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René MASBLANC – (45856 ?)

René, Julien, Masblanc naît le 5 avril 1908 à Champsanglard (Creuse – 23), fils de Jean Masblanc, 30 ans, jardinier, et de Marie-Emma Petit, 21 ans, son épouse, couturière, domiciliés au lieu-dit Lasvy. René a – au moins – deux frères, Georges Paul, né le 25 septembre 1910, et Marcel Charles, né le 12 décembre 1911.
Le 31 décembre 1933, à Bussière-Dunoise (23), René Masblanc se marie avec Lucienne Parot, née le 21 juillet 1908 à Chilleurs-au-Bois (Loiret). Ils n’auront pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, René Masblanc est domicilié au 55, rue Claude-Terrasse à Paris 16e, à l’angle du boulevard Murat.

Il est tourneur sur métaux aux usines Renault de Boulogne-Billancourt.

Au cours de la période de guerre entre septembre 1939 et juin 1940, il est mobilisé dans le Génie.

Le 15 juin 1941, René Masblanc est arrêté par les services du commissariat du quartier d’Auteuil pour des « propos alarmistes » tenus dans une file d’attente au marché, avenue de Versailles. Au cours de son interrogatoire, il reconnaît avoir dit : « C’est dégoûtant, le gouvernement veut nous jeter dans la guerre : on n’avait pas à s’occuper de la Syrie, les Allemands étaient déjà dedans, tout le monde le sait. » Un gardien de la paix ramène à son épouse un filet à provisions et ses cartes d’alimentation.

Le 16 juin 1941, la 12e ou 14e chambre du tribunal correctionnel de la Seine condamne René Masblanc à 48 heures de prison avec sursis. Mais, le procureur de la République fait appel et, le 15 septembre suivant, la Cour d’Appel de Paris le condamne à quatre jours de prison pour infraction au décret-loi du 26 septembre 1939. Il est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), puis [...]

Raoul MARY – (45855 ?)

Raoul, Émile, Louis, MARY naît le 4 septembre 1913 à Petit-Quevilly, agglomération de Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 64, rue des Capucins, à Rouen.

Marié avec Suzanne, ils ont une fille. Il est le beau-frère de Jean Creignou et Raymond Mouret.

De 1935 à 1937, Raoul Mary est employé de bureau, aux Service régional des Assurances Sociales pendant deux ans et demi, puis, de 1937 à 1939, à la direction du Port de Rouen (Ponts-et-Chaussées).

Membre des Jeunesses communistes, il est aussi secrétaire de l’Association des Amis de l’URSS.

Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat au Conseil d’arrondissement dans la circonscription de Bellencombre.

À la suite de la mobilisation de septembre 1939, Raoul Mary est affecté comme brigadier chef comptable dans un état-major militaire.

Son domicile est perquisitionné au moins une fois par la police française.

Arrêté et inculpé en octobre 1940 pour activité communiste, il est acquitté « faute de preuve matérielle de son activité » et libéré le 26 novembre.

Le 21 juin 1941 – comme Raymond Mouret – Raoul Mary est arrêté [2], puis interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Il figure sur la liste des Jeunes communistes de ce camp (n° 1414).

Entre fin avril et fin juin 1942, Raoul Mary est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le [...]

Charles MARY – 45854

Charles Mary naît le 24 mars 1911 à Sainte-Marie-aux-Chênes (Moselle), fils de Pierre Mary et Pierre Jeanne Masson.
De 1932 au 25 mars 1933, il effectue son service militaire comme tirailleur marocain à Fez (Maroc).
Le 19 septembre 1935 à Pierson (?), Charles Mary se marie avec Tersina Para. Ils ont un enfant.
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Auboué (Meurthe-et-Moselle – 54) ; son adresse reste à préciser.

