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René PETITJEAN – 45976

René, Henri, Petitjean naît le 1er septembre 1900 à Vincelles (Yonne), fils d’Athanase Petitjean, 38 ans, chef cantonnier aux Ponts-et-Chaussées, et de Marie Jouard, 41 ans, alors sans profession, domiciliés Route Nationale. René à un frère, Honoré Eugène, né le 18 octobre 1886 à Venoy, où leur père était alors vigneron. En 1901, Charles Jouard, le père de Marie, âgé de 69 ans habite alors avec eux. Après avoir accompli son service militaire (1906-1908), son frère est d’abord parti vivre à La Fère (Aisne). En 1911, ses parents sont installés rue de l’Abreuvoir et la mère de famille est devenue cabaretière (marchande de vins en 1921).

Le 14 janvier 1913, son frère Honoré se marie à Meaux avec Blanche Oré. En juillet suivant, il habite au 2 rue Nicolas-Rotet à Paris 13e. D’août 1914 à avril 1919, il est mobilisé à la 5e section de Commis et ouvriers militaires d’administration à Nuits-sous-Ravières (Yonne), jusqu’à être promu adjudant.

Le 17 mars 1920, René Petijean est appelé à accomplir son service militaire comme soldat de 2e classe aux 1er groupe d’aérostation. Le 16 novembre suivant, il est nommé soldat de 1re classe. Le 16 février 1921, il est nommé caporal. Le 4 mars 1922, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 3 juin 1922 à Vincelles, René Petitjean se marie avec Lucie Hubert. En mars 1923, ils sont domiciliés au 11 rue Abel-Lovelaque (Paris 13e). Mais le couple divorce le 17 juin 1925.

En janvier 1926, René Petitjean habite au 12, rue Lahire (Paris 13e).

Le 30 septembre 1926 à Paris 13e, René Petitjean épouse en secondes noces Marthe Clémence Rochette, née le 14 novembre 1893 à Paris 7e. Ils habitent alors tous deux au 12, [...]

Isidore PETAT – 45974

Musée de la Résistance
de Blois. Cliché ARMREL.Isidore, Louis, Petat naît le 18 novembre 1892 à Dun-le-Poëlier (Indre – 36), fils de Henri Petat, 38 ans, vigneron, cultivateur, et de Marie Louise Depins, 28 ans, son épouse. Isidore a un frère plus âgé : Charles, né le 13 juin 1887. Au recensement de 1901, leur père est déclaré comme maçon.

Isidore Petat commence à travailler comme serrurier.

Le 10 octobre 1913, il est incorporé au 1er ou au 14e régiment d’artillerie comme canonnier de 2e classe afin d’y commencer son service militaire.

Il est encore sous les drapeaux quand la guerre est déclarée, début août 1914.
Le 1er juin 1916 – alors passé au 37e RA -, il est cité à l’ordre du régiment : « … excellent soldat ayant constamment fait preuve de dévouement dans ses fonctions de téléphoniste, le 27 mai 1915, la batterie étant très violemment bombardée, s’est porté spontanément à la réfection des lignes ».
Le 20 octobre 1916, il est cité à l’ordre de la 12e Division (3e et 4e groupe du 37e d’artillerie) : « se dépensant sans compter de jour et de nuit malgré des pertes considérables pour donner à l’infanterie du secteur d’attaque l’appui le plus vigilant et le plus efficace ». Le 28 août 1919, il est mis en congé de démobilisation par le 33e RA et se retire à Dun-le-Poëlier.

En décembre 1921, l’armée l’affecte comme réserviste au 1er groupe d’ouvriers d’aviation, pour être employé au magasin d’aviation n° 3 à Romorantin (Loir-et-Cher), où il est peut-être ajusteur de précision.

Entre février 1923 et juin 1929, il habite rue de la Halle à Romorantin.

Le 17 décembre 1930, à Dun-le-Poëlier, âgé de 38 ans, Isidore Petat épouse Anne Louise Senigon, [...]

Étienne PESSOT – 45973

Étienne, Guillaume, Pessot naît le 14 mars 1914 à Paris 14e, chez une sage-femme (dans une maternité ?) au 4 passage des Thermopyles, fils de Guillaume Pessot, 30 ans, tanneur, et Pauline Beuvelet, 24 ans, chapelière, domiciliés au 199 rue de Bagneux à Montrouge (Seine / Hauts-de-Seine). Tous deux seront décédés avant son conseil de révision : Pauline, le 31 octobre 1917 au 96 rue Didot à Paris 14e. Quand il est encore mineur, Étienne Pessot a pour tutrice Madame Veuve Pessot, domiciliée au 4 avenue des Panoramas à Cachan (Seine / Val-de-Marne).

