Aimé, Florival, Robert, Obœuf, naît le 16 avril 1912 à Burbure, à l’ouest de Béthune (Pas-de-Calais), fils de Florival Obœuf, 32 ans, alors mineur de fond (houilleur à la Compagnie des mines de Marles), et de Jeanne Danel, 23 ans, son épouse, dans une famille de huit enfants, parmi lesquels Marguerite, née le 27 mai 1908, Albert, né 1910, tous deux à Burbure.
En 1914-1918, le Front est proche de leur domicile : son père est mobilisé, la famille dort dans la cave. Aimé voit arriver et repartir les soldats venant de divers pays de l’empire britannique. Puis la famille est évacuée à Morlaix (Côtes-du-Nord / Côtes-d’Armor) et y reste pendant quatre ans. Après avoir combattu à Verdun, gazé, souffrant de névralgies à l’épaule, son père est démobilisé et vient les rejoindre à Morlaix où il est affecté dans une usine de munitions. Une autre enfant Jeannine, naît le 16 juin 1920 à Morlaix.
Puis la famille rentre dans le Pas-de-Calais. Le père retourne à la mine. Il est délégué des mineurs et organise des réunions syndicales. Il est également conseiller municipal à (?), aux côtés d’un militant communiste.
À treize ans, Aimé Obœuf descend à son tour travailler au fond de la mine ; pendant cinq ans. Au contact de mineurs polonais, il apprend des rudiments de leur langue… qui lui serviront plus tard.
Son père devient commerçant sur les marchés et, avec sa femme, vend d’abord des chemises, des casquettes, des chapeaux. Puis ils se lancent dans la vente de cacahuètes qu’ils font griller dans un four à pain.
Au moment de la crise de 1929, la mère de famille décide que ses enfants n’iront plus à la mine. Ils s’installent à Fontenay-sous-Bois [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), puis à Vincennes [1].
En 1932, Aimé Obœuf est appelé au service militaire. Dans son unité, avec un camarade de Beauvais, il monte une section clandestine du Mouvement de la Paix : il est déjà catalogué comme “rouge”.
Démobilisé en 1934, il se marie en décembre avec Hélène Liska, née le 25 janvier 1915 à Budapest (Hongrie). Ils ont un fils, Aimé, né le 8 mars 1936 à Paris 14e.
Au recensement de 1936 et jusqu’à son arrestation, Aimé Obœuf est domicilié au 79, rue Defrance à Vincennes.
En 1935, il se rend avec son frère à une réunion du Parti communiste auquel il adhère. Dès lors, il participe pleinement et pour longtemps à l’action militante : il est désigné un temps comme « champion de France des vendeurs de L’Humanité ».
En 1936, il se déclare comme chef manœuvre à l’entreprise Grenelle (à ?) Charenton-le-Pont (94).
Dans la période 1936-1937, il participe à l’organisation d’une grève de sept mois dans l’entreprise où il travaille, mettant au point une « brigade de motos » allant à la recherche de soutien alimentaire sur les marchés. Dans son entreprise, les négociations pour la reprise du travail, dans laquelle intervient un ministre, se soldent par une importante majoration des salaires. Mais Aimé Obœuf est licencié en tant que délégué syndical.
Il travaille alors dans un restaurant dont la patronne lui donne les restes de repas afin qu’il les emporte à la maison.
Au moment de la guerre d’Espagne, il se porte volontaire lors d’une réunion de cellule du PCF, mais sa proposition est rejetée ; probablement parce qu’il est considéré comme un bon collecteur de la solidarité et plus utile à ce poste.
En 1938, il est mobilisé comme réserviste, probablement lors des tensions bellicistes qui précèdent les accords de Munich. Mais il se blesse (trois doigts écrasés) et rentre spontanément dans ses foyers après avoir prévenu les gendarmes ; il ne sera pas poursuivi.
Sur la liste électorale de Vincennes en 1939, il se déclare comme verrier. Au moment de son arrestation, il est déclaré comme commis de chai.
En 1940, il est de nouveau mobilisé, à Sedan, dans l’artillerie. En février 1940, sa sœur Marguerite, mariée avec Marceau Garel, alors mobilisé, habite peut-être chez lui. Aimé Obœuf reste prudent sur le plan de l’action et de l’expression politique. D’autant que, le 21 février, une perquisition – infructueuse – est menée par les services du commissariat de la circonscription de Vincennes chez ses parents, alors domiciliés au 124, avenue de la République à Fontenay-sous-Bois, à la recherche de propagande communiste. Lors de la débâcle, son cheval est tué à Épernay et il continue la route à vélo jusqu’à Castres (1400 km parcourus). Alors brigadier, il est chargé de garder le pont de la ville. Après avoir craint d’être envoyé au Moyen-Orient selon des rumeurs, il est finalement démobilisé le 30 août 1940 et remonte sur Paris.