Charles Mary est mineur de fer (wattman) à la mine d’Auboué et membre du bureau syndical CGT de la Fédération du sous-sol de 1936 à 1939, photographié parmi ses membres en 1937.
Pendant la “drôle de guerre”, il est mobilisé comme caporal au 128e régiment d’infanterie (dans une forteresse ?). Fait prisonnier le 23 juin 1940, il obtient un « congé de captivité » le 5 août.
Le 15 juillet 1941, au lendemain de l’importante démonstration patriotique organisée le jour de la fête nationale à Auboué par les Jeunesses communistes clandestines (pavoisement tricolore, slogans peints sur les murs…), Charles Mary fait partie des militants communistes connus avant guerre qui sont appréhendés par la police française pour interrogatoire, puis relâchés dans la journée, faute de preuve.
Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.
Charles Mary fait partie des personnes arrêtées par la Feldgendarmerie dans la nuit du 19 au 20 février ; dans un rapport, le préfet de la région de Nancy utilise le mot [...]

Henri MARY – 45853

Henri Émile Mary naît le 28 août 1903 à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne – 77), fils d’Eugène Mary, 28 ans, et de Louis Briat, 24 ans, tous deux chocolatiers chez Meunier. Henri restera fils unique.

En 1906, la famille est domiciliée au 49 rue de la Marne, à Champs.

Le 6 août 1914, son père rejoint le 13e régiment d’artillerie de campagne comme 2e canonnier servant. Le 19 février 1916, il passe au 12e régiment d’artillerie. Il est “aux armées” à partir du 1er avril 1917. Le 5 février 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire à Champs. 27 rue de Malenoue (?).

Henri commence à travailler comme plombier-couvreur.

Le 2 septembre 1922 à Champs, Henri Mary se marie avec Marcelle Émilienne Convert, née le 25 mars 1901 à Champs (21 ans), paqueteuse, dont les parents sont également chocolatiers.

En 1926, le jeune couple habite à proximité des parents d’Henri (un logement mitoyen dans la même maison ?).

En 1935 et jusqu’au moment de son arrestation, Henri Mary est domicilié au 36, rue Dagobert à Clichy-la-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Au printemps 1936, Marcelle est mécanicienne chez Hotchkiss à Levallois-Perret.

Métallurgiste (tôlier chaudronnier ; dans quelle entreprise ?), Henri Mary est un militant communiste.

Le 26 juin 1941, il est arrêté à Clichy par les polices française et allemande [2] et interné le lendemain au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122. Enregistré sous le matricule 453, il fait partie des militants qui inaugurent ce camp de police (Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Henri Mary est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de [...]

Marcel MARTY – (45852 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu., fils de Pierre Marty et de Charlotte Forestier.

Il est métallurgiste, ajusteur-mécanicien. Pendant un temps, il habite au 20, rue Baudry-Lacantinerie (?).

De la classe 1921, il n’est incorporé que le 11 mars 1923 après avoir été recalé par le Conseil de révision pour faiblesse et insuffisante respiratoire. Après avoir accompli son service militaire au 50e régiment d’infanterie, il est renvoyé dans ses foyers le 7 mai 1924, titulaire d’un certificat de bonne conduite. (1 R 1675-4692 matr.)

Le 19 septembre 1922, il se marie avec Odette Fravier. ils ont deux enfants, âgés de 17 et 18 ans en 1941.

Il commence à travailler à l’usine Motobloc à Bordeaux, puis à l’usine Ford dans cette ville.

Puis il travaille à l’usine Ford d’Asnières, où il a sans doute obtenu une mutation. Pendant onze ans, il travaille comme régleur-rectifieur à l’usine Timken (société anonyme française Timlien, toujours à Asnières. Il est est “affecté spécial” lors de la mobilisation. En dernier lieu, il travaille aux Établissements Waller, M. Mouton, sis au 24, avenue de la Porte de Villiers, à Paris 17e.

En octobre 1927, la famille s’installe au 3, impasse Descours à Asnières [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). En juillet 1930, ils habitent au 13, rue Novion (?).

En octobre 1932 et jusqu’au moment de son arrestation, Marcel Marty est domicilié au 105, quai d’Asnières, à Asnières.

C’est un militant communiste.

En juin 1941, le commissaire de police de la circonscription d’Asnières propose son arrestation à la préfecture de police pour « participation à la propagande clandestine ».

Le 26 juin, Marcel Marty est arrêté à son domicile par des policiers d’Asnières sur arrêté du préfet de police pris en application du [...]

Marcel MARTY – (45851 ?)

Probablement photographié au camp de Rouillé. DAVCC.Marcel, Ferdinand, Marty naît le 28 décembre 1895 à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez son père, Ferdinand, Gustave, Marty, 29 ans, journalier, domicilié au 103, rue Voltaire, de mère alors « non dénommée » (Adrienne Parent).

