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Georges TEULON – 46134

Georges Teulon naît le 28 février 1911 à Paris 12e, chez ses parents, Auguste Teulon, 24 ans, découpeur, et Jeanne Jouanne, 20 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 66, avenue Daumesnil à Paris 12e.
En 1917, la famille emménage quelques pas de porte plus loin, au 93, avenue Daumesnil.
Au moment de son arrestation, Georges Teulon habite toujours avec ses parents. Il est célibataire.
En 1930, livreur aux Grands Magasins du Louvre, il en est licencié après quelques mois pour détérioration de marchandises avant leur livraison.
Le 25 octobre 1933, il entre comme ouvrier mouleur aux Établissements Kalker, Manufacture générale de caoutchouc et d’ébonite [1], sis 52, rue des Bruyères et 8, rue de Paris aux Lilas. Militant syndical CGT, il est élu délégué suppléant du personnel ouvrier de son entreprise en 1937.
Le 2 septembre 1939, Georges Teulon est mobilisé. Le 26 décembre, il est classé dans l’ “affectation spéciale” au sein de son usine, considérée comme produisant pour la Défense nationale. Lors de la réouverture des ateliers après l’exode, considéré comme un bon élément et un ouvrier sérieux, Georges Teulon est l’un des premiers ouvriers convoqués pour reprendre le travail.
Pourtant, en août 1941, la direction constaterait que son équipe de travail a un rendement inférieur aux autres, lui imputant ce freinage dans la production, ainsi que le bris d’outils et de moules, bien qu’« aucun fait positif » ne puisse être relevé contre lui. Le 23 août, M. Schmitt, directeur de l’entreprise se rend au commissariat de police de la circonscription des Lilas pour demander l’internement de son employé. Le commissaire signale alors celui-ci comme « susceptible d’avoir été » membre du Parti communiste et d’avoir encore la confiance des ex-leaders de ce parti. [...]

Georges TERRIER – (46262 ?)

Georges Terrier naît le 13 août 1906 à Bois-Guillaume, commune limitrophe au nord de Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76)

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 47, rue Saint-Vivien à Rouen.

Georges Terrier est docker sur le port.

Secrétaire du Syndicat CGT des dockers, c’est également un militant communiste.

Le 18 juillet 1940 , il est arrêté (L.A. 3340).

Avant le 29 octobre, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [2] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), selon une liste d’otages établie par la Feldkommantantur 517 de Rouen.

Là, Georges Cogniot, dirigeant du parti communiste clandestin, mais également premier interlocuteur de la direction allemande du camp, le fait désigner aux cuisines avec d’autres militants de Seine-Maritime pour garantir une distribution équitable de la nourriture.

Après l’ultime tri opéré par une commission d’officiers allemands, faisant partie du deuxième contingent sélectionné pour la déportation, Georges Terrier dit à Louis Eudier et aux autres Normands : « Je suis content d’avoir été désigné (…) car vous auriez pu douter de moi si j’étais resté. »

Il est définitivement sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Georges Terrier est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 46262, selon les listes [...]

Roger TESSIER – (46263 ?)

Roger, Georges, Fernand, Tessier naît le 2 juillet 1918 à Malesherbes (Loiret – 45), fils de Gaston Tessier, 42 ans, employé de commerce (?), et Léocadie Laure Sellier, 45 ans, son épouse, tous deux natifs de la Somme.

Le 14 août 1914, peu après le début début de la Première Guerre mondiale, son père – mobilisé au 64e régiment territorial d’infanterie – a été réformé n° 2 par la Commission de réforme de Nevers pour emphysème pulmonaire généralisé, puis maintenu réformé le 9 avril 1915 par la Commission de réforme de la Seine.

En 1935, la famille habite dans un immeuble, alors récent, au 19 rue des Deux-Communes à Montreuil-sous-Bois [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), voie séparant Montreuil et Vincennes.

Le père décède à leur domicile le 16 juin 1935.

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Roger Tessier habite toujours avec sa mère, alors au 47 rue des Deux-Communes. Il est célibataire.

Encarteur ou ouvrier photographe, il est au chômage au moment de son arrestation.

Il est membre des Jeunesses communistes.

Sous l’Occupation, il reste actif dans la clandestinité. Disposant d’une presse et d’accessoires à polycopier, il les utilise pour imprimer « des affiches, placards illustrés et papillons de propagande révolutionnaires » diffusés dans Montreuil « par les soins de plusieurs militants auxquels il [transmet] des directives » en tant qu’agent de liaison.

Le 20 octobre 1940, plusieurs membres de son groupe – dont Georges Guinchan – participent à une manifestation devant la mairie de Montreuil, réclamant le rétablissement de la municipalité destituée en février 1940. Les Allemands interviennent et font évacuer la place de la Mairie sous la menace de deux mitrailleuses.

