memoirevive

Gabriel MAISONNEUVE – 45817

Gabriel Maisonneuve naît le 14 avril 1909 à Colombes [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Jean Maisonneuve, 27 ans, passementier, et Ernestine Launois, 26 ans, blanchisseuse, domiciliés au 28, rue du Progrès.

De la classe 1929, Gabriel Maisonneuve effectue son service militaire dans l’artillerie (« 75 » ?).

Il est polisseur sur métaux (ou ouvrier du Bâtiment, selon une source).

Le 31 janvier 1931 à Courbevoie [1] (92), il se marie avec Madeleine Viry, née le 3 février 1913. Ils ont un fils, Maurice, né le 3 mai 1931. Mais le couple sera séparé en 1937, le garçon étant confié à sa grand-mère (domiciliée au 4, rue Kleber ?).

Gabriel Maisonneuve adhère au syndicat CGT en 1936 et au Parti communiste en 1937. Responsable de la « littérature » (politique), il milite au sein d’un Comité de défense de L’Humanité (CDH). Il habite alors au 8, rue du Vieux-pont à Courbevoie.

Pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Arrivé le 11 novembre 1937, il est incorporé le 22 novembre à la 14e brigade, dans le 53e bataillon. Engagé sur le front, il combat dans le secteur de Valdemorillo (province de Madrid), à 25 kilomètres à l’est de l’ex-capitale (le gouvernement républicain est alors installé à Valence).

Le 20 mai 1938, son nom est inscrit parmi les rapatriés sur une « liste de camarades permissionnaires ».

Au moment de son arrestation, Gabriel Maisonneuve est domicilié au 15, rue de l’Industrie ou au 177, boulevard Saint-Denis à Courbevoie.

Sous l’occupation, la police française (RG) le considère comme un « militant actif et propagandiste notoire ».

Le 5 octobre 1940, Gabriel Maisonneuve est appréhendé par la police française lors de la grande vague d’arrestations ciblées organisée dans les départements de la Seine et de [...]

Fernand MAISON – 45816

Fernand, Victor, Omer, Maison naît le 5 novembre 1894 à Amiens (Somme), chez ses parents, Joseph Maison, 40 ans, charron, et Victorine Fauvelle, son épouse, 27 ans, domiciliés au 24, avenue Garibaldi.

Puis la famille emménage au 66 rue de Villers à Notre-Dame-du-Thil [1] (Oise – 60).

Fernand Maison commence à travailler comme ajusteur-mécanicien.

Le 1er septembre 1914, il est mobilisé au 11e régiment d’artillerie lourde, qu’il rejoint une semaine plus tard. Le 4 octobre suivant, il passe au 2e régiment d’infanterie coloniale. Le 1er décembre, il est nommé caporal. Le 12 juin 1915, il passe au 6e régiment mixte du corps expéditionnaire d’Orient.
Le 14 octobre 1915, il est cité à l’ordre du régiment : « Toujours volontaire pour les missions périlleuses. A déjà fait deux patrouilles de nuit. A dirigé avec le plus grand calme l’équipe du fortin A 23. Est resté 1 h 20 en dehors du parapet et passant à certains endroits tout à côté des ouvrages turcs. » Il reçoit La Croix de guerre avec étoile de bronze.

Le 29 novembre, il est nommé sergent. Le 4 mai 1917, il passe au 23e régiment d’artillerie coloniale. Le 15 avril 1918, il passe au 4e régiment d’artillerie coloniale. Le 10 août 1918, il passe au 12e bataillon malgache. Le 1er janvier 1919, il passe au 1er régiment de chasseurs malgaches.

Du 11 juin 1919, sans doute lors de sa démobilisation, il est classé dans l’“affectation spéciale” comme ouvrier d’atelier à la Compagnie des chemins de fer du Nord (jusqu’au 22 février 1922). Le 6 octobre 1922, la commission de réforme d’Amiens décidera du versement d’une pension temporaire de 10 % pour des accès de paludisme chaque mois, splénomégalie légère (augmentation anormale du volume de la [...]

Émile MAILLARD – (45815 ?)

Émile, Charles, Maillard naît le 25 janvier 1905 à Venizel (Aisne – 02), fils de Julien Maillard, 46 ans, sommelier, et de Marie Valentine Jourden, 30 ans, son épouse.

Le 26 septembre 1931, à Soissons, Émile Maillard se marie avec Andréa Tugant (ou Tugaut), née le 14 janvier 1914 à Pont-Saint-Mard (02). Ils ont une fille : Yolande, née le 19 juin 1932. Mais le couple divorce le 21 février 1939.

Au moment de son arrestation, Émile Maillard est domicilié au 41 bis, cité du Bois-des-Sapins à Soissons (02). Il héberge ses parents.

