Gustave, Félix, Prothais naît le 11 décembre 1887 à Étouy (Oise – 60), fils d’Alphonse Prothais, 29 ans, terrassier (manouvrier, journalier), et d’Evelina Luçon, son épouse, 26 ans, domiciliés rue du Moulin. Gustave a une sœur, Alice, née le 24 janvier 1898 à Étouy.
En 1900, titulaire du certificat d’études, il commence à travailler comme commis d’architectes.
Devenu métreur en bâtiment, il reste trois ans dans l’entreprise Perpette, à Chantilly (période à vérifier…).
Le 29 février 1908 à Étouy, Gustave Prothais épouse Mélanie Montillet, née le 27 janvier 1890 à Étouy. Le couple aura un fils, Gustave, né en 1914 à Clermont[-de-l’Oise] (60), et une fille, Denise, née en 1922 à Agnetz.
De la classe 1907, Gustave Prothais voit ajourner sa période de service militaire par le conseil de révision pour « faiblesse » et « soutien de famille ». L’année suivante (1908), il est déclaré bon pour le service armé et rejoint le 51e régiment d’infanterie le 8 octobre comme soldat de 2e classe. Le 26 janvier 1910, il passe comme musicien à la « SHR » (section hors rang ?). Le 24 septembre suivant, il est envoyé en congé de démobilisation, titulaire d’un certificat de bonne conduite.
En novembre 1911, Gustave Prothais habite au 18, rue de Montataire, à Creil.
En 1912, Gustave Prothais commence à travailler pour la Maison Cussac, entreprise générale de bâtiment et hangars agricoles à Clermont (60). En juin, il demeure à Étouy. À la mi-novembre 1913, il est domicilié au 59, rue de la Fontaine, à Clermont.
Il est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Le 3 août 1914, il rejoint le 251e régiment d’infanterie de Beauvais, 23e compagnie. Le 21 avril 1916, il passe brancardier. Le 30 avril 1917, il est cité à l’ordre du régiment : « Au cours des attaques du 16 au 20 avril […], s’est dépensé sans compter et a fait preuve de courage et de dévouement en allant relever en première ligne, sous un fort bombardement, de nombreux blessés ». Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Le 23 février 1919, il passe au 66e R.I. Le 13 mars 1919, il est mis en sursis comme directeur de la Maison Cussac. Le 25 mars, il est mis en congé illimité de démobilisation. Gazé sur le front à plusieurs reprises, sans être évacué, il en conservera des séquelles. Il sera titulaire de la carte de Combattant (crée par la loi du 19 décembre 1926).
À partir de 1925, il exerce la profession de métreur indépendant après avoir été licencié pour raisons politiques de la Maison Cussac.
Libre penseur, inscrit au Parti communiste dès 1925, Gustave Prothais est élu conseiller municipal d’Agnetz de 1925 à 1929. En 1926, il habite au 12, avenue de la gare à Creil, mais se retrouve à Agnetz, au hameau de Flay, à la mi-octobre 1927.
Lors du recensement de 1931, la famille habite rue Gambetta à Fitz-James, au nord de Clermont. Le fils est alors employé de bureau à la quincaillerie de l’Arc en Ciel.
En 1931, Gustave Prothais devient le trésorier départemental du Parti communiste. Il est secrétaire actif de la cellule de Clermont jusqu’à la dissolution du Parti communiste, en 1939.
Il représente le Parti communiste lors de plusieurs scrutins : élections municipales de 1932 à Fitz-James, où il échoue, législatives de 1932, dans la circonscription de Compiègne (869 voix sur 23 746 inscrits) et cantonales à Clermont, en 1934 puis en 1937 (enregistrant une nette progression).
Le 5 mai 1935, secrétaire du comité antifasciste de Fitz-James, Gustave Prothais est élu conseiller municipal dès le premier tour, sur la liste d’union antifasciste. Il sera également trésorier du groupe de la Libre-pensée de la commune. Mélanie, son épouse milite à la CGT et au Comité mondial des femmescontre la guerre.