Le 9 novembre suivant, Roger Tessier est arrêté à la suite d’une perquisition effectuée à son domicile au cours de laquelle la police [...]

Théophile TENAILLE – (46133 ?)

En 1936.
© RATP/Archives définitives.Théophile, Gilbert, Tenaille naît le 27 novembre 1906 au faubourg du Clos à Guéret (Creuse), fils de Marie Tenaille, 19 ans, cultivatrice, alors domiciliée chez sa mère au village de Semenadisse sur la commune de Rimondeix, et de père inconnu (l’officier d’état civil n’a pas alors enregistré l’orthographe « Thenaille » qui était jusqu’ici celle du nom de la famille).

De la classe 1926, Théophile Tenaille s’engage volontairement dans la Marine nationale à Cherbourg (Manche), de 1924 à 1929.

Arrivé dans la banlieue de Paris, il habite d’abord à Aubervilliers [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

En 1930, il habite avec sa mère, ouvrière d’usine, au 6, allée des Violettes à Paris 14e, entre la porte d’Orléans et la Cité Universitaire (dans un vestige de la “Zone” aujourd’hui occupé par des installations sportives). Lui-même est monteur mécanicien.

Le 16 août 1930 à la mairie du 14e, Théophile Tenaille se marie avec Hélène Louise d’Herdt, née le 11 mai 1908 à Saint-Denis, ouvrière d’usine. Ils n’auront pas d’enfant. En août 1931, le couple emménage au 3, rue Victor-Hugo à Bois-Colombe [1] (92).

En octobre 1933, ils s’installent à Gennevilliers, d’abord au 142, rue de Paris.

À partir de juillet 1934 et jusqu’au moment de son arrestation, Théophile Tenaille est domicilié au 21 ter, rue Georges-Thoretton, puis (?) au 13, rue Henri-Vuillemin [2] (ancienne rue de l’Espérance prolongée) à Gennevilliers [1] (92) ; un site à caractère industriel totalement modifié.

Le 5 mai 1931, Théophile Tenaille entre à la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne, réseau de surface intégré à la RATP après la Libération [3]), comme machiniste d’autobus au dépôt de Saint-Mandé. Muté au dépôt de Levallois après sa formation, il sera successivement affecté aux dépôts de Clichy (11-05-1936), puis d’Asnières (28-12-1936). Le 11 février 1933, [...]

Marceau TELLIER – 46132

Marceau, Gaston, Tellier naît le 18 mai 1903 à Compiègne (Oise).
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 8, passage d’Enfer à Paris 14e.  Le 10 avril 1937, il se marie en secondes noces avec Suzanne Rousseau, née le 31 mai 1903 à Paris 14e, sans enfant.
Il travaille comme plombier sanitaire pour une entreprise située rue Jules-Chaplain, à proximité de son domicile mais dans le 6e arrondissement.
Avant la guerre, il est adhérent au Syndicat Unitaire des Plombiers (CGT), milite au parti communiste et est adhérent de l’Association des Amis de l’URSS.
Il poursuit ses activités militantes dans la clandestinité.
Sous l’Occupation, il est au chômage.

Le 30 juillet 1941, à 7 h 45, deux gardiens cyclistes du commissariat de police du 13e arrondissement patrouillent en direction des usines Gnome et Rhône près de la poterne des Peupliers (Paris 13e). Les agents aperçoivent un groupe compact d’ouvriers se former devant la porte principale du 70, boulevard Kellermann.  En s’approchant, ils voient par deux fois des tracts lancés en l’air au milieu du groupe, puis constatent la fuite de plusieurs individus dans différentes directions. Les “hirondelles” prennent l’un d’eux en chasse et, après une poursuite d’environ 400 mètres, coincent Marceau Tellier. Celui-ci est reconnu par les deux portiers de l’usine comme étant un des distributeurs de tracts et porte encore sur lui un lot d’imprimés : c’est un « flagrant délit ». Conduit au poste de Maison-Blanche dans un car de police-secours, il est mis à la disposition du commissaire d’arrondissement.

Marceau Tellier est conduit au dépôt de la préfecture de police puis à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).
Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, Marceau Tellier est conduit au dépôt de la préfecture de [...]

Henri TAULEIGNE – (46131 ?)

Henri, Régis, Justin, Félix Tauleigne naît le 2 mars 1904 à Paris 13e, fils de Pierre, Régis Tauleigne, 41 ans, cantonnier, et d’Henriette Caumont, 40 ans, son épouse, domiciliés au 36, rue des Cinq-Diamants.

Le 8 avril 1922 à Tigeaux (Seine-et-Marne), Henri Tauleigne, âgé de 18 ans, se marie avec Rolande Angélique Hugues. Mais le couple divorce en 1926 sans avoir eu d’enfant (à vérifier…).