Il est ouvrier boulanger (commis), peut-être sur la route de Paris (E.V. ?).

Le 31 août 1941, le commissaire de police de la ville de Soissons écrit au préfet de l’Aisne, à Laon, pour lui transmettre « la liste de communistes notoires qui seront pris comme otages, par la Kreiskommandantur de Soissons, au cas où des incidents surviendraient dans la Ville ». Émile Maillard est le huitième desneuf hommes désignés, dont trois autres futurs “45000” : Léon Busarello, Jean Guier et Charles Del-Nero.

Le 19 septembre, le commissaire de Soissons transmet au préfet une liste de 240 « individus ayant appartenu comme militants ou sympathisants à l’ex-parti communiste de Soissons et de la région. Les plus mauvais sont marqués DANGEREUX ». Émile Maillard y est inscrit, mais sans cette mention.

Le lendemain, 20 septembre, le commissaire principal des Renseignements généraux de Laon transmet au préfet une liste des « communistes notoires » des plusieurs localités du département « qui semblent continuer leurs agissements anti-nationaux ». Émile Maillard semble avoir été oublié (?) parmi les dix-neuf hommes désignés pour Soissons et sa région.

Le 29 septembre, à Courmelles, « banlieue de Soissons », une sentinelle allemande de garde à la porte de la Standortkommandantur est attaquée.

Dans la nuit du 29 au 30 septembre, vers une heure du matin, Émile Maillard est arrêté à son domicile par [...]

René MAILLARD – 45814

René, André, Maillard naît le 15 mars 1896 à Notre-Dame-de-Bondeville, agglomération de Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), chez ses parents, Émile Maillard, 35 ans, journalier, et Eugénie Aufray, 35 ans, demeurant au 37, impasse de la Paix.

Pendant un temps, il travaille comme ouvrier d’usine.

De la classe 1916, il s’engage volontairement pour quatre ans le 13 août 1914 à la mairie de Rouen. Le lendemain, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 24e régiment d’infanterie. Le 10 mars 1915, il passe au 119e R.I. Le 21 mars, il passe au 405e R.I.

Le 22 septembre 1917, à Notre-Dame-de-Bondeville, René Maillard se marie avec Adrienne Tassery, née le 12 février 1897 à Saint-Jean-du-Cardonnay.

Le 2 novembre 1917, René Maillard est porté disparu au bois Derlhy, secteur de Vaucresson (Aisne). Fait prisonnier par l’armée allemande, il est interné. Le 13 décembre 1918, il est rapatrié. Le 27 mars 1919, il passe au 39e R.I.  Le 19 septembre 1919, il est « mis en congé illimité de démobilisation » et se retire au 94, rue Berrubé, à Maromme (76), titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Les Maillard ont deux filles : Renée, née en 1920, et Antoinette, née en 1924, toutes deux à Notre-Dame-de-Bondeville (peut-être chez leurs grands-parents paternels ?).

En 1921, René Maillard est ouvrier de filature chez Gresland, usine locale. Adrienne est alors journalière chez Lombard (?).

En juin 1923 et jusqu’au moment de son arrestation, René Maillard est domicilié au 102, route de Dieppe à Notre-Dame-de-Bondeville. En 1926, il est journalier au Linoléum (entreprise étendant ses ateliers sur la commune du Houlme)… et c’est Adrienne qui est devenue ouvrière de filature chez Gresland !

René Maillard sera également terrassier.  Avant-guerre, il est employé par les établissements Van Leer, à Auffay (76).Il [...]

Jean MAHON – 45813

Jean, Alfred, Désiré, Mahon naît le 9 mai 1905 à Bar-sur-Aube (Aube – 10), de Raoul Mahon, 25 ans, maréchal-ferrant, et de son épouse Blanche Blavoyer, 26 ans, ouvrière en robes, domiciliés au 2, rue Gambetta. Le 8 octobre 1908, naît Marthe Marie Joséphine, sœur cadette de Jean.

Mobilisé dans l’artillerie en août 1914, leur père est détaché le 26 juillet 1917 (sans doute comme “affecté spécial” dans sa profession) à la Maison Thuillier-Lefrant à Nogent-en-Bassigny (Haute-Marne), entreprise de taillanderie, coutellerie et cisèlerie, spécialisée dans la fabrication de sécateurs et de cisailles. Il décède de maladie dans cette commune le 4 novembre 1918 . Il est déclaré « mort pour la France ».

Le 7 juillet 1919, les enfants Jean et Marthe sont adoptés en qualité de pupilles de la Nation en vertu d’un jugement du Tribunal civil de Dijon (Côte-d’Or – 21).Dès qu’il le peut, il travaille pour aider sa mère, laquelle a également sa jeune sœur à charge.

