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Simon MOREAU – 45903

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Il naît le 24 mars 1903 à Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), fils d’Édouard Moreau et de Marie Giner, son épouse.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 34, rue du Vieux-Palais à Rouen ; probablement en hôtel meublé. Il est célibataire.

Il est monteur (dans quel corps de métier ?).

À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [2] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Simon Moreau est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45903.

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction [...]

Raymond MONTÉGUT – 45892

Raymond, Pierre, Joseph, Montégut naît le 10 septembre 1906 à Bordeaux (Gironde – 33). Il n’a pas de père connu et sa mère, domestique, est obligée de le placer en pension chez des gens peu attentionnés. À huit ans, il travaille déjà.

Serrurier de profession, il travaille à partir de mai 1933 à l’usine Krier et Zivy de Montrouge [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), où il devient secrétaire de la cellule communiste.

Lors des mouvements pour le Front Populaire, en mai-juin 1936, il organise la grève dans son entreprise, mais en est licencié après celle du 30 novembre 1938.

Il reste au chômage jusqu’à la déclaration de guerre. Il habite alors à la Porte d’Orléans (côté Paris ou côté Montrouge ?).

Il se décrit lui-même comme « un bavard impénitent », surnommé « l’avocat » ou « le député ».

En novembre 1939, il est mobilisé comme sergent-chef au 77e Régiment d’Infanterie, en poste à la frontière de l’Est, secteur de Metz, puis est “affecté spécial” à la Manufacture d’armement de Châtellerault (Vienne) – à l’atelier des gazomètres – à partir de janvier 1940.

Châtellerault, Manufacture nationale des armes de Vienne.
Carte postale envoyée en 1943. Collection Mémoire Vive.Il s’installe alors à dans cette ville. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 21, boulevard Aristide-Briand à Châtellerault. Il est marié et père de deux enfants.

Sans contact avec les anciens militants communistes ou les militants clandestins de la Manufacture, il crée un groupe clandestin dans son propre atelier.

Le 3 mai 1941, quelques jours après avoir distribué des tracts communistes – qu’il avait amenés de Montrouge en janvier 1940 – il est arrêté à son travail par des policiers français et allemands (selon lui, des renseignements le concernant avaient été transmis par la Sûreté nationale de Montrouge). Il est conduit à la prison de Châtellerault, où il est [...]

André MONTAGNE – (45891 ?)

André Montagne naît le 30 octobre 1906 à Baulieu-sur-Dordogne (Corrèze – 19), fils d’Émile Montagne, 36 ans, meunier, et d’Antoinette Chaux, 34 ans, son épouse. André a un frère aîné, Auguste, né le 5 octobre 1902 à Meymac (19).

En 1931, André Montagne habite avec ses parents dans le quartier de La Goutte du bourg de Saint-Angel (19), travaillant avec son frère comme ouvrier agricole pour leur père, propriétaire exploitant.

La même année, André emménage au 9, rue Martinval à Levallois-Perret (Seine / Hauts-de-Seine). Il est devenu employé du Métro (Chemin de fer métropolitain de Paris – CMP) à Paris 12e.

Le 30 juin 1934 à Saint-Angel, André Montagne se marie avec Marie Jeanne Patient, fille mineure, née le 15 novembre 1915 à Saint-Hilaire (19), peut-être au lieu dit Chambon. Ils n’auront pas d’enfant.

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, André Montagne est domicilié au 14, rue du Président-Wilson à Levallois-Perret [1].

André Montagne est membre du Parti communiste.

Lors de l’exode, avec son épouse, ils vont se réfugier dans la famille de celle-ci, habitant toujours en Corrèze.

Rappelé pour son travail, André Montagne revient seul à Paris, Jeanne restant chez ses parents.

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1940, il est arrêté à Levallois, par des agents du commissariat de police de la circonscription, au moment où il glisse des tracts communistes sous les portes. Pris est en possession d’une quarantaine de « factums », il est conduit au dépôt de la préfecture de police. Dans la même affaire sont pris Aimé Doisy et Germain Feyssaguet, de Levallois. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, André Montagne est écroué en détention préventive à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Le 15 octobre, la 12e chambre du tribunal correctionnel de la [...]

