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Louis VILLEMINOT – (46193 ?)

Louis, Camille, Villeminot naît le 16 juillet 1890 à (Sainte-Marie-du-)Hennezel ou à la Hutte-Sainte-Marie (forge industrielle), commune du Hennezel (Vosges), à la limite du département, fils de Marie Louise Villeminot, 18 ans, brodeuse, célibataire.  Le nouveau-né vient au monde chez ses grands-parents et c’est son grand-père, Charles Louis Villeminot, 53 ans, manœuvre, qui le présente à l’état civil.

Considérant son âge – il est de la classe 1910 -, Louis, Camille, Villeminot devrait avoir été mobilisé au cours de la guerre 1914-1918.

En 1917, à Vauvillers (Haute-Saône – 70), il épouse Maria Poireau, née le 19 août 1889 à Pont-du-Bois (70), à 11 km de Hennezel, de l’autre côté de la limite départementale. Ils ont quatre enfants : Odette, née le 16 août 1919 à Vauvillers, Raymond, né le 1er octobre 1920 à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine), Marcelle, née le 28 janvier 1925 à Puteaux, et André, né le 24 novembre 1928 à Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne).

Lors du recensement de 1936, la famille est domiciliée au 38, rue du Châlet (devenue rue Émile-Zola, le 11 février 1937) à Fresnes. Le chef de famille se déclare alors comme garçon de magasin aux établissements Auchays à Paris ; pendant un temps, il est garçon de magasin chez Flammarion, rue Racine, à Paris 6e. Au moment de son arrestation il sera déclaré comme emballeur, son dernier employeur étant la librairie Mercure, sise au 69, boulevard Saint-Germain, à Paris. La mère est déclarée sans profession, mais les deux aînés travaillent : Odette est brocheuse à l’imprimerie Charaire à Paris, Raymond est manœuvre chez Auchappe à Paris. Au début de l’occupation, ses deux aînés auront quitté le domicile familial, sa première fille s’étant mariée.

Sans être un élu municipal, Louis Villeminot est membre du [...]

Gerolamo VILLA – (46192 ?)

Gerolamo Villa naît le 25 novembre 1903 à Bettola, Piacenza (Italie), fils d’Antoine (?) Villa et de Césarine (?) Cesari, agriculteurs.

Gerolamo Villa a – au moins – un frère aîné, Fortunato, né le 30 mai 1896 à Bettola.

Le 15 juillet 1922, à Nogent-sur-Marne (Seine / Val-de-Marne), Fortunato Villa, 26 ans, entrepreneur de transports, se marie avec Clémentine Petit, née le 5 août 1902 à Paris 12e, imprimeuse, vivant avec sa mère, veuve, au 12 rue Paul-Bert, et chez laquelle il est venu habiter.

En 1936, associé avec Fortunato et Clémentine, Germain Villa (son prénom a été francisé) est gérant d’un café au 18, avenue de la République à Albert (Somme – 80), où des militants communistes tiennent leurs réunions.

En 1939, dès le début de la guerre, Germain Villa et son frère Fortunato sont internés comme étrangers suspect au camp du Vernet (Ariège) : tous deux ont encore la nationalité italienne et leur pays a déclaré la guerre à la France.

Le 21 décembre 1940, une liste établie par le commissariat spécial d’Amiens dans la perspective de prononcer l‘internement administratif de communistes à la suite d’une distribution de tracts signale que Fortunato est «  rentré à Amiens depuis deux mois environ ». Les deux frères sont en instance de demande de carte d’identité.

Le 25 octobre 1941, les frères Villa font partie des sept « personnes de l’arrondissement de Péronne arrêtées par l’autorité allemande ». Selon une liste ultérieure de la police, « Il est à noter que les sieurs Villa (…) ont été arrêtés par ordre des autorités françaises, mais qu’en raison de leur nationalité italienne, ils ont été transférés à Compiègne » – sic ! – (Oise), au camp allemand de Royallieu, administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Germain est enregistré sous le matricule 2055, Fortunato sous le matricule 2056.

Le [...]

