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Albert GUILLERMOU – 45643

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Albert, Alain, Guillermou naît le 15 août 1921 à Paris 13e, à la maternité de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, fils d’Alain Guillermou, 28 ans, paveur, et de Marie Anne Clément, 24 ans, son épouse, domiciliés au 5 bis rue Michal. En décembre 1925, tous trois emménagent au 49 rue des Cinq Diamants (Paris 13e). Fin novembre 1930, ils sont au 7 allée des Lilas à L’Haÿ-les-Roses [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 30 novembre 1932, la mère d’Albert, Marie Anne, décède à L’Haÿ-les-Roses, âgée de 35 ans.

Début juin 1936, père et fils vivent au 4 sentier Darwin à Villejuif (94), avec une amie bretonne, commerçante, et son fils.

Au moment de son arrestation, Albert Guillermou est domicilié avec son père au 18, rue de Verdun à Villejuif.

Sa profession reste à préciser…

Le 30 octobre 1940, Albert Guillermou est arrêté – probablement seul – par la police française (le brigadier Guimelli du commissariat de Gentilly) pour « détention de tracts ». Il est inculpé d’infraction au décret du 26-9-1939.

Le 2 décembre, il comparaît devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine ; son père a été convoqué à l’audience comme civilement responsable. Albert Guillermou est condamné à trois mois d’emprisonnement et à une peine d’amende.

À l’expiration de sa peine, il est libéré et reprend l’action clandestine.

Le 4 octobre 1941, à Chevilly-Larue (94), son père se remarie avec Mélanie Barnier. Celle-ci emménage chez les Guillermou avec son propre fils, Jean Régis, né en 1922 d’un précédent mariage.

Le 28 avril 1942, Albert Guillermou est arrêté à son domicile, comme otage, lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de [...]

Eugène GUILLAUME – 45642

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène, Bertrand, GUILLAUME naît le 3 septembre 1907 à Thury (Yonne), fils de Paul Guillaume et d’Eugénie Denis, 30 ans. Il a une sœur, Francine, née vers 1914.

En 1936 (liste électorale) et jusqu’au moment de son arrestation, Eugène Guillaume est domicilié au 3 ou 5, rue de Neuilly à Clichy-la-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il est marié et a un fils, Jean, né le 6 juin 1933.

Eugène Guillaume est imprimeur (ou employé dans une imprimerie ?). Après son arrestation, il est déclaré comme commerçant (épicier).

C’est un militant communiste.

Le 14 octobre 1940, à la suite d’une distribution de tracts, il est arrêté à son domicile par la police française en même temps que René Petitjean et Henri et Raymond Mathiaud, de Clichy. Deux jours plus tard, il est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé, à Paris 14e. Le 17 ou 27 octobre, la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine le condamne à six mois d’emprisonnement pour infraction au décret du 26-9-1939 (« reconstitution de ligue dissoute ») ; il se pourvoit en appel. Le 30 octobre, il est transféré à l’établissement pénitentiaire de Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 10 mars 1941, la Cour d’appel de Paris confirme sa peine d’emprisonnement : six mois couvrant la durée de sa détention provisoire. Mais il n’est pas relâché : le 18 mars, le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif, en même temps que ceux de Henri et Raymond Mathiaud.

Le 7 avril, Eugène Guillaume est conduit au “centre de séjour surveillé” d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Le 6 septembre, il [...]

Raymond GUILLARD – 45641

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Raymond Marie Guillard naît le 12 mars 1917 à Caen (Calvados – 14).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 74, rue de Falaise à Caen.

Célibataire, il est légèrement handicapé : un pied-bot. Sa sœur écrit : « sa pauvre mère souffre cruellement, déjà éprouvée de le voir estropié. Elle l’a choyé, dorloté ».

Raymond Guillard est comptable.

Membre des Jeunesses communistes clandestines, il est arrêté une première fois en janvier 1941, à son domicile, par la police française, en même temps qu’André Montagne, de Caen, et Joseph Besnier, de Mondeville, pour distribution de tracts.

Le 14 mars 1941, un tribunal français condamne Raymond Guillard à six mois de prison qu’il effectue à la Maison d’arrêt de Caen. Il est libéré le 6 juillet 1941.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, il est arrêté une seconde fois par la police française. Il figure comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Il est détenu à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Raymond Guillard est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application [...]

