memoirevive

Dino TAMANI – (46… ?)

Dino Tamani naît le 9 avril 1914 à Joeuf (Meurthe-et-Moselle – 54), fils de François Tamani et de Marie Paganelli.
De 1934 à 1935, il effectue son service militaire dans une section d’infirmerie à Tunis.

Il est coiffeur dans la cité ouvrière de la Petite-Fin.
En 1936, il est syndiqué à la Fédération des coiffeurs. Selon une liste manuscrite de quarante-quatre internés établie ultérieurement par le chef du centre de séjour surveillé d’Écrouves, Dino Tamani “démissionne” de son syndicat à une date qui reste à préciser.
Pendant un temps, il est secrétaire des Jeunesses communistes d’Homécourt.

Le 25 juillet 1938 à Homécourt, il se marie avec Vanda Fojud. Ils ont un enfant.
Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Victor-Hugo ou au 2, rue Pasteur à Homécourt (54).
Mobilisé le 26 août 1939, il est fait prisonnier le 4 juin 1940 à Dunkerque, mais libéré en raison d’une affection cardiaque.

Le 15 avril 1941, le préfet de Meurthe-et-Moselle signe un arrêté ordonnant son internement administratif à la suite d’une distribution de tracts communistes sur la commune d’Homécourt. Il est interné trente jours à la Maison d’arrêt de Briey. Il prend alors l’engagement de cesser toute activité politique et semble effectivement se tenir en retrait.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Le nom de Dino Tamani figure – n°19 – sur une « [...]

René TALBOT – 46125

René, Pierre, Talbot naît le 5 novembre 1905 au hameau de Sainte-Gertrude à Maulévrier (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), fils de Pierre-Albert Talbot, 25 ans, et de Françoise Lanée, son épouse, 25 ans, tous deux domestiques demeurant ensemble à Tourny (Eure). René a – au moins – un frère, Robert, né le 19 avril 1910.

Le 20 février 1917, le père – précédemment réformé n° 2 pour tuberculose pulmonaire – est dispensé de la visite du conseil de révision comme père de cinq enfants

Le 5 novembre 1927, à Barentin (76), René Talbot, alors contremaître d’usine, se marie avec Léonne Marie Alphonsine Duschesne, née le 2 janvier 1904 à Autretot, ouvrière d’usine. Tous deux sont alors domiciliés au 10, rue du Jute, chez les parents de Léone. Ils ont deux enfants : un garçon né vers 1926  et une fille née vers 1935 (respectivement âgés de 15 et de 6 ans en décembre 1941).

Au moment de son arrestation, René Talbot est domicilié rue du Maréchal Galliéni, au Trait (76), en bord de Seine, 25 km à l’ouest de Rouen (un document indique rue Petites-Nantes).

René Talbot est ouvrier métallurgiste, ajusteur aux Ateliers et chantiers de la Seine-Maritime (ACSM), chantier naval du Trait, comme son frère Robert. Et, comme celui-ci, René Talbot est membre de la CGT et du Parti communiste avant 1939. Néanmoins, il n’a aucune activité de propagande et quitte peut être l’organisation avant la déclaration de guerre.

Mobilisé comme sergent en septembre 1939, il est fait prisonnier de guerre et envoyé en Allemagne. Mais il est libéré le 5 avril 1941 à la demande de la direction du chantier naval, où il reprend son emploi.

Le 20 ou 21 octobre 1941, en pleine nuit, René Talbot est arrêté par la police française à son domicile, [...]

Auguste, Pierre, TAILLADE – 46124

Auguste, Pierre, Taillade, dit « Pierrot », naît le 17 janvier 1905 à Tassin-la-Demi-Lune, agglomération de Lyon (Rhône), fils de Pierre Taillade, 40 ans, terrassier, et d’Élisabeth, née Charlat, 39 ans, son épouse, domiciliés route de Saint-Bel.

Le 24 mai 1924 à Vitry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne), Auguste, Pierre, Taillade se marie avec Philomène, Fanchon, Péjoux, née le 30 octobre 1902 au lieu dit L’Hôpital à Ydes (Cantal), fille d’un mineur de charbon. Ils ont deux filles : Pierrette, née en 1924 à Vitry, et Renée, née en 1929 à Draveil.

