memoirevive

Georges POULARD – 46004

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Georges, Eugène, Arsène, Poulard naît le 20 mars 1903 à Croisilles (Calvados – 14), chez ses parents, Arsène Poulard, 25 ans, et Eugénie Mullois, 24 ans, tous deux “journaliers”. Le 6 novembre 1905, naît son frère Marcel. L’année suivante, tous sont domiciliés au lieu-dit La Pillière. À cette époque, leurs parents hébergent également Victorine Groult, leur arrière-grand-mère maternelle. En 1911, la famille n’habite plus à cette adresse, et Arsène Poulard déclare habiter à Martigny(-sur-l’Ante ?), chez Monsieur Bellivet.

Arsène est père de six enfants vivants. Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, il est affecté à la R.A.T. (réserve de l’armée territoriale). Le 14 septembre 1916, il est renvoyé dans ses foyers. Le 8 février 1918, le tribunal de Falaise le condamne à un mois de prison avec sursis pour pour « privation des soins et d’alimentation envers des enfants âgés de moins de 15 ans révolus ». À une date restant à préciser, Georges Poulard devient pupille de l’Assistance publique.

En août 1920, son père, Arsène Poulard, déclare habiter de nouveau à Fresney-le-Vieux, et, en novembre 1921, il habite seul à Fontaine-le-Pin (14), chez un pépiniériste pour lequel il travaille comme bûcheron.

Début 1928, Georges Poulard, 24 ans, habite à Saint-Germain-le-Vasson (14) et travaille comme “journalier”.

Le 7 février de cette année, à la mairie de cette commune, il se marie avec Marguerite Debaize, née le 20 septembre 1901 à Bons-Tassilly (14), domestique, domiciliée à Falaise (14). Ils n’auront pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, Georges Poulard est domicilié rue de l’église à Rocquancourt (14).

Georges Poulard est manœuvre (dans quelle entreprise ?).

Son épouse le décrit ainsi : taille 1m65, un visage ovale sans [...]

Gentil (Clément ?) POTIER – 46003

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Gentil, François, (Clément ?) Potier naît le 22 juin 1895 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [1]), chez ses parents, André Potier, 39 ans, chauffeur, et Joséphine Legeay, 36 ans, son épouse, domiciliés au 69, rue des Caboteurs. Il a – au moins – une sœur aînée, Joséphine Marie, née le 2 mars 1894 à Saint-Nazaire.

Gentil François Potier reste à l’école jusqu’à l’obtention de son certificat d’études primaires, puis commence à travailler comme manœuvre. Il habite alors chez ses parents au 8, rue des Halles à Saint-Nazaire.

Le 8 septembre 1915, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 64e régiment d’infanterie. Il monte au front le 19 janvier 1916. Le 23 février suivant, il est “évacué” pour maladie. Le 21 juin, il passe au 154e R.I., « aux armées ». Le 17 juillet, il est de nouveau évacué pour maladie et rejoint son unité le 1er octobre. Le 11 octobre 1916, à Sailly-Saillissel (Somme), il est blessé par un éclat d’obus qui lui cause une plaie en séton à la cuisse droite. Il semble pourtant rester au front jusqu’au 30 décembre suivant. Il est à l’« intérieur » jusqu’au 20 septembre 1917, passant au 2e R.I. le 12 juin de cette année. Il est de nouveau évacué pour maladie le 20 mai 1918. Le 16 septembre 1919, il est « mis en congé illimité de démobilisation » et se retire au 8, rue des Halles à Saint-Nazaire, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 10 avril 1920, à Saint-Nazaire, Gentil Potier se marie avec Célestine Le Hazif, née le 25 septembre 1897 à Locminé (Morbihan). Ils auront deux enfants, Gentil Roger (dit Roger), [...]

Jean PORTE – 46002

Plusieurs détenus passés par les camps et prisons françaises ont porté ces nom et prénom. Celui qui disparaît à Auschwitz est…

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Jean, Baptiste, Émile, Porte,  naît le 4 mai 1901 à Saint-Étienne (Loire), fils de Pierre Porte, 46 ans, passementier (?) et d’Antoinette Thibault, son épouse, 44 ans, passementière (?). Pendant un temps, ses parents habitent au 18, rue du Vernay, à Saint-Étienne.
Le 22 février 1921, la cour d’assise de la Loire le condamne à deux ans d’emprisonnement pour vol qualifié.

