Lucien PIERSON – (45986 ?)
Lucien Pierson naît le 21 décembre 1901 à Frouard, entre Pompey (aciéries) et Nancy (Meurthe-et-Moselle – 54), fils de Jean-Baptiste Pierson, 47 ans, forgeron (batteleur ?), et de Louise Lahaye, 42 ans, son épouse (décédés au moment de son arrestation).
Le 16 octobre 1926, à Frouard, Lucien Pierson se marie avec Alice Joséphine Mathieu, née le 7 mars 1903 à Frouard, fille d’un ouvrier des Forges. Ils ont trois enfants, dont Roger Louis, né le 4 juin 1928 et André Lucien, né le 14 janvier 1932, tous deux à Frouard.
Lucien Pierson est manœuvre, ouvrier d’usine aux Aciéries de Pompey.
Il est membre du bureau syndical (local ou de son entreprise ? CGT ?)
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 36, rue de l’Hôtel de Ville à Frouard.
Le 18 août 1940, il est arrêté à son domicile, comme militant communiste, par deux gendarmes de la brigade de Frouard en exécution d’un arrêté du préfet de Meurthe-et-Moselle daté du 14 août et pris selon le décret du 18 novembre 1939. « Déposé à la chambre de sûreté de la caserne de gendarmerie », il est peut-être d’abord conduit à la Maison d’arrêt de Toul. Il est ensuite interné au centre de séjour surveillé d’Écrouves du 19 août au 3 septembre, date à laquelle il est libéré.
Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.
Le 18 avril, Lucien Pierson est arrêté par les « autorités allemandes » et [...]