Pendant un temps, le couple est hébergé par les parents de Philomène au 137, rue Faidherbe à Vitry ; le père de celle-ci, Jean Péjoux, est devenu maçon, comme l’est Auguste en 1926.

En 1927, la famille s’installe au 74, rue Eugène-Delacroix à Draveil-Champrosay [1] (Seine-et-Oise / Essonne). En 1931, la situation s’est inversée : c’est au tour d’Auguste et Philomène d’héberger les parents de celle-ci, ainsi qu’un de ses neveux, Louis Péjoux, né en 1924 à Albert (Somme). Cette année-là, Auguste Taille est forgeron chez Pelosi.

Serrurier de formation, Auguste Taillade devient cantonnier municipal, puis contremaître sapeur-pompier.

Militant communiste, il est secrétaire de la cellule “Danton” de Draveil, secrétaire adjoint de la section locale du PCF, « très écouté par la population laborieuse » de la ville, selon la police.

À une date restant à préciser, il est élu conseiller municipal de Draveil.

Quand le Parti communiste est interdit à l’automne 1939, il conserve sa carte d’adhérent. Refusant de rendre publique une rupture politique, il est probablement déchu de son mandat électoral.

Le 30 décembre 1939, à la suite d’une distribution de tracts, il est arrêté par des agents du commissariat de Montgeron pour reconstitution du Parti communiste. Un gendarme de la brigade de Draveil ou de Vigneux est [...]

Antoine SUE – 46261

Antoine, Jean-Baptiste, Sue (peut-être orthographié Süe) naît le 17 février 1902 à Anor (Nord – 59) à proximité de Fourmies et à la limite Sud-Est du département avec celui de l’Aisne, fils d’Antoine Sue et d’Élisabeth Baudin. Antoine Sue a (au moins) deux sœurs plus âgées.

Pendant un temps, il habite dans le quartier de la Verrerie (au n° 5 ?), à Hirson (Aisne), à 8 km de son village de naissance.

Le 29 octobre 1921, à Hirson, Antoine Sue se marie avec Marthe Desmasures, née le 23 janvier 1902 dans cette ville. Leur fils, Pierre Antoine, est né le 11 octobre 1921.

Le 1er janvier 1922, Antoine Sue adhère à la CGT.

Le 6 décembre 1923, il entre à la Compagnie des Chemins de fer du Nord (qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF). Il est ouvrier ajusteur au dépôt d’Hirson.

En mai 1924, il adhère au Parti communiste. Il habite alors un baraquement du quartier Godon (Alfred Godon, maire d’Hirson en 1891 et 1892).

En mai 1926, Antoine Sue est délégué syndical de son entreprise au titre de la CGT. Il est domicilié dans le baraquement 39 de la rue Legros prolongée.

Marthe, sa première épouse, décède le 22 juin 1927.

Le 30 août 1930, à Hirson, Antoine Sue épouse en secondes noces Simone Marchandise, née le 11 mai 1905 à l’hôpital Brisset, déjà mère de Jacques (Marchandise), né le 16 avril 1927.

À partir de 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée dans un petit pavillon au 125, boulevard de Metz à Hirson (Aisne – 02), dans la cité cheminote des Champs-Élysées, jouxtant la gare de triage et construite par la Compagnie des chemins de fer de l’Est.

En mai 1927, Antoine Sue devient secrétaire adjoint de la section d’Hirson du Parti [...]

Moses STURM – 46310

Moses, Israël, Sturm naît le 21 octobre 1899 à Storozynetz (Ukraine).

Naturalisé français, il est domicilié à Bruxelles ou à Anvers – en néerlandais : Antwerpen – en Flandre (Belgique) ; à vérifier…

Il est monteur-électricien.

Sous l’occupation, il est arrêté en tentant de quitter la France et interné au camp de Savigny, en Haute-Savoie (74).

Il s’en évade avec Hartwig Goldschmidt, d’Anvers, et tente avec lui de retourner en Belgique. Sans papiers, tous deux sont pris dans le train Dijon-Lille en gare de Joinville (Haute-Marne – 52). Le 19 mars 1942, ils sont jugés par le tribunal allemand de Chaumont (52) puis écroués dans la prison de la ville.

À une date restant à préciser, les deux hommes sont internés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Moses Sturm est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Il est sur la liste des hommes déportés comme otages juifs.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Moses Sturm est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46310 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, [...]

