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Adrien, dit Marcel, LAMBOLEY – (45720 ?)

Adrien Lamboley naît le 10 février 1902 à Belfort (90), chez ses parents, Aristide Lamboley, 22 ans, frappeur, et Marie Still, son épouse, 20 ans, domiciliés au 164, faubourg des Vosges ; les deux témoins sont des forgerons (collègues du père ?). La famille semble avoir déménagé avant le recensement de 1906.

Plus tard, Adrien Lamboley se fait appeler Marcel.

Il est agent hospitalier (garçon de service) de l’Assistance publique à l’hôpital Laënnec, au 42, rue de Sèvres, à Paris 7e, où il habite un logement de fonction (c’est l’adresse de son domicile au moment de son arrestation).

Le 8 mars 1924 à la mairie du 7e arrondissement, il se marie avec Eugénie Miquel, née à Ornaison (Aude) le 5 septembre 1900, infirmière dans le même établissement. Ils auront deux enfants.

Selon le témoignage de Georges Dudal, rescapé, il est connu comme boxeur sous le nom de “Kid Marcel” ; mais il se peut qu’il ne s’agisse que d’un sobriquet en allusion à un sportif connu à l’époque [1]. Lui même déclarera n’avoir « jamais appartenu à aucun parti politique quel qu’il soit » et s’intéresser « uniquement aux sports ».

D’après le certificat établissant ses activités de résistance, Marcel Lamboley entre dans le réseau “Armée des Volontaires” en octobre 1940.

En mars ou avril 1941, il fréquente un café situé à l’angle des rues de Rennes et du Vieux Colombier. Un jour, au cours d’une partie de cartes, discutant de la situation générale avec un consommateur, il tombe d’accord avec celui-ci au point de vue politique. Lui montrant un tract intitulé Pantagruel, l’individu ajoute : « Si tu veux, je t’en passerai quatre ou cinq de temps en temps ». Sans chercher à le connaître davantage, Marcel Lamboley accepte et diffuse ces quelques tracts à des camarades, [...]

René LAMBOLEY – 45721

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.René Lamboley naît le 24 mai 1920 à Saint-Denis [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), fils de Georges Lamboley, fraiseur, et d’Eugénie Kerrurien.

À une date restant à préciser, sa mère se marie avec Charles Georgler.

Au moment de son arrestation, René Lamboley est domicilié au 16, passage Meunier, à Saint-Denis, avec sa mère, son beau-père et ses frères, dont il est l’aîné. Il est célibataire.

Après son certificat d’études primaires, il entre à l’usine Mouton (tréfilerie des métaux) à Saint-Denis (Plaine). Il est monteur fraiseur.

Très tôt, il s’engage dans le mouvement syndical (CGT), puis aux Jeunesses communistes. Sportif, il fait partie de l’équipe de football du Club sportif ouvrier dyonisien (CSOD).

Fin 1939 ou début 1940, il est mobilisé. Après la “débacle”, en juillet, il revient à Saint-Denis. Début août, il rejoint le groupe des JC clandestines et participe au collage de papillons et aux distributions de tracts.

Le 2 septembre 1940, il est arrêté par la police française avec quatre autres membres des Jeunesses communistes (Fernand Devaux, qui sera déporté avec lui, Guy Gaillard, Hammon, et Georges Philipidès), lors d’une distribution de tracts entre la rue des Ursulines et la rue Catulienne à Saint-Denis. Ils sont d’abord conduits au commissariat de secteur, à Saint-Denis.

Le 4 septembre, René Lamboley est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e). Il est libéré à la fin du mois d’octobre, avec ses camarades et d’autres détenus.

Le 9 novembre 1940, il est de nouveau arrêté, avec les mêmes camarades ; le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif le jour même. Il est aussitôt conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre de la même année, dans les bâtiments réquisitionnés d’un [...]

Raymond LAMAND – (45719 ?)

Raymond, Louis, Eugène, Lamand naît le 21 décembre 1904 à Cailly (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

À une date restant à préciser, il se marie avec Madeleine Deffaux. Ils auront un fils,  Christian, né le 18 juin 1929.

