memoirevive

Robert PRUNIER – 46024

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Robert, Victor, Prunier naît le 14 novembre 1920 à Paris 5e, chez une sage-femme au 41 rue d’Ulm, fils de Victor Charles Prunier, 43 ans, cocher, et de Marie Françoise Courteix, 33 ans, teinturière, son épouse, domiciliés au 22 rue de la Folie-Méricourt (Paris 11e).

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, son père a rejoint le 29e régiment territorial d’infanterie. Mais la commission de réforme de Dreux l’a réformé n° 2 pour tuberculose pulmonaire dès le 27 novembre suivant, et il a été renvoyé dans ses foyers. Le 11 juin 1915, la 7e commission spéciale de la Seine l’a « maintenu dans sa situation ».

Le 9 octobre 1922, sa mère décède au domicile familial (en 1946, son père sera également déclaré décédé, mais sa mort date d’avant son arrestation).

À partir du 21 janvier 1936 et jusqu’à son arrestation, Robert Prunier – 15 ans – au 47, rue Bronzac à L’Haÿ-les-Roses [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), chez sa tante Anna Chastagnol, née Courteix le 17 janvier 1890 à Tarnac (Corrèze), devenue sa tutrice ou « marâtre » [?] ; il devient voisin de Jean Paupy.

Robert Prunier est célibataire (il a 20 ans au moment de son arrestation)

Il est tanneur, apprêteur pelletier.

Selon le maire de sa commune après guerre, il est membre des Jeunesses communistes.

Sous l’occupation, la police française considère Robert Prunier comme un « meneur actif ».

Le 4 décembre 1940, il est arrêté à son domicile par des inspecteurs du commissariat de police de la circonscription de Gentilly, en même temps que Jean Paupy (19 ans) et Henri Bockel (20 ans), ainsi que deux autres jeunes hommes (17 et 19 ans) [...]

Jean-Marie PRUGNOT – 46023

Jean-Marie Prugnot naît le 19 août 1888 à Dornes (Nièvre), fils de François Prugnot, facteur, et de Marie Chamoux, son épouse.

À l’âge de 7 ans et demi, son père le loue comme domestique de ferme parce qu’il ne gagne « pas assez pour nourrir toute la nichée ».

Mobilisé au cours de la guerre 1914-1918, Jean-Marie Prugnot en revient décoré de la Croix de guerre.

Le 19 juillet 1919 à Simorre (Gers), il épouse Anaïs, Francine, Laveran, née dans cette commune le 29 octobre 1890 (28 ans), infirmière, puis surveillante. Ils auront deux enfants : Emmanuel, né le 2 février 1924, et Éliane, née le 8 février 1928, tous les deux à la maternité de Port-Royal (Paris 14e).

En 1924, dès la première naissance, les parents sont domiciliés au 10 bis, avenue de Bonneuil à Limeil-Brévannes [1] (Seine / Val-de-Marne), dans un pavillon dont ils deviendront propriétaires.

Jean-Marie Prugnot fait carrière comme infirmier, employé de l’Assistance publique, notamment à l’hôpital Saint-Antoine à Paris 12e, puis à l’hôpital Émile-Roux de Limeil-Brévannes, où son épouse travaillera également et qui est un important foyer d’activité communiste. Jean Marie Prugnot est syndiqué à la CGT.

Au moment de son arrestation, Jean-Marie Prugnot est retraité, après trente ans de carrière.

Militant communiste actif, membre du comité de section, secrétaire-adjoint de la cellule Maxime Gorki de la commune, membre de l’association France–URSS, Jean-Marie Prugnot est élu conseiller municipal de Limeil-Brévannes le 17 mai 1935, sur la liste dirigée par Marius Dantz [2].

Il est certain que Jean-Marie et Francine-Anaïs Prugnot sont en contact militant avec Marie Le Naourès [3], infirmière à l’hôpital Émile-Roux, Henri Métais [4], agent hospitalier, Angèle Le Hen, infirmière, et son mari, Pierre Le Hen [5], dirigeant la section de Limeil du PCF.

Le 4 octobre 1939, le conseil municipal de Limeil-Brévannes est dissous (suspendu ?) et le préfet de [...]

Marius PROVILLE – 46022

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Marius, Charles, Proville naît le 15 août 1893 à Aubervilliers [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), chez ses parents, Émile Proville, 42 ans, journalier, et Madeleine Huet, 37 ans, son épouse, journalière, domiciliés au 7, rue du Goulet. Il est le cinquième de leurs six enfants (une fille et cinq garçons). Au recensement de 1896, âgé de trois ans, Marius ne vit pas avec ses parents.