Fernand VIEUGE – (46191 ?)

Fernand, Raphaël, Vieuge naît le 8 mars 1897 à Blois (Loir-et-Cher), chez ses parents, Gaston Vieuge, 36 ans, charcutier, et Pauline Reide, son épouse, 29 ans, domiciliés rue du Puits-Neuf.

Plus tard, la famille est domiciliée au 89 rue Croix-Boissée, à Blois.

Pendant un temps, Fernand Vieuge travaille comme cultivateur.

La Première Guerre mondiale commence début août 1914. Le 11 janvier 1916, Fernand Vieuge est incorporé comme soldat de 2e classe au 146e régiment d’infanterie. Le 15 octobre suivant, il passe au 143e R.I. Le 24 mars 1917, il passe au 138e R.I., unité qui part au front. Le 18 novembre 1918, il est cité à l’ordre de son régiment : « Agent de liaison d’élite, au cours de la progression a maintenu constamment la liaison entre les sections et le capitaine et a contribué à la capture de nombreux prisonniers » ; il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Le 26 septembre 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire au domicile de ses parents, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 16 décembre 1922 à Pont-Sainte-Maxence (Oise), Fernand Vieuge se marie avec Augustine, Marie, Thérèse (son patronyme), née le 7 janvier 1899 à Pont-Sainte-Maxence, ouvrière d’usine.

En janvier 1924, ils habitent au n° 4, cour Boufflet, dans cette ville. Lui est ouvrier charpentier.

Mais Augustine décède le 3 juillet 1926, âgée de 27 ans.

Le 5 mai 1928 à Blois, Fernand Vieuge épouse  en secondes noces Thérèse Renée Retiveau, née le 22 août 1898 à Menars ou Ménars (Loir-et-Cher), couturière, fille d’un employé de chemin de fer et d’une couturière. En juin suivant, ils demeurent au 23, rue des Ponts-Chartrains, dans cette ville. Ils n’auront pas d’enfant.

En juin suivant, ils habitent au 23, rue des Ponts-Chartrains, dans cette [...]

François VIAUD – 46190

François, Marie, Michel, Viaud naît le 19 novembre 1908 à Cordemais (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [1]), fils de François Viaud, 31 ans, employé à la drague, et Augustine Doussin, 23 ans, son épouse, domiciliés à la Grande Fontaine. Plus tard, ceux-ci habitent à Aubigny-en-Artois (Pas-de-Calais – 62).

Dans la réserve, François Viaud est affecté au Génie du chemin de fer. Pendant un temps, il habite à Hesdin (62).

Le 23 janvier 1932 à Saint-Martin-lès-Boulogne (62), il épouse Marie Madeleine Tréboute, née dans cette ville le 5 juillet 1912. Ils ont une fille.

Au moment de son arrestation, François Viaud est domicilié au 274, rue Riolan à Amiens (Somme).

Il est aide-ouvrier au dépôt SNCF d’Amiens.

Façade de la gare d’Amiens dans les années 1920.
Carte Postale. Collection Mémoire Vive.Le 26 mars 1942, il est suspendu pour « complicité de vol de marchandises confiées au soin de la SNCF ».

Le 9 mai, il est arrêté par la police allemande à la suite d’un double sabotage effectué dans la nuit du 30 avril au 1er mai ayant notamment immobilisé la grue de relevage (32 tonnes) du dépôt. Il est écroué à la Maison d’arrêt d’Amiens « à la disposition des autorités allemandes » et fait partie des treize cheminots du dépôt SNCF gardés en représailles ; avec cette situation particulière pour lui qu’il n’y travaillait plus depuis plus d’un mois.

Dans une notice individuelle réalisée après coup, le commissaire central d’Amiens indique : « N’a jamais manifesté de sentiments politiques dans son entourage ; n’a jamais attiré sur lui l’attention des services de police à ce sujet ». Le 21 mai, son épouse écrit au préfet de la Somme pour lui demander d’intervenir en faveur de sa libération ou « s’il y avait moyen de refaire une nouvelle enquête ».