Albert STOLTZ – (46123 ?)

Albert, Charles, Stoltz naît le 11 novembre 1905 à Mulhouse-Dornach (Haut-Rhin), fils d’Albert Stoltz, ouvrier d’usine, et de Caroline Scleich, son épouse.
Le 22 septembre 1928, à Belfort (Territoire de Belfort), Albert Stoltz fils se marie avec Marcelle, Julie, Grime, née le 22 septembre 1903, ouvrière d’usine. Ils ont un fils, né le 10 juillet 1931.

Au moment de son arrestation, Albert Stoltz est domicilié au 15, rue de la Poissonnerie à Belfort (Territoire de Belfort).

Il est ajusteur à l’usine Alsthom de Belfort.

Il est adhérent du Parti communiste.

Sous l’occupation, il reste actif dans la clandestinité, faisant partie du groupe de Charles Grosperrin et diffusant des tracts et des journaux à l’intérieur de son entreprise. Son épouse ignore le détail de ses activités.

Fin avril, un jeune membre du groupe est arrêté en flagrant délit de distribution de tracts au café Espagnol, faubourg des Vosges à Belfort. Au cours de son interrogatoire, il met en cause Albert Stoltz.

Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1941, celui-ci fait le guet pour des camarades traçant une (ou plusieurs) inscription(s) sur la chaussée.

Le lendemain, il est arrêté dans son jardin, à Pérouse, 3 km à l’est de Belfort, par la police municipale de Belfort. Charles Grosperrin est arrêté le même jour. Le 24 juillet suivant, le tribunal correctionnel de Belfort condamne Albert Stoltz à un an d’emprisonnement et 100 francs d’amende, et Charles Grosperrin, par contumace (?) [1], à trois ans de prison et 300 francs d’amende « pour reconstitution d’association politique ». Albert Stoltz est aussitôt écroué à la maison d’arrêt de Belfort, puis transféré le 16 octobre à la maison d’arrêt d’Épinal. Début mai 1942, à l’expiration de sa peine, il n’est pas libéré, mais remis sur [...]

Émile STEVANCE – 46121

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Émile, Georges, Stévance naît le 25 février 1905 à Wassigny (Aisne – 02), fils d’Émile Stévance, 35 ans, manouvrier, et de Marie Dujardin, 32 ans, son épouse (tous deux seront décédés lors de son arrestation).
De la classe 1925, Émile Stévance effectue son service militaire au 170e régiment d’Infanterie à Kehl.
Le 2 octobre 1926 à Mormant (Seine-et-Marne – 77), il se marie avec Carmen Gavel. Ils auront cinq enfants.
Il est cantonnier départemental, affecté au service vicinal, sur le chemin départemental n° 215.
Militant communiste, il est secrétaire de la cellule de Mormant, ayant pour adjoint Paul Briquet.
Le 16 février 1940, après que son attention ait « été attirée d’une façon particulière », le préfet de Seine-et-Marne demande au commissaire spécial de Melun de mener une enquête sur les agissements d’Émile Stévance et Paul Briquet, et de lui faire « toutes propositions utiles en ce qui concerne notamment l’opportunité de leur maintien dans la région […] ». Le 20 février, le commissaire lui répond : « Bien queles agissements des intéressés ne tombent pas sous le coup des décrets relatif à la répression des menées anti-nationales, il y aurait lieu […] de leur appliquer une peine disciplinaire. Cette mesure aurait pour effet de diviser les membres de la cellule de Mormant, qui, bien que dissoute, peut encore avoir, à l’occasion, un caractère agissant. »
Le 19 mars, l’ingénieur en chef des Ponts et chaussée écrit au préfet pour lui indiquer des postes vacants permettant de changer de résidence les cantonniers Stévance et Briquet « en raison de leur attitude politique ».
Le 10 avril, le préfet prend un arrêté nommant Émile Stévance cantonnier sur le chemin départemental n° 75 avec résidence à Leudon-en-Brie (77), canton de la Ferté-Gaucher.
Effectivement, au moment [...]

Jean-Louis STERVINOU – (46122 ?)

Jean, Louis, Stervinou naît le 15 juin 1905 à Landeleau (Finistère – 29), fils de Henri Stervinou, 39 ans, cultivateur, et de Marguerite Goavec, 29 ans, son épouse, domiciliés au lieu-dit Stang.