En 1936, Gustave Prothais est trésorier de la région picarde (Somme-Oise) du PCF. Il est délégué à plusieurs instances nationales : conférence nationale d’Ivry-sur-Seine en 1934, congrès de Villeurbanne en janvier 1936 et d’Arles en décembre 1937.
Le 24 août 1939, son fils est mobilisé pour rejoindre la ligne Maginot. Dans cette période de mobilisation, Gustave Prothais intervient à la gare SNCF de Clermont pour inciter les réservistes à ne pas rejoindre leur unité, en leur faisant « l’apologie » du pacte germano-soviétique selon la police, ce qui lui vaut « une sévère correction de la part des femmes et mères de mobilisés ».
Début 1940, il est déchu de son mandat municipal pour ne pas avoir renié ses convictions communistes. Au contraire, selon la police, il fait savoir à plusieurs occasions qu’il ne s’est jamais désolidarisé du Parti communiste après sa dissolution.
Le 1er avril 1940, le commissaire spécial adresse un courrier au préfet de l’Oise pour lui signaler l’attitude communiste de Gustave Prothais, estimant que la présence de celui-ci à Clermont est « indésirable », et propose son internement dans un « camp d’éloignement ». Le policier justifie cette mesure en rapportant que le militant « continue actuellement une propagande sournoise et perfide ».
Le 15 avril, le préfet signe l’arrêté d’internement demandé, en application du décret du 18 novembre 1939
Le 22 avril 1940, Gustave Prothais est appréhendé à son domicile par des gendarmes de la brigade de Clermont et interné au camp de séjour surveillé de Plainval, à Saint-Just-en-Chaussée (Oise). Quelques jours plus tard, il écrit au préfet de l’Oise pour lui en demander le motif. Il lui fait également savoir que sa propre santé est fragile, souffrant d’un emphysème pulmonaire chronique, d’une maladie de foie et d’une grave affectation cardiaque pour laquelle il est régulièrement suivi par un médecin de Clermont.
Au début de mai 1940, lors de l’offensive allemande, les internés sont évacués vers le camp de Fanlac, installé dans le château du Sablou [1], canton de Montignac-sur-Vézère (Dordogne), « centre de séjour surveillé pour indésirables français ».
Pendant de l’ « exode » de juin, sa sœur, son mari et sa fille viennent se réfugier à Montignac, bientôt suivis par sa propre épouse et sa fille. Mais celles-ci retournent à Fitz-James vers le 15 août 1940, car sa fille Alice doit accoucher.
Selon le récit de Gustave Prothais, une commission d’enquête composée de quatre civils vient dans le camp, au cours de l’été, pour interroger individuellement les détenus afin de déterminer lesquels peuvent être libérés.
Vers la fin du mois d’août, le capitaine commandant du camp montre aux internés une liste de 250 détenus libérables pour cause de maladie ou parce qu’âgés de plus de cinquante ans, sur laquelle Gustave Prothais est inscrit pour les deux motifs. Mais le capitaine explique que leur départ est retardé pour cause de paralysie des transports. Les détenus de la liste bénéficiant dès lors d’ « une assez grande liberté de circuler », Gustave Prothais peut exercer son métier de métreur dans une entreprise de maçonnerie de Montignac, village où il s’installe, chez sa sœur.
Interrogé en septembre sur les possibilités de rapatriement, le capitaine « fait comprendre » aux internés de la liste qu’ils doivent se débrouiller eux-mêmes en empruntant un train de réfugiés. Néanmoins, il ne leur remet aucune autorisation écrite de libération.
Apprenant que d’autres détenus de la liste sont retournés chez eux, Gustave Prothais dépose une demande de certificat de rapatriement de réfugié par chemin de fer le 28 septembre auprès de la mairie de Montignac. Laquelle lui délivre ce document le 4 octobre, jour de son départ. Il arrive à Paris avec sa sœur et sa famille le 6 octobre. Rentré aussitôt à Fitz-James, il reprend son emploi dès le lendemain. Par la suite, son patron témoigne qu’il travaille avec assiduité et efficacité.