Dès le 6 septembre, il entre dans un groupe clandestin de trois militants, avec Marcel (?) d’origine italienne, né à Saint-Dié, fusillé pendant l’occupation après s’être évadé d’un wagon (?), et Merlin (ou Mayer), qu’il soupçonne d’avoir été ensuite un dénonciateur. Dans cette période, Aimé Obœuf colle des affiches, distribue des tracts, notamment L’Appel du 10 juillet, signé Jacques Duclos et Maurice Thorez. Il commence des actions de sabotage en crevant de pneus. Puis il est rapidement désigné pour passer à l’Organisation spéciale. Après avoir pris contact avec un responsable appelé “Léon” au marché aux puces de Montreuil, il rencontre ses contacts au canal Saint-Martin. Il ne revient plus chez lui que de temps en temps.
Dans cette période, il surveille et file Charles Delval, élu conseiller général communiste du canton Charenton-Alfortville les 26 mai et 2 juin 1935. Charles Delval, en désaccord avec le pacte germano-soviétique, a non seulement rompu publiquement avec le parti communiste le 11 novembre 1939, mais il a rejoint le Parti ouvrier et paysan français (POPF) – collaborationniste – de Marcel Gitton et Marcel Capron, au sein duquel il est membre du comité central au printemps 1942. Aimé Obœuf témoigne qu’il est chargé de l’abattre, ainsi qu’un autre homme. Mais, étant lui-même surveillé par la police française qui le considère comme un « membre très agissant de l’ex-Parti communiste, irréductible dans ses convictions », il est arrêté avant d’avoir pu mener cette action…
Le 28 avril 1942, à 7 heures du matin, Aimé Oboeuf est arrêté à son domicile par un soldat allemand accompagné d’un gardien de la paix, lors d’une grande rafle visant des militants communistes de la région parisienne, avec Luc (?), postier à Vincennes qui écrivait dans La Voix de l’Est sous le pseudonyme de Latude (un temps président de la FNDIRP du 20e après la Libération ?). Les deux hommes sont conduits à la mairie du 20e arrondissement, centre de regroupement où ils sont rapidement interrogés, puis, avec d’autres victimes de la vague d’arrestations, au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), où Aimé Obœuf est enregistré le lendemain. Là, il est l’objet d’une mise à l’écart qui l’exclut des groupes de solidarité. Il interroge le responsable de ceux-ci – Roger Bonnifet, de Déville-lès-Rouen – sur cette situation, mais n’obtient aucune explication.
Entre fin avril et fin juin, Aimé Oboeuf est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet, Aimé Obœuf est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45934 (ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).
Partageant un mégot de cigarette avec deux autres détenus, Aimé Obœuf est repéré par le chef de Block qui lui administre aussitôt 15 coups de bâton sur les fesses ; il pense avoir été le premier puni de cette manière.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. Aimé Obœuf transporte notamment des sacs de ciment venant de Belgique avec David Badache, lequel entend des kapos polonais envisager de se débarrasser des Français : « Un par jour. » L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, Aimé Obœuf est dans la moitié des déportés du convoi sélectionnés pour rester dans ce sous-camp, alors que les autres sont ramenés à Auschwitz-I.
Affecté au Kommando Schtumbau (?), Aimé Obœuf monte des miradors à Birkenau. Son Kapo est un antifasciste allemand qui le protège. Depuis ce poste, il est témoin de l’arrivée des détenus sélectionnés qui sont amenés, nus, dans des camions jusqu’à une des deux premières chambres à gaz (Bunker I ou II) et de leur incinération sur des troncs d’arbres dans des fosses.`
Ensuite (?) assigné au Block 5, il est affecté dans le même Kommando (Terrasse ?) que David Badache, Henri Migdal, Roland Pannetrat, Léon Thibert et Marius Zanzi. Il est également en contact avec André Lanvert, de Paris 11e, également arrêté le 28 avril. Celui-ci échange régulièrement sa ration de pain contre des cigarettes : il ne survivra pas.
Aimé Obœuf contracte successivement le typhus, la tuberculose et la malaria : au Revier, il aperçoit les deux frères Colin (Lucien et Marcel).
Il ne travaille que huit jours au Koenigsgraben. Au Schlaufarbeit (?), il rencontre Henri Marti qui y est puni.