Pendant un temps, il habite (avec ses parents ?) au 12, rue Paul-Bert à Aubervilliers et commence à travailler comme mécanicien.

Le 26 novembre 1913, il rejoint le 29e régiment d’artillerie de campagne afin d’y accomplir son service militaire. Il passe ensuite au 59e régiment d’artillerie. Le 28 février 1914, il est blessé en service par un coup de pied de cheval lui occasionnant une plaie contuse de la partie moyenne et antérieure de la jambe gauche avec fêlure du tibia.

En août 1914, quand la guerre est déclarée, il est sous les drapeaux.

Le 13 septembre 1915, au combat de Bully  ou Bussy-le-Château (?), Marius Proville est blessé par éclats d’obus au bord radial de l’avant-bras gauche et au globe de l’œil droit. Il sera cité à l’ordre de son régiment : « Canonnier plein d’entrain s’étant constamment signalé par son attitude sous le feu. Très grièvement blessé (…) a donné l’exemple du plus grand courage ». Il recevra la Croix de guerre avec palme. Le 21 décembre suivant, la commission de réforme de Nantes (Loire-Inférieure) le propose pour une pension de retraite de 5e classe pour énucléation de l’œil droit. En mai 1932, la 1re commission de réforme de la Seine le déclare réformé définitif n° 1 avec [...]

Paul PROUTEAU – 46021

Auschwitz-I, Block 16, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Paul Prouteau naît le 5 août 1900 à Cholet (Maine-et-Loire), fils de Louis Prouteau, 42 ans, employé à la Compagnie des chemins de fer de l’État, et d’Edma Painaud, son épouse, 39 ans, domiciliés boulevard Faidherbe. Paul a un frère plus âgé, Marcel, né en 1895, et un frère jumeau, Charles (décédé à Monaco le 25 janvier 1975).

Pendant un temps, Paul Prouteau habite au 31, rue de l’Oisellonnette, à Cholet, et travaille comme mécanicien-ajusteur.

Le 16 octobre 1917 à Cholet, alors qu’il n’est âgé que de 17 ans (classe 1920), il s’engage pour la durée de la guerre au corps des équipages de la Flotte. Trois jours plus tard, il arrive au corps comme apprenti marin. Le 8 novembre suivant, il est nommé matelot de 2e classe. Le 20 septembre 1918, il est nommé matelot de 1re classe mécanicien. Le 1er avril 1919, il est nommé quartier-maître mécanicien. Il est considéré en campagne contre l’Allemagne jusqu’au 13 août 1919, puis considéré en campagne au Levant jusqu’au 21 juillet 1920. Le 16 octobre suivant, il est affecté dans la réserve au 3e dépôt des équipages de la Flotte.

Le 29 mars 1921 à Cholet, Paul Prouteau se marie avec Gabrielle Langlois, née dans cette ville le 18 décembre 1901. Ils auront quatre enfants : Paulette, née le 8 août 1921, Jacques, né le 29 novembre 1922, Roger, né le 2 janvier 1926, et André, né le 28 juillet 1940.

Le 13 mars 1922, Paul Prouteau entre dans la Compagnie des chemins de fer de l’État (comme son père), laquelle fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF en 1937 [1]. En avril suivant – et [...]

Eugène PROUT – 46020

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène Prout naît le 23 janvier 1901 à Pont-Audemer (Eure – 27), fils “naturel” d’Albertine Joséphine Prout, 37 ans, journalière, célibataire, domiciliée rue de la Madeleine, chez sa propre mère, Alexandrine Moussy, veuve Prout, 69 ans.

Le 4 avril 1913, sa mère, décède à l’hospice civil de Pont-Audemer, âgée de 50 ans. Avec sa grand-mère Alexandrine, Eugène Proust est alors recueilli par un oncle Louis Prou (?), fermier au hameau de Tilly, sur la commune d’Épreville-en-Lieuvin (27) ; c’est probablement pour celui-ci qu’il commence à travailler comme ouvrier agricole.

Sa grand-mère y décède le 25 mars 1921, âgée de 89 ans.

Le 5 avril 1921, appelé au service armé, Eugène Proust est incorporé comme soldat de 2e classe au 39e régiment d’infanterie, arrivant “au corps” quatre jours plus tard. Le 27 octobre, il passe au 415e R.I., rejoignant l’Armée du Levant. Le 9 novembre 1922, probablement rapatrié en France, il passe au 39e R.I. Il est renvoyé dans ses foyers le 24 avril 1923, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Début mars 1927, il habite rue des Manufactures à Bernay (27). À la fin de ce mois, il habite au 30 rue Martainville à Rouen-Nord (Seine-Inférieure /Seine-Maritime [1] – 76). En mars 1929, il est domicilié au 22 rue du Bac à Rouen-Nord.

