memoirevive

Marcel GAUTHIER – 45582

Coll. D. Grandjean-Gauthier.
Droits réservés.Marcel Gauthier naît le 4 novembre 1897 au Creusot (Saône-et-Loire – 71), fils de Charles Gauthier, 32 ans, manœuvre, et de Catherine, née Dechaume, 26 ans, son épouse, domiciliés « aux Carrières, maison Grenot ».

Pendant un temps, il travaille comme maçon.

Le 11 janvier 1916, il est mobilisé au 11e régiment du Génie. Il est « en campagne contre l’Allemagne » jusqu’au 4 août suivant, puis rejoint la zone des armées dans les unités non-combattantes. Le 13 septembre 1917, la commission de réforme de Pau le classe service auxiliaire « pour adénopathie cervicale bilatérale et insuffisance respiratoire du sommet gauche imputable au service ». Le 13 septembre, puis le 4 octobre suivant, la commission d’Épinal le déclare « apte aux armées ». Le 26 octobre, il passe à la 24e section d’infirmiers. Le 28 décembre 1917, il retourne au 11e régiment du Génie. Le 27 septembre 1918, la commission de Chalon-sur-Saône le propose pour la réforme temporaire n°1 pour les mêmes atteintes pulmonaires. Il se retire chez ses parents, alors domiciliés au 16, rue de Tunisie au Creusot. Au cours des années suivants, différentes commissions (Autun, Dijon) prolongeront sa réforme militaire. Enfin, le 8 septembre 1922, celle de Chalon-sur-Saône prononcera une réforme définitive avec pension à 20 % , précisant « pour adénopathie cervicale à gauche très volumineuse de nature bacillaire… » À une date à préciser, il sera admis à la clinique Lemaire, sise au 46, rue Pierre-Cornu à Berck (Pas-de-Calais).

Le 13 décembre 1919 au Creusot, Marcel Gauthier se marie avec Anna, Léontine, Rougeot, née le 1er août 1898 à Saint-Léger-sur-Dheune (71). Ils ont trois enfants, dont Henri, né le 31 mai 1921, et Roger, né le 10 avril 1925.

En juillet 1922, il [...]

Francis GAUTHIER – 45581

Musée de la Résistance de Blois. Cliché ARMREL.
Francis, René, Gauthier naît le 27 avril 1905 à Thenay, au bord de la Creuse, près de Pontlevoy (Loir-et-Cher – 41), fils d’Octave Gauthier [1], vigneron et tonnelier, militant socialiste, créateur de sociétés coopératives, puis adhérent du Parti communiste à la suite du congrès de Tours (1920).
Thenay, vue depuis Saint-Gaultier (sur l’autre rive de la Creuse). Carte postale sans date. Collection Mémoire Vive.
Au moment de son arrestation, Francis Gauthier est toujours domicilié à Thenay ; son adresse reste à préciser. Marié, il a un enfant.
Il est chauffeur de camion chez le marchand de vin Maxime Samson.
Il est considéré comme communiste.
Sous l’occupation, il participe à la diffusion de propagande clandestine aux côtés de son père. Parallèlement, il devient “passeur” sur la ligne de démarcation en utilisant son métier de transporteur. Selon un témoignage, il protège des Juifs en les cachant dans une citerne (celle de son camion ?).
Le 22 juin 1941, Francis et Octave Gauthier sont arrêtés dans le cadre de l’Aktion Theoderich [2]. Francis est libéré le 28 mars 1942 (suite à une condamnation de justice, il aurait accompli sa peine ?).
Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemandsalors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles ont lieu afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. » Un barrage est érigé autour de la ville.
Le père de Francis, Octave Gauthier, [...]

