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Lucien TOURTE – 46153

Lucien Tourte naît le 8 janvier 1899 au lieu-dit la Terrade sur la commune de Saint-Pierre-Chérignat, entre Limoges et Guéret (Creuse), fils de Marie Tourte, 20 ans, cultivatrice, et de père inconnu (p.n.d.). C’est son oncle, Jean Tourte, 33 ans, cultivateur, qui présente l’enfant en mairie pour son inscription à l’état civil.

Plus tard, il habite avec sa mère dans l’avenue du Centre au Blanc-Mesnil (Seine / Seine-Saint-Denis – 93) [1].

Il commence à travailler comme tourneur sur métaux.

Le 21 février 1920 au Blanc-Mesnil, Lucien Tourte se marie avec Denise Legrand, née le 4 octobre 1897 à Beaumont-les-Autels (Eure-et-Loir), également “tourneur”.

Le 18 mars 1920, afin d’effectuer son service militaire, il est incorporé comme deuxième canonnier servant au 87e régiment d’artillerie lourde. Le 1er septembre 1921, il passe au 20e bataillon d’ouvriers. Le 1er mars 1922, il est envoyé dans la disponibilité en attendant son passage dans la réserve de l’armée active, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Ensuite, les Tourte habitent au 65 rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris 11e, à l’angle de la rue de Charonne.

Le 18 juin 1922, le couple a une fille, Lucienne Angèle, née à la maternité de l’hôpital Saint-Antoine, 19 bis rue de Chaligny à Paris 12e.

Le 9 octobre 1925, les Tourte ont un fils, Robert, Denis, né à Paris 12e.

Fin juillet 1927, la famille habite avenue Victorine, Villa des Pensées, au Blanc-Mesnil.

En juin 1934 et jusqu’au moment de son arrestation, Lucien Tourte est domicilié au 6, rue Ernest-Renan à Maisons-Alfort [1] (Seine / Val-de-Marne – 94) ; une maison d’un étage sur rue à proximité de la Marne.

Lucien Tourte est mécanicien. En 1937, l’armée le classe “affecté spécial” comme fraiseur au titre de la Société des moteurs Gnome et Rhône, 70 boulevard [...]

André TOURET – (46152 ?)

André, Marcel, Touret naît le 15 décembre 1907 à Clichy(-la-Garenne) [1] (Seine / Hauts-de-Seine), chez ses parents, Louis Touret, 27 ans, chauffeur, et Émilie Benoit, son épouse, 21 ans, domiciliés au 15, rue Curton. Un des deux témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil est Albert Vauclard, directeur d’usine, domicilié à la même adresse.
Le 3 janvier 1911, la 1re commission spéciale de réforme de la Seine réforme n° 2 son père pour « impotence fonctionnelle presque complète de la main gauche [par] suite de traumatisme ». Le 30 décembre 1914, le conseil de révision de la Seine le maintien dans ce statut. Enfin, le 22 mars 1917, la commission de la Seine le maintien dans sa position.
Le 15 septembre 1925, André Touret entre à l’usine de la société Fusion des gaz à Esbly (Seine-et-Marne – 77) comme encaisseur et releveur de compteurs, emploi qu’il ne quittera plus.
De la classe 1927, il est appelé pour effectuer son service militaire au 106e régiment d’infanterie à Chalons-sur-Marne, mais est déclaré « réformé n° 2 » pour tuberculeuse osseuse.
Le 22 août 1931, à Torcy (77), il se marie avec Régine Lucienne Aussude, née le 8 décembre 1907 à Torcy. Ils auront deux enfants : Michelle, née en 1932 à Torcy, et un·e autre, âgé·e d’un an en novembre 1941.
Au moment de son arrestation, André Touret est domicilié au 26, rue du Chemin de Fer à Esbly.
Il est membre du Parti communiste de 1936 à 1939. Pendant un temps, il est trésorier de la cellule d’Esbly.
Lors de la déclaration de guerre, son statut de réformé militaire lui évite d’être mobilisé.
Le dimanche 19 octobre 1941, André Touret est appréhendé par la Feldgendarmerie dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, [...]

