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Guy LECRUX – 45756

(droits réservés)Guy, Étienne, Victor, Lecrux naît le 26 juillet 1920 à Reims (Marne – 51), fils de Maurice Lecrux, 31 ans, et Juliette Peiffer, 31 ans, son épouse. Guy a une sœur ainée, Henriette Marguerite, née le 5 octobre 1918 à Paris (à vérifier…).

Au printemps 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Guy Lecrux est domicilié chez ses parents au 32, rue Camille-Lenoir à Reims. Il est célibataire.

Guy Lecrux est électricien (employé auxiliaire) à la gare SNCF de Reims.

Reims, la gare dans les années 1920.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.Secrétaire de la section rémoise des Jeunesses communistes, il devient secrétaire permanent pour le département.

Sous l’occupation, il est actif dans la résistance communiste. Il est l’adjoint de Cécile Ouzoulias-Romagon au niveau du département, et plus spécialement chargé de l’O.S. [1]

Le 22 janvier 1941, il est arrêté à son domicile par l’inspecteur principal Hincelin [2], sous l’inculpation de « menées tentant à la réorganisation d’association dissoute et de diffusion des mots d’ordre de la 3e Internationale » (décret du 26/09/1939). En même temps que lui sont arrêtés sa fiancée, Simone Bastien, et cinq autres personnes (Léon Bouleix, Vonehr, Mierement ?).

Guy Lecrux est écroué en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction de Reims, boulevard Robespierre. Le 26 février 1941, le Tribunal correctionnel de Reims le condamne à six mois d’emprisonnement et 100 F d’amende pour « propagande communiste, détention de matériel d’imprimerie, documents et imprimés mis en circulation, infraction au décret du 26 septembre 1939, reconstitution du Parti communiste et des Jeunesses communistes ». Il fait appel du jugement. La SNCF est informée du déroulement de la procédure.

Le 5 avril, il est transféré à la Maison d’arrêt de la Santé, à Paris 14e, pour sa comparution devant la Cour d’appel de Paris. Le 20 mai, il passe devant la 10e chambre de cette juridiction. [...]

Léon LECRÉES – 45755

Photo anthropométrique prise par la brigade de gendarmerie du camp de Gaillon le 29 octobre 1941. Archives départementales de l’Eure.Droits réservés.
Léon, Jean, Charles, Lecrées naît le 13 juillet 1888 à Cherbourg (Manche – 50), chez ses parents, Louis Lecrées, 33 ans, charpentier, et Henriette Abraham, son épouse, 32 ans, domiciliés au 61, rue de la Paix.
Le 5 avril 1913 à Carteret, Léon Lecrées se marie avec Élizabeth, Juliette, Abraham (une cousine ?). En 1941, ils n’ont pas d’enfant déclaré.
Le 3 août 1914, Léon Lecrées est mobilisé au 1er Régiment d’infanterie coloniale à Cherbourg. Le 25 septembre 1915, il est blessé par balle au fémur gauche. L’atrophie de la jambe qui en résulte lui donnera droit à une pension d’invalidité de 30 %. Cité à l’ordre du régiment, Léon Lecrées est décoré de la Croix de guerre.
Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Félix-Faure, Les Coutils, à Équeurdreville [1], à l’ouest de l’agglomération de Cherbourg (50).
Ayant une formation de maçon, Léon Lecrées est chef d’équipe de maçonnerie aux Travaux maritimes de Cherbourg [2] (Arsenal ?). Dans une notice individuelle établie au camp de Gaillon, il est déclaré comme retraité, mais cela peut aussi signifier une révocation (il a 52 ans).
Cherbourg. Le port militaire et les ateliers des forges de l’Arsenal dans les années 1900. Carte Postale. Coll. Mémoire Vive.
Pendant les quatre ou cinq années qui précèdent la guerre, il est adhérent du syndicat CGT des ouvriers de l’arsenal de Cherbourg, ainsi que du Parti communiste.
Sous l’occupation, il reste actif au sein du Parti communiste clandestin, intégré au groupe “Valmy”, selon son épouse. Celle-ci fait le guet pendant les réunions au domicile de Pierre, dit Paul, Vastel, gardien du cimetière d’Équeurdreville, qui tire des tracts sur une ronéo cachée [...]

Marcel LECOUR – 45754

Collection Martine Groult. Droits réservés.En 1940. Coll. Martine Groult. D.R.Marcel, Louis, Désiré, Lecour naît le 27 mai 1905 à Bayeux (Calvados – 14), fils d’Auguste, Louis, Clément, Lecour, né le 7 juillet 1881 à Bonnemaison (14), cheminot et syndicaliste CGT, et de Rachel Lecouteur, son épouse, née le 11 juillet 1883 à Formentin (14). Il a un frère cadet, Henri, né en 1907, et deux sœurs jumelles, Thérèse et Odette, nées en 1913.

