memoirevive

Smiel (Samuel), dit Marcel, LATMAN – 46292

Smiel ou Miel (Samuel), dit Marcel, Latman naît le 15 novembre 1902 à Tarutino (Roumanie).

Marcel Latman est ingénieur chimiste.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 70, rue Saint-Pierre à Caen (Calvados).

Le 27 février 1942, son nom figure sur une liste de 34 Juifs domiciliés dans la région du Calvados et de la Manche transmise par le SS-Hauptsturmführer Müller au SS-Obersturmführer Dannecker, à Paris. La note accompagnant cette liste précise qu’il est prévu d’arrêter 100 hommes juifs âgés entre 18 et 65 ans aux alentours de Caen afin de les interner, sans que la la date d’arrestation ni le camp d’internement ne soient mentionnés.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Marcel Latman est arrêté à son domicile par la police française : il figure comme Juif sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit.

Le 4 mai, Marcel Latman fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre début mai et fin juin 1942, Marcel Latman est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte [...]

Jean LANNOY – 45726

Jean, Honoré, Désiré, Lannoy naît le 5 juin 1892 à Paris 12e arrondissement, au 159 rue de Charenton, fils de Désiré Lannoy, 27 ans, serrurier, et de Marie Leyes, son épouse, 20 ans, pelletière, domiciliés au 27, rue Louis-Braille.

Jean Lannoy travaille dans les champs à partir de l’âge de treize ans et apprend à conduire les chevaux, les bœufs et n’importe quelle machine agricole.Le 29 novembre 1913, il est incorporé comme soldat de deuxième classe au 2e régiment d’infanterie coloniale. Huit mois plus tard, le 1er août 1914, Raymond Poincaré, chef du gouvernement français décrète le début de la mobilisation générale pour le lendemain. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le 29 septembre, le conseil de guerre de la 11 région militaire condamne Jean Lannoy à deux mois d’emprisonnement pour rébellion envers les agents de la force publique. Le 1er octobre, le fantassin passe au 1er R.I.C. Le 10 novembre 1915, il manque aux appels, et est porté déserteur quatre jours plus tard. Ayant été arrêté par la gendarmerie et ramené le 26 novembre, il est rayé des contrôles de la désertion. Le 18 janvier 1916, le conseil de guerre de la 10e région le condamne à quatre ans de travaux  publics pour désertion à l’intérieur en temps de guerre. Mais cette peine est suspendue par décision du général commandant de région, et il est élargi de la prison militaire de Rennes (?) et dirigé sur le dépôt du 1er régiment colonial le 29 janvier. Le 18 septembre 1916, Jean Lannoy manque de nouveau aux appels et est porté déserteur après deux jours. Le 26 septembre, ayant été arrêté et ramené au corps par la gendarmerie, il est rayé des contrôles [...]

Émile LAROSIÈRE – 45729

Émile, Paul, Larosière naît le 26 janvier 1922 à Saint-Denis [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), fils de Paul Larosière, 34 ans, monteur-mécanicien, et Lucie Gouin, 21 ans, son épouse.

Paul Larosière, le père, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, et alors passé au 10e régiment d’infanterie, avait été blessé le 20 juillet 1915 aux avant-postes du Bois d’Ailly (Meuse) par un éclat d’obus lui ayant occasionné une plaie pénétrante à la main gauche. À compter du 19 octobre suivant et jusqu’au 19 juillet 1919, il avait été détaché à l’usine Charles Rau, Société des forges et Ateliers de la Fournaise, boulevard Anatole France à Saint-Denis, fabriquant des obus pour le ministère de la Guerre [2]. Démobilisé, il a habité au 29 route de la Révolte à Saint-Denis, ainsi que son épouse.

Émile a un frère cadet, André, né en 1924 à Saint-Denis.

En 1931, la famille habite au 21 rue de Montfort à Bobigny.

Au moment de son arrestation, Émile Larosière habite chez ses parents au 76, rue du Pré-Souverain à Bobigny [1] (93). Il est célibataire (il a vingt ans).

Le 18 novembre 1940, des agent du commissariat de police de la circonscription de Pantin, ayant constaté – « à la suite de surveillances » – qu’Émile Larosière « se réunissait avec des camarades aux Six Routes, à Bobigny, où ils étaient soupçonnés de se livrer à une propagande communiste », décident de procéder à une perquisition à son domicile. Dans son portefeuille, ils trouvent un tract « d’inspiration communiste ». Le 22 novembre, Émile Larosière est remis à la police judiciaire (?). Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, il est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris [...]

André LANVERT – (45734 ?)