Le 27 janvier 1943, depuis le bord de la route où il travaille, il assiste – interloqué – à l’arrivée des “31000” qui entrent à Birkenau en chantant La Marseillaise. Ce n’est que bien plus tard qu’il saura qui elles sont…
En juillet, comme les autres détenus “politiques” français d’Auschwitz (essentiellement des “45000”), il est autorisé à écrire (en allemand et sous la censure) à sa famille et d’annoncer qu’il peut recevoir des colis. On ne sait pas si cette autorisation lui est parvenue et s’il a pu écrire.
À la mi-août, il est parmi les “politiques” français rassemblés (entre 120 et 140) à Auschwitz-I, au premier étage du Block 11, la prison du camp, pour une “quarantaine”. Ils sont exemptés de travail et d’appel extérieur.
Mais Aimé Obœuf témoigne s’être alors porté volontaire pour transporter à dos d’hommes des vivres destinés à un sanatorium pour soldats allemands situé dans les montagnes proches (« Les Karpates ») ; il y recevait un supplément de nourriture. C’est dans cette période que « Thomas le tatoueur » (Jean Thomas, de Boulogne-Billancourt) lui dessine sur le bras un panier fleuri et enrubanné entourant son matricule – comme à lui-même et à Georges Gaudray, de La Courneuve.
Au Block 11, les “45000” sont témoins indirects des exécutions massives de résistants, d’otages polonais et tchèques et de détenus du camp au fond de la cour fermée séparant les Blocks 10 et 11 : ils entendent et comptent les détonations, ils constatent les traces de sang dans la cour quand ils sont autorisés à s’y rendre.
Un jour où les gardiens SS les y conduisent “pour faire du sport” – c’est-à-dire ramper, marcher à genoux, courir, ramper à nouveau – et pour montrer qu’ils ne sont pas vaincus, bien qu’épuisés, ils se mettent à chanter « Ça sent si bon la France. »
De l’autre côté, au premier étage du Block 10, sont assignées, à partir d’avril 1943, 242 femmes juives belges et grecques de 14 à 40 ans (jusqu’à 400 en décembre) sur lesquelles plusieurs professeurs nazis se livrent – à la demande d’Himmler – à diverses expériences de stérilisation : le renommé gynécologue Carl Clauberg y pratique notamment des injections de substances chimiques toxiques dans l’utérus de ces “cobayes”. Les fenêtres du bâtiment donnant sur la cour commune sont aveuglées par des planches. Mais, par une ouverture qu’elles rebouchent soigneusement, les détenues peuvent voir ce qui s’y passe.
Certains “45000” sont désignés pour apporter le pain et les bouteillons de soupe dans ce Block voisin du leur. Quand la surveillance des gardiennes est relâchée, ils enfreignent l’interdit et entrent en contact avec les détenues, s’efforçant de leur venir en aide. C’est ainsi qu’Aimé Obœuf fait la connaissance de Génia Goldgicht, 19 ans, née le 10 décembre 1923 à Varsovie (Pologne), de nationalité belge par naturalisation, arrêtée sur dénonciation pour diffusion de journaux clandestins.
Le 19 avril 1943, Génia a été déportée depuis le camp de Malines (Belgique) avec sa mère, Marjem Kac, 38 ans, précédemment arrêtée comme juive et qu’elle a choisi de rejoindre. Le 22 avril, dès leur descente du convoi, toutes deux ont été sélectionnées au sein d’un groupe femmes belges dirigées vers le Block des expériences (lesquelles n’ont pas encore commencé).
Le père de Génia, Jacques Goldgicht, ancien responsable du Secours Rouge dénoncé comme résistant, avait été condamné le 4 mars 1942 par un tribunal militaire allemand en Belgique à un an et trois mois de travaux forcés, effectués dans la prison de Remscheide-Lüttringhausen (Ruhr, Allemagne). Libéré le 3 juin 1943, il reviendra en Belgique, mais y sera arrêté comme Juif, et à son tour interné à Malines. Sa trace se perdra à Auschwitz où il sera déporté dans le convoi du 20 septembre 1943.
La mère de Génia subi avec sa fille les premières séances d’irradiation des ovaires réalisées par le docteur SS-Sturmbannführer Horst Schumann dans la station de stérilisation radiologique (Siemens) aménagée dans le Block 30 du secteur BIa de Birkenau, où elles sont escortées à pied. Cependant, Marjem Kac reste moins de trois mois au Block 10 d’Auschwitz-I, avant d’être définitivement envoyée à Birkenau où elle ne survit qu’une huitaine de jours.
Par l’intermédiaire d’un infirmier qui peut entrer et sortir du Block 10, Aimé Obœuf se risque à passer à Génia des messages sur de petits bouts de papier. Il trouve le moyen de lui envoyer des vieux bouts de laine récupérés sur les manches trop longues de pull-over en loques. Les femmes du block s’en servent pour tricoter (…) des chaussettes et des tricots qui s’échangent contre du pain, de la soupe ou des morceaux de savon.
