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Abram LUBELSKI (ou Abraham Ludoski) – 46298

Abram Lubelski naît le 20 décembre 1893 à Baronowicze (Pologne).

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Abram Lubelski est domicilié au lieu-dit – ou quartier – Maison Rouge à Ouilly-le-Vicomte (Calvados – 14), où il vit seul avec son épouse, Sura, née en 1895 en Pologne ; très probablement Sarah, née Baurer le 14 juillet 1895 à Krasoniek, naturalisée française (en même temps que son mari ?). Selon une source restant à préciser, Abram Lubelski est ingénieur. Mais des indications fournies par le maire de la commune (quand ?) indiquent que celui-ci tient un « petit commerce ambulant de vêtements et de chapeaux » ; c’est effectivement la profession enregistrée lors du recensement de 1936 (« marchand ambulant »).

Le 1er mai 1942, Abram Lubelski est arrêté par la police française à Ouilly, inscrit comme Juif (orthographié Abraham Ludolski et désigné comme « forain »)  sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Il est certainement parmi les détenus qui sont passés par le “petit lycée” de Caen avant d’être transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Abram Lubelski est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le [...]

Julien LOULMET – 45807

Julien, Eugène, Loulmet naît le 17 novembre 1904 à Paris 18e, chez ses parents, Julien Joseph François Loulmet, 26 ans,  menuisier, et Marie Pauline Malteste, 21 ans, son épouse, domiciliés au 24 bis impasse Calmel. Il a une sœur cadette, Paulette, née en 1910 à Paris.

Le 2 décembre 1913, la famille habite au 6 impasse Cage à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), chez Monsieur Nogeleiseu.

Julien Loulmet père, est rappelé à l’activité militaire comme “territorial” par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Passé au 33e régiment d’infanterie coloniale, il est blessé le 27 septembre 1917 à Beaumont (Meuse). Le 26 septembre 1918, la commission de réforme de Saintes le propose pour une réforme temporaire n° 1 pour « diminution de la fonction respiratoire du poumon gauche suite à une plaie pénétrante de poitrine par un éclat d’obus avec hémopneumothorax consécutif à phlegmon gazeux de la paroi externe de l’hémithorax gauche ». Le 2 octobre 1919, la 2e commission de réforme de la Seine le propose pour une pension  d’invalidité de 20 %.

En 1921, la famille est installée au 124 rue des Rosiers à Saint-Ouen.

En 1926, inscrit comme électeur du département de la Seine, Julien Loulmet déclare travailler comme ajusteur. En 1931, sa sœur Paulette est couturière.

À l’été 1934, Julien Loulmet vit encore avec ses parents au 1 impasse Chevallier à Saint-Ouen.

Le 30 juin 1934 à Paris 18e, il se marie avec Fernande Blanche Trassard, 23 ans, manutentionnaire, alors domiciliée chez ses parents au 26 rue Eugène Sue. Leurs témoins sont un ouvrier fraiseur et une autre manutentionnaire. Julien et Fernande Loulmet n’auront pas d’enfant.

En 1936 et jusqu‘au moment de son arrestation, Julien Loulmet est domicilié au 37, rue de la Chapelle [...]

René LOUIS – (46249 ?)

René, Georges, LOUIS naît le 16 juillet 1920 à Paris 12e – au 18 rue Crozatier -, fils de François Louis, 23 ans, emballeur (salarié de la Cristallerie de Saint-Louis), et de Louise Lucie Dunan, 20 ans, mécanicienne, son épouse, domiciliés au 6 rue Émile Lepeu.

Son père a été mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale, le 13 avril 1915. Parti « aux armées » (sur le front) le 3 décembre 1915 avec le 31e régiment d’infanterie. Le 23 juin 1917, il a été cité à l’ordre de son régiment : « S’est distingué pendant les attaques du 16 au 23 avril 1917 par l’entrain avec lequel il a combattu et par son sang-froid dans le péril ». Le 27 juin suivant, dans la tranchée de Châteauneuf, à la route 44, il a été intoxiqué par les gaz de combat, et évacué sur une ambulance, rentrant au dépôt divisionnaire le 2 août suivant après un congé de convalescence. Il a été démobilisé le 23 septembre 1919, titulaire d’un certificat de bonne conduite, se retirant au 17 rue Caillé à Paris, puis emménageant au 6 rue Émile Lepeu dès le 9 octobre suivant.