André Lanvert naît le 28 janvier 1913 à Grenay ou Bully-Grenay, du nom de la gare SNCF desservant ces deux communes de l’agglomération de Lens (Pas-de-Calais), fils de Gustave Lanvert, 31 ans,  mineur à la Compagnie de Béthune, et Lucienne Durin, 24 ans, son épouse, domiciliés dans la cité n° 5  (tous deux venus du village minier de Bézenet, Allier, seront décédés au moment du mariage de leur fils en 1938). André a, au moins, une sœur, Eugénie, Marie, née le 17 septembre 1908 à Grenay, où la famille habite la cité n° 5, dans le quartier ouest en 1911.

Il est possible que la famille Lanvert ait fui les combats et l’occupation allemande au début de la Première Guerre mondiale.

André Lanvert est employé de bureau. Pendant un temps, il travaille aux usines UNIC de Suresnes [1] (Seine / Hauts-de-Seine) ;  il est un des dirigeants de la cellule d’entreprise du parti communiste.

Le 31 décembre 1938, à la mairie de Charenton (Seine / Val-de-Marne), il se marie avec Jeanne Darmes, née le 14 août 1914 à Paris 12e, dactylographe.

À partir de ce mariage, le couple est domicilié au 17, rue de la Roquette à Paris 11e.

Le 3 mars 1928, à Charenton, sa sœur, Eugénie, Marie, se marie avec René, Louis, Dorot, né le 23 février 1904 à Paris 13e.

« Au début des hostilités », André Lanvert est mobilisé au 150e régiment d’Infanterie. Il n’est pas fait prisonnier. Mais c’est ce qui arrive à son beau-frère, René Dorot qui avait été mobilisé comme soldat de 2e classe à la 22e section de commis et ouvriers d’administration (COA). C’est probablement dans ces circonstances que sa sœur vient habiter chez eux. Elle travaille alors aussi comme employée de [...]

Moïse LANOUE – (45728 ?)

Moïse, Lucien, Alexis, Lanoue naît le 28 novembre 1911 à Vierzon-Forges (Cher) [1], fils de Jules Augustin Lanoue, dit Battoir, 29 ans, journalier, et de Marie Alice Laubier, 29 ans, son épouse. Moïse a un frère plus âgé, Raymond Henri Jean, né le 7 septembre 1907 à Vierzon-Villages.

Mobilisé à la 5e compagnie du 10e bataillon de chasseurs à pied le 3 août 1914, leur père est tué à l’ennemi le 6 juin 1915, lors de la première offensive d’Artois, devant (Aix-)Noulette (Pas-de-Calais), lors d’une tentative de progression dans le Bois Carré, au cours de laquelle 70 hommes sont tués ou disparaissent.

En 1921, la famille est domiciliée quai du Bassin, toujours à Vierzon-Forges. La mère, devenue chef de famille, travaille comme journalière à la Pointerie, usine voisine. Elle héberge sa propre mère, Solange Laubier, 62 ans. Raymond, 13 ans et demi, travaille déjà comme employé de bureau. En 1926, ils habitent rue Étienne-Dolet, quai de l’Étang. Marie-Alice est journalière à la Pointerie, Raymond est devenu ciseleur et Moïse travaille comme commis épicier.

En 1936, Moïse Lanoue vit désormais seul avec sa mère. Elle est devenue empaqueteuse à la Pointerie. Lui est simple journalier.

C’est un militant communiste.

Le 1er mai 1942, Moïse Lanoue est arrêté ; probablement à la suite d’une manifestation au cours de laquelle Marcel Charrier a pris la parole (trente autres personnes sont interpellées dont Maurice Trouvé). Moïse Lanoue est finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application [...]

Marceau LANNOY – 45727

Marceau Lannoy naît le 16 août 1922 à Auchel (Pas-de-Calais), dans une famille de mineurs, fils de Marceau Lannoy, né à Liévin le 12 juin 1902, et de Léone Cordonnier, son épouse, née en 1903 ; son grand-père a échappé à la catastrophe de Courrières du 10 mars 1906 (un coup de grisou ayant tué 1099 mineurs). Marceau a un frère, Jules, né en 1924, et une sœur, Hélène, née en 1933.

Entre 1933 et 1936, pour échapper à la mine, la famille part s’installer près de la capitale, au 225, avenue Jean-Jaurès à Aubervilliers [1] (Seine-Saint-Denis) ; ancienne route de Flandre (peut-être vers l’angle de la rue de Montfort, devenue rue Hélène-Cochonnec). Ils hébergent également Louis D., un neveu du chef de famille, né en 1913. Dans le même immeuble vivent d’autres membres de la famille Lannoy, anciens mineurs.

