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Gilbert VORILLON – 46203

Gilbert, Auguste, Joseph, Vorillon naît le 9 juillet 1900 à Vesoul (Haute-Saône – 70), chez ses parents, Alfred Vorillon, 31 ans, chauffeur d’usine, et Adèle Rousselet, 19 ans, son épouse, sans profession, domiciliés au 12, impasse Flavigny. En même temps que lui, sa mère met au monde sa sœur jumelle : Julienne, Pierrette.

Le 26 novembre 1932, à Échenoz-la-Méline, limitrophe de Vesoul au sud (70), Gilbert Vorillon épouse Marie Desingue, née le 12 mai 1895 à Urcerey (territoire de Belfort).

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Gilbert Vorillon est domicilié au lieu dit Les Cottets à Échenoz.

Cette année-là, il est typographe à l’imprimerie Marcel Bon, 27 rue d’Alsace-Lorraine à Vesoul, et son épouse travaille comme cuisinière en différents lieux.

Sous l’occupation, une partie considérable de la Franche-Comté se retrouve en zone réservée, la ligne de démarcation passant à 75 kilomètres au sud de Vesoul, à la frontière des départements du Jura et du Doubs.

Le 22 juin 1941, Gilbert Vorillon est arrêté à l’initiative des autorités d’occupation, parmi vingt-trois militants communistes et syndicalistes de la Haute-Saône [1] (dont les sept futurs “45000” du département et Georges Cogniot) ; n° 22 sur la liste. Il est finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Gilbert Vorillon est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. [...]

Albert VORGER-LEVANT – 46202

Albert, Auguste, Vorger-Levant naît le 19 mai 1905 à Bagnolet [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), chez ses parents, Victor Emmanuel Vorger-Levant, 36 ans, tourneur sur bois, et Marie Barbe Laforce, 34 ans, journalière (décédée au moment de son arrestation), domiciliés au 97 rue Victor-Hugo (peut-être un petit pavillon, aujourd’hui disparu) ; pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil, les témoins sont deux ébénistes. Albert à – au moins – deux sœurs ainées : Georgette, née le 15 avril 1899, et Fernande, née le 5 décembre 1902, toutes deux à Bagnolet. Et une sœur plus jeune, Louise, née le 30 mai 1911 à la maternité de l’hôpital Tenon (Paris 20e).

Le 10 novembre 1912, leur père meurt prématurément, âgé de 44 ans, au domicile familial (à 11 heures) ; décès déclaré à la mairie de Bagnolet par son beau-frère, Alexandre Champagne, domicilié au 18 rue des Vignoles à Paris 20e. Albert a 7 ans et demi. Ensuite, il ne reste probablement pas longtemps sur les bancs de l’école : il sait lire et écrire, mais ne semble pas avoir passé le certificat d’études primaires.

À 17 ans (1922), Albert Vorger-Levant est détenu à la petite prison de Meaux (Seine-et-Marne) ; le juge d’instruction de cette ville le remet à la garde d’une de ses sœurs.

Devenu adulte, c’est un homme assez grand pour l’époque : 1,79 m.

Pendant un temps, il habite avec sa mère – et probablement sa jeune sœur Louise – au 30, rue du Sergent-Godefroy à Montreuil, et commence à travailler comme manœuvre.

À 20 ans, devant d’accomplir son service militaire à compter du 10 mai 1925, Albert Vorger-Levant est incorporé au 30e régiment d’artillerie de campagne hippomobile (RACH) qu’il rejoint deux jours après (à Orléans ?). Le 29 octobre 1926 [...]

Maurice VORANGET – (46201 ?)

Maurice Voranget naît le 5 février 1901 à Elbeuf (Seine-Maritime [1] – 76), fils de Léopold Voranget, 28 ans, chaudronnier, et de Constance Dieudonné, 22 ans, native de la ville, journalière. Auparavant, le couple avait eu une fille, Magdeleine, et un garçon, Marcel, né le même jour, 6 juin 1899, reconnus et légitimés par leur mariage le 16 octobre 1899.  Mais les parents divorcent  en 1911, la mère épousant Édouard M. en secondes noces le 26 avril 1915 à Elbeuf.