Son épouse décède le 29 mai 1936.

À l’été 1938, Raymond Lamand est domicilié au 1, avenue des Soupirs au Pré-Saint-Gervais [2] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). Il travaille comme charcutier.

Le 11 juillet 1938, au Pré-Saint-Gervais, il épouse en secondes noces Germaine Marie Kerhir, née le 26 novembre 1909 au Havre, 28 ans, manœuvre, veuve depuis janvier 1937. La famille comptera deux autres enfants, Jacques et Ghislaine (à préciser…).

Raymond Lamand est membre du Parti communiste.

À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). ; il ne passe pas par le centre d’internement de Rouillé…

Entre fin avril et fin juin 1942, Raymond Lamand est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Raymond Lamand est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45719, selon les listes reconstituées (sa photo d’immatriculation [...]

Télesphore LALOUETTE – 45718

Télesphore, Gérard, Lalouette naît le 26 février 1901 à Annay-sous-Lens (Pas-de-Calais – 62), près du canal de la Deûle, sur le Santa Fé, bateau de ses parents, Désiré Lalouette, 33 ans, batelier, et de Joséphine Fichaux, 33 ans, son épouse, domiciliés à Saint-Ghislain (Belgique). Pour la déclaration du nouveau-né à l’état civil, les témoins sont deux autres mariniers…

Pendant un temps, il est domicilié à Douai (Nord – 59).

Télesphore Lalouette est marinier.

À une date et en un lieu restant à préciser, il se marie avec Simone Vroilant. Ils n’ont pas d’enfant.

En 1929, à Dunkerque, il adhère au syndicat unique de la Batellerie (SUB) dès sa création, et y milite aux côtés de Roger Blankaert. Membre du conseil de ce syndicat qui rayonne sur toute la région Nord de la France à partir de son siège de Dunkerque, Lalouette dirige plus particulièrement la section de Chauny (Aisne). Il y mène notamment, en 1933, l’action en faveur des bureaux de tour et pour la réglementation des heures, principaux problèmes corporatifs des mariniers à cette époque.

Bien connu de tous les bateliers artisans, Télesphore Lalouette parvient, par son action, à améliorer les conditions de vie et de travail de tous les navigants. Toujours à la pointe du combat, il se distingue par son courage et son esprit combatif.

Au cours des années 1930, il adhère au Parti communiste, devenant chef de la cellule des bateliers selon la police.

En 1934, le tribunal correctionnel de Cambrai (59) le condamne à quinze jours d’emprisonnement pour entrave à la liberté du travail. Ce qui lui vaut également d’être dégradé de son grade de sergent auquel il avait été nommé pendant son service actif.

Après les négociations des accords Matignon de juin 1936, Lalouette est exclu du SUB par Blankaert et fonde à Douai (Nord), où il [...]

Arthur LALLEVÉ – 45717

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Arthur, Louis, Lallevé naît le 26 août 1913 à Guise (Aisne – 02), fils d’Eugène Lallevé et de Joséphine Ductiene.

En 1933, il effectue son service militaire au 8e régiment de chasseurs à cheval.

Le 24 juillet 1936 à Proisy (02), Lallevé se marie avec Olga Marie. Ils ont trois enfants.

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Mercy-le-Bas (Meurthe-et-Moselle – 54) ; son adresse reste à préciser.

Il est mineur, syndiqué à la Fédération du sous-sol de 1937 à 1939. Les deux dernières années, il est secrétaire de sa section syndicale.

Il est membre du Parti communiste, selon le sous-préfet de Briey.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Le nom d’Arthur Lallevé figure – n°21 – sur une « liste communiquée le 19 (février ?) au soir à la KK (Kreiskommandantur) de Briey par le sous-préfet » pour préciser la nationalité de cinquante-trois hommes.

Il est arrêté comme otage par la Feldgendarmerie – avec Raymond Balestreri – lors de la « rafle effectuée dans la nuit du 19 au 20 » février (rapport du préfet de la région de Nancy).