Il commence à travailler comme peintre en bâtiment.

Le 10 novembre 1914 à Nanterre, Marcel Marty épouse Gabrielle Rosalie Marie Reverdy, née le 29 juillet 1896 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique), couturière, orpheline (sous l’autorité d’un tuteur et d’un conseil de famille).

Pendant un temps, la famille vit au 24, rue des Rosiers avec le père de Marcel. Celui-ci est alors également peintre en bâtiment,

De la classe 1915, Marcel Marty est incorporé le 19 décembre 1914 comme soldat de 2e classe au 24e régiment d’infanterie. Il part aux armées le 30 mai 1915.

Le 3 septembre 1915, son épouse donne naissance à leur fille, Gabrielle Marcelle Andrée.

Le 20 mars 1916, Marcel Marty passe au 1er régiment de zouaves. Le 6 juin suivant, il passe au 4e régiment de tirailleurs et retourne au front.
Le 17 avril 1917, à Marovilliers, il est blessé par un éclat d’obus à la jambe gauche. Il semble avoir été soigné pendant un an.
Le 2 mai 1918, la commission de réforme d’Avignon le déclare inapte pour deux mois en raison d’une névrite sciatique gauche consécutive à une blessure de guerre. Le 25 juillet suivant, la même commission le déclare apte à faire campagne, puis le 8 août, le déclare inapte à l’infanterie et l’affecte au 62e régiment d’artillerie DCA. À la même date, la 4e commission de réforme de la Seine – on peut supposer qu’il est rentré chez lui –  le propose pour une pension temporaire d’invalidité [...]

Georges MARTIN – (45848 ?)

Georges Martin naît le 5 août 1913 à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), d’Auguste Martin, 24 ans, maçon et de Georgette Collot, 24 ans, sans profession, demeurant au 27, rue des Lilas. Il est l’aîné de sept enfants. Mobilisé au 147e régiment d’infanterie, leur père est tué sur le front à Mesnil-les-Hurlus (Marne), le 28 février 1915 (“Mort pour la France”). Cinq oncles ont été ainsi tués pendant cette guerre.

Le 12 novembre 1919, Georges Martin est adopté par la Nation en vertu d’un jugement du tribunal civil de la Seine.

En 1920, il habite encore Ivry. Il est alors maçon.

En 1925, sa mère décède « dans un asile d’aliénés ».

En 1931, il a changé d’adresse. Pendant ses classes au début du service militaire, il est réformé pour les séquelles d’une pleurésie pulmonaire contractée antérieurement.

Le 22 août 1936, à Vitry-sur-Seine [1] (94), Georges Martin épouse Raymonde, Renée, Claveaud, née en 1915, alors manœuvre à l’Œillet Métallique à Ivry-sur-Seine. Ils n’auront pas d’enfant.

En 1936, Georges Martin est domicilié au 16, rue Broussais à Vitry ; en 1941, il semble avoir été arrêté au 4, place de l’Église (peut-être un hôtel…, au n° 11 se trouve l’ancienne permanence du PC) ; mais il déclare habiter au 25 rue des Ardoines.

Georges Martin est imprimeur (margeur), dans le Faubourg Poissonnière à Paris.

C’est un passionné de vélo, de moto, de camping. Très gai, il aime se déguiser, faire rire.

Pendant la guerre d’Espagne, le mari de sa sœur Édmée (?) – une militante connue, secrétaire de cellule – s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.

Adhérent du parti communiste de 1936 à la dissolution, Georges Martin milite dans la cellule du Bel-Air, quartier de la Ferme. Il est actif dans [...]

Michel (Miguel) MARTIN – 45850

Miguel MARTIN naît le 8 mai 1890 à Siguenza, en Espagne.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 6, rue Félix-Terrier à Paris 20e, dans une cité HBM récente donnant sur le boulevard Davout. Il a toujours la nationalité espagnole.

Il travaille comme cordonnier.

Miguel Martin est un « militant communiste convaincu ».

Le 24 octobre 1941, la police française mène chez lui « une visite domiciliaire infructueuse ».