Marcel, dit “Mickey”, GUILBERT – 45640

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Émile, Louis, Guilbert, dit “Mickey” naît le 5 décembre 1907 à Chartres (Eure-et-Loire), chez ses parents, Jules Edmond Guilbert, 30 ans, menuisier puis marchand de vin, et Irme Durand, 31 ans, épicière, domiciliés au 5 rue d’Allonnes. En l’absence du père, c’est le grand-père maternel de l’enfant, un vigneron, qui présente celui-ci à l’état civil. Marcel a une sœur plus âgée, Yvonne, née en 1899, et un frère, Gaston, né en 1902..

Au printemps 1932, Marcel Guilbert habite 32 rue Carnot à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), et travaille comme tapissier (sellier).

Le 2 juin suivant, à la mairie de Boulogne-Billancourt, il épouse Germaine Maria Deshayes, 20 ans, née le 13 mai 1912 à Pussay (Seine-et-Oise). Le frère de Marcel, Gaston, alors mécanicien à Chartres, est témoin au mariage. Le couple aura un enfant.

Au moment de son arrestation, Marcel Guilbert est domicilié au 10, chaussée du Pont à Boulogne-Billancourt (dénommée avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny en avril 1952).

Marcel Guilbert est tapissier (sellier), probablement dans l’usine Matford créée en 1934 à Asnières-sur-Seine (Seine / Hauts-de-Seine) pour l’assemblage d’automobiles du groupe américain Ford.

À partir de 1937 et jusqu’à la dissolution de ces associations, il est membre des Amis de l’URSS et du Parti communiste (cellule Matford).

En décembre 1940, il est sollicité pour reprendre une activité clandestine et distribue des tracts dans sa localité.

Fin avril 1941, « À la suite d’une certaine recrudescence de la propagande communiste clandestine dans la baleine Ouest de Paris et plus particulièrement parmi l’élément féminin de Boulogne-Billancourt, le services de la préfecture de police [repèrent] un “centre clandestin” de confection et de diffusion… ». Le 28 avril, [...]

Jean GUILBERT – 45639

Auschwitz, le 8 juillet 1942.Jean Guilbert naît le 10 septembre 1908 à Avesnes-lez-Aubert, entre Cambrai et Valenciennes (Nord), chez ses parents, Jean-Baptiste Guilbert, 40 ans, tisseur, et Marie Moniez, 36 ans, son épouse, domiciliés rue de l’Enclin. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont deux autres tisseurs. À partir de 1914, sans doute après avoir fuit la zone envahie par l’armée allemande, sa famille s’installe à Mitry-Mory (Seine-et-Marne).

En 1928, du bureau de recrutement de Melun, Jean Guilbert est appelé à accomplir son service militaire comme soldat de 2e classe, peut-être au 122e Aviation [?, à vérifier…].

Le 4 avril 1931, à Mitry-Mory, Jean Guilbert se marie avec Marcelle Dubois, née le 16 décembre 1908 dans cette commune. Ils ont rapidement trois enfants : Gaston, né le 20 juin 1931, Jeannine, née le 16 août 1932, et Colette, née le 22 décembre 1933, tous à Mitry-Mory.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 19, rue de Villeparisis à Mitry-Mory. Pendant un temps, Jean Guilbert est employé comme manœuvre à la sucrerie Piot, à Mitry-Mory. Sur d’autres documents, Jean Guilbert est déclaré comme terrassier ou comme cultivateur.

Il adhère au Parti communiste en 1933.

Lors des scrutins de mai 1935, il est élu conseiller municipal de Mitry-Mory.

De novembre 1939 au mois d’août 1940, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 32e régiment d’infanterie.

Entre temps, en février 1940, il a été déchu de son mandat municipal par le conseil de préfecture de Seine-et-Marne.

Sous l’occupation, il poursuit son activité militante dans la clandestinité, transportant et diffusant des imprimés, hébergeant à son domicile le responsable de secteur André Gautier, alias « Victor ». Selon une attestation ultérieure, celui-ci lui aurait confié la mission [...]

Jean GUÏER – 45638

© Collection Christian Guïer.Jean, Marie (ou Jean-Marie, mais il signe « Jean »), Marcel, Cordier naît le 12 juin 1920 à l’hôpital Cochin, 123 boulevard de Port-Royal à Paris 14e, fils de Louise Marguerite Octavie Cordier, 22 ans, née en 1897 à Domblain (Haute-Marne) ménagère, domiciliée rue de Villeneuve à Alfortville (Seine / Val-de-Marne). Le 29 janvier 1920 (!?!), l’enfant est légitimé par le mariage de sa mère avec Pierre Marie Charles Guïer (17 ans !), célébré à Montreuil-sur-Blaise (Haute-Marne) ; Pierre Guier est mouleur en fonte à la Société de Fonderie locale.