Gaston GAUDY – 45579

En 1933.
© RATP/Archives définitives.Gaston, Étienne, Baptiste, Gaudy naît le 15 août 1897 au 24, rue Chaligny (pourquoi là ?), à Paris 12e, fils d’Antoine Gaudy, 37 ans, « employé du chemin de fer » à la Compagnie du Nord, et d’Élisabeth Thivel, son épouse, 34 ans, cuisinière, domiciliés au 11, rue de Polonceau, à Paris 18e. Gaston a – au moins – une sœur aînée, Blanche Jeanne Gaudy, née le 22 octobre 1893, et une sœur cadette, Valentine Germaine Annette, née le 23 mai 1900 (épouse Niedermermayer en 1926, puis épouse Dandeloty en 1941, décédée le 6 juillet 1962 à Saint-Ouen).

Gaston Gaudy obtient son Certificat d’études primaires.

Entre 16 et 18 ans, il travaille comme garçon de magasin avec sa mère dans un commerce du passage Doudeauville, à Paris 18e.

Le 13 décembre 1916, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 86e régiment d’infanterie. Titulaire de la Croix de guerre, il est renvoyé “dans ses foyers” le 21 avril 1920.

Au retour et jusqu’en janvier 1921, il retrouve un emploi de garçon de magasin, puis, pendant deux ans, de manutentionnaire. Il habite alors successivement au 272 rue du Faubourg-Saint-Martin,  puis au 45 rue des Petites-Écuries à Paris 10e, enfin au 49, rue Arago, à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). En dernier lieu, il travaille comme camionneur.

Le 11 juin 1921 à Saint-Ouen, il épouse Marie Jeanne Mailliet, née le 3 juillet 1902 dans cette commune, habitant alors à la même adresse. Ils auront deux fils : Roger, né le 30 mars 1923, et Robert, né le 18 février 1924, mais celui-ci décède le 9 juin suivant. Dans cette période, la famille est domiciliée au 47, rue Lieutades, à Saint-Ouen.

Le 22 janvier 1923, Gaston Gaudy entre à la STCRP (Société des transports en commun [...]

Raymond GAUDRY – 45578

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Raymond Gaudry
semble avoir le nez tuméfié…
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Raymond, François, Charles, Gaudry naît le 4 mai 1897 à Sennely (Loiret – 45), au domicile de ses parents, Jules Gaudry, 29 ans, jardinier, et Philomène, Félicité, Chausseron, 21 ans, son épouse.

Pendant un temps, Raymond Gaudry est domicilié à Vannes-sur-Cosson (45) et travaille comme « domestique agricole ».

Le 22 mars 1915, bien qu’étant de la classe 1917 et n’ayant pas 18 ans, il va à la mairie d’Orléans se porter volontaire pour la durée de la guerre. Dès le lendemain, il rejoint le 143e régiment d’infanterie. Le 14 mai, il passe au 176e R.I. Six jours plus tard, son unité embarque pour rejoindre l’Armée d’Orient dans le secteur de Salonique et du détroit des Dardanelles. Le 6 juillet suivant, malade, il est évacué sur l’hôpital n° 2 de Mondou (?) où il est soigné pendant trois semaines. Le 24 octobre suivant, au nord de Salonique, aux environs du petit village de Rabrovo (alors en Serbie, aujourd’hui en République de Macédoine et proche de la frontière grecque) au cours des combats contre l’armée bulgare, une balle lui fracture le fémur droit. Il est évacué sur l’ambulance n° 4 de Stroumitza (?). Le 9 novembre, il est opéré à l’hôpital chirurgical flottant du corps expéditionnaire français aménagé sur le Charles Roux, paquebot ancré dans le port de Moudros, île de Lemnos en Mer Égée. Trois plus plus tard, il est admis à l’ambulance n° 2 de Gurgueli (?). Le 21 janvier 1916, il embarque sur le Sphinx pour son rapatriement en France. Débarqué à Nice (Alpes-Maritimes) quatre jours après, il est admis à l’hôpital temporaire n° [...]