Jean Porte est absent à sa convocation au conseil de révision ; probablement détenu…

Le 5 avril 1921, il manque à l’appel lors de son appel à l’activité pour accomplir son service militaire. Le 1er décembre 1922, à sa sortie de prison, il est dirigé sous escorte sur le 5e régiment d’infanterie légère d’Afrique (« bat’ d’Af ») qui intègre, entre autres, des individus reconnus coupables de crimes et condamnés seulement à l’emprisonnement par des tribunaux correctionnels. Le 19 décembre, Jean Porte est en Tunisie (à Gabès ?) ; la suite de son parcours pendant la guerre reste à préciser… Le 18 décembre 1924, il est envoyé en congé de démobilisation, le certificat de bonne conduite lui est refusé.

Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne le condamne à plusieurs reprises : le 23 novembre 1926, à trois mois d’emprisonnement pour vol et port d’arme prohibée ; le 4 mars 1927, à trois mois et un jour d’emprisonnement pour les mêmes motifs. En décembre suivant, Jean Porte est domicilié au 12, rue du Mont, à Saint-Étienne. Le 15 janvier 1929, le tribunal correctionnel de Saint-Étienne le condamne à deux mois d’emprisonnement pour coups et [...]

Gabriel PONTY – 46001

Droits réservés.Gabriel Ponty naît le 17 février 1921 dans une maison de sages-femmes située au 9 rue du Commandeur à Paris 14e, fils de Gabriel Alphonse Ponty, 39 ans, mprimeur, et de Françoise Picaud, 38 ans, son épouse, domiciliés au 64 boulevard Jourdan. Il a une sœur aînée, Andrée, née le 20 mai 1908 à Paris 18e.

Ajourné de service militaire en 1902 pour faiblesse, puis exempté en 1903 pour “cicatrices adhérentes” (suite à un abcès très important à l’avant-bras droit), son père, Gabriel Alphonse, a cependant été mobilisé en février 1915 au 4e régiment de zouaves. Le 13 décembre 1915, il est passé au 311e régiment d’infanterie territoriale. Le 22 mai 1916 à Damloup (Meuse) – village proche du fort de Vaux, 15 km au nord de Verdun, entièrement détruit cette année-là -, il a été blessé par éclats d’obus au cubitus droit (fracturé) et au cuir chevelu. Du 25 mai au 10 octobre 1916, il est passé par trois hôpitaux auxiliaires (Bar-le-Duc, Paris, Arpajon), puis a rejoint la caserne des Tourelles à Paris jusqu’au 22 octobre suivant. Le 23 juillet 1917 la commission de réforme de Montélimar l’a classé “service auxiliaire”, apte à la zone des armées. Le 8 octobre 1919, la 2e commission de réforme de la Seine a proposé Gabriel Alphonse Ponty pour une pension d’invalidité de 30 %.

En 1932, la famille est installée dans un immeuble HBM au 2 rue du Général Humbert (Paris 14e), quartier Plaisance, près de la Porte de Vanves [1]. Au printemps 1936, le père est au chômage.

Au moment de son arrestation, Gabriel Ponty est domicilié au n° 17 de l’étroite rue des Thermopyles à Paris 14e. Il est célibataire.

Pendant un temps, le jeune homme est ouvrier [...]

Félix POMMIER – (46000 ?)

Félix, Marcel, Pommier naît le 12 décembre 1903 à Paris 17e, chez ses parents, Amable Pommier, 35 ans, cuisinier, et Françoise Germain, 34 ans, son épouse, domiciliés au 87, rue Cardinet.

Vers 1911, ses parents au déménagent au 35, rue Marc-Séguin à Paris 18e, débouchant sur la rue de la Chapelle. Félix Pommier, qui continue à habiter chez eux, commence à travailler comme aide-comptable.

Le 14 novembre 1923, Félix Pommier est incorporé au 4e bataillon du 1er régiment d’aérostation afin d’y accomplir son service militaire. Le 1er janvier 1924, il passe au 3e bataillon du 2e régiment d’aérostation. Le 16 décembre, il est promu soldat de 1ère classe. Le 28 avril 1925, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un “certificat de bonne conduite”.

Pendant un temps, il est aide-comptable à la coopérative La Bellevilloise, sise au 23, rue Boyer, puis au siège du Parti communiste au 120, rue Lafayette.