Pendant un temps, Henri Tauleigne habite chez ses parents, retraités, au 8, rue de la Butte-aux-Caille (Paris 13e), et travaille comme galochier.

Le 18 mars 1927, la 3e commission militaire ad hoc de la Seine le réforme.

Pendant quelques années, Henri Tauleigne habite au 137, 138 ou 140, avenue Pasteur à Bagnolet [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

Il est alors employé comme garçon livreur dans une maison d’alimentation de la capitale. Il est adhérent au Syndicat unitaire de l’Alimentation de la région parisienne, et membre du rayon de Bagnolet de la région Paris-Est du Parti communiste.

Le 12 mai 1935, Henri Tauleigne est élu Conseiller municipal de Bagnolet, sur la liste communiste sortante dirigée par Paul Coudert.

En janvier 1936, il s’installe à Bondy (93), dans un logement d’un immeuble d’habitations à bon marché (HBM) au 8, place Albert-Thomas, qui ouvre sur l’avenue de la République.

Le 15 février suivant, il est nommé régisseur du dispensaire municipal de la commune, qui vient de se doter d’une municipalité antifasciste conduite par Henri Varagnat.

Henri Tauleigne adhère à la cellule des employés communaux de la section de Bondy du Parti communiste. Il est membre dirigeant de l’Amicale des locataires des HBM de Bondy.

Le 4 octobre 1939, le conseil municipal de Bondy est suspendu et une délégation spéciale est nommée pour administrer la commune.

L’Œuvre, édition du 18 mars 1940.
Archives de la préfecture de police. [...]

Léon TARTASSE – 46130

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Eugène, Tartasse naît le 7 mai 1892 à Paris 7e, fils de Prosper Henri Tartasse, 33 ans, peintre en bâtiment, et de Jeanne Durand, son épouse, 32 ans, blanchisseuse, domiciliés au 196, rue de Grenelle (?) ; tous deux seront décédés au moment de son arrestation. Léon a – au moins – deux frères plus âgés : Prosper (comme leur père) Nicolas, né le 29 août 1883, et Georges, né le 15 septembre 1885, tous deux à Paris 7e.

Pendant un temps, leurs parents habitent au 12, rue Rosenwald (Paris 15e).

Lors de son passage devant le conseil de révision, Léon Tartasse habite chez ses parents au 33 rue Normande à Vanves (Seine / Hauts-de-Seine). Il est devenu peintre en bâtiment, comme son père.

À l’automne 1912, Léon Tartasse vit maritalement à cette adresse avec Philomène Grandguillot, née le 6 juin 1889 à Paris 15e, couturière. Le 2 octobre de cette année, celle-ci accouche à leur domicile de leur fille, Annette. La déclaration de naissance de celle-ci à la mairie de Vanves est également l’occasion pour Léon Tartasse, 20 ans, de reconnaître le premier enfant de sa compagne : Léon, Henri, né le 24 juillet 1911 à Paris 15e.

Le 10 octobre 1913, Léon Tartasse est incorporé au 45e régiment d’artillerie de campagne, à Orléans (Loiret), afin d’y accomplir son service militaire.

Puis la famille emménage au 10, rue des Panoramas au Kremlin-Bicêtre (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 2 mai 1914 à la mairie du Kremlin-Bicêtre, Léon Tartasse se marie avec Philomène Grandguillot, dont les deux parents sont décédés. Parmi les quatre témoins, Prosper Tartasse, frère de Léon, et Pierre Grandguillot, oncle de l’épouse. Ce mariage légitime la [...]

Jean TARNUS – 46129

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Jean (dit « Jeannot » ?), Louis, Tarnus, naît le 7 mai 1914 à Bouligny, 35 km au nord-est de Verdun (Meuse – 55).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au Café du Peuple, rue d’Éton, à Dommary-Baroncourt (55), à trois kilomètres de son lieu de naissance, à l’ouest du bassin minier (fer) de Landres qui se prolonge en Meurthe-et-Moselle. Jean Tarnus est marié et a plusieurs enfants.

Il est mineur de fer.

C’est un militant communiste.

Jean Tarnus est arrêté entre le 22 et le 24 juin 1941, dans le cadre de l’Aktion Theoderic [1], parmi 34 militants communistes de la Meuse dont neuf futurs “45000”, et interné dans les jours suivants au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), Frontstalag 122 – Polizeihaftlager (il s’y trouve le 31 décembre 1941).

Le quartier “A” de la caserne de Royallieu à Compiègne,
futur “camp des communistes” du Frontstalag 122 ;
à droite, sont visibles les bâtiments A4, A5, A6, A7 et A8.
Carte postale des années 1930. Collection Mémoire Vive.Il fait partie des militants que Georges Cogniot, doyen du camp pour l’administration du camp – et dirigeant de l’organisation communiste clandestine -, fait affecter aux cuisines pour garantir une distribution équitable de la nourriture ; il est dans l’équipe chargée de convoyer le pain, la margarine et la viande.

