memoirevive

Marcel STARCK – 46118

Marcel Starck (parfois orthographié STARK) naît le 12 juin 1901 à Paris 11e arrondissement, fils de Jacob Starck, 26 ans, ébéniste,, célibataire, domicilié 113, rue de Montreuil. Pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil – sur un acte de reconnaissance établi le 18 juin, alors que l’acte de naissance n’avait pas été établi – les témoins sont Jean Starck, 56 ans, et Philippe Starck, 21 ans, respectivement père et frère de Jacob, tous deux ébénistes et domiciliés au 127, rue de Montreuil ; la mère de Marcel, Alexandrine Multier, 28 ans, “journalière”, n’y est pas mentionnée.

Le 11 mars 1907, son père, âgé de 32 ans, domicilié au 268, rue Étienne-Marcel à Bagnolet (Seine / Seine-Saint-Denis) décède à l’hôpital Tenon (Paris 20e).

Le 23 juillet 1919, sa mère, âgée de 47 ans, et habitant avec lui au 83, rue de la Réunion (Paris 20e), décède à l’hôpital Saint-Antoine (Paris 12e).

À l’approche de ses vingt ans, Marcel Starck n’a pas de tuteur. Pendant un temps, il habite encore au 83, rue de la Réunion et commence à travailler comme tourneur sur métaux.

Le 9 avril 1921, il est affecté au 21e régiment d’infanterie afin d’y accomplir son service militaire. Du 2 juillet au 15 septembre suivant, il participe à l’occupation de la Ruhr, en Allemagne, avec son unité ; puis, de nouveau, du 9 février au 15 mai 1923. Le 30 mai, il est “renvoyé dans ses foyers”, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 7 juillet 1923, à la mairie du 20e arrondissement, Marcel Starck se marie avec Lucienne Marcelle Egloff, née le 16 octobre 1902 à Paris 11e (peut-être une cousine par son père). Mais ils se sépareront.

À une date restant à préciser, il commence à fréquenter Marie Faure, née [...]

Roland SOYEUX – (46113 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Roland, Louis, Eugène, Soyeux naît le 16 janvier 1912 à Reims (Marne – 51), fils de Louis Soyeux et de Julie Jacob, son épouse.

Le 17 août 1931, à Vitry-le-François (51), déjà employé de chemin de fer, Roland Soyeux se marie avec Sylviane Ghislain, née le 28 mai 1911 à Saint-Quentin (Aisne). Ils ont deux enfants : Liliane, née le 7 septembre 1934, et Denis, né le 12 août 1936, tous deux à Frignicourt, commune limitrophe au sud de Vitry-le-F.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domicilié au 62, rue du Docteur-Thomas à Reims, à proximité de la voie ferrée.

Cheminot, mécanicien ou chauffeur de route au dépôt SNCF de Reims (agent n° 43 824), Roland Soyeux est un militant très connu de la cellule d’entreprise du Parti communiste, notamment au moment desaccords de Munich (septembre 1938).

Reims. La gare (dans les années 1930 ?).
Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive.Après l’armistice, il fonde le premier groupe de résistance de la SNCF à Reims, avec Maurice Roussel, René Manceau (déportés le 6 juillet 1942), et Gaston Lelaurain (arrêté dès le 24 juin 1941, déporté en 1943 à Oranienbourg où il meurt en 1945).

Le jeudi 26 février 1942, vers 8 heures du matin, en rentrant chez lui après son travail de nuit, Roland Soyeux est arrêté sans explication par deux Feldgendarmes. Pris comme otage en représailles après des attentats contre des soldats allemands à Chalon-sur-Saône et à Montceau-les-Mines, en même temps que dix-sept autres Marnais (membres de la communauté juive, militants syndicaux et politiques dont Jules Huon, Marcel Gauthier, René Manceau, Félix Reillon, Maurice Roussel et Henri Roy – tous suspectés d’activité communiste clandestine et futurs compagnons de déportation), Roland Soyeux est d’abord [...]