Maurice Voranget commence à travailler comme journalier, habitant au 24, rue des Rouvalets, à Elbeuf.

Le 21 décembre 1920, à la mairie de Rouen, il s’engage volontairement pour quatre ans au 1er dépôt des équipages de la Flotte et arrive au corps le lendemain comme matelot de 3e classe. Le 25 avril 1921, le conseil de guerre maritime permanent à Cherbourg le condamne à six ans de travaux publics pour refus d’obéissance, rebellion par plus de deux personnes sans armes, et outrage à supérieur par paroles, gestes et menaces, jugement exécuté le 8 juin pour compter du 13 février précédent (certainement la date de son arrestation, soit moins de deux mois après son engagement…). Le 8 août 1924, sa peine est suspendue par le ministre de la Marine ; le 14 juin précédent, il avait été affecté au 5e dépôt. Le 5 octobre, il est renvoyé dans ses foyers, le certificat de bonne conduite lui étant refusé.

Le 21 janvier 1926, il débute sa carrière de cheminot comme homme d’équipe à l’essai aux Chemins de fer de l’État, compagnie qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [2] ; il est affecté à Elbeuf-Saint-Aubin (attesté en octobre 1928).

Le 6 décembre 1924, à Elbeuf, il se [...]

Pierre VOILLEMIN – 46200

Pierre, Marcel, Voillemin naît le 16 décembre 1918 à Troyes (Haute-Marne – 52), fils de Marius Voillemin, 32 ans, stucateur, et de Jeanne Devilliers, son épouse, 28 ans.

Marius Voillemin, qui avait effectué son service militaire en 1908, a été rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, et a rejoint deux jours plus tard le régiment régional d’infanterie de Troyes-Toul.

Le 7 juillet 1915, alors qu’il était soldat de 2e classe à la 23e section d’infirmiers militaires, Marius Voillemin, s’est fait représenter par un négociant en vin de 49 ans pour épouser par procuration Jeanne Devilliers à la mairie de Joinville ; mariage qui a été l’occasion de légitimer Madeleine Jeanne Juliette Voillemin, née le 6 octobre 1912, et Robert Voillemin, né le 26 mai 1914, tous deux à Bar-sur-Seine (Aube), où vivaient alors leurs parents.

Le 28 juillet 1916, Marius Voillemin a été admis dans un hôpital d’évacuation pour sciatique. Le 12 septembre suivant, il est sorti à l’hôpital auxiliaire de Dax, dans le grand hôtel et établissement thermal des Baignots. Le 11 décembre, il a été évacué sur le centre de réforme de Bayonne et en est sorti deux jours plus tard avec un congé de convalescence de 10 jours (?).

Le 17 septembre 1917, il était passé à la 18e section d’infirmiers. Le lendemain, il a été classé “service auxiliaire” par la commission de réforme de Troyes pour « sciatique chronique et faiblesse générale, inapte à faire campagne ». Le 24 janvier 1918, il a été admis à l’hôpital complémentaire 1128 à Troyes, pour diphtérie en service commandé, et en est sorti quelques jours plus tard pour rejoindre l’hôpital complémentaire de Troyes n° 27, centre spécial de réforme, pour « sciatique [...]

Georges VINSOUS – 46199

Georges, Valère, Vinsous naît le 13 octobre 1897 à Rumigny (Ardennes), fils de Constant Vinsous et d’Alice Robinet, son épouse (tous deux décédés au moment de l’arrestation de leur fils).

Georges Vinsous commence à travailler comme ajusteur. Pendant un temps, il habite à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine), 14 km au Nord de Châteaubriant.