Le 5 août 1929 à Rouen (au lycée Corneille, salle provisoire des mariages), Eugène Prout se marie avec Marie Philomène Perricot, 26 ans, ouvrière d’usine. Leur fille Jacqueline naît le 15 septembre 1929 à l’Hospice général de Rouen. Marie Perricot a déjà une enfant, Madeleine Dupré, née le 12 octobre 1924 (“en ville”), qui sera considérée comme sa propre fille par Eugène.

Début décembre suivant, [...]

Omer PROUST – (46019 ?)

Omer, Félix, Proust naît le 1er avril 1903 à Dampierre-sur-Brou (Eure-et-Loir – 28), chez ses parents, Emile Proust, 32 ans, maçon, et Marie Félicité Lesèque, 25 ans, son épouse, domiciliés au hameau du Chemin en cette commune. Les témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état civil sont un sabotier et un ouvrier sabotier.

Le 29 septembre 1930, Omer Proust épouse Georgette Hallier à Rambouillet [1] (Yvelines – 78) où ils emménagent. Ils ont dix enfants : Yvonne (1930), Huguette (1931), Guy (1933), Denise (1934), Claude (1935), Bernard (1936), Claudine (1937) et Daniel (1940), nés à Rambouillet ; les deux dernières, Simone (1941) et Christiane (1942), naissent à Ivry-sur-Seine [2] (Val-de-Marne – 94).

C’est donc entre 1940 et 1941 que la famille vient habiter au 123, route stratégique (devenu le 134 rue Marcel-Hartmann).

Omer Proust est alors maçon et contremaître de chantier à la régie municipale d’Ivry, mais sans être employé communal (fonctionnaire territorial).

Il est connu comme militant communiste.

Le 28 avril 1942, il est arrêté lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine – avec le concours de la police française – et visant majoritairement des militants du Parti communiste. Ces arrestations visant généralement des personnes précédemment arrêtées par la police française puis relâchées, il est possible qu’ait existé, à l’encontre d’Omer Proust, une poursuite antérieure que nous ignorons. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin, malgré sa nombreuse famille, Omer Proust est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée (suivant un ordre de Hitler) en représailles des actions armées [...]

Gustave PROTHAIS – 46018

Gustave, Félix, Prothais naît le 11 décembre 1887 à Étouy (Oise – 60), fils d’Alphonse Prothais, 29 ans, terrassier (manouvrier, journalier), et d’Evelina Luçon, son épouse, 26 ans, domiciliés rue du Moulin. Gustave a une sœur, Alice, née le 24 janvier 1898 à Étouy.

En 1900, titulaire du certificat d’études, il commence à travailler comme commis d’architectes.

Devenu métreur en bâtiment, il reste trois ans dans l’entreprise Perpette, à Chantilly (période à vérifier…).

Le 29 février 1908 à Étouy, Gustave Prothais épouse Mélanie Montillet, née le 27 janvier 1890 à Étouy. Le couple aura un fils, Gustave, né en 1914 à Clermont[-de-l’Oise] (60), et une fille, Denise, née en 1922 à Agnetz.

De la classe 1907, Gustave Prothais voit ajourner sa période de service militaire par le conseil de révision  pour « faiblesse » et « soutien de famille ». L’année suivante (1908), il est déclaré bon pour le service armé et rejoint le 51e régiment d’infanterie le 8 octobre comme soldat de 2e classe. Le 26 janvier 1910, il passe comme musicien à la « SHR » (section hors rang ?). Le 24 septembre suivant, il est envoyé en congé de démobilisation, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En novembre 1911, Gustave Prothais habite au 18, rue de Montataire, à Creil.

En 1912, Gustave Prothais commence à travailler pour la Maison Cussac, entreprise générale de bâtiment et hangars agricoles à Clermont (60). En juin, il demeure à Étouy. À la mi-novembre 1913, il est domicilié au 59, rue de la Fontaine, à Clermont.

Il est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Le 3 août 1914, il rejoint le 251e régiment d’infanterie de Beauvais, 23e compagnie. Le 21 avril 1916, il passe brancardier. Le 30 [...]

Pierre PRIMEL – (46017 ?)

