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Jean MAURICE – 46251

Jean Maurice naît le 8 septembre 1898 à Plouézoch (Plouezoc’h – Finistère), fils de Joachim Maurice, 31 ans, matelot des Douanes lui-même fils d’un matelot des Douanes, et d’Anne Marie Féat, 26 ans, couturière, son épouse. Sur la commune, le couple est domicilié au hameau du Dourduff-en-Mer, à la confluence de la rivière de Morlaix (le Dossen) et du Dourduff sur l’estuaire. Jean aura deux sœurs, Lydie, née en 1901, et Gabrielle, née en 1904. Au recensement de 1911, la mère est déclarée chef de famille et exerce le métier de débitante, le père n’apparaît pas sur le registre, de même que la plus jeune sœur (peut-être décédés prématurément).

Marin à dix-huit ans, Jean Maurice est inscrit au bureau maritime de Morlaix le 26 novembre 1916 (n° 8997).

Le 24 septembre 1917, il est mobilisé par anticipation comme matelot de 3e classe sans spécialité et affecté à terre, au 5e dépôt des équipages de la flotte, à Toulon. Le 1er janvier 1918, il part en mer. Le 25 avril suivant, il passe matelot de 2e classe timonier breveté. Il est en « campagne contre l’Allemagne », en mer, jusqu’au 23 octobre 1919. Le 1e juillet 1920, il passe matelot de 1ère classe timonier. Le 24 septembre suivant, il est renvoyé dans ses foyers, comme inscrit maritime réunissant trois ans de service à l’État, et se retire au Dourduff-en-Mer.

Le 27 juin 1921, nommé matelot des Douanes à Ouistreham (Calvados), il est rayé des matricules de l’inscription maritime.

Le 11 février 1922, dans sa commune natale, Jean Maurice se marie avec Marie Rolland, fille du village où elle est née le 29 septembre 1901. Ils auront deux enfants : Jean, né le 25 octobre 1927, et Lydie, née le [...]

Roger MAUGER – (45865 ?)

Roger, Maurice, Mauger naît le 13 septembre 1912 à Paris 19e, chez ses parents, Henri Mauger, 39 ans, ouvrier maréchal-ferrant (qui deviendra communiste) et Augustine Loreda Senecal, son épouse, 37 ans, sans profession, domiciliés au 7 impasse Bouchet (une voie aujourd’hui disparue débouchant rue de Meaux). Le père change souvent de lieu de travail, déménageant avec sa famille. Dernier d’une famille de cinq enfants, Roger a – au moins – trois frères, dont Henri, né en 1904 à Paris, Édouard, né en 1905 à Notre-Dame-de-Bondeville, et Ernest, né le 3 mars 1907 à Paris 18e.

Au cours de son service militaire (classe 1932), Roger Mauger est réformé pour vue défectueuse.

Pendant un temps, il demeure au 98, avenue du Chemin de Fer à Vitry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne – 94). À partir du 22 août 1938, il loge au 4, place de l’Église ; peut-être un hôtel. Célibataire, il est prend régulièrement ses repas chez ses parents, dans leur pavillon du 25, voie Cuvier à Vitry.

À partir de 1936, Roger Mauger est tapissier-bourrelier (sellier) ou manœuvre spécialisé chez Citroën, quai de Javel. Syndicaliste actif dans son entreprise, il est délégué du Syndicat des Métaux, affilié à la CGT.a

Il est membre du Comité de diffusion de L’Humanité de Vitry (CDH).

Le 1er juillet 1938, alors qu’il est dans un taxi pris dans un embouteillage avec Georges Riklin, sellier chez Citröen, ils insultent des gardiens de la paix venus dans leur car de police.

Fin novembre 1938, il est licencié de chez Citroën à la suite du mouvement national de grève lancé contre les décrets-lois du gouvernement Daladier annulant les acquis du Front populaire.

Du 1er décembre suivant au 25 août 1939, il est inscrit au fonds de chômage de Vitry.

Puis il entre comme manœuvre à [...]

Charles MAUGER – 45864

Au camp de Gaillon le 29 octobre 1941.
Photo anthropométrique. Sur la fiche,
il est indiqué qu’il porte des lunettes.
Archives départementales de l’Eure.
Droits réservés.Charles, Louis, Henri, Mauger naît le 17 avril 1900 à Cherbourg (Manche – 50), chez ses parents, Louis Mauger, 38 ans, et Marie Hubert, son épouse, 35 ans, domiciliés au 9, rue Orange.

Il est possible qu’il n’accomplisse pas son service militaire, car un document administratif ultérieur le déclare « réformé définitif » (RD).