De l’hôtel Lutétia, Aimé Obœuf rentre chez lui en métro.
Il divorce assez rapidement de son épouse.
Il reste un an sans pouvoir travailler, touchant une allocation de la Préfecture, puis est il est engagé au Ministère de la Reconstruction et du Logement, dirigé par le communiste Raymond Guyot, comme chauffeur de l’Inspecteur principal (?) des Finances qu’il conduit dans ses tournées en province. Dépisté porteur du bacille de la tuberculose – la direction départementale des Anciens combattants et victimes de guerre lui alloue une allocation provisoire pour un taux d’invalidité à 100 % -, il fait un séjour dans sanatorium de Seine-et-Oise… où il s’oppose politiquement au directeur, socialiste.
Licencié du Ministère de la Reconstruction pour compression de personnel (ou changement de direction…), il est engagé comme chauffeur à l’ambassade d’Union soviétique. Puis, un temps à la Banque pour l’Europe de l’Est.
Ensuite, il devient permanent au siège du Parti communiste (au 44, rue Lepelletier), comme garde du corps auprès d’André Marty, d’Auguste Lecoeur, puis de Jacques Duclos.
En 1947, il est opéré pour l’ablation d’un rein. Cette année-là, Génia revient à Paris pour la deuxième fois. L’année suivante, il l’épouse. Les irradiations stérilisantes du Docteur Clauberg ont été heureusement inefficaces en ce qui concerne Génia. Ils ont deux garçons : Michel, né à Paris 12e le 15 octobre 1947, et Daniel, né également à Paris, le 23 mai 1952.
Cette année-là (?), Aimé prend sa retraite professionnelle et s’installe à Brinon-sur-Beuvron (Nièvre – 58), mais reste très actif sur le plan politique : il y est candidat comme Conseiller général (quelle date ?).
En 1960, il est secrétaire départemental et membre du Comité national de la FNDIRP.
En 1966, la famille s’installe à Saint-Parize-le-Châtel, au sud de Nevers (58).
D’abord seulement homologué comme « Déporté politique”, Aimé Obœuf est finalement reconnu comme Déporté Résistant. Il reçoit la Médaille de la Résistance, la médaille de Combattant volontaire de la Résistance (CVR), la Médaille militaire qui donne droit à la Croix de Guerre, puis la Légion d’Honneur en 1987.
Aimé Obœuf décède au cours du 1er semestre 2004.
Génia Obœuf continue à militer pour la Mémoire au sein de la FNDIRP de la Nièvre, jusqu’à son décès le 27 mai 2021, à l’âge de 97 ans..
Notes :
[1] Fontenay-sous-Bois : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).
[2] KL : abréviation de Konzentrationslager (camp de concentration). Certains historiens utilise l’abréviation “KZ”.
Sources :
Aimé Obœuf, témoignage filmé par Gilbert Lazaroo, avec Claudine Ducastel, transcription de Renée Joly (4-10-1997).
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, Éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 252-253, 359, 389 et 415.
Questionnaire biographique de la FNDIRP (25 janvier 1975).
Correspondance avec Roger Arnould (1971/1972).
Roger Arnould, Les témoins de la nuit, volume de la collection L’enfer nazi éditions de la FNDIRP, 2e édition avril 1979, page 88 ; témoignage de Génia Obœuf.
Ady Brille, Les techniciens de la mort, volume de la collection L’enfer nazi, éditions de la FNDIRP, Paris 1976, 4e partie, L’intelligence au service du crime, pages 263 et 264, témoignage de Génia Obœuf.
Témoignage : Birkenau, les transferts (novembre 1971).
Archives de la préfecture de police de Paris (Seine / Paris), site du Pré-Saint-Gervais : cartons “occupation allemande” (BA ?) ; registre des mains courantes du commissariat de la circonscription de Vincennes du 2-12-1939 au 23-9-1941 (C B 103 63, n° 153) ; dossier individuel du cabinet du préfet, constitué après guerre (1 W 1765-102988).
Ville de Vincennes, Service Archives et Patrimoine ; recherches menées par Christine Kauffmann (02-2007).
Georges Hauptmann et Maryvonne Braunschweig, Docteur Adélaïde Hautval dite “Haïdi”, 1906-1988, Des camps du Loiret à Auschwitz et à Ravensbrück, Résistante dans les camps, Juste parmi les Nations, Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah – Amicale d’Auschwitz, en partenariat avec l’Université de Strasbourg-Faculté de Médecine, Petit Cahier, 2e série, n° 25, décembre 2016 ; troisième partie, biographies des protagoniste, Génia Obœuf, témoin déportée, pages 131-140.
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 21-09-2023)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes) qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.