Joseph TORTORA – 46151

Joseph Tortora naît le 20 mars 1896 à La Calle (El Kala), près de Constantine (Algérie, alors département français), fils de Luigi, Vincent, Tortora, 33 ans, natif de Gaeta (Italie), jardinier, et de Marie Farella, son épouse, 27 ans, native de Resina (Italie). Joseph a – au moins – une sœur plus âgée : Costanza, née le 16 février 1891.

Considérant son âge, Joseph Tortora devrait avoir été mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 (à vérifier…).

En 1932, il est inscrit sur les listes électorales de Clichy-la-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine), domicilié au 5 bis rue des Écoles en 1933. En 1934 et 1936 (liste électorale), il habite au 20, rue Villeneuve. En 1939 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 27, villa Émile. Il vit maritalement avec Lucie K.

Joseph Tortora est ouvrier du Bâtiment, charpentier-tôlier, charpentier-mécanicien chez Mareuil.

C’est un militant communiste.

Le 21 décembre 1939, comme celui de trois autres militants de Clichy, son domicile fait l’objet d’une perquisition conduite par les services du commissariat de police de la circonscription, au cours laquelle sont saisis « un lot de livres, brochures et papiers du Parti communiste », datant probablement d’avant l’interdiction du 26 septembre puisqu’il n’est pas arrêté.

Le 30 novembre 1940 à 21 h 30, Joseph Tortora est arrêté à Clichy, par les services du commissariat de Clichy en flagrant délit de collage de tracts et de “papillons” « à tendance communiste, en compagnie d’un autre individu qui a pris la fuite et n’a pu être identifié ». Lui-même était porteur d’un pot de colle et d’un pinceau, et 25 tracts décollés ou abandonnés sur la voie publique sont saisis. La perquisition opérée à son domicile amène la découverte de brochures communistes. Inculpé le lendemain d’infraction au décret du 26 [...]

Gabriel TORRALBA – 46264

Gabriel (Julino ?), Édgard, Torralba y Vendrelle naît le 2 janvier 1916 à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Il a – au moins – deux frères : Angel et Marc.

En 1923, la famille emménage dans une maison lui appartenant au 9, rue Victor Hugo, dans le quartier nouvellement créé de Chambéry, à Villenave-d’Ornon, au sud de l’agglomération de Bordeaux (Gironde).

Au moment de son arrestation, Gabriel Torralba est célibataire.

Gabriel Torralba est sympathisant ou militant du Parti communiste, comme son père et ses frères. Il milite notamment avec Marcel Delattre, du quartier du Pont-de-la-Maye, à Villenave-d’Ornon.

En 1936, il doit accomplir son service militaire au 14e régiment d’infanterie, cantonné à Toulouse.

Mais, pendant la guerre d’Espagne, il combat dans les rangs espagnols pour défendre la République contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.

Fin janvier-début février 1939, lors de la Retirada, il traverse la frontière de Cerdagne par Bourg-Madame (Pyrénées-Orientales), où les autorités françaises ont créé un centre de regroupement. Trois semaines plus tard, est interné au camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne), ouvert le 27 février ; en mars, on y compte jusqu’à 16 000 Espagnols.

Gabriel Torralba est mobilisé au cours de la “Drôle de guerre”.

Sous l’occupation, il est employé dans la fabrique de carrelage U. Genevère, sise au 29 rue Ferbos à Bordeaux.

En septembre 1940, Jean Bonnardel, un voisin, le contacte pour lui demander de reprendre une activité au sein du Parti communiste clandestin. En contact avec Eliodoro Manzano, terrassier espagnol habitant son quartier, Gabriel Torralba participe à la diffusion de tracts dans son secteur d’habitation et son entreprise.