Extrait d’un plan d’Aubervilliers daté de 1931.
Collection Mémoire Vive.Marceau Lannoy père travaille chez Billard, entreprise de travaux publics, et sa mère chez Unt et Palmer à la Courneuve.

Le père de famille est adhérent au Parti communiste.

Après avoir obtenu le certificat d’études primaires en 1936, Marceau Lannoy fils continue sa scolarité au cours complémentaire.

Sportif, il est inscrit à l’U.S.O.A. (Union sportive ouvrière d’Aubervilliers ?), où il fait partie de l’équipe de football. Sans argent pour leurs déplacements, les joueurs vont parfois à pied jusqu’à Gonesse pour disputer un match. Le siège du club se trouve dans un local syndical, en face du marché couvert et à côté de la mairie d’Aubervilliers.

En 1937, des footballeurs de son équipe, membres des Jeunesses communistes, incitent Marceau Lannoy à adhérer ; il a 15 ans. Deux ans après, il est secrétaire des Jeunesses communistes d’Aubervilliers dont le siège est situé rue du Landy.

Quand, les organisations communistes sont dissoutes en 1939, [...]

Raymond LANGLOIS – 45725

Raymond, Antoine, Langlois naît le 30 juin 1922 à Noisy-le-Sec [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), fils de César Langlois, 52 ans, magasinier-comptable. Raymond a une sœur aînée, Marthe, née en 1917.

Enfant, Raymond Langlois appartient à la chorale de L’Étoile Rouge, groupe culturel affilié à la Fédération du théâtre ouvrier de France. Son père, César Langlois, est élu au conseil municipal de Noisy-le-Sec le 12 mai 1935 sur une liste présentée par le Parti communiste et conduite par Félix Routhier, maire jusqu’en 1940.

Raymond Langlois est ami avec Rolland Delesque (dit “R2L”) [2], membre des Jeunesses communistes, dont le père est également élu au conseil municipal de Noisy-le-Sec.

Raymond et Rolland font ensemble des balades en vélo dans l’Eure (bien que Rolland ait été amputé d’un bras à la naissance, il participe à des compétitions cyclistes). Un autre ami de Raymond Langlois – « presqu’un frère » – est Gaston Robin, dit Toto, qui s’engagera dans les FFI en 1944.

Raymond Langlois est habile à la carabine, comme Rolland Delesque – malgré son handicap -, au point que les forains qui s’installent dans les parages leur refusent l’accès à leurs stands de tir pour empêcher leurs « razzias de peluches ».

Au moment de son arrestation, Raymond Langlois est domicilié chez sa mère, Véronique, dans une petite maison au fond d’une cour au 73, rue de Merlan à Noisy-le-Sec.

Au début de l’occupation, il est actif dans la clandestinité, toujours avec son ami Rolland.

Le 16 octobre 1940, Raymond Langlois est arrêté sur dénonciation d’un voisin épicier. Probablement jugé et condamné, il est incarcéré à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines).

À l’expiration de sa peine, il n’est pas libéré : le 8 juin 1941, le préfet de police signe un arrêté ordonnant son internement administratif. Faute de place au centre de séjour surveillé d’Aincourt, alors saturé, Raymond Langlois est [...]

Lucien LANGLOIS – 45724

Lucien, Maurice, Jules, Langlois (son prénom d’usage est peut-être Maurice) naît le 3 avril 1913 à Provins (Seine-et-Marne – 77), chez ses parents, Henri Louis Langlois, 27 ans, employé de commerce dans une épicerie, et Marthe Marcault, 28 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 9, rue du Four-des-Raines.

Le 3 août 1914, son père – rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale – rejoint le 4e régiment de hussard où il avait effectué son service militaire de 1907 à 1909. Le 26 septembre 1914, il décède à Amiens (Somme).

Le 29 novembre 1919, Lucien Langlois est adopté par la Nation suivant un jugement du tribunal civil de Provins (77).

Après 1919, sa mère se remarie avec un voisin, Maurice Chaumel, employé à la Compagnie des chemins de fer de l’Est, veuf depuis  le 29 octobre 1918, ayant un fils de son premier mariage : André, né le 7 juin 1910 à Provins.

En 1933, Lucien Langlois effectue son service militaire au 1er G.A. (groupe de l’École d’artillerie ?) à Fontainebleau (77).

Il devient plombier, employé à l’usine de la Compagnie du gaz de Provins.

Début 1936, il vit toujours chez son beau-père et sa famille, alors domiciliés au 2 bis, rue de Pontigervais.

Le 1er juin 1936, à Provins, Lucien Langlois se marie avec Suzanne Henriette Mauricette Lavacherie. Ils n’auront pas d’enfant.