Le 27 octobre 1919, âgé de 14 ans, il entre comme ajusteur à la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1]. Il est affecté comme apprenti au dépôt de Dijon-Perrigny (21).

Au printemps 1921, la petite famille habite rue Berthelot à Longvic, commune limitrophe au sud-est de Dijon.

Le 5 février 1927, à Dijon, Jean Mahon se marie avec Henriette Marie Louise Belin, née le 25 septembre 1905 dans cette ville, employée de bureau.

Début 1931, ils habitent au 5 rue de l’Espérance à Dijon.

Le 27 février 1931, leur fils, Pierre Raoul François, naît à leur domicile.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci habite au 12, rue des Moulins à Dijon.
Il est alors sous-chef de brigade [...]

Augustin MAHILLON – (45812 ?)

Augustin, Célestin, Mahillon naît le 9 décembre 1902 à Audun-le-Tiche (Moselle).

Le 25 juin 1926, à à Audun-le-Tiche, il se marie avec Gilberte, née en 1909 à Thil. Ils auront quatre enfants : dont Christian Joseph Jean, né le 10 mai 1928, Marceau Nicolas, né le 24 juin 1932, tous deux à Audun-le-Tiche, et Claude, né le 4 août 1940.

Au printemps 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au village de Bréhain-la-Ville, à 5 km de Villerupt (Meurthe-et-Moselle – 54) ; 200 habitants pour l’ensemble de la commune.

Il est électricien dans l’usine (laquelle : la C.A.V. ?) de cette ville.
On ignore ses activités politiques ou syndicales antérieures à 1939.

Selon une attestation du Front national [1], il est actif dans la Résistance à partir du 15 mars 1941 et « dénoncé pour cette raison ».

Le 10 août 1941, Augustin Mahillon est arrêté à Bréhain par des gendarmes français de Villerupt. À une date restant à préciser, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; enregistré sous le matricule n° 1530, il est assigné au bâtiment A 4.

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en [...]

Yannick MAHÉ – (45811 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Yannick, Félix, Victor, Mahé naît le 3 décembre 1919 à Paris 15e (75).
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 59, rue Aristide-Briand à Cachan (Val-de-Marne – 94) ou au 38, rue Mouton-Duvernet à Paris 14e. Il est marié.
Yannick Mahé est mécanicien-outilleur.
c’est un militant du Parti communiste.
Un nommé Louis Mahé, interné administrativement le 19 décembre 1939, avec trois autres élus municipaux de Romainville dont Pierre Kérautret, décède le 19 janvier 1940 : est-ce un parent ?
Le 1er février 1941, Yannick Mahé est arrêté avec son père, Félix, et Ernest Poupon pour « activité communiste » (détention de tracts) et écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).
Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er. Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée. (montage photographique)
Début février, la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine condamne Yannick Mahé et Ernest Poupon, respectivement à huit et six mois d’emprisonnement. Yannick Mahé fait appel le 4 mars.
Le 25 mars 1941, il est transféré au dépôt de la Préfecture (la Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité). Le jour-même, il est libéré (à la suite d’une décision de tribunal ?).
Le 28 avril 1942, Yannick Mahé est arrêté à son domicile, comme otage, lors d’une grande vague d’arrestations collectives (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine, visant majoritairement des militants du Parti communiste clandestin. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Yannick Mahé y est enregistré sous le matricule 4075.
La caserne de Royallieu après-guerre. Les huit premiers bâtiments alignés à gauche sont [...]

Jérôme MAGNAT – (45810 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Jérôme, Désiré, Magnat naît le 8 mai 1897 au lieu dit Montgermain sur la commune de Fransèches (Creuse – 23), au domicile de sa grand-mère, veuve, cultivatrice. Ses parents sont Henri Magnat, 33 ans, maçon (« actuellement absent »), et Pauline Augustin, 28 ans, cultivatrice, domiciliés à Chamberaud (23).
Pendant un temps, Jérôme Magnat est cultivateur.
En mai 1916, le conseil de révision le classe dans la 5e partie de la liste pour « faiblesse » (pour l’époque, c’est un homme assez grand : 1 m 75). Le 29 mai 1917, la commission de réforme de Guéret le classe pour le service armé. Le 3 septembre suivant, Jérôme Magnat rejoint le 78e régiment d’infanterie où il est incorporé comme soldat de 2e classe. Le 24 avril 1918, la commission de réforme de Guéret le propose pour un changement d’arme « pour insuffisance de développement et de musculature. Indice 31 [?] ». Le 6 mai suivant, Jérôme Magnat passe au 21e régiment d’artillerie. Le 13 juin, il passe au 18e régiment d’artillerie de campagne, puis au 40e R.A.C. le 24 juin 1919. Le 26 septembre suivant, il est « envoyé en congé illimité de démobilisation » et se retire à Chamberaud.
Le 2 avril 1922, à Chamberaud, il se marie avec Jeanne Lagrange, née le 1er décembre 1891 dans cette commune.
En avril 1923, Jérôme Magnat déclare habiter à l’hôtel Bergeas de Champagne-sur-S. En octobre 1923, il se déclare cimentier, habitant à Chemilly (Yonne). En juillet 1925, il se déclare ouvrier-maçon, demeurant à Champagne-sur-S.
Jérôme et Jeanne Magnat ont – au moins – un fils, René, né le 14 août 1925 à Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne – 77) .
En octobre 1928 et [...]