Le 22 novembre 1940, il est arrêté par la police française qui vient l’appréhender dans son atelier. Avec son père et deux de ses frères, ils sont appréhendés dans une vague de [...]

Zéphirin “Marcel” TOILLON – 46150

Zéphirin, André, “Marcel”, Toillon naît le 24 mai 1898 à Chaux (Territoire de Belfort), chez ses parents, Joseph Toillon, 35 ans, journalier, et Stéphanie Rémy, son épouse, 31 ans. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont deux cultivateurs.

Par la suite, la famille s’installe à Lure (Haute-Saône – 70). Marcel Toillon commence à travailler comme employé de chemin de fer.

Le 14 avril 1917, à Vesoul (70), il s’engage volontairement pour quatre ans au 121e régiment d’artillerie lourde comme 2e canonnier. Le 15 avril 1918, il passe au 109e R.A.L. Le 10 janvier 1920, il passe au 1er groupe d’aérostation à Angers. Mais, le 23 mars suivant, la commission de réforme d’Angers l’ajourne pour « anémie et faiblesse générale ». Le 21 octobre, la même commission le classe “service auxiliaire” avec invalidité inférieure à 10 % pour « anémie et troubles digestifs semblant de rattacher à de l’hyperchlorydrie » (excès d’acidité dans l’estomac). Deux jours plus tard, il est renvoyé dans ses foyers et se retire à Lure, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 21 juin 1921, l’armée le classe dans l’affectation spéciale comme employé permanent de la Compagnie des chemins de fer de l’Est ; pointeur-releveur à la gare de Gray, située sur la commune d’Arc-lès-Gray (70), et au centre d’un petit réseau régional en étoile partagé entre le réseau de l’Est et celui de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM).

Le 18 février 1926, à Arc-lès-Gray, commune au bord de la Saône, Zéphirin, Marcel, Toillon se marie avec Jeanne, Marie, Paule, Truchot.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 42, Grande-Rue (ou rue Grande ?) à Gray (70), commune limitrophe de la précédente sur [...]

Georges THOREZ – (46326 ?)

Collection de la famille de G. Thorez.
Droits réservés.Georges Thorez naît le 18 novembre 1905 aux Attaques (Pas-de-Calais), fils d’Édgard Thorez, 33 ans, batelier, et de Marie Éléonore Triquet, 23 ans, batelière, son épouse.La commune est traversée par plusieurs petits canaux rejoignant le canal de Calais qui se jette dans la mer (Manche/mer du Nord).

Pendant plusieurs années, Georges Thorez  est lui-même batelier sur le Montcalm.

À une date restant à préciser, il se met en ménage avec Josephana Vlemincks, née le 8 mars 1910 à Termonde (Belgique), une Flamande parlant difficilement le français. Ils auront cinq filles : Muguette, née le 14 juillet 1932 à Vieux-Condé (Nord – 59), Marcelle, née le 16 mars 1934 à Denain (59) [1], Jeanne, née le 5 octobre 1935 Maizières-le-Vic (57), Astrid, née le 8 février 1938 à Crève-Cœur (59), et Georgette, née le 22 août 1942 à Varangeville (Meurthe-et-Moselle – 54), née après la déportation de son père [2].

Collection de la famille de G. Thorez.
Droits réservés.Georges Thorez n’est pas connu comme militant ou adhérent du Parti communiste, mais il en partage les idées.

Pendant la drôle de guerre, il s’absente parfois en disant à ses proches qu’il va « garder la ligne Maginot ». On peut supposer qu’il s’agit de participer à une activité clandestine sur laquelle il n’existe aucune information.

Sous l’occupation, il vit avec sa famille sur la péniche qu’il pilote (le Saint-Gobain II), attachée au port fluvial de Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle – 54) où ses parents sont également domiciliés.