De la classe 1917, Georges Vinsous est incorporé dès le 8 janvier 1916 au 31e régiment d’infanterie comme soldat de 2e classe afin d’accomplir son service militaire. Le 17 février 1917, il passe au 112e R.I. Le 15 décembre 1917, il est cité à l’ordre de son régiment : « soldat courageux et dévoué faisant partie d’une reconnaissance de nuit poussée le 10 décembre à 3 km au-delà de nos lignes, s’est détaché volontairement de son groupe pour rechercher dans un moment critique la liaison avec le chef du détachement ». Pour cette action, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Le 20 décembre suivant, il est nommé soldat de première classe. Le 29 mai 1918, il passe au 55e R.I.

Le 11 juin, dans le secteur de Lassigny, au Nord du département de l’Oise, il est blessé par une balle qui lui occasionne une plaie pénétrante au genou droit. Évacué, il est soigné pendant un an (?). Le 1er septembre 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation.

Le 2 janvier 1920, à Mohon (08) [1], il entre comme homme d’équipe à la Compagnie des chemins de fer de l’Est (qui fusionnera au sein de la SNCF).

Le 11 décembre de la même année, à Izieux (Loire), Georges Vinsous se marie avec Francine Cote. Ils auront quatre filles : Alice, née le 25 avril 1919, Lucienne, née le 30 novembre 1920, Odette, née le 5 juin 1927, et [...]

Félix VINET – (46198 ?)

Félix, Séraphin, François, Vinet naît le 9 novembre 1893 à La Ferrière, au nord-est de la Roche-sur-Yon (Vendée), chez ses parents, François Vinet, 48 ans, et d’Amélie Arcéau, 42 ans, tous deux cultivateurs pendant un temps au lieu-dit de l’Indivisio. Pour son enregistrement à l’état-civil, le nouveau-né est présenté à la mairie par son frère (?), François Vinet, 22 ans, « domestique ». Les témoins pour cet enregistrement sont un instituteur et un sabotier.

Le 21 novembre 1912, âgé de 19 ans, Félix Vinet s’engage volontairement pour cinq ans au 24e régiment d’infanterie coloniale. En septembre 1914, il prend part aux premiers combats de la Première Guerre mondiale. Blessé le 28 février 1915, il est évacué de la ligne de feu, puis cité à l’ordre de l’Armée. En 1928, il recevra la Médaille militaire au titre des Réserves.

Le 16 novembre 1920, à la mairie de Charenton (Seine / Val-de-Marne – 94), il épouse Lucie Tannier, née le 9 avril 1901 à Yvré-l’Évêque (Sarthe). Leur fils Roger naît le 7 octobre 1921 à Maisons-Alfort [1] (94).

Le DBMOF-Maitron (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français), signale, sans mentionner de prénom, un nommé Vinet : « Militant de la Fédération de la Seine du Parti communiste, (…) élu membre du Comité central de l’ARAC à son congrès de Clermont-Ferrand en juillet 1923. » (notes de M. Lazar). S’agit-il du même homme ?

Au moment de son arrestation, Félix Vinet est domicilié au 1, rue l’Amiral-Courbet à Maisons-Alfort [1] (94), d’après les listes électorales de février 1945 sur lesquelles il est déclaré comme chauffeur-livreur.

Félix Vinet est arrêté par la police française dans la même période que Lucien Tourte, 40 ans, de Maisons-Alfort, pour propagande communiste. Huit militants auraient été arrêtés à la suite d’une tentative de reconstitution d’une cellule communiste aux usines Unic à Suresnes (Seine [...]

Raymond VINCHE – (46197 ?)

Raymond, Georges, Vinche naît le 20 janvier 1913 à Noyon (Oise – 60), chez ses parents, Étienne Vinche, 39 ans, né en 1872, camionneur, et Élise Lampernesse, 34 ans, son épouse, domiciliés au 5 rue Calvin. Il a un frère Arthur, né le 6 décembre 1903, à Noyon, et une sœur, Étiennette, née  le 17 mai 1917 rue Calvin à Noyon (les deux parents sont alors “manouvriers”).