Georges GAUDRAY – 45577

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
La photographie est floue par “bougé”.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Georges Paul Gaudray naît le 22 juillet 1921 à Paris 10e, à la maternité de l’hôpital Saint-Louis, 40 rue Bichat, fils de Paul, Henri, Gaudray, 19 ans, journalier (affuteur), et de Raymonde Richard, 16 ans, fraiseuse, son épouse, alors domiciliés dans la famille de celle-ci, chemin de Drancy à La Courneuve [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Le père de Raymonde est charpentier et a quatre autres enfants.

En 1924, les deux familles sont installée au 2 avenue Jean-Jaurès à La Courneuve. En 1926, Paul Gaudray est téléphoniste pour la Compagnie Parisienne. En 1927, il a quitté le domicile de son beau-père avec son épouse et son fils pour habiter au 26 rue Pantin, à La Courneuve. Il est devenu boulanger. En 1932, ils sont domicilié au 18 rue de la Mutualité à La Courneuve.

Georges a trois sœurs plus jeunes que lui, dont Janine, née en 1930, et Ginette, née en 1933.

En 1935, et jusqu’au moment de son arrestation, Georges Gaudray est domicilié chez ses parents au 16, rue Edmond-Rostand à La Courneuve. En 1936, il travaille comme électricien chez Saunier à Paris 11e ; son père étant alors employé de la CDPE à Paris 8e.

Sous l’occupation, Georges Gaudray milite au sein d’un groupe clandestin avec Maurice Courteaux, Jeanne et Pierre Royer, Louis Vadez, Le Calvez, etc. : impression de tracts, diffusion de journaux, inscriptions sur les murs, « sabotages dans la gare de Dugny-Stains-La Courneuve ».

En septembre 1940, Georges Gaudray est arrêté par des agents du commissariat de police de la circonscription d’Aubervilliers pour « distribution de tracts communistes », parmi une douzaine de militant·e·s d’abord dirigé·e·s sur le dépôt de [...]

Marcel GAUDIN – (45576 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel Gaudin naît le 17 janvier 1899 à Paris 11e, chez ses parents, Édouard Gaudin, 34 ans, fabriquant de cadres, et Victorine Deléaval, son épouse, 32 ans, cuisinière, domiciliés au 132, rue Saint-Maur.

Puis la famille emménage au 212 de la rue Saint-Maur (Paris 10e), près de la rue Saint-Marthe. Habitant encore chez ses parents, Marcel Gaudin devient menuisier, comme son père.

Le 19 avril 1918, il est incorporé comme canonnier de 2e classe au 105e régiment d’artillerie lourde. Le 21 juillet suivant, il passe au 107e RAL. Le 4 février 1919, il passe au 2e groupe d’artillerie d’Afrique. Il est en campagne dans l’Armée d’Orient du 4 février au 23 octobre 1919. Le 16 décembre, il passe au 1er G.A.A. Le 21 février 1920, il est considéré comme déserteur. Le 21 juin, il est arrêté et écroué à la prison militaire de Marseille. Le 4 août, le Conseil de guerre de la 15e région le condamne à trois mois de prison. Le 14 septembre 1920, il rejoint le 1er groupe d’artillerie de campagne d’Afrique (GACA) : il est en campagne en Algérie du 16 septembre 1920 au 7 août 1921. Le lendemain, 8 août, il est libéré du service actif, sa condamnation ayant été amnistiée le 27 juillet.

Marcel Gaudin se spécialise comme menuisier en cadres. Pendant un temps, il habite au 78, rue de la Roquette (Paris 11e).

Le 28 février 1928 à la mairie du 11e arrondissement, il se marie avec Yvonne Cosson, née le 8 octobre 1906 à Paris 11e, papetière. Ils vivent déjà à la même adresse.

Au moment de son arrestation, Marcel Gaudin est toujours domicilié au 212, rue [...]