Le 21 avril 1928, à la mairie du 18e arrondissement, Félix Pommier épouse Lucie Piron, née le 22 novembre 1906 dans cet arrondissement, sténo-dactylo.

À l’été 1929, il est aide comptable à la Banque ouvrière et paysanne, sise 106, rue Lafayette. Il habite toujours chez ses parents, rue Marc-Séguin.

Il est adhérent à la Chambre syndicale des Comptables teneurs de livres et Employés aux écritures de la Seine. Il est membre du 8e rayon de la région parisienne du Parti communiste.

Le 28 août, Félix Pommier est appréhendé alors qu’il stationne aux abords du siège du Parti communiste, puis relaxé après les « vérifications d’usage ».

Du 16 septembre au 6 octobre 1929, comme réserviste, il est rappelé pour une période d’exercices au 1er bataillon d’aérostiers.

Un an plus tard, Félix Pommier sollicite un passeport pour effectuer un voyage d’études en Allemagne. Le [...]

Jean POMIER – (45999 ?)

Jean Eugène Pomier naît le 13 décembre 1907 à Paris 8e, à la maternité de l’hôpital Beaujon, 208 rue du Faubourg-Saint-Honoré, fils de Jacques Alphonse Pierre Pomier, 33 ans, journalier, et d’Anne Augustine Roubinet, 43 ans, blanchisseuse, son épouse, domiciliés au 13 rue de l’Étoile (Paris 17e).

Le 23 mars 1923, son père, Jacques Pomier, 49 ans, domicilié au 22 rue Brey, décède à l’hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré (Paris 10e).

En 1929 et jusqu’au moment de son arrestation, Jean Pomier est domicilié au 41 rue de la Gaité à Drancy. En 1929, il se déclare comme employé de commerce.

Le 10 mai 1930, à Drancy [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), Jean Pomier épouse Madeleine  Jeanne Antoinette Liégeois, née le 16 juin 1909, modiste. Ils ont un fils unique, Claude, né le 26 mai 1931 à Drancy.

En 1931, Jean Pomier commence a travailler comme magasinier, rue Auboin à Clichy (dans un dépôt de routage ?), pour Le Petit Parisien, grand quotidien national.

Jean Pomier avant la guerre © Droits Réservés.En 1935, son oncle, Jean Eugène Clément Pomier, et sa mère Anne (mariés ?) sont également installés rue de la Gaité à Drancy.

En 1936, Jean, Madeleine et Claude Pommier habitent au 48 rue de l’Harmonie à Drancy. Cette année-là, Madeleine est modiste chez Derbau (?), boulevard Pereire à Paris 17e.

À la déclaration de guerre, en septembre 1939, Jean Pomier est mobilisé à proximité de la frontière belge. Blessé à Longuyon (Meurthe-et-Moselle), il est démobilisé le 1er septembre 1940 sans avoir été fait prisonnier.

Revenu chez lui, il trouve du travail à l’usine de la Société du Duralumin (Cégédur) au Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise / Seine-Saint-Denis) – dite néanmoins “usine du Bourget” – dans la zone industrielle de la vallée de la Molette.

Jusqu’en [...]

Jules POLOSECKI – 46305

Golola, Jules, Polosecki naît le 15 juin 1909 à Lomazy (Pologne). Orphelin à cinq ans, placé chez une tante, il apprend très jeune à se débrouiller. Côtoyant les Jeunesses communistes pendant un temps, il est pourchassé par la milice (?). Il décide de fuir la Pologne et vient en France.

Il s’établit à Caen comme ouvrier tapissier-litier.

Au moment de son arrestation, il est domicilié à l’Hôtel Parisien, 13 place du Marché-au-Bois à Caen (Calvados). Il est célibataire.

Engagé volontaire après avoir été naturalisé, Jules Polosecki est mobilisé le 27 mars 1940.

À l’automne 1940, il se fait recenser comme Juif, respectant les lois du gouvernement de Vichy.

Le 1er mai 1942, à 23 h 45, Jules Polosecki est arrêté par la police française : il figure comme Juif sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit.

Le 4 mai, Jules Polosecki fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Jules Polosecki est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur [...]

Jean POLLO – 45998

Jean, Charles, Pollo naît le 18 novembre 1909 à l’hôpital du 4e arrondissement de Lyon (Rhone), fils de Jean, Alfred, Pollo, 32 ans, né en Italie, cordonnier, et de Marguerite Balla, son épouse, 32 ans, cuisinière. Il a une sœur, Anna, née en avril 1911.