Noyon est occupée deux fois par l’armée allemande : du septembre 1914 à mars 1917, puis, lors de la bataille du Kayser, du 24 mars (jour où la population civile est évacuée) au 30 avril 1918 ; la ville étant aux mains de l’ennemi, l’artillerie française positionnée sur les hauteurs du Mont Renaud dominant la cité fait pleuvoir sur elle un déluge d’obus afin de stopper les Allemands dans leur progression vers Compiègne. Un soldat allemand, témoin de cette lutte acharnée, écrira : « La jolie ville de Noyon, avec sa magnifique cathédrale encore intacte au bout de trois ans de guerre de 1914 à 1917, a été en moins de trois semaines réduite en un monceau de ruines sous le feu de l’artillerie française du plus gros calibre. »  (source Wikipedia, Bataille de Noyon).

En 1921, la famille Vinche habite boulevard Mony (sans n°). Son père est alors employé du “ministère des régions libérées” et son frère Arthur est camionneur.

Après ses études primaires, Raymond Vinche exerce le métier de menuisier. Lors du recensement de 1931, il habite chez ses parents, chemin de l’Éperon à Noyon. Il est alors menuisier chez Anglès.En 1934, il adhère au Parti communiste dont il est, à partir du Front populaire, l’un des militants les plus actifs dans le Noyonnais. Il milite aussi très activement sur le plan [...]

Marcel VINCENT – 46196

Marcel, Eugène, VINCENT naît le 11 novembre 1907 à Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise / Yvelines), chez sa mère, Marie Françoise Le Coq, 22 ans, domestique, domiciliée au 9, rue de l’Église, et de père alors « non dénommé ». Le 10 janvier 1914, à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord / Côtes-d’Armor), l’enfant de six ans est légitimé par le mariage de sa mère avec Isidore Vincent, 26 ans.

En avril 1914, ils habitent au 11, avenue Gambetta, à Paris 20e.

Suite au décret de mobilisation générale du 1er août 1914, son père, âgé de 33 ans, est rappelé à l’activité militaire et rejoint le 146e régiment d’infanterie le 11 août. Le 9 septembre, il est sur le front. Le 29 octobre, au combat de Bolante, il est blessé par balle à la main gauche. Le 8 janvier 1915, en Argonne, il est fait prisonnier, puis interné à Ameln. Il est rapatrié le 31 décembre 1918 et démobilisé le 8 mars 1919, se retirant à Isles-lès-Villenoy (Seine-et-Marne). Le 18 mars suivant, il se fait enregistrer au 12, rue Paul-Féval à Saint-Brieuc. Mais fin octobre 1921, il est de retour à l’Isles… En avril 1924, il habite rue d’Olivette, chez Monsieur Teste.

De la classe 1927 et du bureau de recrutement de Melun, Marcel Vincent est réformé n° 2.

Il est divorcé d’avec Renée Perney, avec laquelle il a eu un fils, René, né vers 1933, qui serait resté avec lui.

En 1931 et jusqu’au moment de son arrestation, Marcel Vincent est domicilié au 38, rue du Parc à Esbly (Seine-et-Marne), chez ses parents. En 1936, son père est manœuvrier pour différents employeurs à Esbly. Lui-même est peintre en bâtiment, artisan.

Adhérent au parti communiste de 1936 à 1939, Marcel Vincent est, pendant un temps, secrétaire de la [...]

Stanislas VILLIERS – (46195 ?)

Stanislas Villiers naît le 19 janvier 1889 à Villemanoche, au nord-ouest du département de l’Yonne, chez ses parents, Achille Villiers, 29 ans, vigneron, et Marie Villiers, son épouse, 22 ans, vigneronne. Celle-ci décède prématurément, avant 1912. Stanislas a – au moins – deux frères plus jeunes : Octave, né en mars 1890, et Léopold, né en juin 1891.