Le 18 septembre 1920 à Cherbourg, Charles Mauger se marie avec Augustine Héleine. Ils auront deux enfants : Christiane, née le 23 juin 1921, et Jacques, né le 24 juin 1924. À une date restant à préciser, le couple divorce.

Le 16 avril 1940 à Octeville, en secondes noces, Charles Mauger épouse Eugénie Drouet, née le 25 juillet 1896, employée de commerce à Cherbourg. Ensemble, ils ont un autre enfant : Guy, né le 9 août 1940 (peut-être un autre : à vérifier…).

Au moment de son arrestation, Charles Mauger est domicilié au Village-Ferronnay à Octeville (50).

Avant la guerre, il est charpentier en fer à l’Arsenal de Cherbourg.

En 1928, Charles Mauger est un militant “libertaire”, membre du Secours Rouge international et des syndicats unitaires. Il est archiviste CGTU à l’Arsenal.

Il adhère au Parti communiste en 1931 : il en sera le candidat aux élections législatives de 1932 à Valognes, et aux cantonales de 1934. Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat au Conseil d’arrondissement dans la circonscription de Valogne.

Protagoniste important de l’Union syndicale en 1935, il est élu à la Commission exécutive de la nouvelle Union Départementale CGT au Congrès de 1935, et à la Commission administrative de 1936 à 1939.

En 1935, Charles Mauger est élu conseiller municipal d’Octeville.

En janvier 1937, il [...]

Lucien MATTÉ – 45863

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Lucien, Louis, Henri, Matté naît le 26 juillet 1901 à Fleury-sur-Andelle (Eure – 27), chez ses parents, Émile, Henri, Matté, 29 ans, ouvrier de filature, et Charlotte Lemarié, son épouse, 22 ans, domiciliés rue de Courey prolongée (tous deux seront décédés au moment de son arrestation).

Le 15 avril 1921, Lucien Matté part effectuer son service militaire comme soldat de 2e classe au 154e régiment d’Infanterie à Metz (Moselle). Il est renvoyé dans ses foyers le 10 juin 1923.

Le 27 février 1926 à Paris 20e, il se marie avec Christiane P., mais leur couple – qui n’a pas eu d’enfant – vit séparé au moment de son arrestation.

Il habite au 12, rue des Mastraits à Noisy-le-Grand [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

En 1936, il adhère au Parti communiste.

Le 23 août 1939, à la veille de la déclaration de guerre, Lucien Matté est rappelé et mobilisé au Centre ouvrier de mécanique de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Il est démobilisé le 19 juillet 1940 à Ayers (Corrèze).

Il trouve alors un emploi dans l’atelier de menuiserie de la fabrique de meubles d’enfants Bournay et Marti, au 12 rue Mousset-Robert à Paris 12e.

Lucien Matté est actif au sein du Parti communiste clandestin et participe à des distributions de tracts appelant au sabotage. Il héberge également des ouvriers refusant de partir en Allemagne.

Le 9 octobre 1941, vers 16 heures, il est arrêté sur son lieu de travail par des inspecteurs de la brigade spéciale de la préfecture de police. Le 13 octobre, il est conduit au dépôt de la préfecture et, le lendemain, le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif.

Le 10 novembre, Lucien Matté fait partie des 58 militants communistes transférés [...]

Jean MATRISCIANO – (45862 ?)

Musée de la Résistance
de Blois. Cliché ARMREL.Jean Matrisciano naît le 15 janvier 1923 à Chabris (Indre).

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Selles-sur-Cher, quinze kilomètres à l’ouest de Romorantin (Loir-et-Cher) ; son adresse reste à préciser. Il est célibataire.

Jean Matrisciano est ouvrier céramiste, déclaré comme journalier au moment de son arrestation, certainement à l’usine de céramique de Selles, fabriquant du mobilier sanitaire.

Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemands alors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles sont opérées dans la ville et dans le département afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. »

Le lendemain 1er mai, Jean Matrisciano est arrêté comme otage. D’abord détenu à Orléans (Loiret), il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Jean Matrisciano est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux [...]