Plus tard, la famille s’installe à Gueures (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76), où Rachel deviendra garde-barrière et où Marcel grandit. C’est déjà un sportif, pratiquant le football au sein de l’équipe première de l’Union sportive Mottevillaise au cours de la saison 1920-1921.

Marcel, 15 ans, est au premier plan, au centre.
Collection Martine Groult. D.R.Membre de la société musicale La Lyre de la Saâne, il semble chanter dans des opérettes

Vers ses 18 ans, Marcel Lecour se met en ménage avec Juliette Leclerc, née le 28 mars 1901 à Gueures.

Pendant un temps, ils habitent au 32, rue Voltaire à Clamart (Hauts-de-Seine). Ils ont une fille, Marcelle, qui naît à Paris le 24 mai 1924 (peut-être la raison du report de son service militaire… ?).

Lors de ce séjour “parisien”, Marcel se rend – comme auditeur – à six cours de « physique générale dans ses rapport avec l’industrie » dispensés par le Conservatoire des Arts et métiers.

Le 7 février 1925, Marcel et Juliette se marient. Ils auront un autre enfant : Michel – surnommé Mickey par son père -, né le 20 mai 1932 à Mont-Saint-Aignan (76).

Marcelle et Marcel
« dans le Calvados ».Juliette et Michel
le 29 avril 1934.En 1926, Marcel est peut-être employé de la Société Lebaudy (l’entreprise sucrière ?), à Paris ; du moins, c’est au club de cette entreprise qu’il a une licence sportive.

En [...]

Louis LECOQ – 45753

Louis, Auguste, Gaston, Lecoq naît le 14 mai 1893 à Béthencourt-sur-Somme (Somme – 80), fils de Désiré Lecoq et de Marie Devarenne. Il a peut-être (au moins) deux sœurs, Claire, née le 12 février 1888, et Marguerite, née le 29 janvier 1902, et un frère, Désiré, né le 4 janvier 1889, tous trois à Béthencourt.

Pendant un temps, Louis Lecoq travaille comme « journalier cultivateur »

Le 1er octobre 1913, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 87e régiment d’infanterie, à Ham (80), afin d’y accomplir son service militaire, mais n’arrive au corps que le 28 novembre. Il connaît une interruption de service à partir du 9 mai 1914. Le 2 août, lorsque est publié le décret de mobilisation générale, il est rappelé dans son unité (6e brigade d’infanterie, 3e division d’infanterie, 2e corps d’armée), qui part combattre la IVe armée allemande en Belgique, lors de la Bataille des frontières. Dès le 17 août au soir, le premier bataillon du commandant Cussac est détaché en soutient auprès de la 9e division de Cavalerie avec laquelle il subit de lourdes pertes le 20 aux abords de Neuchâteau (Longlier). Le 28 août, Louis Lecoq, de la 2e compagnie, est fait prisonnier par l’armée adverse dans ce secteur. Au cours de sa détention, il apprend l’allemand. Le 29 décembre 1918, il est rapatrié « des régions envahies », puis envoyé en sursis d’incorporation aux Thilliers-en-Vexin (Eure). Le 28 janvier 1919, il est rappelé à l’activité au 87e R.I. Le 25 juillet suivant, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire à Rouen (« 23, rue Verte »), titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En mai 1921, il est domicilié à Suzanne, près de Péronne (80).

En décembre 1927, [...]

Pierre LECOMTE – (45752 ?)

Pierre, Roger, Lecomte naît le 28 mars 1906 à Moyenmoutier (Vosges), fils de Charles Lecomte et de Jeanne Mathis (?).

En 1939 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 1, rue Henri-Poincaré à Clichy-La-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Il est marié, sans enfant.

Pierre Lecomte est mouleur sur machine.

Le 25 octobre 1940, à Clichy, il est arrêté par la police française – probablement par des agents du commissariat de police de la circonscription – pour propagande et détention de tracts communistes, en même temps que le jeune Georges Pavie, 22 ans, de Clichy, électricien. Une perquisition opérée dans la cuisine de Pierre Lecomte amène la découverte de huit exemplaires du tract « Travailleurs, Alerte ! », de deux exemplaires de L’Humanité, de deux exemplaires de La Voix Populaire, d’un lot de livres et brochures (?), et « sur l’étagère » de vingt-deux exemplaires de L’Humanité. Le lendemain, les deux hommes sont conduits au dépôt de la préfecture, probablement pour interrogatoire. Le 28 octobre, ils sont écroués à la Maison d’arrêt de le Santé (Paris 14e).

Le 28 octobre, ils comparaissent devant la 12e Chambre du Tribunal correctionnel de la Seine qui condamne Pierre Lecomte à six mois de prison pour infraction au décret du 26 septembre 1939.