Le 8 février 1934 à Lyon 1er, Jean Pollo se marie. Mais le couple divorcera le 16 janvier 1941, par jugement du Tribunal civil de Lyon.

Le 25 novembre 1939, Jean Pollo est emprisonné au fort de Poillet (région lyonnaise) par la gendarmerie.

Le 14 mars 1940, il est mobilisé dans une Compagnie de Travailleurs. “Démobilisé” en août, il est conduit au fort de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), d’où il s’évade en janvier 1941 (avec Jean Quadri ?).

Il gagne Paris (son adresse reste à préciser).

Lors d’une opération de police, il est trouvé « en possession de faux papiers d’identité au nom d’Albert Moret » et condamné à un an de prison le 19 avril 1941.

À l’expiration de sa peine, effectuée à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines), il est ramené au dépôt de la préfecture de police (sous-sol de la Conciergerie, île de la Cité).

Le 5 mai 1942, il fait partie des 14 internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne par le train de 5h50 » pour être internés au camp de Royallieu (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Jean Pollo est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Jean Pollo fait partie [...]

François POIRIER – 45997

François Marie Poirier naît le 28 février 1904 à Saint-Vincent-sur-Oust (Morbihan), fils d’Hilaire Poirier, 35 ans, et de Jeanne Sabot, 35 ans, cultivateurs. Pour la déclaration du nouveau-né à l’état civil, les témoins sont deux charretiers.

Le 12 décembre 1914, son père est exempté de mobilisation par le conseil de révision du Morbihan pour « artério-sclérose ».

Le 11 mars 1927, à Vire (Calvados – 14), François Poirier, domicilié au 29, rue aux Teintures, ouvrier à l’usine à gaz, se marie avec Marthe Lucile Pommier (sic), née le 1er avril 1901 à Tinchebray, employée de commerce. Un des deux témoins au mariage est Jules Pommier, né en 1895 à Domfront, couvreur, domicilié au 31 rue aux Teintures.

Au moment de son arrestation, François Poirier est domicilié au 36, rue aux Teintures à Vire

Selon la gendarmerie, c’est un « sympathisant communiste ».

Arrêté dans la nuit du 3 au 4 mai 1942, comme Jules Datin et Pierre Le Breton, il est pris en otage après le déraillement de Moult-Argences/Airan [1]. Il est certainement parmi les détenus qui sont passés par le “petit lycée” de Caen avant d’être transférés le 9 mai au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Il y est enregistré sous le matricule 5265.

Entre fin avril et fin juin 1942, François Poirier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois [...]

André POIRIER – 45996

André, Eugène, Joachim, Poirier naît le 6 février 1897 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), au domicile de ses parents, Eugène Poirier, 28 ans, chaudronnier, et Alexandrine Anglar, son épouse, 22 ans, tisseuse, demeurant au 87, rue Jean-Cécille. En 1900, la famille habite au 56, rue Bouvier à Sotteville, où Madeleine Alexandrine Victoire, sœur d’André, naît le 29 août.

Pendant un temps, André Poirier, qui habite chez ses parents, commence à travailler comme mouleur. En 1906, son père est chaudronnier à la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest.

La Première Guerre mondiale est déclenchée début août 1914. Le 10 janvier 1916, André Poirier est incorporé au 103e régiment d’artillerie lourde. Le 24 novembre, il part « aux armées ». Le 1er mars 1918, il passe au 303e R.A.L. Le 8 août suivant, il est cité à l’ordre du régiment. Le 10 août, il réintègre le 103e R.A.L. Le 17 août, il est blessé au-dessus de la tempe droite, mais n’est pas évacué de la zone de combat. Le 14 septembre, il est cité à l’ordre du corps d’armée. Il reçoit la Croix de guerre.

Le 16 juillet 1919, l’armée le classe “affecté spécial” dans la réserve comme employé de la Compagnie des Chemins de fer de l’État (qui fusionnera au sein de la SNCF en 1938 [2]). Sa présence aux armées est comptabilisée jusqu’au 19 juillet, date à laquelle il est peut-être renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 24 avril 1920 à Sotteville, André Poirier se marie avec Renée Linot, née le 4 janvier 1899 à Rouen (76), fille d’un « employé au chemin de fer ».

En 1926, le couple habite au 18, rue Lecuyer, à Sotteville. Renée est alors employée à [...]