Joseph MATIS – 45861

Joseph Matis naît le 18 septembre 1904 à Cadia ou Cadca ou Etchastin (Tchécoslovaquie), fils de Jacques Matis et de Maria Dynkova.
Arrivé en France, il habite successivement à Algrange (Moselle – 57) et à Villeroy (Seine-et-Marne – 77).
Le 21 octobre 1933 à Monthyon (77), il se marie avec Anna Paco. Ils ont deux enfants.
Au moment de son arrestation, Joseph Matis est domicilié au 101, rue Édouard-Dreux à Tucquegnieux, dans le bassin minier de Briey (Meurthe-et-Moselle – 54).
Il est mineur, très probablement à la mine de fer de Tucquegnieux appartenant à la Société des Aciéries de Longwy.
Il est syndiqué à la Fédération du sous-sol. Mais, selon une liste manuscrite de 44 internés établie ultérieurement par le chef du centre de séjour surveillé d’Écrouves, il « démissionne » de son syndicat en 1938.
En 1939, au début de la “drôle de guerre”, Joseph Matis est interné pendant un temps au centre de rassemblement des étrangers à Briey, comme son compatriote Ludwig Motloch, de Tucquegnieux.
Le 22 août 1941, le préfet de Meurthe-et-Moselle signe un arrêté ordonnant son internement administratif à la suite d’une distribution de tracts communistes dans son secteur d’habitation (il est gardé quinze jours).
Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.
Le nom de Matis – n°50 – (sans prénom) figure sur une « liste communiquée le 19 (février ?) au soir à la KK (Kreiskommandantur) de Briey par le sous-préfet » pour préciser la nationalité de [...]

Henri MATHIAUD – 45860

 

Henri, Octave, Mathiaud naît le 6 août 1909 à Clichy-la-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents Henri, Michel, Mathiaud, 29 ans, journalier, et Marie Rose Béal, son épouse, 34 ans, domiciliés au 34, rue Petit. Henri aura deux frères plus jeunes nés à Clichy, Raymond, né le 16 septembre 1912, et Marcel, né le 19 juillet 1914.

Henri Mathiaud est inscrit en 1931 sur les listes électorales de Clichy, domicilié au 3, passage Paillé en 1932 et 1933.

Le 29 octobre 1932 à Levallois-Perret (92), il se marie avec Simone Lagrange. Ils auront deux enfants : Andrée, née le 15 octobre 1933, et Michel, né le 6 juillet 1936.

En 1936 (liste électorale) et jusqu’au moment de son arrestation, Henri Mathiaud est domicilié au 29, passage du Puits-Bertin à Clichy, comme son frère cadet Raymond.

Henri Mathiaud est ajusteur.

Il est adhérent du Parti communiste.

Le 14 octobre 1940, Henri Mathiaud est arrêté à son domicile avec son frère Raymond. Quatre autres militants sont pris dans la même affaire de distribution de tracts, dont René Petitjean. Tous sont inculpés d’ « infraction au décret du 26 septembre 1939 » (interdiction de la propagande communiste). Henri Mathiaud est écroué le 16 octobre à la Maison d’arrêt de la Santé, à Paris 14e.

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.
Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée.
(montage photographique)Le 17 octobre 1940, tous comparaissent devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine. Probablement condamnés à des peines d’emprisonnement, ils se pourvoient en appel auprès du Procureur de la République.

Le 10 mars 1941, la Cour d’appel de Paris condamne les deux frères à six mois de prison, peine couvrant probablement leur détention préventive. Le 17 mars, Henri Mathiaud est conduit à la Maison d’arrêt de Fresnes (Seine / Val-de-Marne) ; sans doute pour sa [...]

Clément MATHERON – (45859 ?)

Tentative de retouche
sur la seule photo connue
de Clément Matheron, extraite
d’une fiche de Compiègne
(voir ci-dessous). Coll. Jean Matheron. Droits réservés.Clément, Narcisse, Émile, Matheron naît le 12 novembre 1923 à Romainville [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), fils d’Hilarion et de ?.

À une date restant à préciser, son père achète un terrain dans un lotissement qui vient de se créer sur le territoire de la commune de Goussainville. Quand sa maison y est construite, le quartier n’est pas déservi par des rues goudronnées, mais seulement par des chemins de terre qui deviennent boueux quand il pleut : Hilarion Matheron met des bottes en caoutchouc pour marcher jusqu’à la gare, puis enfile des chaussures avant de monter dans le train qui le mène à la capitale pour y travailler.

Son père et ses frères sont des militants communistes.

Au moment de son arrestation, Clément Matheron est domicilié chez ses parents au 19, rue Henri-Vuillemin à Goussainville [2] (Val-d’Oise – 95). Il est célibataire (il n’a que 17 ans et demi).

Sous l’occupation, il travaille sur différents chantiers de terrassement pour une entreprise de Creil.

Avec ses camarades des Jeunesses communistes de Goussainville, notamment Robert Peltier [3], Clément Matheron édite des tracts dans une grotte (carrière ou champignonnière désaffectée ?) près de Louvres (commune mitoyenne) et organise un début de résistance armée dans le nord de la région parisienne.