Gustave Prothais héberge alors sa fille, dont le mari est prisonnier de guerre et qui est « impotente du bras droit » après avoir passé deux mois à l’hôpital (suite à son accouchement ?) ; son épouse a dû quitter son emploi pour s’occuper d’elle et de son bébé.
Retournant à l’action clandestine, Gustave Prothais fait partie du Comité directeur départemental du Secours populaire de l’Oise et participe à l’organisation du Parti communiste clandestin, constituant des dépôts d’armes (selon le DBOF-Maitron).
Le 6 novembre, le commissaire spécial, (nouveau ?) directeur du camp du Sablou, après que l’administration des camps soit passée du ministère de la Défense à celui de l’Intérieur, signale au préfet de Dordogne l’évasion de Gustave Prothais parmi celles de 18 autres « surveillés », survenues entre le 20 octobre et le 5 novembre.
Vers le 20 mars 1941, la police de l’Oise constate que des tracts et des brochures de caractère communiste sont abondamment diffusés dans la ville de Clermont ainsi que dans les alentours (Gustave Prothais est considéré comme suspect).
Le 22 mars, la Sureté Nationale, dépendant du ministère de l’Intérieur, demande au préfet de l’Oise de lancer une enquête sur la situation de Gustave Prothais, signalé comme s’étant évadé du camp du Sablou.
Le 3 avril 1941, deux inspecteurs de police spéciale de Beauvais l’appréhendent chez son employeur, à la « quincaillerie » d’Albert Lilié, au 13 rue des Fontaines, à Clermont, entreprise du Bâtiment (plomberie-couverture-chauffage central).
Les policiers le conduisent aussitôt devant le procureur de la République de Clermont, lequel estime ne pas avoir d’éléments suffisants pour ordonner l’arrestation de « l’insoumis » et ouvre une simple information pour obtenir des précisions sur sa situation.
Le 5 avril, le commissaire spécial de Beauvais écrit au préfet de l’Oise pour demander que la mesure d’internement soit de nouveau appliquée, d’urgence, à Gustave Prothais.
Le 10 avril, le “suspect” adresse lui-même une requête au préfet de l’Oise pour justifier de sa bonne foi concernant l’accusation d’évasion.
Le 18 avril, le préfet de l’Oise répond à la demande d’enquête de la Sûreté Nationale en expliquant que lui-même attend une décision de la Justice, déclarant envisager une nouvelle décision d’internement si celle-ci « ne répondait pas à l’esprit du décret du 18 novembre 1939 ».
En mai 1941, dans le cadre de l’arrestation de Jean Catelas, la police saisit une de ses fiches biographiques (quelle incidence ?).
Le 6 juin, le préfet de Dordogne s’adresse à la Sûreté nationale pour récuser la validité du certificat de réfugié qu’aurait établi la mairie de Montignac (il demande une copie du document).
Le même jour, le préfet de l’Oise écrit au procureur de la République de Clermont pour lui indiquer, entre autres, qu’il « n’envisage pas, pour le moment, de prononcer à nouveau l’internement de M. Prothais, car[il] ne dispose pas actuellement de camp susceptible de l’accueillir ; pour l’avenir, l’application éventuelle d’une mesure de cette nature sera subordonnée à l’attitude observée par l’intéressé. »
Le 9 juillet 1941, Gustave Prothais est arrêté à son domicile (probablement par la Feldgendarmerie), puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Il y est enregistré sous le matricule n° 1284 ; premier des “45000” isariens.
Le 21 avril 1942, suite à une demande formulée le 5 février précédent par le Feldkommandant pour l’Oise et la Somme, le préfet de l’Oise lui transmet des notices individuelles dépourvues de toute mention concernant leur activité antérieure, ainsi que de son propre avis pour ou contre leur libération, craignant que cela puisse servir de motif à la désignation d’otages pour la fusillade.