Roland SOYER – (46112 ?)

Roland, Henri, Anatole, Soyer naît le 7 février 1911 à Fouilloy (Oise – 60) – village traversé par la route nationale 15 bis – fils de Henri Soyer, 33 ans, employé des chemins de fer à la Compagnie du Nord, et de Marguerite Daverton, son épouse, 26 ans, couturière (il est possible que celle-ci meurt en couches). Roland a trois sœurs, Liliane, née en 1904, Madeleine, née en 1905, et Cécile, née en 1907.

Tout au long de la Première Guerre mondiale, leur père est mobilisé comme « affecté spécial” sur le réseau du Nord.

Mais il décède le 9 septembre 1921 à Cailly (Seine-Inférieure / Seine-Maritime).

Au moment de son arrestation, Roland Soyer est domicilié à Abancourt (60) ; son adresse reste à préciser.

Marié à Émilia, ils ont deux enfants : Pierre et Rolande.

Roland Soyer est cheminot, homme d’équipe à la gare d’Abancourt (désigné comme aiguilleur sur un document).

La police ne lui connaît pas d’activité politique.

En septembre 1941, il est surpris au moment où il dessine, « dans un lieu public [?], les attributs du Parti communiste ». Il prend alors « l’engagement de ne plus se livrer à aucune propagande subversive ».

Le 17 octobre, le commissaire de police spécial de Beauvais remet une liste des communistes de l’arrondissement à la Kreiskommandantur. Roland Soyer y est inscrit parmi quatre cheminots d’Abancourt.

Le 20 octobre, Roland Soyer est arrêté et rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Il y est enregistré sous le matricule n° 1837.

Le 20 février 1942, le chef de la Feldkommandantur 580 à Amiens – ayant autorité sur les départements de la Somme et de l’Oise – insiste auprès du préfet de l’Oise, Paul Vacquier [1], afin que la fiche de chaque interné du Frontstalag 122 pour activité communiste demandée à l’administration préfectorale indique « son activité politique antérieure (très détaillée si possible), ainsi que les [...]

Léo SOUQUE-LAFORGUE – (46111 ?)

Léo, Robert, Joseph, Souque-Laforgue naît le 10 ou 13 août 1913 à Bègles (Gironde – 33), chez ses parents, André Souque-Laforgue, 28 ans, chaudronnier, et Marguerite Bergez, 26 ans, vestonnière, son épouse, domiciliés au 37 rue Chagneau.

Léo Souque-Laforgue (1913-1942).
Collection Monic Mercier. Droits réservés.De mars 1927 à février 1933, André Souque-Laforgue est domicilié rue de l’Élysée à Bègles.

Le 6 juin 1936, à Floirac (33), Léo Souque-Laforgue épouse Pilar Vilz (?), appelée couramment Paulette, née en 1914. Ils n’auront pas d’enfant.

Le 1er août 1936, il est embauché par la Compagnie du chemin de fer du Paris-Orléans (« P.O. », puis SNCF le 1-01-1938). Il devient chaudronnier aux ateliers de Vitry (Les Ardoines [2]).

À partir de 1937 et jusqu’à son arrestation, il est domicilié au 33, avenue de Rouilly (devenue av. André-Maginot) à Vitry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne).

Dans un port de Normandie (Trouville ?) vers 1938,
de gauche à droite : Léonie Guichard, épouse
d’un collègue, Robert Mercier, collègue et ami,
avec son épouse Suzanne et son fils Monic
(né en 1926) ;
accroupis à leurs pieds,
“Paulette” et Léo Souque-Laforgue.
Collection Monic Mercier. Droits réservés.Communiste, il est trésorier de cellule.Dans la clandestinité, il est membre d’un groupe de trois. Selon la police, des réunions se tiennent à son domicile. Il est considéré par les Renseignements Généraux comme un « meneur particulièrement actif ».