À la mi-octobre 1921, la famille emménage au 81, rue Jean-Jaurès à Romainville [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), chez les parents de Louise, qui hébergent également la sœur de celle-ci et son mari.

René a un frère cadet, Raymond, né en 1923.

En 1936, et jusqu’au moment de son arrestation, René Louis est toujours domicilié chez ses parents, alors au 109, rue Jean-Jaurès à Romainville (nouvelle numérotation de rue ?).

René Louis est livreur, coursier. À partir de 1937, il est chargé d’effectuer les encaissements pour son employeur, la teinturerie Léon Réna (?).

Sous l’occupation, [...]

Pierre LOUIS – 45806

Pierre LOUIS naît le 8 janvier 1922 à Dombasle (Meurthe-et-Moselle), fils naturel de Mathilde Schiesser, alors divorcée.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 71, avenue de Saint-Denis à Villetaneuse [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

La police française le considère comme un « communiste notoire » et note qu’il figure « sur une liste d’indésirables de Villetaneuse en 1940 ».

Le 28 avril 1942 à 6 heures du matin – rentrant de son travail -, il est arrêté à son domicile par des Allemands aidés par la police française, lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine, visant majoritairement des militants du Parti communiste clandestin. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Pierre Louis est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet, Pierre Louis est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45806 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent [...]

Victor LOUARN – 45805

Victor Louarn naît le 30 mars 1919 à Concarneau, dans la ville close (Finistère – 29), fils de Victor François Louarn, 25 ans, marin-pêcheur, et de Jeanne Marie Kermenguy, 23 ans, son épouse. Il a deux frères, Fernand Joseph, né le 19 mars 1914 (reconnu le 1er mars 1918), Théophile (« Théo »), Fernand, né le 1er février 1921, et une sœur, Jeanne, née en 1925, tous trois à Concarneau.

Au moment de son arrestation, Victor Louarn est domicilié chez ses parents au 13, rue des Remparts à Concarneau.

Célibataire, il est sportif et pratique le football avec son frère Théo dans le club laïque, l’Union sportive de Concarneau (USC).

En 1936, Victor Louarn est manœuvre à l’usine de conserves Provost-Barbe, puis il devient régleur sertisseur à la conserverie Bouvet.

En 1939, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 52e bataillon de chars et rejoint le camp de Meucon (Morbihan). Fait prisonnier de guerre, il est « libéré par la gendarmerie » (?).

Militant actif du Parti communiste, il est à l’origine de la formation du Front national [1] sous la direction d’Esprit Jourdain, de Concarneau (déporté avec lui). Victor Louarn diffuse des tracts et journaux clandestins, participe à des collages d’affiches à la nuit tombée, ainsi qu’à des sabotages de matériel et d’entreprises utiles à l’armée d’occupation.

Le 2 mars 1941, il doit être embauché à la Société Concarnoise des Boites Métalliques, mais – le jour même -, l’entreprise est réquisitionnée par les « autorités allemandes », et lui-même est réfractaire à cette réquisition.

Le 11 juin suivant, à 19 h 30, Victor Louarn est arrêté arrêté par la police française, avec son frère et Louis Tudal (?), et emprisonné le lendemain à Saint-Charles, une école de Quimper transformée en prison.

Le 23 juin, un tribunal de Quimper le [...]

Jean, Baptiste, LORY – 45804

Jean, Baptiste, Lory naît le 10 mai 1909 à Sarzay (Indre – 36), fils de Louis Eugène Lory, 29 ans, charron, et de Marie Louise Aubard, 22 ans, son épouse, domiciliés au lieu dit Baudry.

Jean Baptiste Lory commence à travailler comme ébéniste.

De la classe 1929 et du recrutement de Châteauroux, il accompli son service militaire au 13e régiment de Dragons à Melun.

Au retour, il réside 10 rue de la Fédération à Houilles (Seine-et-Oise / Yvelines).

Le 22 mars 1930, à Houilles, âgé de 20 ans, il se marie avec Marguerite Afrédine Lebrun, 27 ans, née le 20 juillet 1902 à Glas-sur-Lisieux (Calvados). Ils n’auront pas d’enfant.