En juin 1942, quand s’organise l’évasion collective par le tunnel [2], Louis Eudier, chargé de la sécurité du projet, demande à Jean Tarnus de différer l’évasion individuelle à laquelle celui-ci se prépare. Selon les témoignages, il est un des mineurs de fer qui participe au creusement du tunnel.

Entre fin avril et fin juin 1942, Jean Tarnus est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la [...]

Géraud TARDIEU – (46128 ?)

Droits réservés.Géraud, Justin, Jean, Tardieu naît le 10 février 1905 à Paris 14e, chez ses parents, Jean Marie Tardieu, 45 ans, boulanger, et  Marie Bonnafous, 36 ans, couturière, domiciliés au 34 rue Pierre-Larousse.

Pendant un temps, Géraud Tardieu habite chez ses parents, alors domiciliés sentier du Val-Robert, à Fontenay-aux-Roses (Seine / Hauts-de-Seine), et commence à travailler comme boulanger.

Le 10 mai 1925, il est incorporé au 61e régiment d’artillerie de campagne hippomobile. Mais, le 7 juillet suivant, la commission de réforme de Metz le réforme temporairement n° 2  pour « instabilité cardiaque avec accélération au moindre effort chez un obèse ». Il est aussitôt « renvoyé dans ses foyers ». En avril 1926, la 3e commission de réforme de la Seine le classe “service auxiliaire” pour « faiblesse légère du myocarde, obésité précoce ». Le 8 juillet suivant, il est rappelé à l’activité militaire à la 22e section de commis et ouvriers d’administration (COA). Mais, le 3 août, la même commission prononce de nouveau sa réforme temporaire pour les mêmes motifs de santé. En mai 1928, cette commission prononce une réforme « définitive »…

Géraud Tardieu devient ouvrier du Livre. Le 3 janvier 1937, il entre comme clicheur à l’imprimerie du Journal Officiel, 33, quai Voltaire à Paris 7e. Militant au Syndicat du Livre CGT, il y est élu délégué du personnel, la direction ne lui connaissant qu’une activité syndicale.

Géraud Tardieu au travail, nettoyant un cliché “plomb” de
rotative. Coupure d’un journal édité à la fin novembre 1938.
Collection José Martin.Adhérent au PCF en 1936, Géraud Tardieu aurait effectué un voyage en URSS, selon une note de Roger Arnould. Il participe aux activités pour la défense de l’Espagne républicaine contre la rébellion du général Franco.

À partir de 1938 [...]

Stanislaw TAMOWSKI – 46127

Stanislaw Tamowski (« Tachek ») naît le 9 mars 1899 à Lodz (Pologne), « de nationalité russe », fils de Vicenty Tamowski et de Maryana Bentyn, son épouse.

En août 1924, il arrive en France, sans doute avec son frère aîné Vladyslaw, né en 1896 à Lodz, venu avec son épouse Régina et sa fille Barbara, née en 1923 à Lodz. La deuxième fille de ce couple, Jeny, naît en 1925 à Tours (Indre-et-Loire – 37).

Les deux frères seront employés par la Compagnie Générale de construction et d’entretien du matériel de chemin de fer (CGCEM), entreprise privée, à Saint-Pierre-des-Corps (37), commune implantée entre le Cher et la Loire. Ils peuvent avoir été embauchés par l’entreprise après le licenciement de deux mille employés en répression des grèves revendicatives menées par le personnel en janvier, février et avril 1920 afin d’obtenir une nationalisation des ateliers.

Ébéniste de profession, comme son frère, Stanislaw Tamowski travaille comme menuisier à la CGCEM.

Pendant un temps, il est domicilié avec son frère et la famille de celui-ci au 24 rue de l’Ouest, dans la cité CGCEM de Saint-Pierre-des-Corps.

Le 25 octobre 1926, à Saint-Pierre-des-Corps, Stanislaw se marie avec Alice, Jeanne, Coadou, née le 17 mai 1899 au Havre, fille d’un marin, elle-même mécanicienne et domiciliée au 204 rue de la Noue.

Stanislaw et Alice auront deux fils : Jean Vincent, né le 30 mai 1927 à Tours, et Michel Stanislaw, né le 7 avril 1934 à Saint-Pierre-des-Corps.

En 1936, les familles Tamowski sont voisines dans l’impasse de la Grande Cour à Saint-Pierre-des-Corps.

Cette même année 1936, la CGCEM devient la Compagnie Industrielle de Matériel de Transport (CIMT).

Sous l’occupation, Stanislaw Tamowski est actif dans la Résistance, membre du réseau Touraine (groupe d’André Chartier ?) sous le pseudonyme de “Charles”. [...]