Le 23 mars 1941, une perquisition est effectuée à son domicile au cours de laquelle il est trouvé quatre brochures « toutes récentes » (1er trimestre 1941) : La Vie du Parti, Manifeste du P.C. février 1941, Le Parti communiste a vingt ans, Comment se défendre ?

Le 8 avril, Souque-Laforgue est convoqué au commissariat de police de la circonscription d’Ivry pour être informé qu’il est « tenu responsable par les autorités allemandes des tracts et affiches séditieuses non lacérées » sur un secteur autour de l’église de [...]

Henri SOUPION – 46110

Henri Soupion.Henri, Célestin, Joseph, Soupion naît le 1er avril 1898 à Angers (Maine-et-Loire), chez ses parents, Joseph Soupion, 28 ans, domestique puis manœuvre, et Louise Plassé, 23 ans, chemisière, son épouse, domiciliés au 2, cloître Saint-Martin. Plus tard, après avoir vécu au 54, rue Eblé à Angers. ceux-ci habiteront à Paris 18e.

Henri Soupion commence à travailler comme mouleur en fonte.

Pendant un temps, il habite à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise / Val d’Oise).

Le 15 avril 1917, Henri Soupion, initialement mobilisé au 3e dépôt de la Flotte, est incorporé aussitôt [?] au 81e régiment d’artillerie lourde. Il passe successivement au 105e et 117e RAL, puis au 11e régiment d’artillerie de campagne. Ensuite, il est affecté au 111e RAL, puis aux 503e et 506e régiments d’artillerie d’assaut. Le 17 juin 1920, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Il est possible que ce soit au cours de sa mobilisation qu’il obtienne le permis de conduire les automobiles et les poids-lourds.

En septembre 1920 [?], Henri Soupion habite au 55, rue Jean Jaurès à Bezon (Seine-et-Oise / Val-d’Oise).

Le 23 novembre 1922, à Rennes (Ille-et-Vilaine – 35), alors qu’il habite au 49, rue du Mail, il se marie avec Eugénie Maury, née le 7 juillet 1889 à La Bouéxière (35), couturière, veuve de Jules Guillemot, “Mort pour la France” le 11 mai 1915 à Reclincourt (Pas-de-Calais). Le père et les deux oncles d’Eugénie sont eux-même mouleurs en fonte. En février 1923, le couple demeure à  Servon-sur-Vilaine (35).

Le 24 juin 1924, alors qu’ils habitent au 19, rue Pouchet, à Paris 17e, Eugénie met au monde leur fille, Odette, Geneviève, née au 35, rue Doudeauville, à Paris 18e (?).

En septembre 1929, la famille habite au 42, route de Choisy à [...]

Olivier SOUEF – 46109

Olivier Souef naît le 26 juin 1921  à la maternité de Port-Royal, 123 boulevard de Port-Royal, Paris 14e, fils d’Antonin Édouard Souef, 32 ans, comptable dans une banque (pendant un temps sympathisant des Croix de feu) et d’Angèle Gaudefroy, 37 ans, son épouse, violoniste (sympathisante communiste), alors mariés depuis deux ans. Olivier a un frère plus jeune, Claude, né le 18 novembre 1922. La famille habite alors au 8 rue Saint-Vincent-de-Paul (Paris 8e).

En février 1925, la famille s’installe dans un lotissement, la villa du Parc, à Athis-Mons (Seine-et-Oise, Essonne). Olivier suit les cours de l’école primaire de cette commune, dans le groupe Pasteur.

Mais les parents se séparent (ils divorceront).

Au recensement du printemps 1931, Angèle, la mère, vit seule avec ses deux fils. En 1932, tous trois emménagent à Paris (en 1935, le père habite au 8 rue de Castiglione à Paris 1er).

Au moment de son arrestation, Olivier Souef habite encore chez sa mère, au 7, rue de Tournon (3e étage, porte gauche) à Paris 6e. Celle-ci est alors chef du petit orchestre du cinéma Éden Palace (dont l’adresse est à vérifier…).