D’un bon niveau d’études primaires, Stanislas Villiers commence néanmoins à travailler comme charretier cultivateur.

Le 3 octobre 1910, il est incorporé au 153e régiment d’infanterie, à Troyes (?), dans l’Aube, afin d’accomplir son service militaire. Le 26 septembre 1911, il est nommé caporal. Le 25 septembre 1912, il est « envoyé dans la disponibilité », avec un certificat de bonne conduite. Dans la réserve de l’armée d’active, il est classé en affectation spéciale comme manœuvre aux Chemins de fer du Nord du 1er novembre 1913 au 5 mai 1914.

Au début de son retour à la vie civile en octobre 1912, Stanislas Villiers habite au 181 bis, rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris 10e. Par la suite, il emménagera au 70, rue des Poissonniers, à Paris 18e.

Le 4 août 1914, suite au décret de mobilisation générale, Stanislas Villiers rejoint à Rouceux, près de Neufchâteau (Vosges), l’unité à laquelle il a été affecté, le 360e régiment d’infanterie, appartenant à la 140e brigade de réserve, elle-même intégrée à la 70e division de réserve. Le 8 août, après avoir été rassemblé, le régiment se met en marche et gagne le centre de résistance du plateau de La Rochette, devant Nancy (Meurthe-et-Moselle). Le baptême du feu à lieu le 20 août, lors d’une offensive française dans le secteur de Jallaucourt, en Lorraine annexée (bataille de Lorraine).

Le 25 août, un engagement à l’ouest d’Hoéville met hors de combat 19 officiers et 900 hommes de [...]

Julien VILLETTE – (46194 ?)

Coll. Marcelle Villette. Droits réservés.Julien, Henri, Paul, Villette naît le 1er juin 1921 à Déville-lès-Rouen, à l’ouest de l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime [1] – 76), fils d’Henri Villette, 21 ans, et de Marcelle Benard, son épouse, 23 ans. Julien, l’aîné, a deux frères – Lucien, né le 31 décembre 1922, et Raoul, né le 10 mai 1928, nés à Rouen – et une sœur, Marcelle, née le 25 juillet 1933, à Maromme.

Scolarisé à l’école primaire de Notre-Dame-de-Mondeville, Julien Villette obtient son Certificat d’études à 12 ans. Début août 1933, il commence à travailler comme “petit” ouvrier aux Établissements Senard, usine métallurgique de Déville-lès-Rouen.

Il adhère et milite très rapidement au syndicat CGTU, puis CGT, après la fusion syndicale de 1936.

Julien Villette ne reste pas longtemps dans sa première entreprise : ayant pris la défense d’un de ses camarades de travail, son patron l’a repéré comme « avocat du peuple ». Pendant un temps, il est ouvrier du Textile, employé par les Établissements De Menibus à Déville-lès-Rouen (ex-filature Saint-Pierre)

Au moment de son arrestation, il habite à Maromme, commune voisine (76), probablement chez ses parents, domiciliés au 18, rue de Lorraine. Il est célibataire (il a 20 ans).

Collection Marcelle Villette. D.R.Adhérent des Jeunesses communistes en 1938, « il milite avec force », selon le témoignage de sa sœur. Il vend la presse de son parti dans toute la vallée (Le Prolétaire normand, L’Avant-Garde, L’Humanité). Il suit les cours politiques de l’école du Parti communiste.

Militant clandestin sous l’occupation, il distribue tracts et journaux.

Le 15 février 1941, son père, Henri Villette, est arrêté par des policiers du commissariat central de Rouen pour « distribution de tracts communistes, tant sur le chantier où il [travaille], à Croisset, que dans le restaurant où il [prend] ses repas ». Il est écroué à la Maison d’arrêt de Rouen. Le 14 mars suivant, le Tribunal correctionnel de Rouen [...]