Le 28 avril 1942, Miguel Martin est arrêté à son domicile, comme otage, lors d’une grande vague d’arrestations collectives (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine, visant majoritairement des militants du Parti communiste clandestin. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Miguel Martin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Miguel Martin est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 445850 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Il meurt à Auschwitz le 10 août 1942, d’après les registres du camp ; un mois après l’arrivée de son convoi, le même jour que [...]

Gustave MARTIN – 45849

Gustave, Ernest, MARTIN naît le 3 octobre 1889 à Mareuil-sur-Ourcq (Oise), fils d’Édouard Martin, 27 ans, bûcheron puis manouvrier, et de son épouse, Alexandrine Bridelle, 28 ans, domiciliés à Fulaines avec six enfants (parents décédés au moment de l’arrestation de Gustave).

Bien qu’appartenant à la classe 1909, Gustave Martin effectue son service militaire comme soldat de 2e classe au 155e régiment d’Infanterie de l’automne 1911 à l’automne 1913.

Le 2 août 1914, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, il “rejoint le corps”. Le 25 mars 1917, il est évacué comme malade sur l’hôpital n° 8 du Havre, mais “rejoint” dès le 7 mai suivant. Le 22 juillet 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire à Mareuil. Cité à l’ordre de l’armée, il est titulaire de la Croix de guerre (vérifier la date…), il garde des séquelles des combats (non pensionné ?).

Le 24 juillet 1923, il est embauché comme manœuvre sur voie par la Compagnie des chemins de fer de l’Est qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

En novembre 1925, Gustave Martin est domicilié au 4, rue des Vieux-Moulins à Lagny (Seine-et-Marne – 77)

Le 25 juin 1927, il aurait une adresse à Pantin (Seine / Seine-Saint-Denis) ; probablement un adresse de fonction (à vérifier…).

Le 12 novembre 1927, à Lagny (Seine-et-Marne – 77), il se marie avec Ismérie, Rosa, Marnet, née le 20 janvier 1885 au Pin (77), veuve en 1926 d’un premier mariage. Ils n’auront pas d’enfant.Au moment de son arrestation, Gustave Martin est domicilié au 16, rue des Vieux-Moulins à Lagny.

Il est alors ouvrier de 2e classe dans un atelier SNCF de Pantin. « Probe et travailleur, il [jouit] d’une bonne réputation ».

Militant communiste, il est trésorier [...]

Alexis MARTIN – 45847

Alexis, Victor, Martin naît le 17 septembre 1892 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime), chez sa grand-mère, au 5, rue Bonvoisin. Il est fils de Thérèse Martin, 19 ans.

Pendant un temps, Alexis Martin travaille comme journalier.
Le 9 octobre 1913, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 164e régiment d’infanterie afin d’accomplir son service militaire. Neuf mois plus tard, la guerre est déclarée. Le 25 décembre 1915, à Louvemont [1], Alexis Martin est blessé par des éclats d’obus qui lui occasionnent des plaies multiples. Évacué, il est hospitalisé jusqu’au 21 octobre 1916. Le 4 décembre suivant, la commission de réforme de Laval propose son changement d’arme avec affectation dans l’artillerie lourde à tracteur pour : « raideur tibio-tarsienne droite et cicatrice douloureuse ». Le 20 décembre, Alexis Martin passe au 81e régiment d’artillerie lourde. Le 28 novembre 1917, il passe au 49e régiment d’artillerie de campagne, où il est mitrailleur à la 1re batterie.

Le 10 mai 1918, à Grivesnes (Somme), il est  intoxiqué par les gaz de combat et évacué. Le lendemain, il est cité à l’ordre de son régiment : « Mitrailleur remarquable, est resté à son poste de combat sous un bombardement prolongé jusqu’à ce qu’il soit blessé ». Alexis Martin reçoit la Croix de Guerre. En décembre 1934, il sera décoré de la Médaille militaire.

Le 15 mars 1919, l’armée le met à la disposition des Chemins de fer de l’État, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Le 23 juin suivant, elle le classe « affecté spécial » dans la Réserve comme employé des Chemins de fer.

Le 30 mars 1920, à Sotteville-les-Rouen (76), Alexis Martin se marie avec Suzanne Roger. Ils auront un fils, Max.

Le 23 décembre 1920, la commission de réforme [...]