Élie GAUDEFROY – 45575

En 1932…
© RATP/Archives définitives.Élie, (Jean ?), Gaudefroy naît le 11 décembre 1892 à Paris 10e, à la maternité de l’hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré, fils de Jules Gaudefroy, 33 ans, camionneur, et de Marie-Claire Hoffmann, 40 ans, son épouse, domiciliés au 29 rue du Maroc, à Paris 19e.

Pendant un temps, Élie Gaudefroy vit chez ses parents, qui habitent alors au 109, rue de Charonne (Paris 11e), et travaille comme maréchal-ferrant.

De la classe 1912, il est incorporé le 8 octobre 1913 comme canonnier de 2e classe au 46e régiment d’artillerie pour y effectuer son service militaire. Le 2 août 1914, la guerre le rattrape. Du 7 mars au 5 avril 1915, Élie Gaudefroy est soigné de la typhoïde à l’hôpital de Bar-le-Duc (Meuse), puis à l’hôpital de Sarlat (Dordogne) jusqu’à 22 avril et enfin pendant deux jours à celui de Brive (Corrèze). Il est dans un dépôt militaire jusqu’au 29 juillet, puis retourne “aux armées”. Du 30 janvier au 13 avril 1916, il est soigné pour érysipèle à l’hôpital de Châlons (Marne), puis à l’hôpital d’Oléron (Charente-Maritime) jusqu’au 22 juillet suivant. Il bénéficie ensuite d’une semaine de convalescence. Le 2 août, il rejoint un dépôt et retourne sur le front. Le 20 juin 1918, il est cité à l’ordre de son régiment : « s’est spontanément porté au secours de camarades blessés, malgré la violence du bombardement donnant ainsi un très bel exemple de calme et de courage » ; il reçoit la Croix de guerre. Il est “aux armées” jusqu’à l’armistice du 11 novembre. Le 24 juin 1919, il passe au 83e régiment d’artillerie lourde. Le 25 août suivant, il est démobilisé, titulaire d’un “certificat de bonne conduite”.

Le 17 avril 1920 à Paris [...]

Roger GAUDEAU – 45574

Collection de Marie-Hélène Gaudeau-Genet.
Droits réservés.Roger, Charles, Gaudeau naît le 25 décembre 1901 à La-Barre-en-Ouche (Eure – 27), au domicile de ses parents, Henri Gaudeau, 27 ans, gendarme à pied, et Marguerite Naudin, son épouse, 20 ans, mariés à Broglie (27) le 21 janvier 1901. Son père est muté aux Andelys en 1918.

Roger Gaudeau suit l’École Normale d’Évreux (27) et commence sa carrière d’instituteur en 1921.

Le 14 août 1924 à la Haye-du-Theil (27), il épouse Marie Piedelièvre, née le 8 janvier 1903 à Émanville (27), institutrice également. Ils ont un fils : Claude, Jacques, Émile, né le 15 mars 1932.

Marie, Claude et Roger Godeau.
Collection de Marie-Hélène Gaudeau-Genet. Droits réservés.En 1934, Roger Gaudeau obtient un poste à l’école de garçons du Petit-Andély, sur la commune des Andelys (27) dans la vallée de la Seine, son épouse étant directrice de l’école des filles. Ils sont domiciliés dans un logement de fonction de l’école, au 66, avenue de la République.

L’école élémentaire en 2012, intégrée à la verrerie.
Au premier étage, les logements de fonction des directeurs.
Photo : Georgette Lecarpentier. Droits réservés.

Au début des années 1930, Roger Gaudeau devient également secrétaire de mairie à Fourmetot (27).

En 1936, militant à la SFIO, il est secrétaire de l’Union locale des syndicats CGT des Andelys. Il conseille les ouvriers des Andelys – notamment ceux de la verrerie Holophane, implantée derrière l’école – dans leurs revendications. Il est actif dans les démarches unitaires du Front populaire.