Collection de la famille de G. Thorez.
Droits réservés.Dombasle, le port fluvial, les usines.
Carte postale éditée après-guerre. Collection Mémoire Vive.En 1941, transportant du charbon pour les usines Saint-Gobain (soudières de Varangéville ?), son bateau traverse très souvent la nouvelle frontière de la Lorraine annexée au Reich (département de la Moselle – 57), pour [...]

Robert TIRADON – 46149

Robert, Célestin, Tiradon naît le 27 juillet 1908 à Pierrefitte-sur-Seine [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), chez ses parents, Gustave Tiradon, 30 ans, maçon, et Célestine Dupil, son épouse, 24 ans, journalière, domiciliés au 22, rue de Paris. Robert a – au moins – un frère aîné, Marcel, né le 3 juin 1906 à Sarcelles (Seine-et-Oise / Val-d’Oise) – commune mitoyenne au Nord -, et deux sœurs, nées tardivement, Odette en 1913 et Léone en 1920, toutes deux à Pierrefitte.

Le 21 janvier 1928, à la mairie de Sarcelles, son frère Marcel se marie avec Césarine Brunet, née le 16 janvier 1907 à Paris 18e.

Le 21 juin 1930 à Sarcelles, Robert Tiradon se marie avec la sœur de Césarine, Germaine Brunet, née le 25 février 1906 à Paris 6e. Robert et Germaine auront deux enfants : Jacques, né en 1930, et Claude, né en 1932, tous deux à Pierrefitte.

En 1931, la famille est domiciliée au 7, sentier des Rosaires à Pierrefitte-sur-Seine, en retrait de la route nationale n° 1 (boulevard Jean-Mermoz). Il est possible que son père, Gustave Tiradon, ait acheté à cette adresse un terrain où lui et ses deux fils – tous trois maçons de métier – ont pu construire chacun un petit pavillon, ou ajouter un bâtiment supplémentaire à côté d’une maison existante. Quoi qu’il en soit, les parents, leurs enfants et les familles de ceux-ci déclarent tous la même adresse. Ainsi, son frère Marcel y vit avec son épouse Césarine et leurs quatre enfants : Marcel, né le 15 mai 1927 à Sarcelles, Ginette, née le 22 janvier 1929, Simone, née le 27 mars 1930, et Micheline, née le 11 décembre 1931, toutes trois à Pierrefitte. Cette “cohabitation” familiale va parfois amener les services [...]

Fernand TILLIET – 46148

Fernand André Tilliet naît le 18 août 1907 à Villevaudé (Seine-et-Marne – 77), fils de Joseph François Tilliet, 24 ans, manouvrier, et d’Isabelle Léontine Doublet, 20 ans, son épouse ; ils se sont mariés neuf jours plus tôt !

Pendant un temps, Fernand Tilliet est pris en charge par l’Assistance publique. De santé fragile, il sera admis à deux reprises dans un préventorium à Berck-sur-Mer pour « maladie des os ».

Fernand Tilliet est peintre-décorateur (chez Petit en 1931).

Le 3 novembre 1934 à Vanves [1] (Seine / Hauts-de-Seine), il se marie avec Renée Lucie Durand, née en 1908 à Neuvy(-Boin, Deux-Sèvres ?).

Au printemps 1936, le couple habite au 80 rue de Paris à Vanves.

Ils ont deux enfants, dont Jean, né le 16 mars 1936.

À une date restant à préciser, Fernand Tilliet perd son emploi.

Militant communiste, il vend L’Humanité et d’autres publications sur la voie publique.

D’octobre 1936 à novembre 1937, pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.

Lui-même et son épouse déclarent chacun qu’il a été ensuite exclu du Parti communiste…

Sous l’occupation, et jusqu’au moment de son arrestation, il est habite au 14, rue de la Vieille-Forge à Vanves. Son domicile est perquisitionné plusieurs fois par la police française, qui ne trouve aucun motif d’inculpation…

Le 13 juillet 1941, un voisin locataire de 48 ans est interrogé par des policiers de Vanves, auxquels il répond : « Je ne peux dire que Tilliet soit pour quelque chose dans la distribution des tracts répandus aux abord de l’immeuble. Je n’ai jamais vu Tilliet lancer des tracts par sa fenêtre. »

Le 24 décembre 1941, peu après 6 heures du matin, Fernand [...]

