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Louis GOUDAILLER – 45618

Louis, Paul, Carpentier naît le 14 mai 1904 au 7 rue Lecourbe à Paris 15e, fils de Françoise Adrienne Carpentier, 14 ans 1/2, journalière, domiciliée au 62 rue Labrouste, Paris 15e, et de père “non dénommé”. Un mois plus tard, Louis Hippolyte Goudailler, 20 ans, fumiste, domicilié également au 62 rue Labrouste reconnaît l’enfant pour son fils. Un des deux témoins pour cette acte de reconnaissance est son grand-père Frédéric Goudailler, 45 ans, brocanteur, domicilié au 24 rue Leibnitz, Paris 18e.

Le 23 juillet 1910 à Paris 18e, Louis Hippolyte Goudailler, domicilié 11 rue Baudélique, se marie avec Marie Émile Brackmann, née le 9 mars 1883 à Bulguévillers (Vosges).

Après la déclaration de guerre, son père est rappelé à l’activité militaire comme soldat de 1ère classe au 69e régiment d’infanterie. Le 28 septembre 1915, il est « tué à l’ennemi » à Beauséjour (Marne), âgé de 32 ans.Le 7 juillet 1920, Louis Goudailler est adopté par la nation (pupille), ayant pour tuteur Jean Varenne (1877-1927), conseiller municipal du quartier des Grandes-Carrières à Montmartre (Paris 18e).

Pendant un temps, Louis Goudailler habite au 50, rue de Maistre, à Paris 18e. Il commence à travailler comme horticulteur.

Le 18 mai 1924, il est incorporé au 6e régiment de tirailleurs. Le 13 juin suivant, la commission de réforme d’Oran le classe service auxiliaire pour manque d’acuité visuelle. Le 7 novembre 1925, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 1er mai 1926, Louis Goudailler épouse Marie Rose Lamaire, née en 1906 ou 1908 à Hombleux (Somme), manouvrière.

Fin 1926, ils habitent au 42 bis, rue Maurepas à Thiais (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 24 janvier 1927, ils ont une fille, Jeannine Marguerite Marcelle, née à Paris 12e.

Cette année-là, Louis [...]

Henri GORGUE – 45617

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri Gorgue naît le 14 avril 1907 à Paris 20e, chez ses parents, Georges Gorgue, quarante ans, ouvrier-gainier, et Juliette Moullé, 28 ans, son épouse, domiciliés au 3, rue du Télégraphe. Son père, employé place de Victoires à Paris, créera l’écrin de la Médaille militaire distribuée à la fin de la guerre 1914-1918. La famille comptera sept enfants, dont Andrée, né le 12 mai 1902, Charles, né le 31 janvier 1904, Georgette, née le 17 juillet 1911 ; un de ses frères deviendra instituteur, puis préfet du Nord.

Après l’obtention du Certificat d’études, Henri Gorgue est apprenti chez un artisan menuisier. Puis il devient charpentier en fer.

Le 30 octobre 1926,à Romainville [1] (Seine-Saint-Denis – 93), il se marie avec Hélène Roulinat, bobineuse, dont il a une fille, née en 1928 dans la commune.

Pendant un temps, Henri Gorgue est domicilié au 128, avenue de Brazza (aujourd’hui Pierre-Kérautret) à Romainville. Dans les années 1937-1938, il habite au 2, cité Larochefoucault.

Il effectue son service militaire au 105e régiment d’artillerie de Bourges (Cher) – grosse artillerie… à cheval -, où il suit la formation du peloton d’élèves sous-officiers.

Il travaille avec son beau-père – lequel avait monté les pavillons des Halles de Paris et a travaillé à l’entretien de la Tour Eiffel – dans le Bâtiment, chez Leroux, un entrepreneur du 15e arrondissement. C’est alors qu’Henri Gorgue adhère au Parti communiste. Il est syndiqué à la CGTU.

En 1933, il est embauché comme ouvrier à l’atelier d’entretien des usines Citroën. Il apprend à tracer avec un ancien des chantiers navals.

En 1934, il adhère au Parti communiste, membre de la cellule Trois communes, à Romainville. Il est également un militant [...]

René GONDOL – 45616

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René, Jean, Martinet naît le 24 janvier 1899 à Paris 18e, chez sa mère, Marie, Léonie, Martinet, 24 ans, couturière, domiciliée au 40, rue Trézel. Sur l’acte de naissance, il est de « père non dénommé ». Sa mère le reconnaît à la mairie du 17e arrondissement le 10 mars suivant.