L’année de leur arrivée à Paris, Olivier est admis au lycée Rollin, dans le 9e arrondissement [1].

Il s’engage très jeune dans la vie politique, au lendemain du 6 février 1934, et plus activement au moment du Front Populaire et de la Guerre d’Espagne, adhérant aux Jeunesses communistes en 1936.

D’abord responsable du comité des lycéens antifascistes dans son établissement, il est bientôt à la tête de ce comité pour tous les lycées parisiens. En 1937, il participe à la création de l’organisation Lycéens de Paris, liée à l’Union fédérale étudiante (UFE), proche du Parti communiste. Ses amis – Claude Lalet, Claude Dreyfus, Edgard Nahoum (E. Morin), [...]

Ambroise SORIN – (46108 ?)

Ambroise, Marcel, Sorin naît le 23 septembre 1896 à Bois-Colombes [1] (Seine / Hauts-de-Seine), chez ses parents, Joseph Sorin, 29 ans, jardinier, et Louise Thénardier, son épouse, 23 ans, cuisinière, domiciliés au 26 bis, rue de la Procession ; chez un employeur ?

Considérant son âge, il devrait avoir été mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 (à vérifier…).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 25, rue Godillot à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis).

Il est cafetier-hôtelier, selon Fernand Devaux (à la même adresse ? près de l’entreprise Fenwick ?).

Sous l’occupation, Ambroise Sorin est considéré par les Renseignements Généraux comme un « meneur communiste très actif ».

Le 27 juin 1941, il est appréhendé à son domicile dans le cadre d’une vague d’arrestations visant des militants ouvriers : le préfet de police de Paris a signé l’arrêté ordonnant son internement administratif. Ces opérations sont menées en concertation avec l’occupant. Ambroise Sorin est livré aux autorités d’occupation et transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; il fait partie des militants qui inaugurent ce camp de police [2].

Entre fin avril et fin juin 1942, Ambroise Sorin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Ambroise Sorin est enregistré au [...]

René SOLARD – (46107 ?)

Droits réservés.René, Constant, Solard naît le 9 janvier 1892 à Paris 15e (75), fils de Constant Solard, 35 ans, et de Hermence Vincent, son épouse, 28 ans, merciers, domiciliés au 105, rue Cambronne.

Au tournant du siècle, son père, Auguste, devient propriétaire au hameau de La Détourbe à Armentières-sur-Avre (Eure – 27), où il vient habiter avec sa famille tout en restant bonnetier.

Le 16 juin 1904, la mère de René, Hermence, âgée de 41 ans, décède au domicile familial. La déclaration est faite en mairie par deux amis du couple, un propriétaire agricole et un cafetier résidants sur la commune. René a alors 11 ans et demi.

Le 24 décembre 1904, à Armentières, Constant Solard, âgé de 48 ans, se remarie avec Gabrielle Renée Marie Brière, 32 ans, institutrice, divorcée depuis deux ans d’un premier mariage, duquel elle a eu trois fils restés avec elle : Gabriel Turquetil, né en 1896, Raymond, née en 1897, et Gérard, né en 1898, tous à Pont-Audemer (27).

En 1907, Constant et Gabrielle Solard ont un autre fils, Daniel Clément, né le 20 août à leur domicile.

En 1911, René Solard, âgé de 19 ans, a quitté le foyer paternel. Pendant un temps, il habite au 83, rue Fondary à Paris 15e, et commence à travailler comme mécanicien automobile.

Le 10 octobre 1913, appelé au service militaire, René Solard est incorporé comme sapeur de 2e classe au 1er régiment du Génie, cantonné à Versailles. Il est encore “sous les drapeaux” quand est promulgué le décret de mobilisation générale. Dès le 22 août 1914, il est porté disparu entre Ville-Houdlémont (Meurthe-et-Moselle), près de la frontière, et Baranzy, en Belgique. Cette journée de la Bataille des Frontières est considérée comme la plus meurtrière de l’histoire [...]