André MONTAGNE – 45912

(droits réservés)André, René, Montagne naît le 17 septembre 1922, à Boussois (Nord – 59) ; il a une sœur.

Au moment de son arrestation, il habite chez ses parents, au 13, place de l’Ancienne Comédie, au deuxième étage, à Caen (Calvados – 14).

Son père, Marcel Montagne, qui s’est approché du Parti communiste après les accords de Munich en 1938, est dirigeant syndical CGT (trésorier) à la SMN (Société métallurgique de Normandie), à Mondeville. Après la grève du 30 novembre 1938 pour la défense des acquis du Front populaire, il est licencié et la famille – chassée du logement de la cité de Giberville – s’installe à Caen à la fin de l’hiver.

Enfant, André Montagne va à l’école primaire de la SMN, où il a pour institutrice l’épouse du docteur Pecker, puis à l’École primaire supérieure (EPS) Gambetta, 72 rue de Bayeux à Caen, de 1935 à 1939, où il a Emmanuel Desbiot (voir ce nom) comme professeur d’anglais.

Du 13 septembre 1939 au 10 juillet 1940, il est embauché comme auxiliaire des Postes, à Caen-gare, où il rencontre des employés membres des Jeunesses communistes. Puis il travaille comme électricien avec son père, devenu artisan. En accompagnant celui-ci au syndicat des métaux, il rencontre, entre autres, Eugène Cardin, secrétaire du syndicat pour la région de Caen.

Au début de l’occupation, son père, Marcel Montagne, est convoqué et contrôlé par la Gestapo.

André Montagne est alors membre actif des Jeunesses communistes clandestines.

Le 28 janvier 1941, il est arrêté à son domicile, par la police de Caen. Inculpé, avec sept de ses camarades (dont Joseph Besnier, Raymond Guillard et Pierre Rouxel), pour reconstitution de ligue dissoute, propagation des mots d’ordre de la IIIe Internationale, détention de tracts et collage de papillons, André Montagne subit sa détention préventive à la prison de [...]

Maurice MONRÔTY – (45890 ?)

Maurice, Edmond, Eugène, Monrôty naît le 10 mars 1920 à Boulon (Calvados – 14), fils d’Henri Monrôty, 37 ans, et d’Augustine Joséphine Leroux, 33 ans. À sa naissance, Maurice a déjà une sœur, Henriette, née en 1915. Puis Denise naît en 1923, toutes deux à Boulon.

En août 1925, la famille est installée au 33, rue des Escalettes à Dives-sur-Mer (14). Le père travaille alors comme maçon, mais, en 1931, il sera ouvrier d’usine à l’« Électro », la Société générale d’électrométallurgie, fonderie de cuivre et autres alliages, unique industrie de la commune au bord de la Dives.

Jeannine naît en 1928 et Henri en 1932, tous deux à Dives.

Leur père décède à Dives le 16 mars 1933, âgé de 50 ans.

Jusqu’au moment de son arrestation, Maurice Monroty habite le domicile familial. En 1936, âgé de 16 ans, il est déjà ouvrier à l’« Électro ».

Le 2 mai 1942, Maurice Monroty est arrêté par la police française. Inscrit comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1], il est amené à la Maison d’arrêt de Pont-l’Évêque.

Il est certainement parmi les détenus qui sont passés par le “petit lycée” de Caen avant d’être transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai, en soirée. Maurice Monroty y est enregistré sous le matricule 5241.

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 [...]

Raymond MONNOT – 45889

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Raymond, Eugène, Monnot naît le 22 mars 1907 à Paris 5e (75), fils d’Antoine Monnot et d’Ernestine Langlet.

Raymond Monnot est tourneur sur métaux.

À une date restant à préciser, il se marie avec Suzanne Klein.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 8, villa Ruspolli à Saint-Maur-des-Fossés [1] (Val-de-Marne – 94).

Saint-Maur-des-Fossés. La station Parc de Saint-Maur
dans les années 1940. CP collection Mémoire Vive.À des dates restant à préciser, Raymond Monnot est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 -Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet, Raymond Monnot est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45889 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

Après l’enregistrement, les 1170 arrivants sont entassés dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit. Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau où ils sont répartis dans les Blocks 19 et 20.