Le 29 juin 1907 à Paris 20, Marie Martinet se marie avec Jacques Gondol. Par ce mariage, celui-ci légitime l’enfant, qui prend alors son nom.

Pendant un temps, René Gondol habite chez ses parents au 36, rue Festrier, à Paris 18e, et travaille comme tailleur.

Le 15 avril 1918, il est mobilisé au 82e régiment d’infanterie. Le 7 janvier 1919, il passe à la 4e section de commis et ouvriers d’administration (COA) et, le 20 mars suivant, à la 6e section. Du 4 mai au 30 juin 1920, il est affecté dans les pays rhénans. Il est renvoyé dans ses foyers le 19 mars 1921, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En août suivant, il habite au 6, rue Lamoricière, à Dieppe (Seine-Inférieure / Seine-Maritime).

Le 27 juillet 1929 à Paris 19e, René Gondol se marie avec Lucienne Dufaud, née le 21 mai 1903 à Villebougis (Yonne). Mais ils divorceront le 28 décembre 1936 ; dans des rapports de police ultérieurs, René Gondol est déclaré célibataire.

À partir de mars 1924 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 86, rue du Cherche-Midi à Paris 6e, vers la rue Jean-Ferrand.

Employé de commerce, René Gondol est membre du Conseil d’administration du Syndicat général unitaire de l’Alimentation. Il est également adhérent de l’Association des Amis de l’Union Soviétique et de la Caisse nationale de solidarité ouvrière.

Du 28 septembre [...]

Samuel GOLDSTEIN – (46279 ?)

Collection du Musée de l’Histoire vivante. Montreuil.Samuel (Émile) Goldstein naît le 18 octobre 1901 à l’hôpital Rotschild, au 76 rue de Picpus, à Paris 12e arrondissement, fils d’Abraham Goldstein, 27 ans, ferblantier, et de Sarah Weissmann, son épouse, 22 ans, domiciliés au 20, rue Basfroi, à Paris 11e, tous deux d’origine roumaine et naturalisés en 1912 ; le déclarant à l’état civil et les deux témoins sont des employés de l’hôpital.
Pendant un temps, la famille habite au 9 bis, boulevard de Belleville, à Paris 11e. Samuel travaille alors comme ferblantier, sans doute avec son père.

De la classe 1921, il n’est appelé à accomplir son service militaire que le 10 mai 1923. Quatre jours plus tard, il rejoint le 64e régiment d’infanterie comme soldat de 2e classe. Le 22 août, il passe au 11e escadron du Train des équipages. Le 29 novembre, il passe à la section de secrétaires d’état major R. du GUP. Le 7 mai 1924, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En juin 1925, Samuel Golsdtein habite au 16, avenue Hermance Bonel, à Brunoy (Seine-et-Oise / Essonne).

Le 11 juillet 1930 à la mairie de Brunoy, Samuel Goldstein se marie avec Adèle Steinman, née le 7 février 1904 à Vaslui en Roumanie, institutrice. Ils auront trois enfants.

Pendant un temps, Samuel Goldstein est représentant de commerce.

En septembre 1931, la famille s’installe au 45, rue Basfrois, à Paris 9e. En janvier 1932, on la retrouve au 42, route des Petits Ponts, à Drancy (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). En février 1933, ils habitent au 81, rue d’Alésia, à Paris 14e. En mars 1935, ils emménagent au 125, boulevard de la Boissière, à Montreuil-sous-Bois [1] (93).

Samuel (« Sam ») Goldstein [...]

Aron GOLDSTEIN – (46278 ?)

Aaron ou Aron Goldstein naît le 15 octobre 1892 à Sousse (Tunisie), fils de José Goldstein et d’Adèle Scheragé.

Le 22 décembre 1937, il divorce d’Esther Goldenberg.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 101, rue Saint-Pierre à Caen (Calvados) et se déclare comme marchand forain.

Le 28 mars 1941, à Caen, il s’est marié avec Frida Segall, née le 5 février 1900 à « Constantinople » (sic !) / Istanbul (Turquie), commerçante (marchande à la halle), qui vit à la même adresse. Les témoins pour ce mariage sont deux autres marchands forains.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Aron Goldstein est arrêté à son domicile par la police française, comme Juif (« Israélite ») : il figure sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit.

Le 4 mai, Aron Goldstein fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Aron Goldstein est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Aron Goldstein est probablement déporté comme otage juif.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à [...]