À partir de l’été 1935 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 74, rue Marius-Aufan à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

En février 1937, il entre comme ajusteur à la Société nationale de construction aéronautique du Sud-Ouest (SNCASO) – anciennement Blériot -, quai Galliéni, à Suresnes

Entre septembre 1939 et juin 1940 (l’Exode), Jean Lory est mobilisé comme “affecté spécial”, dans son entreprise. Le commissaire de police de la circonscription de Levallois-Perret le considère comme un des dirigeant du Comité populaire de l’usine.

En janvier 1940, un indicateur affirme que Jean Lory a reçu des tracts à son domicile afin de les distribuer. Il se serait débarrassé de ceux qui lui restaient avant une perquisition policière qui s’est révélée infructueuse.

Son usine ayant été liquidée en juillet 1940, il est au chômage pendant quatre mois. À partir du 25 novembre, il travaille au Paris Studio Cinéma, quai du Point-du-Jour, à Boulogne-Billancourt, puis, fin janvier 1941, aux établissements Niepce, sis au 18, boulevard de la République, à Boulogne-Billancourt. Il envisage de retourner dans l’Indre – en zone non-occupée – afin [...]

Gilbert LONGUET – 45803

Gilbert, Joseph, Georges, Longuet naît le 23 septembre 1904, à Arromanches-les-Bains (Calvados – 14), chez ses parents, Eugène Longuet, 23 ans, boulanger, et Cécile Coueffin, 26 ans, son épouse, boulangère, domiciliés rue de Bayeux. Gilbert aura trois sœurs : Thérèse, née en 1906, Marie, née en 1911, et Solange, née en 1921.

Leur père est rappelé à l’activité militaire au cours de la Première Guerre mondiale, et rejoint le 36e régiment d’infanterie le 12 août 1914. Le 8 juillet 1915, il passe au 3e régiment du Génie. Le 13 mai 1916, il passe à la 24e section de commis et ouvriers d’administration (C.O.A.), très probablement comme boulanger. Il est envoyé en congé illimité de démobilisation le 28 janvier 1919.

En 1926, Gilbert Longuet est ouvrier boulanger dans le fournil de son père, patron, rue de Bayeux à Arromanches.

Le 20 novembre 1930, à Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise / Essonne), il se marie avec Suzanne Armande Pilo, née le 3 août 1903 dans cette commune.

En 1936, il a repris la boulangerie parentale, rue de Bayeux à Arromanches.

Au moment de son arrestation, Gilbert Longuet est domicilié au 1, avenue de la Gare, à Arromanches.

Membre du parti communiste, il est en liaison avec René Hommet, de Port-en-Bessin (14), commune proche.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Gilbert Longuet est arrêté par la police française : il figure comme communiste sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1]. Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados.

Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de [...]

René LONGLE – (45802 ?)

René, Charles, Longle naît le 19 août 1900 à Paris 14e – à la maternité de Port-Royal – fils de René Longle, 27 ans, employé, et de Louise Charles, son épouse, 26 ans, domiciliés au 88, rue du Bois, à Clichy-la-Garenne (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Son nom est parfois orthographié « Loncle », et Roger Arnould le désigne par son deuxième prénom, Charles (prénom d’usage ?).

À partir de 1914, à quatorze ans, René Longle est ouvrier boulanger à Clichy. En 1919, il travaille à Paris, rue de la Roquette.

Le 31 juillet 1920 à Clichy, René Longle épouse Marie, Rose, Bonnefoy, employée de commerce.

Le 12 février 1921, il est incorporé comme soldat-boulanger à la 22e section de commis et ouvriers afin d’y accomplir son service militaire. Le 26 septembre 1922, il est « envoyé dans la disponibilité », titulaire d’un certificat de bonne conduite, et « se retire » chez ses parents, alors domiciliés au 25, rue du Bois à Clichy.

À la mi-octobre 1923, la famille habite au 12, rue de la Roquette, à Paris 11e.

De 1924 à 1926, René Longle est boulanger rue de Rivoli, à Paris, puis dans diverses maisons entre 1926 et 1929, et enfin à Clichy.

En juin 1924, il déclare six enfants, ce qui devrait le dégager de ses obligations militaires.

En août 1924, la famille habite au 49, rue Houdan à Sceaux (92).

En juin 1926, René Longle adhère au partie communiste, où il est il militant actif, ainsi que son épouse. Fin juillet 1926, la famille loge au 25, rue du Bois (chez les parents ?).