Adhérent du Parti communiste de 1937 à 1939, Lucien Langlois est secrétaire de section de 1938 à 1939 (18e “rayon” rattaché à la région de Paris-Sud), avec Serge Veau pour trésorier. Les réunions se tiennent à Ormes-sur-Voulzie, au domicile de Roger Benenson, député communiste de la circonscription de Provins (mai 1936) et conseiller général du canton (octobre 1937), fondateur du journal L’Information de Seine-et-Marne.

Dès 1938, le couple Langlois connaît une mésentente.

Le 26 [...]

Pierre LANA – (45723 ?)

Pierre Lana naît le 4 octobre 1897 à Fomarco (province de Novare, Italie), fils d’Aurelio (Aurélien) Lana, 25 ans, maçon, et de Rosa Dell’Orsi, son épouse, cultivatrice.

 Au printemps 1926, Pierre Lana est hébergé et employé par son oncle (?), Charles Viotti, né également à Formaco, arrivé en France au tournant du siècle, installé depuis comme entrepreneur en menuiserie (Viotti frères) rue d’Exincourt à Audincourt (Doubs), au sud de l’agglomération Montbéliard-Sochaux.

Le 17 juillet 1926, à Audincourt, Pierre Lana épouse Aline Viotti, fille de Charles, née le 22 mars 1902 dans cette ville, sans profession. Ils auront au moins deux garçons : Serge, né le 2 juin 1927 à Audincourt, et Hubert, né le 2 juillet 1937. En mars 1933, Aline Lana accouche d’un enfant mort-né.

Au printemps 1936, Pierre Lana (ayant toujours la nationalité italienne) habite rue de Belfort (“Pont-Rouge”), hébergeant son père, Aurélio Lana, cimentier. Il est toujours menuisier chez son beau-père, Charles Viotti.

Le 30 décembre 1936, Pierre Lana est naturalisé français par décret présidentiel.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au Pont-Rouge (rue de Belfort prolongée ?) à Audincourt, comme gérant du Café des Arts.

Sous l’occupation, Pierre Lana est membre du triangle directeur du premier groupe de résistance organisé par le parti communiste dans la région de Montbéliard-Audincourt, avec Gaston Génin et Minazi. Dans son café, il organise des réunions clandestines. Leur liaison avec le centre national est assurée par Marcel Loffel, ex-secrétaire de l’Union locale CGT d’Argenteuil. Pierre Lana participe également à la rédaction et à l’impression de tracts et du journal clandestin Le Peuple comtois (ou Le Franc-Comtois ?), ainsi qu’au recrutement permettant d’élargir leur groupe, précurseur des Francs-tireurs et partisans.

Le 22 juin 1942 à 21 h 30, alors qu’il dort déjà, Pierre Lana est arrêté à son domicile [...]

Robert LAMBOTTE – 45722

Robert, Charles, Isidore, Lambotte naît le 11 décembre 1921 à Paris, fils de Jules Lambotte et de Charlotte Mirat.

Célibataire, il habite chez ses parents, au 2, rue Hassard à Paris 19e, à l’angle de la rue du Plateau.

Étudiant, il est néanmoins déclaré comme ajusteur-outilleur sur les registres du camp de Voves.

Membre des Jeunesses communistes, il participe à la création d’un groupe clandestin dans le quartier du Plateau, près des Buttes Chaumont, avec notamment les frères Cadet, Maurice (20 ans) et Jean (19 ans), de la rue de la Villette, membres de l’O.S. [1], fusillés le 26 novembre 1942.

Le 12 septembre 1940, Robert Lambotte est arrêté à son domicile par des inspecteurs de la police judiciaire pour distribution et placardage de tracts. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, il est conduit au Dépôt de la préfecture de police (la Conciergerie), puis écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Le 22 octobre, il est placé sous mandat de dépôt.

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.
Tribunal correctionnel, un des porches du 1er étage.
(montage photographique)Le 8 février 1941, lors d’une audience (dite « procès des cinquante ») au cours de laquelle sont jugés 50 militants et militantes communistes – dont dix-sept futurs “45000” – la chambre pour mineurs (15e) du Tribunal correctionnel de la Seine condamne Robert Lambotte à quatre mois d’emprisonnement. Comme les autres condamnés, il fait appel de la sentence le 28 février. Bien que sa peine soit couverte par la détention préventive effectuée, Robert Lambotte n’est pas libéré : dès le lendemain, – sur instruction des Renseignements généraux – le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939.

Le 27 février suivant, il fait partie d’un groupe de 48 internés [...]