Hartwig GOLDSCHMIDT – 46277

Hartwig, Israël, Goldschmidt naît le 27 novembre 1892 à Lübeck (Allemagne).

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Anvers – en néerlandais : Antwerpen – en Flandre (Belgique) ; son adresse reste à préciser.

Il est hôtelier.

Sous l’occupation, il se trouve interné au camp de Savigny, en Haute-Savoie (74).

Il s’en évade avec Moses Sturm, de Bruxelles, et tente avec lui de retourner en Belgique. Sans papiers, tous deux sont arrêtés le 18 mars 1942, par des Feldgendarmes, dans le train Dijon-Lille en gare de Joinville (Haute-Marne – 52). Le lendemain, ils sont jugés par le tribunal allemand de Chaumont (52) puis écroués dans la prison de la ville.

À une date restant à préciser, les deux hommes sont internés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Hartwig Goldschmidt est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Il est sur la liste (reconstituée) des hommes déportés comme otages juifs.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.Le 8 juillet 1942, Hartwig Goldschmidt est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46277 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un [...]

Marcel GOHÉ – (45615 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Victorien, Gohé naît le 11 février 1892 à Condé-sur-Noireau (Calvados), chez ses parents, Ferdinand Gohé, 35 ans, teinturier, et Céline Alphonsine Poix, 35 ans, son épouse, domiciliés rue de Vire. Marcel a deux frères aînés nés à Rouen : Julien Léon, le 16 juin 1875, une semaine après le mariage de ses parents, alors âgés de 18 ans (mineurs), et Robert Eugène, le 1er avril 1889.

Le 19 décembre 1897, leur père, alors contremaître en teinturerie, décède au domicile familial, à Bernay (Eure), 13, rue de la Poissonnerie, âgé de 42 ans ; son fils Julien, 22 ans, ouvrier teinturier, déclare son décès à l’état civil. Marcel a 5 ans.

Pendant un temps, Marcel Gohé habite à Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), première commune à la sortie est de Rouen, travaillant comme imprimeur sur étoffes.

De la classe 1912, Marcel Gohé est exempté de service militaire en 1913 pour « défaut de taille » (il mesure 1 m 49).

Le 8 mars 1913, à Saint-Léger-du-Bourg-Denis (76), Marcel Gohé se marie avec Henriette Juliette Plaisant, née le 24 septembre 1891 dans cette commune où naîtront leurs trois premiers enfants : Henriette (comme sa mère), née en 1914, Marcel (comme son père), né en 1917, et Raymonde, née en 1919. Le même jour de 1913, dans la même mairie, son frère Robert épouse simultanément Germaine Henriette Plaisant, sœur aînée d’Henriette, née le 17 janvier 1890.

Marcel Gohé n’est pas mobilisé au cours de la Grande guerre : le 3 avril 1917, la commission de réforme de la Seine-Inférieure l’a maintenu exempté pour « faiblesse générale ».

En 1921, la famille habite rue du Vers (n° 42 ?) à Saint-Léger-du-Bourg-Denis [...]

Roger GOGUET – 45614

Collection Lucien Goguet. Droits réservés.Roger, Eugène, Désiré, Goguet naît le 26 septembre 1910 à Gonneville-sur-Dives (Calvados – 14), fils de Victor Arthur Amand Goguet, 24 ans, et de Marie, Eugénie Marie, 23 ans, son épouse, tous deux domestiques de ferme domiciliés à Villers-sur-Mer (14).

En avril 1911, la petite famille habite à Douville-en-Auge (14). Fin janvier 1912, ils habitent à Dives-sur-Mer (14). Le 27 avril 1913, Berthe Victorine Angelina Goguet (dite Suzanne ?) naît chez ses parents, rue de la Baronnie à Dives. Victor Arthur est alors ouvrier d’usine.

Le 4 août 1914, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, Victor Goguet rejoint le 74e régiment d’infanterie à Rouen, où il a accompli son service militaire. Dès le 8 août, il « part aux armées ». Le 22 juin 1915, il est nommé caporal. Le 24 septembre suivant, il est « détaché du corps » à la Société Électrométallurgique de Dives, jusqu’au 28 mars 1919, jour date à laquelle il est « envoyé en congé illimité » de démobilisation, se retirant à Dives.

En 1921, la famille habite rue des Brocs à Dives. Victor Arthur est toujours ouvrier d’usine. Fin janvier 1923, la famille habite plus précisément au 31 rue des Brocs.