À une date restant à préciser, celui-ci est transféré à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines).

À l’expiration de sa peine, considéré comme un « meneur très actif », il n’est pas libéré : le 19 avril 1941, le préfet de police signe l’arrêté ordonnant son internement administratif. Le 24 avril, Pierre Lecomte est conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise ), créé au début du mois d’octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés [...]

Léon LECOMTE, dit le Percepteur – (45751 ?)

Droits réservés.Léon, Ernest, Lecomte naît le 23 avril 1912 à Saint-Ouen-l’Aumone (Seine-et-Oise / Val-d’Oise – 95), fils d’Henri Lecomte et de Reine Mathieu, son épouse.

Pendant un temps, il vit avec sa mère – devenue veuve – allée Fointiat à Eaubonne (95), travaillant comme employé de bureau.

Le 1er septembre 1934, à la mairie du 19e arrondissement, il se marie avec Raymonde Ségalen, née le 16 février 1913 à Paris 19e, employée, domiciliée chez ses parents au 11, rue de Joinville. Françoise, la sœur de celle-ci, couturière, est témoin au mariage. Léon et Raymonde n’auront pas d’enfant.

Sportif, Léon Lecomte est pendant un temps champion de course à pied, sélectionné en demi-fond (1500 m) pour les Jeux olympiques de 1936… à Berlin.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 32, rue de Joinville à Paris 19e, vers l’avenue de Flandre.

Léon Lecomte est commis principal au Ministère des Finances, rue de Rivoli à Paris 1er (alors installé dans l’aile nord du Palais du Louvre).

Militant communiste, ses camarades le surnomment “le percepteur”. Il reprend ses activités dans la clandestinité après sa démobilisation.

Le 25 octobre 1940, à 21 h 30, à l’angle du boulevard de la Villette et de la rue de Kabylie, à proximité de la station Aubervilliers (future Stalingrad) du métro aérien, Léon Lecomte est appréhendé – « arrestation mouvementée » [1] – par des agents du commissariat de la circonscription de Saint-Ouen alors qu’il appose « sur les murs de sa localité, avec un tampon en caoutchouc » le mot d’ordre « Vive l’URSS ». Il est trouvé porteur d’un autre tampon, « Libérez les communistes » et d’une vingtaine de papillons intitulés « Vive l’Armée rouge », « Vive Staline ».  Il est d’abord gardé à vue au [...]

Édouard LECHEVALIER – 45747

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Édouard, Hippolyte, Georges, Lechevalier naît le 14 janvier 1889 à Nantes (Loire-Atlantique – 44), chez ses parents, Édouard, Hyacinthe, Lechevalier, 36 ans, employé au chemin de fer, et Marie Marion, son épouse, 29 ans, domiciliés boulevard Victor Hugo.
Le 17 juin 1915, Édouard Lechevalier est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].
Militant communiste très connu, Édouard Lechevalier est secrétaire de la Section communiste de Cherbourg (Manche – 50) dès 1921 et élu la même année au premier Comité fédéral du Parti communiste de la Manche, et réélu en 1923.
Son activité politique lui vaut d’être inscrit au “carnet B” [2] par la Préfecture.
Cheminot “démissionnaire” (ou plutôt révoqué, pense l’auteur de la notice du “Maitron”), il travaille comme ouvrier serrurier aux usines Schneider de Cherbourg. Il devient secrétaire du Syndicat des Métaux de Cherbourg et est réélu en 1923 et en 1924.
Il est réintégré à la SNCF, comme ajusteur, au dépôt d’Achères (Yvelines – 78). En 1926, il est administrateur de la Caisse des Écoles d’Achères et devient conseiller municipal communiste en 1927. Élu Maire en 1929, il doit abandonner son mandat le 4 novembre 1930, pour divergences qualifiées de “déviationnisme” avec son parti (PC). À sa demande, il est muté à Cherbourg.
Au moment de son arrestation, Édouard Lechevalier est domicilié rue Laurent-Simon à Cherbourg. Il est célibataire, sans enfant.
Il est alors aide-monteur au dépôt SNCF de Cherbourg.
En février 1931, il est secrétaire de l’Union Locale CGT, mais doit démissionner pour raisons de santé en mars 1933, laissant sa fonction à Charles Mauger d’Octeville, qui sera déporté [...]

Pierre LEBRETON – 45744

Pierre, Joseph, Auguste, Lebreton naît le 4 février 1899 au Mesnil-Vigot (Manche – 50), fils de Victor Le Breton et d’Élise Ledouit.

Le 18 mars 1918, à la mairie de Saint-Lô, Pierre Lebreton s’engage volontairement pour quatre ans au 1er dépôt des équipages de la Flotte comme aspirant-marin. Le 18 mars 1921, il est renvoyé dans ses foyers.