Le 10 juillet, après l’appel général et un bref interrogatoire – Raymond Monnot se déclare sans religion (« Glaubenslos ») -, ils [...]

Paul MONNET – 45888

Paul, Jean, Albert, Monnet naît le 22 octobre 1900 à Levallois-Perret [1] (Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Charles Monnet, 26 ans, comptable, et Philomène Bernier, son épouse, 25 ans, domiciliés au 26 bis, rue des Arts. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un oncle paternel, Jules Monnet, employé d’assurances, et un petit-cousin de l’enfant, boulanger à Dijon. Ensuite, la famille déménage trois fois dans la même commune. En avril 1901, ils sont au 9 rue de Cormeille. En juin 1904, ils habitent au 67 rue du Bois. Et en novembre 1905, ils demeurent au 65 rue Voltaire.
Paul Monnet commence à travailler comme mécanicien.

Le 26 janvier 1915, son père, réserviste de l’armée territoriale, est “classé service armé”, rappelé à l’activité militaire et convoqué le 19 mars 1916 au 23e régiment d’infanterie coloniale, passant ensuite au 43e R.I.C. Le 27 avril 1917, alors caporal, Charles Monnet est tué sur le champ de bataille, devant le Moulin de Laffaux (Aisne), lors d’une offensive partielle après l’échec de la grande offensive Nivelle. Si, « en raison des circonstances de la guerre, la constatation n’a pu être faite », sa mort est certifiée par les témoignages d’un sergent et d’un caporal de son régiment. L’acte de décès est transcrit à l’état civil de Levallois le 23 janvier 1918.

Le 20 avril suivant, à la mairie du 8e arrondissement, Paul Monnet s’engage dans la Marine nationale pour la durée de la guerre. Incorporé comme apprenti-marin au 1er dépôt des équipages de la Flotte à Cherbourg, il arrive au corps trois jours plus tard. Le 1er novembre 1919, il est renvoyé dans ses foyers. Mais, le 20 juin 1921, il est rappelé à l’activité au titre du 109e [...]

Auguste MONJAUVIS – 45887

Auguste, Eugène, Georges, Monjauvis naît le 2 mars 1903 à Paris 13e arrondissement, fils de Lucien, Alfred, Monjauvis, 26 ans, ajusteur, qui sera chef d’équipe à l’usine Panhard (Paris 13e), et d’Émilie Collet, 20 ans, mécanicienne en chaussure à domicile. Auguste est l’aîné de quatre enfants, la famille comptant aussi Lucien, Henri, né le 2 décembre 1904, Marie, Cunégonde, née le 31 mai 1907 et décédée le 23 avril 1931 (à vérifier…), et Suzanne, Émilie, née le 13 avril 1911, tous à Paris 13e.

Au moment de son arrestation, Auguste Monjauvis vit encore dans l’immeuble (HBM ?) où il est né, au 143, rue Nationale [1], un bâtiment à la construction duquel a participé son grand-père, venu du Cantal en 1860.

Le 10 mai 1923, Auguste est incorporé au 106e régiment d’infanterie afin d’accomplir son service militaire (participe-t-il à l’occupation du bassin de la Ruhr ?). Il est rendu à la vie civile en novembre 1924.

C’est le moment où son frère, Lucien – partant à son tour au service militaire – est affecté au 20e bataillon d’ouvriers, en garnison à Toul (Meurthe-et-Moselle). En juin, le 20e conseil de guerre siégeant à Nancy le condamnera à six mois de prison pour avoir refusé le travail en signe de protestation contre le départ de soldats pour le Maroc (guerre du Rif, 1919-1926). Lucien purge sa peine en forteresse à Strasbourg. À son retour, il militera dans le comité de sous-rayon des Jeunesses communistes du 13e comme responsable de l’Amicale des conscrits.

En 1925, Auguste Monjauvis travaille dans un des ateliers de la Compagnie française / pour l’exploitation des procédés / Thomson-Houston (CFTH), alors filiale de General Electric, répartis dans le 15e arrondissement. Il est membre de la cellule du PC de [...]