En 1921, la famille est domiciliée à Montreuil-sur-Blaise, Rue Principale, côté gauche, et intègre Jean-Baptiste Guier, le père de Pierre, 64 ans, manœuvre dans la même usine.

En 1925, naît la sœur de Jean : Jeannine, Rolande, Renée.

Le père de famille sera décédé au moment de son mariage de Jean.

Le 7 octobre 1940, à Crouy (Aisne – 02), Jean Guïer se marie avec Odette Moinet, née le 23 juillet 1921 dans cette commune. Il auront un fils : Jean-Pierre, Lucien, né le 5 février 1941, à Crouy.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 37, rue des Cordeliers à Soissons (02).

Jean Guïer est chauffeur (dans quelle entreprise ?).

Le 31 août 1941, le commissaire de police de la ville de Soissons écrit au préfet de l’Aisne, à Laon, pour lui transmettre « la liste de communistes notoires qui seront pris comme otages, par la Kreiskommandantur de Soissons, au cas où des incidents surviendraient dans la Ville ». Jean Guïer figure en première position parmi les neuf hommes désignés, avec trois autres futurs “45000” : Léon Busarello, Charles Del-Nero et Émile Maillard.

Le 19 septembre, le commissaire de Soissons transmet au préfet une liste de 240 « individus ayant appartenu comme militants ou sympathisants [...]

Louis GUIDOU – 45637

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Louis, Paul, Guidou naît le 10 janvier 1890 à Brest (Finistère), fils de Louis, Yves, Guidou, 27 ans, menuisier au port (à l’Arsenal), et de Marie Poll, 25 ans, blanchisseuse, son épouse, domiciliés au 48, rue Kéravel.

Le 28 octobre 1908, à la mairie de Brest, âgé de 18 ans, Louis Guidou s’engage pour cinq ans comme soldat au 2e régiment d’infanterie coloniale. Le 8 février 1911, il passe au bataillon de la  Nouvelle-Calédonie, où il reste deux ans. Il y contracte des rhumatismes articulaires chroniques. Le 28 juillet 1913, il revient au 2e colonial. Le 28 octobre suivant, il passe dans la réserve de l’armée active, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Après son retour, il habite au 31, rue Neuve à Brest et travaille comme plâtrier.

Le 1er décembre 1913, à Brest-Recouvrance, il épouse Marie Herrou, âgée de 19 ans, née le 30 avril 1894 dans cette commune, sans profession ; les deux parents de celle-ci sont décédés, elle est mineure et c’est un conseil de famille qui autorise son mariage.

Mobilisé le 2 août 1914, dès le début de la Première Guerre mondiale, Louis Guidou part au armées cinq jours plus tard avec le 32e régiment d’infanterie coloniale. Le 7 septembre suivant, à Maubeuge (Nord), il est fait prisonnier, puis interné à Winden (?). Son fils, Yves, naît le 15 novembre 1914 à Brest, alors qu‘il est « en Allemagne ». Rapatrié, Louis Guidou arrive au dépôt de Nantes le 1er janvier 1919. Le 9 mars, il rejoint le 2e colonial. Le 4 avril, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire au 6, rue Saint-Sauveur à Brest.

En octobre [...]

Lucien GUICHARD – (45636 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Lucien Guichard naît le 6 novembre 1890 à Paris 18e, chez ses parents, Jules Guichard, 31 ans, cocher, et Eugénie Quélin ou Quétin, 21 ans, domiciliés au 37, rue Letort.

Adolescent, Lucien Guichard est condamné à la “colonie pénitentiaire” jusqu’à sa majorité.

Considérant son âge, il devrait avoir été mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 (à vérifier…).

Le 7 mai 1923, il est condamné pour abus de confiance.

En 1924, il est employé et habite au 22, rue de l’Hermet à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

Le 3 janvier 1924 à Paris 20e, Lucien Guichard se marie avec Anna Fontaine, née le 14 janvier 1895 à Viry-Châtillon (Seine-et-Oise), employée. Son épouse vient habiter chez lui, rue de l’Hermet. Ils auront un enfant.