Le 8 juin 1940, lors de l’invasion allemande, le petit Andely n’est pas touché par le bombardement de la Lutwaffe qui détruit Le Grand Andely à 80% en lachant des centaines de bombes incendiaires (les usines non plus ne sont pas atteintes).

Au retour de l’exode, ni le commissaire de police des Andelys ni un conseiller municipal ne [...]

Henri GATEAU – 45573

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Gustave, Gateau naît le 22 septembre 1896 à Paris 20e, chez ses parents, Paulin (?) Gateau, 30 ans, et Françoise Burckel, son épouse, 32 ans, journaliers, domiciliés au 72, boulevard de Charonne.

De la classe 1916, mobilisé en 1914-1918, Gustave Gateau est titulaire de la Croix de guerre.

Le 23 février 1924 à Saint-Georges-de-Poisieux (Cher), il se marie avec Germaine Martinet, née le 20 novembre 1911. Ils ont une fille, Marcelle, née en 1934 (future épouse Fontana).

À une date restant à préciser, il épouse en secondes noces Madeleine Louat.

Le 6 juin 1925, Gustave Gateau est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 32, cité des Jardins à Drancy [2] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

Gustave Gateau est alors chef de train à la gare SNCF du Bourget-triage [1], sur le réseau de la région Nord, comme Albert Beugnet, de Drancy.

Sous l’occupation, la police française le considère comme un « propagandiste actif parmi les cheminots ».

Le 5 octobre 1940, à 5 heures du matin, au moment où il allait se rendre à son travail, Gustave Gateau est arrêté à son domicile, comme Albert Beugnet qui travaille au même endroit ; lors de la grande vague d’arrestations organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT) ; action menée avec l’accord de l’occupant. Après avoir été regroupés en différents lieux, 182 militants de la Seine sont conduits le jour-même en internement administratif au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / [...]

Auguste GASREL – 46325

Auguste, Ernest, Gasrel naît le 21 avril 1894 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine – 35), fils de Rosalie Gasrel, 16 ans, sans profession, et de « père inconnu ». Il est présenté à l’officier d’état civil par son grand-père (?), 51 ans, tailleur de pierre.

Son oncle Joseph tient une boulangerie pour laquelle sa mère Rosalie livre le pain avec une charrette. Lorsqu’elle tombe enceinte d’un homme marié, commandant dans la marine marchande, elle nie cette grossesse (alerté, le médecin de famille doit dire à sa mère que la jeune fille ne mourra pas du mal dont elle souffre). Quand l’enfant naît, Rosalie refuse de s’en occuper. Plus tard, elle épousera un homme qui n’est pas le père du garçon.

Augustin Gasrel est élevé par ses grands-parents maternels, appelant sa grand-mère « Maman » et vouvoyant sa vraie mère (quand il sera arrêté, celle-ci déclarera : « C’est bien fait pour lui : il aurait mieux fait de fermer sa g… »). Alors que sa famille est très religieuse, lui-même se déclarera incroyant (« glaubenslos ») à Auschwitz.

Le 16 janvier 1912, à Brest, Augustin Gasrel s’engage volontairement comme électricien de 2e classe au 1er dépôt des équipages de la Flotte jusqu’à l’expiration légale du service dans l’armée active de la classe 1914, à laquelle il appartient par son âge. La Première guerre mondiale prolonge sa mobilisation. Il part en mer du 2 août 1914 au 26 juillet 1916, puis du 1er octobre suivant au 27 octobre 1917. Le 15 juillet 1919, il est mis en sursis illimité de démobilisation. Le certificat de bonne conduite lui est refusé.

Le 12 août 1919 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), Augustin Gasrel se marie avec Jeanne Doffémont, née le 9 décembre 1900 à Paris 11e. Ils sont alors domiciliés au 13, quai Videcoq. Ils auront deux enfants : Jeanne, née le 25 avril 1920 [...]