Pendant un temps, il habite au 122 bis rue de la Tombe-Issoire (Paris 14e).

Il commence à travailler comme manœuvre.

Le 24 avril 1934, il rejoint le 16e bataillon de chasseurs à pied auquel il est affecté afin d’y accomplir son service militaire. Mais, le 16 mai suivant, la commission de réforme de Saint-Avold le classe “service auxiliaire” pour « conjonctivite chronique bilatérale, trouble de la transparence cornéenne par séquelle d’une kératose conjonctivite photophobie ».

En avril 1935, il est domicilié au 77 rue de Bagneux à Montrouge [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

Le 21 août 1937, à Montrouge, Étienne Pessot se marie avec Henriette Cécile Léonie Billiamattes.  Ils n’auront pas d’enfant.

Étienne Pessot est plombier-couvreur.

Du 4 au 24 octobre 1936, l’armée l’appelle à effectuer une période d’exercices au titre de la réserve, à l’issue de laquelle il reçoit le “certificat de bonne conduite”.

En mars 1939, il habite au 20 rue du Docteur Hénouille à Cachan [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 1er septembre 1939, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, il est affecté au 217e R.R.T., 2e compagnie, arrivant au corps deux semaines plus tard. Le 1er janvier 1940, il est affecté au dépôt [...]

Daniel PESSON – 45972

Musée de la Résistance de Blois. Cliché ARMREL.
Daniel Pesson naît le 25 février 1903 à Gièvres (Loir-et-Cher – 41), fils de Louis Pesson, cultivateur, et de Séraphine Chollet, cultivatrice, son épouse. Un certain Clovis Pesson est tué au cours de la guerre 1914-1918 : est-ce un parent ? (à vérifier…)
À une date restant à préciser, Daniel Pesson épouse Silvine Legilles ; ils ont deux enfants. Au moment de son arrestation, il est domicilié à la Basse Roche, quartier (?) de Romorantin (41).
Daniel Pesson est charretier chez Benoist-Bourgeois, entreprise de vidange à la Haute-Roche.
En avril 1941, il est arrêté avec son patron et tout le personnel de l’entreprise, dont Moïse Bodin ; les conditions de sa libération restent à préciser. C’est peut-être à partir de ce moment-là qu‘il exerce le métier d’agriculteur (journalier), déclaré au moment de son arrestation.
Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemandsalors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles ont lieu afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. » Un barrage est érigé autour de la ville.
Le lendemain 1er mai, Daniel Pesson est arrêté à son domicile – devant son épouse – par laFeldgendarmerie et la gendarmerie française ; il est pris comme otage avec quatre autres Romorantinais et un habitant de Pruniers qui seront déportés avec lui. Il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 [...]

Pierre PESCHARD – (45971 ?)

Pierre, Marcel, Serreau naît le 12 octobre 1906 à Paris 14e, au 25, rue Gazan, fils de Blanche Serreau 32 ans, giletière, domiciliée au 31, rue Saint-Placide, et de père non dénommé. Le 14 septembre 1910, l’enfant est reconnu par René Athanase Peschard, 34 ans, menuisier, domicilié au 26, avenue d’Orléans.

Pendant un temps, Pierre Peschard habite chez ses parents au 136, rue Broca. À l’automne 1930, il loge au 9, rue des Gobelins. Il est devenu menuisier, comme son père.

Le 29 novembre 1930, à la mairie du 13e arrondissement, Pierre Peschard se marie avec Albertine Petitot, née le 19 mars 1905 à Paris 6e, mécanicienne, habitant avec sa mère, veuve, au 42, rue du Château-des-Rentiers.

Le 2 octobre 1931, Pierre Peschard est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera au sein de la SNCF début 1938 [1].Au moment de son arrestation, il est domicilié au 3, passage Vallet [2] à Paris 13e, à l’angle de la rue Pinel. Il est marié.

Pierre Peschard est militant communiste et responsable syndical CGT.

Le début de l’occupation le trouve affecté au chemin de fer de petite ceinture. En août 1940, il fait partie de la soixantaine de militants du 13e arrondissement qui recomposent la section clandestine du PC.

La police française le considère comme un « militant communiste notoire, (ayant) pris une part importante dans le développement de la propagande clandestine ».

Au moment de son arrestation, Pierre Peschard est affecté comme menuisier, aide-ouvrier, aux ateliers SNCF de Saint-Ouen les docks.

Le 28 mai 1941, il est arrêté, inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939 (propagande communiste clandestine) et conduit avec trois autres militants au dépôt de la préfecture de police (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité) à la disposition du procureur de la République.