Édouard (Jean) TIL – 46147

Edouard TilÉdouard, Jean, Til naît à Paris 20e le 5 décembre 1887, chez ses parents, Victor Til, 22 ans, polisseur, et Jeanne Magnaudet, 20 ans, journalière, domiciliés au 78 boulevard de Belleville.

Il reçoit une formation d’ouvrier orfèvre, mais il exercera plusieurs professions.

Pendant un temps, il habite au 42, rue Beaubourg (Paris 3e). Son père, veuf, habite alors au 199, rue de Paris à Montreuil-sous-Bois (Seine / Seine-Saint-Denis).

Le 8 octobre 1908, il est incorporé comme 2e canonnier au 32e régiment d’artillerie afin d’y accomplir son service militaire. Le 25 septembre 1910, il est envoyé dans la disponibilité de l’armée active, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Pendant un temps, Édouard Til habite au 39, rue Rambuteau (Paris 3e).
Dans sa jeunesse, il pratique la lutte et la boxe, s’entraînant dans la même équipe que Georges Carpentier qui, en 1911, à 17 ans, devient champion de France des poids walters (mi-moyens) en dépossédant de son titre son frère Paul Til (G. Carpentier sera champion du monde des mi-lourds en 1920).

A l’entraînementLe 2 septembre 1911, à la maire d’Arcueil-Cachan, Édouard Til épouse Marcelle Cordier, 21 ans, ménagère. Ils ont bientôt deux enfants : Jeanne, née en 1912, Georges, né en 1914.

En octobre 1911, la famille demeure au 5, rue Simon Le Franc (Paris 4e).

En mai 1912, la famille est installée à Cachan [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), au 14 rue Blanche.

Du 7 au 29 novembre 1913, Édouard Til  participe comme réserviste à une période d’exercice dans le 32e R.A..

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, Édouard Til rejoint le 32e régiment d’artillerie de campagne, à Orléans, le 3 août 1914. Il participe aux combat dans les armées du Nord.
Le 30 juin 1917, il est cité à l’ordre [...]

Yves, dit Guy, THOMAS – 46145

Yves, dit Guy, THOMAS, né le 5 ou le 9 janvier 1910 à Thonnance-lès-Joinville (Haute-Marne), domicilié à Saint-Dizier (Haute-Marne), mort à Auschwitz le 19 septembre 1942.

Yves, dit Guy, THOMAS naît le 5 janvier 1910 à Thonnance-lès-Joinville (Haute-Marne – 52), fils d’Eugène Thomas, 41 ans, haleur, et de Marie Clément, 35 ans, son épouse.

En 1906, la famille habite Grande-Rue à Thonnance, n° 89, côté droit en montant, et compte déjà trois autres enfants : Thomas, né le 11 avril 1900, Fernande, née le 5 avril 1902, Combes (sic), né le 6 février 1905, tous nés à Thonnance

À une date restant à préciser, Yves Thomas se marie avec Jeanne Méon.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 81, rue des Alliés à Saint-Dizier (52).

Cheminot, il est homme d’équipe à l’Exploitation, travaillant probablement avec Georges Fontaine et Henri Quéruel.

Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat au Conseil général de la Haute-Marne pour la circonscription de la Haye-Descartes.

Le 22 juin 1941, “Guy” Thomas est arrêté à Saint-Dizier, parmi une soixantaine de militants communistes et syndicalistes interpellés en quelques jours dans la Haute-Marne (dont 15 futurs “45000”). D’abord détenu à la prison de Chaumont, il est transféré le 27 juin au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) [1].

Entre fin avril et fin juin 1942, “Guy” Thomas est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de [...]