Le 9 juin, le préfet de l’Oise écrit à nouveau au Feldkommandant pour l’Oise et la Somme afin de lui « faire connaître que, des recherches faites, il résulte qu’aucun fait matériel d’activité communiste n’a été relevé » « depuis l’arrivée des forces allemandes dans la région » à l’encontre de 64 internés de Royallieu, dont Gustave Prothais et la plupart des futurs “45000” de l’Oise. Le préfet estime « qu’il y aurait lieu de les libérer, sous réserve d’une surveillance de la police française, ou de les remettre à celle-ci en vue de leur internement dans un camp de concentration français. »
Entre fin avril et fin juin 1942, Gustave Prothais est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Gustave Prothais est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46018 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, Gustave Prothais est très probablement dans la moitié des déportés du convoi ramenée au camp principal, auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. En effet, à une date restant à préciser, il est admis au Block 28 de l’hôpital des détenus d’Auschwitz-I.
Il meurt à Auschwitz le 31 octobre 1942, selon plusieurs registres tenus par l’administration SS du camp [2].
Son fils participe activement à la Résistance.
Sa femme, infirmière, est candidate sur la liste antifasciste lors des élections municipales d’avril 1945.
Le nom de Gustave Prothais est inscrit sur le monument aux morts de Fitz-James, à l’entrée du cimetière.
La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. 18-04-1998).
À une date restant à préciser, le conseil municipal donne son nom à une portion de la départementale 127 qui traverse le village (prise sur la rue Gambetta, où il habitait ?).
Notes :
[1] Le château du Sablou : il est désaffecté après le transfert des internés de la fin 1940. Après la guerre, devenu propriété de la commune d’Alfortville (Val-de-Marne), il est transformé en centre pour colonies de vacances. Il fonctionne ainsi pendant vingt-cinq ans, jusqu’au début des années quatre-vingt-dix. Aujourd’hui propriété privée, il a vocation de centre d’hébergement et de gîte d’étape pour touristes.
[2] Différence de date de décès avec celle inscrite sur les actes d’état civil en France : Dans les années qui ont suivi la guerre, devant l’impossibilité d’obtenir des dates précises de décès des déportés, mais soucieux d’établir les documents administratifs nécessaires pour le versement des pensions aux familles, les services français d’état civil – dont un représentant officiait au ministère des Anciens combattants en se fondant sur diverses sources, parmi lesquelles le témoignage approximatif des rescapés – ont très souvent fixé des dates fictives : le 1er, le 15, le 30, le 31 du mois, voire le jour (et le lieu !) du départ. S’agissant de Gustave Prothais, c’est le 30 décembre 1942 qui a été retenu pour certifier son décès. Leur inscription sur les registres d’état civil rendant ces dates officielles, certaines ont quelquefois été gravées sur les monuments aux morts.
Sources :
Notice in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, sous la direction de Jean Maitron, Éditions de l’Atelier/Éditions Ouvrières, CD-rom, version 1990-1997, citant : Le Cri populaire de l’Oise, 8 mai 1932 – L’Écho républicain, 20 octobre 1934 – Le Travailleur de Somme-et-Oise, 27 août et 17 décembre 1937 – Notes de G. Mader – Rens. Mairie ; réactualisée par Jean-Pierre Besse, site du Maitron en Ligne, Université Paris 1.
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 127 et 128, 357, 369 et 418.
Archives départementales de l’Oise, site internet du conseil général, archives en ligne : registre d’état civil d’Étouy, année 1887, acte n° 30 (vue 100), année 1890, acte n° 7 (vue 162), année 1898, acte n° 5 (vue 99) ; registre de recensement d’Étouy, année 1891, année 1911, page 25 (vue 14) ; registre de recensement de Fitz-James (6 Mp 265), année 1931, page 17 (vue 11) ; registre des matricules militaires, classe 1908, matricule 1155.
Archives départementales de l’Oise, Beauvais : carton Internement administratif (141W 1162), chemise « Prothais ».
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 968 (38211/1942).
Site Mémorial GenWeb, 60-Fitz-James, relevé de Cédric Hoock (2002).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 20-09-2023)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.