Pierre MONJAULT – 45909

Pierre, Henri, Monjault naît le 24 juillet 1902 à Civray, au nord de Ruffec (Vienne), de Jean-Baptiste Monjault, 31 ans, jardinier, et de Camille Cailleau, 27 ans, son épouse. Il est le deuxième de quatre enfants (sa sœur aînée, Marcelle, naît en 1897). En 1901, la famille habite au 7, rue du Moulin Neuf.

Dès 9 ans, il est placé tout l’été comme garçon de courses et plongeur dans un restaurant voisin. À 10 ans, il doit quitter la maison familiale pour entrer comme domestique dans une ferme. Il ne va à l’école qu’en hiver. Réputé fort et courageux, il loue son travail au fermier le plus offrant. À 18 ans, il s’engage dans la Marine. Il débute comme élève infirmier, mais contracte une pneumonie qui dure six mois. Reprenant son service à Rochefort, il est breveté Maître d’hôtel.

Après son service militaire, il retourne à Civray et épouse Amandine, une jeune fille de la région (plus tard, manutentionnaire). Ils ont deux fils : Guy et Pierre (également !), né en 1927, qui deviendra imprimeur.

Sur les conseils d’un oncle, Pierre Monjault vient s’installer en région parisienne pour travailler comme maçon. Là aussi, très apprécié, il enchaîne les chantiers.

Le 15 avril 1924, il est embauché par la Ville de Paris. En suivant des cours, il devient chauffeur de machine à haute tension. Cette année-là, il adhère au Parti communiste.

Le 5 mars 1926, Pierre Monjault est révoqué pour son activité contre la guerre coloniale du Rif, au Maroc.

Dans la période 1926-1930, il est successivement maçon, chauffeur de chaudière, aide-ajusteur et receveur de tramway.

Pierre Monjault est réintégré à la Ville de Paris le 4 février 1930. Il travaille à l’usine de la Compagnie des eaux à Ivry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne – 94).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au [...]

Jean MONIOTTE – (45886 ?)

Jean, Frédéric, Edmond, Moniotte naît le 31 décembre 1921 à Creil (Oise), fils de de Léon, Joseph, Moniotte, 30 ans, affuteur-outilleur, et de Blanche, Eugénie, Collin, 32 ans.

À la mi-juin 1936, l’armée classe son père “affecté spécial” en qualité d’affuteur au titre des anciens Établissements Hotchkiss et Compagnie, au 50 quai Michelet à Levallois-Perret (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Du 15 novembre 1936 au 15 juin 1937, Jean Moniotte, âgé de seize ans, est employé dans la boulangerie-pâtisserie de Raymond Devynck, sise au 18, rue de l’Exploitation, à Paris 7e.

Au cours de l’année 1936, la famille vient habiter au 35, boulevard Voltaire à Asnières-sur-Seine [1] (92).

De juin 1938 à juin 1939, Jean Moniotte est employé chez un commerçant de Colombes (92), au 52 avenue d’Argenteuil.

Du 13 juillet 1939 au 1er novembre 1940, il travaille comme affuteur aux Constructions mécaniques d’Asnières (société Houvet-Roveda), sise au 4, rue du Potager à Asnières. Par la suite, il travaille peut-être aux Établissements Hotchkiss à Levallois-Perret (92).

Au moment de son arrestation, Jean Moniotte est domicilié chez ses parents. Il est célibataire. Selon la police, « le milieu dans lequel il vit [n’est pas] empreint de l’esprit soviétique ».

Du 24 mars au 13 septembre 1941, sous l’Occupation, Jean Moniotte part travailler en Allemagne avec son père. Revenu en France lors d’une permission, il doit y retourner le 22 octobre, mais, sa mère étant gravement malade, il ajourne son départ. Dans cette période, il adhère au Parti communiste clandestin, commençant à distribuer des tracts. Un rapport ultérieur de police indiquera que, selon « son entourage », il doit « à l’insu de ses parents, avoir de mauvaises relations ».

Le 10 novembre 1941, sur le quai de Clichy, à l’angle du pont d’Asnières, il est [...]