire secrète : Geheime Feldpolizei – Dienstelle – Männer-Unterkunft (source : Cécile Desprairies, Paris dans la Collaboration, éditions du Seuil, mars 2009, page 268).
[3] L’ “Aktion Theoderich” : Le 22 juin 1941, l’attaque de l’Union soviétique se fait au nom de la lutte contre le “judéo-bolchevisme”. Dès mai 1941, une directive du Haut-commandement de la Wehrmacht pour la “conduite des troupes” sur le front de l’Est définit le bolchevisme comme « l’ennemi mortel de la nation national-socialiste allemande. C’est contre cette idéologie destructrice et contre ses adeptes que l’Allemagne engage la guerre. Ce combat exige des mesures énergiques et impitoyables contre les agitateurs bolcheviks, les francs-tireurs, les saboteurs et les Juifs, et l’élimination allemande de toute résistance active ou passive. » Hitler est résolu à écraser par la terreur – à l’Ouest comme à l’Est – toute opposition qui viendrait entraver son effort de guerre. Le jour même de l’attaque contre l’Union soviétique, des mesures préventives sont prises dans les pays occupés contre les militants communistes – perquisitions à leur domicile et arrestations – et des ordres sont donnés pour punir avec la plus extrême sévérité toute manifestation d’hostilité à la puissance occupante.
En France, dans la zone occupée, au cours d’une opération désignée sous le nom de code d’Aktion Theoderich, plus de mille communistes sont arrêtés en zone occupée par les forces allemandes et la police française. D’abord placés dans des lieux d’incarcération contrôlés par le régime de Vichy, ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne, créé à cette occasion pour la détention des « ennemis actifs du Reich » sous l’administration de la Wehrmacht.
Au total, 1300 hommes y seront internés à la suite de cette action. Les autorités d’occupation opéreront un tri et certains seront libérés. Mais, fin août, deux cents d’entre eux font déjà partie de ceux qui seront déportés dans le convoi du 6 juillet 1942.
[4] Les arrestations de la fin juin 1941 dans le département de la Seine, trois témoignages :
Jean Lyraud (déporté au KL Sachsenhausen le 24 janvier 1943). Le 26 juin, à 5 heures du matin, il est réveillé par des policiers français : « Veuillez nous suivre au poste avec une couverture et deux jours de vivres. » Un autobus le prend bientôt avec trois autres personnes arrêtées. Le véhicule fait le tour des commissariats de Montreuil et du 11e arrondissement. Après un crochet à l’hôtel Matignon où les “internés administratifs” sont livrés à l’armée d’occupation, c’est le transport jusqu’au Fort de Romainville où ils passent la nuit dans les casemates transformées en cachots. « Le lendemain 27 juin dans l’après-midi, nous embarquons en gare du Bourget dans des wagons spéciaux pour Compiègne. Nos gardes ont le revolver au poing et le fusil chargé, prêts à faire feu. Dans la soirée nous arrivons au camp. Quelques jours après, d’autres contingents de la région parisienne nous rejoignent. »
Henri Pasdeloup (déporté à Sachsenhausen le 24 janvier 1943), cheminot de Saint-Mihiel (Meuse), est arrêté le 23 juin 1941 par la Gestapo qui le conduit à la prison de la ville. Le 27 juin, avec d’autres détenus emmenés à bord de deux cars Citroën, il arrive devant le camp de Royallieu vers 16 h 30 : « À l’arrivée face au camp, nos gardiens nous font descendre. Alignement sur la route, comptages et recomptages. En rangs par trois nous passons les barbelés… À 19 heures, environ 400 prisonniers en provenance de la région parisienne entrent en chantant L’Internationale… Le lendemain 28 juin, réveil à 7 heures : contrôle d’identité, toise, matricule. J’ai le numéro 556. Pour notre groupe de la Meuse, cela va de 542 à 564. Ceux de la région parisienne, bien qu’arrivés après nous, sont immatriculés avant… »
Henri Rollin : « Le 27 juin 1941, vers 6 heures de matin, ma femme et moi nous sommes réveillés par un coup de sonnette. Trois inspecteurs de la police française viennent nous arrêter ; perquisition rapide sans résultat (nous avions la veille au soir distribué les derniers tracts que nous avions). Nous arrivons à l’hôtel Matignon où nous trouvons de nombreux cars et camions, résultat d’une rafle dans toute la région parisienne. Nous sommes remis par la police française aux autorités allemandes. Au moment de ma remise aux Allemands, j’ai aperçu qu’on leur donnait une petite fiche portant mon nom et la mention “communiste”, soulignée à l’encre rouge. Nous subissons un court interrogatoire d’identité… Attente… Vers la fin de l’après-midi, départ en car. Arrivée au fort Romainville, fouille, identité. Départ de Romainville le 1er juillet, au matin, par train spécial et bondé au Bourget, arrivée l’après-midi à Compiègne. Le lendemain, même cérémonie, refouille et identité, ensuite la vie de camp… »
[5] Côtes-d’Armor : département dénommé “Côtes-du-Nord” jusqu’en février 1990.
Sources :
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, Éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 385 et 417.
Laurent Pomier, son petit-fils, messages (12-2012).
Musée de la Résistance nationale (MRN) Champigny-sur-Marne (94), carton “Association nationale des familles de fusillés et massacrés”, fichier des victimes.
Site de la ville du Blanc-Mesnil : (photo en civil).
Joël Clesse et Sylvie Zaidman, La Résistance en Seine Saint-Denis, 1940-1944, éd. Syros, juin 1994, pages 390 et 391.
Sachso, Amicale d’Orianenburg-Sachsenhausen, Au cœur du système concentrationnaire nazi, Collection Terre Humaine, Minuit/Plon, réédition Pocket, mai 2005, page 36 (sur les arrestations du 26 juin 1941).
Gérard Bouaziz, La France torturée, collection L’enfer nazi, édité par la FNDIRP, avril 1979, page 262 (sur les arrestations du 27 juin 1941).
Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles (SMAC), Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : dossier individuel au cabinet du préfet (1 W 36-23387) ; dossier individuel des Renseignements généraux (77 W 1686-90043).
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 955 (34949/1942).
Site Mémorial GenWeb, 93-Drancy, relevé de Monique Diot Oudry (11-2004).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 10-06-2022)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.