En 1927, il habite au 5 rue de Villejuif (devenue avenue Stéphen Pichon) à Paris 13e. Il est déclaré comme infirmier de l’Assistance publique.

Le 21 août 1929, âgé de 24 ans, Jean-Louis Stervinou épouse Marie M., 31 ans, infirmière, veuve, habitant à la même adresse. Un des deux témoins est infirmier au 83 boulevard de L’Hôpital. Le père de Jean-Louis, veuf, est alors domicilié route d’Achères à Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines), toujours cultivateur. Suite à l’ordonnance de non conciliation du 3 janvier 1936, ce premier mariage est dissous par jugement de divorce “prononcé de plano” le 3 décembre suivant par le Tribunal civil de la Seine.

Le 19 août 1939 à Landeleau, Jean-Louis Stervinou se marie avec Jeanne Rachel Rigal. Ils auront un enfant.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 78, quai de la Rapée, près du pont d’Austerlitz (Paris 12e).

Jean Stervinou est agent des services hospitaliers à la Salpêtrière, infirmier boulevard de l’Hôpital (Paris 13e).

Selon sa déclaration ultérieure à la police, il ne serait pas membre du Parti communiste avant-guerre, mais sympathisant et cotisant à ce titre (?).

À la fin de l’automne 1940, un cadre du parti communiste clandestin vient trouver Jean Stervinou chez lui pour lui dire qu’il faut recommencer à « travailler ». Celui-ci accepte. Une quinzaine de plus tard, une femme vient lui apporter un paquet d’une cinquantaine de tracts qu’il diffuse sur son lieu de travail, non pas de la main à la main, mais en les plaçant sur les rebords des fenêtres ou dans « des endroits facilement accessibles [...]

François STÉPHAN – 46120

François, Émile, Marie, Stéphan naît le 19 mai 1908 à Nantes (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [1] – 44).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 110, rue de Geôle à Caen (Calvados – 14). Il est métallurgiste (tourneur) à la Cartoucherie de Mondeville (à vérifier…).

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, François Stéphan est arrêté par la police française ; il figure comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Felkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [2].

Il est détenu à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen, puis au “petit lycée” Malherbe.

Le 4 mai, considéré comme otage communiste, il fait partie du groupe de détenus transféré en train au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai, en soirée.

Entre début mai et fin juin 1942, François Stéphan est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, François Stéphan est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46120 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés [...]

André STEFF – 46119

André, Henri, Steff naît le 7 août 1904 à Pacy-sur-Eure (Eure), chez ses parents, Henri Steff, 26 ans, chaisier, et Berthe Taverne, son épouse, 20 ans, couturière, domiciliés au 18, rue Montferrand. Auguste Steff, 49 ans (son grand-père ou un oncle ?), chaisier également, est un des deux témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil. André est baptisé à l’église de Pacy le 27 août ; il a pour marraine sa tante Berthe Steff. Plus tard, ses parents iront s’installer à Versailles [1] (Seine-et-Oise / Yvelines) – en juillet 1923, ils habitent au 4 rue Saint-Julien -, puis à Colombes (Seine / Hauts-de-Seine).

En 1924, André Steff est inscrit au bureau de recrutement militaire de Versailles.

Le 27 octobre 1923 à Versailles, âgé de 19 ans, André Steff se marie avec Jeanne Oury, née le 4 février 1904 à Paris 14e, gainière . Ils auront deux fils : Robert, né le 24 mars 1924 à Versailles, et Bernard, né le 21 septembre 1926. Mais André Steff quitte le foyer en 1927 ; la Justice le poursuit pour abandon de famille (pour ce motif, il sera condamné avec sursis en juillet 1932). Leur mariage est dissous le 8 mai 1928 par un jugement de divorce prononcé par le tribunal civil de la Seine. Il est plus que probable que les garçons restent avec leur mère, laquelle se remarie en juillet 1931.

En 1932, André Steff demeure au 33 rue de Seine, à Paris 6e. Dans cette période, il vit en ménage avec Fernande C., laquelle décède prématurément.

Polisseur sur métaux, il adhère à l’Union syndicale CGT des travailleurs de la métallurgie.

En 1935, il rejoint le Parti communiste, militant au sein du rayon des 6e et 7e arrondissements de [...]