Le 19 juillet 1922, Pierre Lebreton est embauché comme cantonnier voie par la compagnie des chemins de fer de l’État, qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

À une date restant à préciser, Pierre Lebreton se marie avec Margarette (Marguerite ?) Turgol. Ils n’ont pas d’enfant.

Le 13 août 1927, comme réserviste, Pierre Lebreton déclare habiter dans le Calvados, à Caen ou à Falaise.

En septembre 1936, il passe en domicile au recrutement de la Seine.

Au moment de son arrestation, Pierre Lebreton est domicilié au 6, rue des Acres à Vire (Calvados – 14).

Il est alors cantonnier S.E. à Vire, SNCF région Ouest.

Dans la nuit du 3 au 4 mai 1942, avec Jules Datin et François Poirier, il est arrêté à son domicile par la police militaire allemande (Feldgendarmerie) comme otage “communiste” à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [2], et incarcéré à la gendarmerie de Vire. Il est rapidement transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Pierre Lebreton est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, [...]

Roland LEBEL – (45739 ?)

Roland Lebel naît le 22 janvier 1920 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

En 1941, à une date restant à préciser, Roland Lebel se marie avec Alice Homo, née au Havre le 31 mars 1920. Ils ont une fille, née vers la mi-novembre suivante.

Pendant un temps, ils habitent au 9, rue des Viviers, au Havre. Mais ils doivent quitter leur domicile qui a été sinistré (conséquence d’un bombardement ?). Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 22, rue Saint-Julien, située entre l’église Notre-Dame et le quai de Southampton, dans le quartier Notre-Dame (le plus vieux de la ville, cartographié dès 1530).

Inscrit maritime, Roland Lebel est marin-pêcheur.

S’il est syndiqué, la police française déclare ne pas lui connaître d’activité politique.

Le 15 mai 1940, au cours de la Campagne de France, son frère est tué en combattant (« mort au Champ d’honneur »).

Sous l’occupation, Roland Lebel navigue pendant quelques mois à la petite pêche. À partir de janvier 1942, il trouve un emploi l’amenant à travailler « pour le compte de l’armée allemande ».

Le matin du 24 février 1942, alors qu’il attend au pont de la Barre le camion qui doit le conduire au travail sur le port, Roland Lebel est arrêté par la police allemande comme otage à la suite de l’attentat de la place de l’Arsenal [2].

Plusieurs interventions ont eu lieu en sa faveur : le préfet (le 21 mars), l’Inscription maritime (le 26 mars), le commissaire de police attestant que « les renseignements sont bons sous tous rapports » (31 mars). Mais ces démarches n’empêchent pas son incarcération à la prison de Rouen (quartier allemand de Bonne-Nouvelle).

En juin 1942, c’est le « brusque transfert » au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). À la fin du mois, Roland Lebel [...]

Jules LE TROADEC – 45766

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Jules, Joseph, Marie, Le Troadec naît le 27 janvier 1895 à Bourbriac (Côtes-d’Armor [1]. – 22), fils de Jean-François Le Troadec, 35 ans, et de Marie-Josephe Le Biannic, 29 ans (tous deux seront décédés au moment de sa déportation). Jules a – au moins – un frère : Jean(-Marie ?).
Jules Le Troadec a une formation d’ouvrier forgeron.
En 1912, il arrive au Havre (Seine-Maritime [2] – 76) et y travaille comme ouvrier métallurgiste.
De la classe 1915, il est mobilisé en 1914 (première guerre mondiale). Il participe à la Campagne de France de 1914 à 1917, puis part comme volontaire en Orient. En 1919, il est rapatrié comme grand malade (paludisme et dysenterie).
Jules Le Troadec réside au Havre de 1919 à 1922, puis part travailler à Paris, toujours comme “métallo”, jusqu’en 1927.
Le 25 septembre 1925, le Tribunal correctionnel de Douai (Nord) le juge pour provocation publique de militaires à la désobéissance dans un but anarchiste et le condamne à six mois d’emprisonnement et 100 francs d’amende, faits relevés le 10 juillet précédent (à Avesnes ?).
À partir de 1927 et jusqu’à son arrestation, Jules Le Troadec est domicilié au 22, rue Saint-Jacques, au Havre. Pendant un temps, il vit en concubinage avec Louise Marrec, née le 8 août 1890 au Havre, qui tient un crèmerie (qu’elle devra abandonner en 1939).
Jules Le Troadec est alors docker sur le port. Il est l’un des dirigeants du Syndicat des Dockers du Havre.
En 1931, le tribunal de simple police de Bolbec le condamne à 1 franc d’amende pour tenue de réunion sur la voie publique.
Cette même année, il est inscrit sur le carnet B [3], sur une liste [...]