Le [...]

René PERROTTET – 45970

Vers 1938 (extrait, voir ci-dessous).
Collection Frédérique Robert.
Droits réservés.René, François, Perrottet naît le 20 mai 1921 au domicile de ses parents, Georges Perrottet 21 ans, livreur (puis mortaiseur), et de Germaine Frings (ou Frengs), son épouse, 21 ans, couturière à domicile, demeurant au 9, rue Julie à Paris 14e. Un des deux témoins est François Frings, cocher.

Fils cadet, René Perrottet a eu treize frères et sœurs : Paul, l’aîné, puis – après René – Geneviève, Raymond, décédé à 4 ans, Madeleine décédée à 18 mois, Lucien, Christiane, Ghislaine, Huguette, Yolande, Henri, Micheline, Daniel et Solange.

En 1936, la famille habite au 26, avenue Victor-Hugo à Cachan [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), dans la cité-jardin [2]. Le père est au chômage. Son frère aîné Paul, 21 ans, est tôlier chez Bernadet à Bourg-la-Reine [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

René Perrottet, entre sa sœur Geneviève, 16 ans, et leur mère,
Germaine. Collection Frédérique Robert. Droits réservés.René Perrottet est imprimeur typographe, adhérent au Syndicat CGT du Livre et du Papier de janvier 1937 à septembre 1939, mais sans y exercer aucune fonction.

Militant actif des Jeunesses communistes, il est diffuseur de L’Avant-Garde et de L’Humanité avant guerre.

Après l’interdiction du Parti communiste, il reste actif dans la clandestinité.

À partir du 27 septembre 1939, René Perrottet vit « maritalement » avec Raymonde L., née le 29 mars 1920 à Paris 14e, qu’il a probablement connue à la Cité-Jardin ; les parents de René sont hostiles à leur relation.

Le 26 janvier 1940, il est interpellé par la police devant la Chambre des Députés au cours d’une manifestation du Comité mondial des femmes contre la guerre, puis relaxé « après les vérifications d’usage » ; peut-être y accompagnait-il son amie…

En juin 1940, son frère aîné, Paul, est fait prisonnier de guerre, puis interné en Allemagne, ce qui réduit considérablement les ressources [...]

Lucien PERRIOT – (45969 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Lucien Perriot naît le 17 janvier 1896 à Fontaine-Française (Côte-d’Or), fils de Joseph Perriot, 45 ans, plâtrier, et de Joséphine Lagneau, 39 ans, son épouse.

Pendant un temps, Lucien Perriot travaille comme charron.

Le 12 avril 1915, il est incorporé 170e régiment d’infanterie. Le 24 novembre suivant, il passe au 149e R.I. Le 25 mars 1916, il passe au 109e R.I. Le 23 décembre 1917, il est cité à l’ordre du corps d’armée : « Le 23 octobre […], à l’attaque du chemin des Dames, route de Maubeuge, a mis son fusil-mitrailleur en batterie et, par la précision de son tir, a obligé à se terrer des mitrailleuses qui empêchaient la compagnie de déboucher. Fusil-mitrailleur d’une grande bravoure ». Il reçoit la Croix de guerre. Le 30 septembre 1918, il est blessé par balle à l’avant-bras gauche sans fracture et évacué à l’ambulance où il reste huit jours. Du 9 au au 30 octobre suivant, il est soigné à l’hôpital de la Chappe à Briançon (Hautes-Alpes).

Il retourne « aux armées » du 6 décembre 1918 au 23 avril 1919. Du 24 avril au 23 septembre, il bénéficie d’un sursis automobiliste. Le lendemain, 23 septembre 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation par le dépôt démobilisateur du 8e escadron du train des équipages et se retire à Fontaine-Française, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Le 10 novembre suivant, l’armée le classe affecté spécial à la 5e section des chemins de fer de campagne comme ouvrier d’atelier à Paris. Le 1er mai 1920, il est rayé des cadres et « se retire » au 8, rue Saint-Vincent-de-Paul, à Paris 10e, où il [...]

André PERRIN – (45967 ?)

André, Sincère, Henri, Louis, Perrin naît le 20 juillet 1907 à Coussay-les-Bois (Vienne – 86), fils de Sincère Perrin, 29 ans, métayer, et de Berthe Limousin, 23 ans. Un des deux témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil est son grand-père maternel, menuisier.

Le 9 février 1929, à Coussay-les-Bois, André Perrin se marie avec Liliane Tibuleux. Ils auront deux enfants.