Le 12 juin 1930, Lucien Guichard fait l’objet d’un rapport de renseignements le présentant comme membre du comité de Saint-Ouen du Secours Rouge International.

Sous l’Occupation, il est déclaré comme gérant de la maison OKE, fabrique de semelles en caoutchouc.

Le 21 octobre 1941, Lucien Guichard subit une perquisition de son domicile à la suite d’une information anonyme parvenue à la direction des Renseignements généraux.

Le 3 novembre suivant, il est arrêté par un policier français dont le statut reste à préciser (commissariat ou renseignements généraux ?). Alors qu’il se trouve en léger état d’ébriété sur la plateforme arrière de l’autobus 73 de la ligne Porte de Neuilly/Mairie de Saint-Ouen, Lucien Guichard interpelle un ancien camarade qui monte dans le véhicule à l’arrêt de la Porte Clichy : « Tiens, voilà Legolvant. » Puis, de façon à être entendu de toutes les personnes se trouvant sur la plateforme : « Nous avons été perquisitionnés [...]

René GUIBOISEAU – (45635 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René, Subtil, Lucien, Guiboiseau naît le 28 juillet 1899 à Paris 14e, fils d’Eugène Guiboiseau, 20 ans, employé, et de Jeanne Ledain, 21 ans, ouvrière, domiciliés au 134, avenue du Maine.

Il commence à travailler comme garçon-boucher.

Le 3 septembre 1917, à la mairie du 15e arrondissement, il s’engage volontairement pour cinq ans au titre du 80e régiment d’infanterie, arrivant au corps dix jours plus tard. Le 8 mars 1918, il passe au 53e R.I. Le 16 juin suivant, il passe au 327e R.I. Le 23 janvier 1920, il passe au 43e R.I. Le 14 avril 1922, la commission de réforme de Lille le réforme temporairement et propose une pension temporaire de 10 % pour « otite chronique moyenne droite, large perforation du tympan, surdité incomplète… ».
En avril 1922, il est domicilié au 40 place de l’Esplanade à Lille.

En novembre 1929, il habite au 21 rue des Écoles à Chaville (Seine-et-Oise / Hauts-de-Seine).

En juin 1929, il demeure au 16 rue du Caire à Paris 2e.

À une date restant à préciser, il habite au 70 avenue Louis Roche à Gennevilliers [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Au moment de son arrestation, René Guiboiseau est domicilié au 13, rue Henri-Vuillemin (ou Henri-Le-Gall, fusillé, anciennement rue de l’Espérance) à Gennevilliers.

Il est marié, sans enfant (ou en ayant trois, selon les registres de Voves et quatre selon un document d’Aincourt).

René Guiboiseau est d’abord livreur en produits chimiques, puis employé (cantonnier-porteur) aux Pompes funèbres municipales (au moment de son arrestation, il est déclaré comme boucher).

Militant communiste, il est élu aux municipales partielles d’octobre 1934 sur la liste de Jean Grandel, mais ne se représente pas en mai 1935.

Le 1er octobre [...]

Maurice GUERRIER – 45634

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, Marcel, Désiré, Guerrier naît le 13 mars 1906 à Trouville (Calvados – 14), fils de Maurice Louis Guerrier, 25 ans, ouvrier-peintre, et de Rose Marie Borel, 23 ans, journalière, alors non mariés.

Le 27 octobre 1926, à Beaumont-en-Auge, Maurice Guerrier se marie avec Suzanne Fernande Lesellier, née le 30 juin 1910 à Blonville-sur-Mer (14). Ils auront cinq enfants : Jean, Maurice, Adolphe, né le 29 avril 1929 à Trouville, Jannine, Louise, Marie, née le 8 août 1930 à Beaumont-en-Auge, les faux jumeaux Bernard et Paulette, nés le 7 mars 1932 à Beaumont (? à vérifier…), et André, né le 8 juillet 1934.

Maurice Guerrier est ouvrier peintre.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 22, rue Vieille à Trouville.

Selon le journal Ouest-Éclair du 2 mars 1940, le tribunal correctionnel de Caen le condamne à six mois d’emprisonnement pour « propos de de nature à exercer une influence fâcheuse sur l’esprit de populations » tenus le 19 février précédent à Mondeville.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, il est arrêté à son domicile par la police française. Inscrit comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1], il est conduit à la gendarmerie de Trouville, puis à la prison de Pont-l’Évêque.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils [...]