Ange-Marie MACÉ – (45809 ?)

Ange-Marie Macé naît le 15 janvier 1894 au Teuil, commune de Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), fils de Pierre Macé, 40 ans, cultivateur, et de Marie Louise Ramel, son épouse, 31 ans.

Pendant un temps, Ange-Marie Macé habite avec ses parents aux Loges (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76) travaille comme cantonnier.

Le 5 février 1912, à la mairie de Fécamp (76), il s’engage volontairement dans l’armée pour trois ans. Incorporé au 7e régiment de chasseurs à cheval, il rejoint cette unité trois jours plus tard. Le 12 juillet 1913, devant la sous-intendance militaire de Rouen, il se réengage pour un an au 24e régiment de dragons, à Dinan.

Le 2 août 1914, étant déjà sous les drapeaux quand est publié l’ordre de mobilisation générale, il part immédiatement « aux armées ». Le 25 juin 1916, il passe au 7e régiment d’artillerie. Deux jours plus tard, il entre à l’hôpital 104 à Rennes, pour en sortir le 16 août. Il y retourne le 25 septembre pour en sortir le 20 novembre. Le 6 décembre suivant, il est affecté au 38e R.A.

Le 16 décembre 1916, Ange-Marie Macé part à destination de Salonique/Thessalonique (Grèce, province de Macédoine), rejoindre l’armée française d’Orient engagée dans un soutien militaire à la Serbie. Le 4 janvier 1917, il passe au 115e R.A., 82e batterie. Tombé malade, il est évacué le 30 mars vers l’hôpital n° 9 de Salonique. Le 4 mai, il rejoint son unité, mais rechute et entre à l’hôpital n° 13 de Salonique le 28 mai. La veille, il a été affecté au 19e R.A. Le 8 juillet, il est rapatrié et conduit à l’hôpital 34, à Avignon. Le 1er septembre, il a droit à un congé de convalescence de vingt jours.

Le 22 novembre, Ange-Marie Macé [...]

René MABILA – 45808

René, Léon, Eugène, Mabila naît le 23 mai 1909 à Garches [1] (Seine / Hauts-de-Seine), chez ses parents, Léon Mabila, 25 ans, maçon, et Silvine, Rachel Baron, son épouse, 25 ans, domiciliés rue des Cours-Communes. Les témoins pour l’inscription du nouveau né à l’état civil sont son oncle maternel, Eugène Baron, fruitier, et un ami de son père, marchand de beurre.

De la classe 1929, René Mabila accomplit son service militaire au 5e régiment d’infanterie à Coulommiers.

Le 28 septembre 1929 à Villevaudé (Seine-et-Marne – 77), il se marie avec Eugénie Léonie Brimant, née le 2 juillet 1907 dans cette commune.

Le couple a cinq enfants, dont André, né en 1930, Raymond, né en 1931, tous deux à Lagny-sur-Marne (77), Ginette, née en 1933, et Roger, né en 1935, tous deux à Dampmart (77), âgés respectivement de 12, 10, 8, 6 ans en mars 1942. Le dernier-né aura 4 ans à cette date (né vers 1938).

En 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci habite une maisonnette en location au 8, rue de Carnetin à Dampmart, dans une boucle de la Marne, dans une boucle de la Marne, village dont la gare ferroviaire permet de rejoindre la Gare du Nord à Paris.

René Mabila est maçon (cimentier ou ferrailleur). À la veille de son arrestation, il est chef d’équipe à la Maison Schneider, 52, quai de Boulogne à Paris.

En 1936, il adhère au Parti communiste et devient secrétaire de la cellule de Thorigny-sur-Marne (77), commune voisine de son domicile, diffusant les journaux de l’organisation.

Le 28 janvier 1939, à la demande de la direction générale de la Sûreté nationale au ministère de l’intérieur, et après avoir consulté ses sous-préfets, le préfet de Seine-et-Marne transmet à celle-ci un long rapport sur « l’organisation et l’activité de chacun [...]