Stanislas SLOVINSKI – 46260

Stanislas Slovinski ou Slowinski [1] naît le 11 mars 1901 à Mierzcice (Pologne), fils de Jean Slovinski et de Juliana Pavinlkik (?).

Le 26 octobre 1924 en Pologne, il se marie avec Marie Stemprick. Ils ont quatre enfants.

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue de l’Argonne à Mancieulles (Meurthe-et-Moselle – 54).

Il est mineur de fer au puits de Saint-Pierremont à Mancieulles.

Stanislas Slovinski est syndiqué CGT à la Fédération du sous-sol de 1936 à 1939.

Militant communiste, il est responsable d’une cellule polonaise de la mine.

Sous l’occupation, la police française le considère comme « propagandiste ».

À une date restant à préciser, le préfet de Meurthe-et-Moselle signe un arrêté ordonnant son internement administratif à la Maison d’arrêt de Briey à la suite d’une distribution de tracts dans son secteur d’habitation (il y est gardé trente jours).

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Le nom de Stanislas « Flovinski » figure – n°33 – sur une « liste communiquée le 19 (février ?) au soir à la KK (Kreiskommandantur) de Briey par le sous-préfet » pour préciser la nationalité de cinquante-trois hommes : il est désigné comme polonais.

Stanislas Slovinski est arrêté comme otage dans la « rafle effectuée dans la nuit du 19 au 20 » février par les autorités allemandes (rapport du préfet de la région de Nancy).

Le jour même, il fait partie d’un groupe d’otages transférés par la police allemande au centre de séjour surveillé d’Écrouves, près de Toul (54), en attente « d’être dirigés sur un autre camp [...]

Lucien SIOUVILLE – 46106

(portrait de Lucien Siouville sur le site WikiManche)

Lucien  Léon Jacques Auguste Siouville naît le 16 décembre 1908 à Saint-Lô (Manche – 50), fils de Louis Siouville, 24 ans, et d’Albertine Angèle Mahaut, son épouse.

Son père est employé de l’administration des Postes de la Manche, facteur de ville à Saint-Lô.

Le 24 août 1914, rappelé à l’activité militaire, celui-ci rejoint le 1er régiment d’infanterie coloniale. Le 19 septembre suivant, il est nommé sergent. Le 14 juillet 1915, il est tué à l’ennemi devant Vienne-le-Château.

Le 27 février 1932, Lucien Siouville se marie avec Renée Madeleine Alice Defrance, née le 23 septembre 1907 à Cherbourg (50),  employée de commerce, gérante d’épicerie à Octeville. Ils auront une fille née vers 1937.

Avant-guerre, Lucien Siouville habite Cherbourg (50) où il travaille à l’Arsenal comme chaudronnier.

Syndicaliste CGT, Lucien Siouville est élu délégué ouvrier à l’Arsenal.

Communiste connu, il est candidat aux municipales à Cherbourg.

Pendant la guerre, il est révoqué pour ses opinions politiques et mobilisé en avril 1940.

Après la défaite de l’été 1940, il s’évade du camp de prisonniers de guerre de Fourchambault (Nièvre). En février 1941, il retrouve le contact avec le Parti communiste clandestin grâce à André Defrance (frère de son épouse), qui organise le secteur et dont il devient l’agent de liaison. Il est membre du Front national (Résistance) à partir du mois de juillet 1941. Il trouve refuge au moulin de Gonneville près de Bricquebec (50), avec sa femme et son enfant, travaillant alors comme bûcheron et effectuant de petits travaux.

Il retrouve la liaison avec le Parti communiste clandestin grâce à André Defrance (frère de son épouse), qui organise le secteur et dont il devient l’agent de liaison.

Le 27 octobre 1941, Lucien Siouville est arrêté à son domicile par la police allemande (sa femme le [...]