La jeunesse

Camille est née le 1er juin 1898 à Huelgoat (Finistère) dans une famille de quatre enfants. Ses parents étaient forestiers. Elle passe son enfance dans l’Orne. En 1921, elle épouse Marcel Champion, facteur. En 1942, elle tient à Maison-Maugis, dans l’Orne, une pension de famille qui peut accueillir une dizaine de pensionnaires.

L’arrestation du couple

Marcel et Camille Champion sont arrêtés chez eux le 3 mars 1942 au soir par des inspecteurs des brigades spéciales venus tout exprès de Paris dans le cadre de l’affaire Pican-Cadras-Politzer. Pour quelle raison ? Avaient-ils eu des résistants comme clients ? en effet, ils n’étaient pas membres du Parti communiste avant la guerre. Par chance, il n’y avait chez eux ni leur fils, âgé alors de dix-huit ans, ni client.

Des Renseignements généraux à Romainville

Camille Champion est emmenée immédiatement à Paris et interrogée aux Renseignements généraux, puis enfermée au dépôt jusqu’au 30 avril 1942. Elle est transférée à la Santé – où elle est restée au secret jusqu’au 24 août 1942 – et de là au fort de Romainville.

Photo anthropométrique prise le 17 mars 1942
par le service de l’identité judiciaire.
© Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris.

Elle meurt à Auschwitz du typhus en avril 1943.

JPEG - 70.8 ko
Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Son fils a appris sa mort par les rescapées du convoi.

Marcel Champion fusillé le 21 septembre 1942

Marcel Champion a été fusillé au Mont-Valérien le 21 septembre 1942. Il avait quarante-sept ans.

JPEG - 17 ko
Marcel Champion à la Préfecture de Police

Sources :

 

- Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), page 67.

- 29 HUELGOAT