André Limousin est ouvrier plâtrier.

Domicilé à Coussay-les-Bois, il est le secrétaire de la section ou de la cellule communiste du village.

Le 23 juin 1941, André Perrin est arrêté par des soldats allemands et des policiers français [1], interné au camp de la Chauvinerie, près de Poitiers (selon M. Rideau, 33 communistes sont arrêtés ce jour-là dans la Vienne), puis transféré le 12 juillet 1941 au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, André Perrin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, André Perrin est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45967 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), [...]

Marcel PERRIN – 45968

Marcel, Georges, Perrin naît le 25 septembre 1899 à Mehun-sur-Yèvre (Cher – 18), fils de Désiré Perrin, 26 ans, porcelainier – peut-être à la manufacture Pillivuyt, qui emploie plus de mille personnes en 1900 -, et de Marie Beauvais, 27 ans, couturière, son épouse, domiciliés route de Foëcy (les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un autre porcelainier et un sabotier). Marcel a une sœur, Marguerite Désirée, née le 16 février 1903 à Méhun-sur-Yèvre, et un frère, Désiré (comme leur père) Léon, né le 12 novembre 1905 à Vierzon-Villages (18) [1]. Cette année-là (1905), la famille habite route de Puits-Berteau.

Pendant un temps, Marcel Perrin habite à Vierzon-Villages. Il travaille comme encastreur de porcelaine.

De la classe 1919, il est incorporé le 19 avril 1918 au 79e régiment d’infanterie afin d’accomplir son service militaire. Le 10 février 1920, il passe à la 23e section de commis et ouvriers militaires d’administration (C.O.A.). Deux jours plus tard, il est affecté à la 5e section de C.O.A. Le 4 avril 1921, il est renvoyé dans ses foyers – certificat de bonne conduite refusé –  et se retire chez ses parents, rue du Bas-de-la-Grange, à Vierzon-Villages. Mais, le 4 mai suivant, il est rappelé à l’activité militaire dans le cadre de l’occupation des Pays Rhénans. Il est définitivement renvoyé dans ses foyers le 2 juillet.

Cette année-là (1921), son père est porcelainier chez Bailleul et son frère Désiré est “métallurgiste” à la Société Française de Vierzon, usine fabricant notamment des tracteurs agricoles.

Le 18 février 1922, à Vierzon-Villages, Marcel Perrin se marie avec Maria Louise Desseix, née le 3 août 1903 à Saint-Saud-Lacoussière (Dordogne). Leur fils Maurice est né en 1921 à Vierzon (lequel ?). Le même jour (18 février 1922, à Vierzon-Villages), [...]

René PERRAULT – (45966 ?)

René, Bernard, Perrault naît le 26 octobre 1919 à Segré (Maine-et-Loire),  fils de René Perrault, 30 ans, et de Bernadette Hoisneau, son épouse, 30 ans.

Il passe son enfance à Rennes (Ille-et-Vilaine – 35), où il demeure avec ses parents, chemin (rue, n°15 ou 19) de la Poterie, quartier de lotissements. Élève de l’école primaire du boulevard René-Laënnec, puis de l’École pratique d’industrie, au n° 70 du même boulevard, où il passe avec succès son C.A.R. (?) et son brevet industriel. Il est célibataire.

Le 18 janvier 1937, René Perrault est embauché par l’Administration des chemins de fer de l’État ou Réseau de l’État, qui fusionnera avec plusieurs compagnies privées au sein de la SNCF début 1938 [1].

Il est ouvrier ajusteur dans un atelier SNCF de Rennes.

René Perrault est responsable des Jeunesses communistes de Rennes avec Jules Lebrun [2], cheminot. Avant guerre, René Perrault est en contact avec Jean Rouault, également cheminot, et Émile Drouillas, dit Laporte.

En août 1940, René Perrault organise des groupes de jeunes pour le sabotage. Le 25 octobre, il provoque la rupture de câbles téléphoniques allemands à la SNCF. Le 30 novembre, il est convoqué par le commissaire Morellon qui le menace, mais le libère. Il continue néanmoins son activité, réalisant plusieurs sabotages de janvier à la fin mai 1941.

Le 22 juin 1941, René Perrault est arrêté par deux Feldgendarmes qui viennent le chercher sur son lieu de travail [3] et interné à la prison Jacques-Cartier de Rennes.

Le 10 juillet 1941, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), où il est enregistré sous le matricule n° 1161.

Dans le camp, il dessine, réalisant notamment un portrait de son ami et camarade Émile Drouillas en train d’écrire et un dessin symbolique du pays d’Armor, signé « R42 » (« R » [...]