Le 28 août 1941, Clément Matheron est arrêté sur son lieu de travail, un chantier de Chantilly, par les « Autorités allemandes » pour être interrogé sur un attentat opéré à Orry-la-Ville.

« Relâché après 48 heures, il [est] de nouveau arrêté quelques jours après à son domicile par des gendarmes français de Goussainville, remis aux Autorités d’occupation écroué à la prison du Cherche-Midi » à Paris. Il ne subit alors pas d’interrogatoire et n’est pas déféré devant un tribunal.

Le [...]

Robert MASSIQUAT – (45858 ?)

Robert, Nicolas, Massiquat naît le 3 avril 1920 à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-marne), au 1 rue Gagnée, fils de Maurice Massiquat, 27 ans, maçon, et de Madeleine Boineau, 26 ans, journalière.

Mobilisé au cours de la guerre 1914-1918, son père est blessé au combat (il décède vers 1954 d’une gangrène à la jambe).

Robert Massiquat est adopté par la Nation en vertu d’un jugement rendu par le tribunal de Corbeil le 27 septembre 1932.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 144, avenue Roger-Salengro à Bondy [1] (Seine / Seine-Saint-Denis) ; peut-être un hôtel près de la gare. Il est célibataire (il a 20 ans…).

Il est mouleur ou tourneur sur métaux (dans quelle entreprise ?).

Le 4 août 1940, Robert Massiquat est arrêté à la suite d’une distribution de tracts à Bondy.

Le 22 octobre, il est placé sous mandat de dépôt ou d’écrou.

Le 8 février 1941, lors d’une audience au cours de laquelle sont jugés 48 militants et militantes communistes (dit « procès des cinquante »), dont dix-sept futurs “45000”, la chambre des mineurs (15e) du tribunal correctionnel de la Seine condamne Rober Massiquat à huit mois d’emprisonnement pour pour infraction au décret du 26 septembre 1939 (« propagande communiste »).

Bien que sa peine soit partiellement ou entièrement couverte par la détention préventive qu’il a déjà effectué, il n’est pas libéré : dès le lendemain, – sur instruction des Renseignements généraux – le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en tant que « militant communiste actif ».

Le 27 février suivant, il fait partie d’un groupe de 48 internés administratifs – dont Guy Môquet, Maurice Ténine et seize futurs “45000” – transférés à la Maison centrale de Clairvaux (Aube) où ils en rejoignent d’autres : 187 détenus politiques s’y trouvent alors rassemblés.

Le 31 mars, avec Francis Née, Eugène Omphalius, Albert Rosse et Thomas Sanchez, Robert Massiquat est un des sept internés de [...]

Julien MASSÉ – (45857 ?)

Julien, François, Marie, Massé naît le 10 août 1921 au Kremlin-Bicêtre [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), de parents venus du Finistère : François Massé, 25 ans, employé à la Compagnie de l’Air (ou Compagnie des Eaux ?) à Arcueil, et Marie Vaillant, 27 ans. Julien Massé a deux frères et une sœur plus jeunes : Charlemagne, né en 1927, Simone, née en 1928, et François, né en 1930.

Le 8 avril 1915, son père a été mobilisé dans un régiment d’infanterie, avant de passer à l’infanterie coloniale au Maroc en février 1918 ; il sera membre de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Démobilisé le 24 septembre 1919, il est venu très rapidement en région parisienne : le 6 décembre suivant, il résidait en hôtel au 156, avenue de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre (94).

En mars 1922, la famille habite au 70, rue de la Pompe à Villejuif (94). En juillet 1927, elle est installée au 17, voie Boieldieu à Vitry-sur-Seine [1] (94), dans un petit pavillon dont les parents sont propriétaires

Au moment de son arrestation, Julien Massé habite toujours chez eux.

Célibataire, il est manœuvre, employé chez Morin (?), au 128, rue d’Alésia à Paris 14e.

En 1935, il adhère aux Jeunesses communistes (JC), militant dans le groupe du coteau des Malassis.

En 1938, il est adhérent à l’aéroclub des Aiglons d’Ivry, dont le siège est au 40, rue Marat à Ivry-sur-Seine. Son père est alors cantonnier dans cette commune.

De septembre 1939 à fin avril 1941, Julien Massé travaillerait dans une usine de tréfilerie de la banlieue sud.

Après l’interdiction des organisations communistes et sous l’occupation, il reste actif au sein des JC clandestines. En mars et avril 1941, il participe à la distribution de tracts et au collage de papillons à Vitry.

Le 1er mai 1941, il [...]