Le 23 février, il fait partie d’un groupe de vingt-cinq otages transférés par la police allemande au centre de séjour surveillé d’Écrouves, près de Toul (54), en attente « d’être dirigés sur un autre camp sous contrôle allemand en France ou en Allemagne » ; ils y rejoignent quatorze autres otages arrivés la veille.

Et, effectivement, [...]

Edmond LAISNÉ – 45716

Edmond Laisné naît le 18 novembre 1913 à Valognes (Manche), fils d’Edmond (?) Laisné et de Jeanne (Pesnel ?), couturière.

Mobilisé, son père est tué au cours de la guerre 1914-1918.

Après ses études primaires, Edmond Laisné devient peintre en bâtiment. Après avoir travaillé dans l’entreprise Le Barbanchon à Cherbourg (120 employés), il est embauché dans l’entreprise artisanale de Louis Lacroix (… deux employés) à Valognes.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 19, rue de l’Hôtel-Dieu à Valognes, peut-être avec sa mère.

En août 1936, il adhère au syndicat CGT du Bâtiment, devenant secrétaire du syndicat du Bâtiment de Valognes, en contact avec Hardy, secrétaire du syndicat du Bâtiment de Cherbourg.

De 1934 à 1935, il effectue un an de service militaire dans une unité d’Artillerie (DCA) à Chartres.

En avril 1937, il adhère au Parti communiste de Valognes, introduit par Bailly secrétaire du rayon de Cherbourg. Il rejoint la cellule du Parti communiste de Valognes dont il est trésorier pendant un an, entouré de Frédéric Anne (secrétaire de cellule et également secrétaire adjoint du syndicat CGT du Bâtiment de la ville) et de Lancell, secrétaire-adjoint.

Pendant la guerre civile Espagnole, Edmond Laisné s’engage dans les Brigades internationales comme adhérent du PCF pour défendre la République contre la rébellion du général Franco, soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Après s’être adressé au bureau de recrutement du 8, avenue Mathurin-Moreau à Paris, il arrive en Espagne le 20 décembre 1937, très probablement avec son camarade Frédéric Anne, ayant franchit la frontière illégalement. Il est incorporé à la 3e compagnie du bataillon de renfort, au centre d’instruction militaire de Villanueva de la Jara, puis affecté en février 1938 au 4e bataillon de la 14e brigade. Début mars, il se fracture accidentellement des côtes et est soigné pendant un mois. Il [...]

Ben Ali LAHOUSINE – 45715

Ben Ali Lahousine naît le 15 octobre 1916 au Maroc.
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Paris, mais son adresse reste à préciser.
Il est probablement arrêté pour un délit de droit commun.
À une date restant à préciser, il est remis aux “autorités d’occupation” à leur demande et transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise, administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, il est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45715 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les [...]

Louis LAHAIE – (45714 ?)

Louis, Dieudonné, Lahaie naît le 20 septembre 1900 à Corbeny (Aisne – 02), chez ses parents, Alfred Lahaie, 25 ans, cultivateur, et Julie Menesson, son épouse, 23 ans, manouvrière. Les deux témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont son oncle, Léon Lahaie, 34 ans, manœuvrier, et un voisin cultivateur.
Pendant un temps, Louis Lahaie travaille comme charretier.
Le 17 mars 1920, il est incorporé comme chasseur de 2e classe au 18e bataillon de chasseurs à pied pour accomplir son service militaire. Le 1er octobre, il est embarqué à Bordeaux à destination du Maroc. Le 20 octobre, il passe au 1er régiment de zouaves. Le 16 février 1921, il est nommé caporal. Le 20 mars, il est rapatrié et débarqué à Marseille. Le 1er avril, il est envoyé parmi les troupes d’occupation des pays rhénans. Le 17 mai, il passe au 66e régiment de tirailleurs marocains. Le 19 février 1922, il est envoyé dans la disponibilité, titulaire d’un certificat de bonne conduite.
Pendant un temps, il demeure au 18, quai Lavenne (?), à Melun (Seine-et-Marne – 77). Fin octobre 1922, il déclare habiter à Montaigu, près de Laon (02). En octobre 1924, il est domicilié à Longueville (77). En mars 1925, il est à Chanteloup-en-Brie (77). À partir de janvier 1926, il habite dans la commune voisine, à Jossigny ( 77).