Du 18 juillet au 11 août 1927, René Longle effectue une période d’exercices comme réserviste à la 22e section de COA (commis et ouvriers d’administration).

En mai 1929, René Longle habite au 14, rue Simonneau, [...]

Pierre LONGHI – 45801

Pierre Longhi naît le 23 août 1909 à Corte (Corse / Haute-Corse), fils d’Antoine Longhi, 30 ans, forgeron, ferronnier d’art (artisan-serrurier, charron), et de Marie-Françoise Cristiani, 32 ans, son épouse. Pierre a – au moins – un frère, Hyacinte, Jean (dit Jean), né le 9 août 1911, et une sœur plus âgée, Augustine, Françoise, née le 28 août 1905, tous deux à Corte.Leur mère, qui gère le foyer et l’entreprise, décède en décembre 1913, peut-être de tuberculose comme certains autres membres de la famille.Bien qu’ayant accompli son service militaire en 1900 (au 13e bataillon d’artillerie à pied d’Ajaccio) et alors qu’il est âgé 35 ans, veuf et père de trois enfants, Antoine Longhi est rappelé dès le 7 août 1914 au 13e régiment d’artillerie de campagne. Soutien de famille, il n’est pas appelé à monter au front, mais doit rejoindre le continent. Le 23 août 1915, il passe au 23e régiment de dragons à Vincennes (Seine / Val-de-Marne). Sa participation à la « campagne contre l’Allemagne » cesse [?] le 18 août 1916. Le lendemain, il est détaché aux ateliers de construction de Bourges (Vienne). Le 22 octobre 1917, il est détaché à l’atelier de fabrication de Vincennes par permutation. En février 1919, il se retire au 91, rue de la République, à Vincennes.

Dans cette période, afin de s’occuper de leurs neveux et nièce, les deux sœurs aînées d’Antoine Longhi, célibataires, ont quitté leur île pour s’installer à Vincennes, occupant le vaste appartement d’un « compatriote » alors parti en Indochine.

En juillet 1918, les sœurs acceptent la proposition du maire de Vincennes de confier les enfants à des familles d’accueil dans la Nièvre, où sont présentes de nombreuses nourrices de l’Assistance publique. Bien intégré [...]

Léon LOCHIN – (45800 ?)

(portrait extrait de la photo
de groupe ci-dessous)Léon, Victor, René, Lochin est déclaré né le 29 décembre 1914 à Changé-les-Laval, à 4 km de Laval (Mayenne), fils de Charles Lochin et de Léontine Plumasse (ou Humasse). En réalité, il naît à l’intérieur de la gare de Toulouse alors que sa mère est en voyage. Celle-ci est accouchée par le docteur Charles, de Noisy-le-Sec, médecin de la SNCF lui-même en voyage… que Léon Lochin retrouvera vingt ans plus tard.

Célibataire, Léon Lochin est d’abord lithographe à Laval, puis cantonnier auxiliaire et chauffeur à Noisy-le-Sec [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). Jusqu’à son arrestation, il est domicilié chez son frère, au 24, rue Henri-Barbusse à Noisy. Peut-être héberge-t-il également leur père, déclaré à leur charge.

Pendant un temps, Léon Lochin est secrétaire de la section des Jeunesses communistes de Noisy. Il sympathise notamment avec Jules Delesque, conseiller municipal.

À gauche, Léon Lochin devant un char de défilé le 14 juillet 1939,
cent cinquantième anniversaire de la Révolution Française
(avec un groupe de Jeunes communistes de Noisy-le-S.).
Extrait de la revue Mémoire communiqué par Claude Delesque.Entre autres activités, Léon Lochin participe aux rencontres de militants, comme celles qui se tiennent au café Dessertine, place Jeanne d’Arc, en face la mairie, qui possède une grande salle dans laquelle ont lieu nombre de manifestations plus ou moins officielles, ainsi que les réunions syndicales. En décembre 1938, Léon Lochin est également présent au dernier “Noël Rouge” organisé dans la mairie de Noisy.

Après l’interdiction du Parti communiste (26 septembre 1939), la police française considère Léon Lochin comme un « agent très actif de la propagande clandestine ».

Le 31 août 1939, il est arrêté pour détention d’anciens tracts (édités en 1938), et écroué à l’établissement pénitentiaire de Fresnes (Seine / Val-de-Marne).

Une procédure judiciaire est ouverte dans laquelle il est défendu [...]