Pierre, Marie, Primel naît le 21 mars 1901 à Plourac’h (Côtes-d’Armor [1] – 22), fils de François Louis Primel, 27 ans, laboureur, et de Marie Denmat, son épouse, 26 ans, domiciliés au lieu-dit Pen-Vern, quartier du Menez ; pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil, les témoins sont un instituteur et un facteur. Pierre a deux frères plus jeunes, Yves (né en 1903 ?) et François (né en 1905 ?).

En 1919, à la mairie de Brest, Pierre Primel, alors âgé de 18 ans, s’engage dans la marine pour trois ans. Le 22 septembre, il est incorporé au 2e dépôt de la Flotte comme matelot de 2e classe.

Affecté à l’escadre de Méditerranée, il sert du 13 février au 1er avril 1920 à bord du cuirassé Patrie, un bâtiment alors obsolète (armé en décembre 1906 à la Seyne-sur-Mer et démantelé en janvier 1928) qui fut engagé lors de la Première Guerre mondiale.

Il est ensuite formé comme apprenti à l’école des mécaniciens-chauffeurs (de chaudière) de Toulon jusqu’au 24 août 1920 ; à l’époque, les bâtiments sont mus par des machines à vapeur au charbon. Il est breveté chauffeur le 1er octobre 1920, puis nommé quartier-maître le 1er juillet 1922. Le 16 août suivant avec sa permission de libérable, Pierre Primel quitte Toulon pour se rendre à Kerninec (?) en Bolazec par Scrignac, dans le Finistère mais à quelques kilomètres de Plourac’h.

À l’issue de son engagement, il obtient un emploi de journalier à l’usine du Gaz de Paris, 307 avenue du Président-Wilson à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis – 93), grâce à l’intervention du marquis Frédéric de Kerouartz, conseiller général du canton de Callac, député puis sénateur des Côtes-du-Nord, actionnaire de cette société (ce qui lui permet d’aider de nombreux Bretons [...]

René PRIGENT – (46016 ?)

René Lucien Prigent naît le 12 février 1903 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), chez ses parents, Guillaume Prigent, 43 ans, gréeur, et Anne Marie Augustine Quéméner, 26 ans, son épouse, domiciliés au 15 rue Dauphine. Henri Quéméner, 26 ans, journalier, est le deuxième témoin lors de l’inscription à l’état civil.

Au moment de son arrestation, René Prigent est toujours domicilié au Havre, son adresse restant à préciser.

Il est docker.

À une date restant à préciser, il est arrêté comme otage et finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [2] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, René Prigent est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 46016, selon les listes reconstituées (la photo du détenu portant ce matricule n’a pas été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; [...]

Georges PRÉVOTEAU – 46015

Georges, Fernand, Frédéric, Prévoteau naît le 5 janvier 1895 à Orléans (Loiret), chez ses parents, Fernand Prévoteau, 24 ans, employé de bureau, et Louise Trumeau, 24 ans, son épouse, domiciliés au 24, rue de Bons-Enfants. Les témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état civil sont ses aïeuls, Eugène Prévoteau, 64 ans, militaire retraité, et Alexandre Trumeau, 57 ans, savonnier. Georges a – au moins – deux sœurs : Suzanne, née le 9 mai 1900, et Marcelle, née le 20 janvier 1902.

En juillet 1913, Georges Prévoteau est garçon (commis) de restaurant et habite au 22, rue Saint-Placide à Paris 6e, peut-être dans un hôtel ; son père est alors décédé.

Le 31 juillet 1913 à la mairie du 6e, Georges Prévoteau, âgé de 18 ans, se marie avec Élise O., née le 4 décembre 1888 à Blankenberghe (Belgique), lingère, qui habite à la même adresse.

Le 19 décembre 1914, Georges Prévoteau est incorporé comme soldat de 2e classe au 131e régiment d’infanterie. Le 30 mai 1915, il passe au 175e RI. Le 27 juillet, il part “aux armées”. Le 20 août, il est évacué. Il rejoint le dépôt le 10 novembre. Le 25 janvier 1916, il passe au 35e RI. Le 10 février, il passe au 260e RI. Deux jours plus tard, il est en campagne en Orient. Le 12 juin, il est en traitement dans une ambulance mobile comme contagieux. Le 22 juillet probablement, il est rapatrié en France. Le 13 septembre 1917, il est envoyé à l’hôpital auxiliaire 515 à Thiais (Seine). Le 12 janvier 1918, il rentre au dépôt (27e compagnie ?). Le 5 mars, il entre à l’hôpital n° 18 à Saint-Mandé. Le 7 mai, il rentre au dépôt (27e compagnie ?) après [...]