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue de Lagny à Jossigny.
Louis Lahaie est « chauffeur » (de camion ou de chaudière ?).
Le dimanche 19 octobre 1941, il est appréhendé à son domicile dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – incendies de meules et [...]

Fernand LAFENÊTRE – 45713

Fernand Lafenêtre naît le 1er mars 1906 à Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres), fils d’Arthur Lafenêtre, 34 ans, boucher, et Marguerite Juliette Bijard, 26 ans, son épouse, domiciliés au 33 place du Marché. Fernand a une sœur cadette, Marguerite Marie Clémence, née le 26 septembre 1907.

Lors de son passage devant le conseil de révision (classe 1899), leur père avait été classé “service auxiliaire” par la commission de réforme de Niort en raison d’une brûlure invalidante à la main gauche. Le 21 novembre 1914, cette même commission le classe de nouveau “service auxiliaire”. Cependant, le 19 janvier 1915, il est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale (du 1er août 1914) et rejoint la 3e section de commis et ouvriers d’administration à Tours, “arrivant au corps” six jours plus tard. D’abord maintenu service auxiliaire par la commission de réforme de la Seine, Arthur Lafenêtre est “renvoyé dans ses foyers” le 26 mars suivant.

En 1921, la famille – venue s’installer en région parisienne – habite dans un immeuble au 21, rue d’Aguesseau à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine). Le père, Arthur, est devenu manœuvre, la mère, Marguerite, est employée (comptable ?). Ils hébergent également Marie Courtine, la mère de celle-ci, veuve Bijard, née en 1851 à Saint-Jean-Auval (Puy-de-Dôme).

En 1925, Fernand Lafenêtre, inscrit comme électeur du département de la Seine, est électricien. Sa mère, Marguerite Lafenêtre, âgée de 50 ans, décède prématurément le 23 décembre de cette année au domicile familial.

En 1926, Fernand est bobinier et sa sœur Marguerite, couturière. En 1931, Arthur devient magasinier chez Renault.

Le 10 décembre 1932, à Paris 10e, Marguerite Lafenêtre se marie avec Paul Mardochée Montel, 35 ans,  dessinateur, domicilié au 63 rue Chabrol. Arthur est témoin à leur mariage en même [...]

Louis LACROIX – 45712

Louis, Lucien, Lacroix naît le 1er septembre 1921 à Bayeux (Calvados), fils d’Eugène Lacroix, 33 ans, journalier, et de Marie Yvonne Sallent, son épouse, 35 ans. André a un frère jumeau, André, et un frère aîné, Maurice, né le 13 mars 1920, ainsi que deux sœurs cadettes, Yvette, née le 17 octobre 1923, et Germaine, née le 29 décembre 1925.

En 1931 et 1936, toute la famille est domiciliée au 13, cité Bellevue, dans la rue Crémel.

Au moment de son arrestation, Louis habite toujours chez ses parents.

Célibataire, il travaille comme peintre en bâtiment.

Son frère aîné, Maurice, est mobilisé en 1939 et fait prisonnier de guerre en 1940 (il reste en Allemagne jusqu’en 1945, d’où il revient malade).

Militant communiste, Louis « travaillait pour la Résistance » selon Yvonne Lerouge, de Bayeux (elle-même déportée au camp de Ravensbrück).

Le 2 mai 1942, Louis Lacroix est arrêté par la police française sur le pont de l’Aure, rue Saint-Jean, alors qu’il allait voir son père sur son lieu de travail, rue Larcher.

Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], Louis Lacroix est menotté et conduit à la gendarmerie avec 17 autres habitants de la ville (selon le Comité local de Libération), où il retrouve son frère André, également arrêté.

Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, ils sont conduits au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, ils font partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Louis et André Lacroix sont sélectionné avec plus d’un [...]