Le 11 avril 1931, à Douville, Roger Goguet se marie avec Odette Ernestine Marie Larcher, née le 20 février 1910 dans cette commune, où elle vivait avec son père, journalier, et sa jeune sœur. Le 28 décembre suivant, le jeune couple a un garçon : Lucien, Jules, Victor Louis, né à Dives-sur-Mer (14).

Le 15 octobre 1932, Berthe (dite Suzanne ?), sœur de Roger, se marie à Dives avec Eugène Durand, 21 ans, ouvrier d’usine à l’Électro.

En 1936 et jusqu’à son arrestation, Roger Goguet est domicilié [...]

Charles GODOT – 45613

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Charles, Émile, Désiré, Godot naît le 23 décembre 1908 à Clichy(-la-Garenne) [1] (Seine / Hauts-de-Seine), chez ses parents, Charles, Émile, Marie, Godot, 24 ans, employé de chemin de fer, et Alphonsine Dumay, son épouse, 22 ans, journalière, domiciliés au 23, boulevard Victor-Hugo. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont deux voisines de leur immeuble.

Le 7 février 1929, à Gournay-en-Bray (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76) [2], Charles Godot se marie avec Raymonde Jourdain. Ils auront quatre enfants, âgés de onze, dix, neuf et sept ans en octobre 1940.

Charles Godot est peintre en bâtiment.

En avril 1939, il adhère au Parti communiste, mais cesse de cotiser trois mois plus tard, selon sa propre déclaration. Néanmoins, il n’en démissionne pas officiellement.

La même année, il est aussi secrétaire du Syndicat CGT du bâtiment, à Rouen (76).

Après l’interdiction du Parti communiste, Charles Godot est actif au sein d’un groupe de diffusion de propagande dirigé par Paul Lemarchand, docker, ex-secrétaire du Syndicat ouvrier de la Métallurgie, qu’il rencontre plusieurs fois place Saint-Marc, et par Louis Creignou, dit « Duval ».

Au moment de son arrestation, Charles Godot est logé dans une pension de famille avec deux de ses filles au 6, rue de l’École à Rouen ; un document mentionne le 7, rue du faubourg-Martinville.

Le 7 octobre 1940, à 16 heures, l’adjoint au commissaire central de Rouen, accompagné d’un inspecteur de police se rend à son domicile afin d’y effectuer une perquisition. Après que la logeuse leur ait déclaré qu’il était absent, ils attendent sur place. Arrive alors Solange V., qui se présente comme l’amie de Charles Godot. Interrogée, elle informe les policiers que celui-ci se trouve rue des Boucheries-Saint-Ouen et consent à les y conduire. [...]

Fernand GODEFROY – 45612

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Fernand, Cyprien, Godefroy naît le 7 novembre 1902 à Auvers-sur-Oise (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), fils d’Octave Godefroy, 26 ans, ouvrier carrier chez M. Belier à Méry-sur-Oise, et d’Anna Pejon, 19 ans, journalière, son épouse, domiciliés rue du Four. Fernand a – au moins – un frère : Roger, né en 1905.

En décembre 1906  la famille habite au 11 rue de Strasbourg à Saint-Denis (Seine / Seine-Saint-Denis), puis change d’adresses dans cette ville.

Il est possible que ses parents se séparent en 1913, année où son père déclare habiter au village de Courcelles à Bornel (Oise), où vit un parent. Ce qui est certain, c’est qu’ils divorcent le 16 mai 1918, son père se remariant à Paris 14e en décembre 1919.

De la classe 1922, Fernand Godefroy accomplit son service militaire dans la cavalerie.

Le 10 octobre 1925 à Auvers-sur-Oise, il se marie avec Hélène Pejon, née le 28 septembre 1903 à Mériel (Seine-et-Oise) ; peut-être une cousine par sa mère ?

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, le couple est domicilié au 50, boulevard Foch à Épinay-sur-Seine [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Cette année-là, Fernand est chauffeur (comme son frère Roger) chez Martel, à Paris 11e, et Hélène est tricoteuse chez Tribout-Blaly, également à Paris 11e.

Fernand Godefroy est sympathisant du Parti communiste.

Pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Arrivé le 14 décembre 1936, il est affecté à la 15e brigade franco-belge, compagnie de mitrailleuses. Le 28 juillet 1937, il est inscrit parmi les volontaires rapatriés sur une liste établie à la base des brigades internationales [...]