Le 10 juin, ils sont dix cheminots du dépôt d’Amiens (dont neuf futurs “45000”) [2] à être transférés au [...]

Charles VÉRON – 46189

Charles, Efflame, Gabriel, Véron naît le 4 novembre 1901 à Aulnay-lès-Bondy – rebaptisée Aulnay-sous-Bois quatre ans plus tard – [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), chez ses parents, Louis Véron, 29 ans, charretier, et Jeanne Yvonne Denès, 25 ans, son épouse, domiciliés « à l’écart de Savigny » (hameau) ; leurs noms n’apparaitront plus à cette adresse en 1906. Les témoins pour la déclaration du nouveau-né à l’état-civil sont Charles Véron 53 ans, et Gabriel Papillon, 36 ans, respectivement grand-père et oncle de l’enfant, tous deux également charretiers. Charles a un frère aîné, Louis Charles Philippe, né le 23 août 1898.

Pendant un temps, Charles Véron habite chez ses parents, alors domiciliés au 6 bis, rue Doulcet, à Sevran [2] (Seine-et-Oise / Seine-Saint-Denis), commune limitrophe à l’Est. Peut-être travaille-t-il alors comme « chauffeur de locomotive ».

Le 11 avril 1921, il est incorporé au 508e régiment de chars de combat. Il est renvoyé dans ses foyers le 30 mai 1923, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En janvier 1924, Charles Véron habite rue de Turenne, à Aulnay-sous-Bois. En mai 1925, il demeure au 30, allée circulaire, toujours à Aulnay. En novembre suivant, il est domicilié au n° 59 de la même allée.

Le 20 février 1926, à la mairie d’Aulnay, Charles Véron se marie avec Albertine De Cocq, née le 17 novembre 1899 à Aulnay. Ils ont précédemment eu un fils, Georges, né en 1922. En juin 1926, la famille habite rue Balzac (pavillon “Car…” ?). En mars 1927, ils logent au 50, allée circulaire. En janvier 1929, ils ont emménagé au 28, chemin des Marais à Sevran. Albertine Véron décède prématurément, à une date restant à préciser… Les parents de Charles viendront habiter chez lui.

Le 1er mars 1930, à la [...]

Maurice VERNICHON – 46188

Maurice Vernichon naît le 26 avril 1910 au Havre (Seine-Maritime [1] – 76), fils de Jules Vernichon et de Marie Daubenfeld, son épouse.

En 1926, son père dépose en mairie une demande de permis de construire pour une maison individuelle de trois pièces, sise au 79 impasse Hornmann, à Graville-Sainte-Honorine [2] (quartier Béreult [3]).

Au moment de son arrestation, Maurice Vernichon – probablement célibataire – est domicilié au 93, boulevard Sadi-Carnot.

Maurice Vernichon est navigateur, inscrit maritime. À partir de 1937, il travaille comme soutier sur un vapeur de la compagnie France-Navigation. « Un marin de cet équipage d’élite du Winnipeg [4], qui donna tant de héros à la Résistance » (brochure “30 ans de luttes“, p. 53).

Militant communiste et syndicaliste, il poursuit son engagement dans la clandestinité.

En 1940, il fait l’objet d’une note de recherche du Bureau militaire de Rouen pour insoumission.

Pris dans la même affaire que Léon Bellenger, de Sainte-Adresse, Marcel Couillard et Maurice Granjon, sur enquête du commissariat spécial du Havre, pour « distribution de tracts dans les queues pour le ravitaillement », Maurice Vernichon est arrêté trois jours après ses camarades, le 31 janvier 1941, à Bordeaux où son travail l’a amené. Il est détenu dans une prison de cette ville jusqu’au 5 février. Le lendemain, il est conduit en transit à la Maison d’arrêt de la Santé à Paris. Le 13 février, il est écroué à la Maison d’arrêt du Havre.

Le 19 mars, le tribunal correctionnel du Havre condamne Léon Bellenger, Marcel Couillard et Maurice Vernichon à 13 mois d’emprisonnement chacun pour propagande communiste. La libération de Maurice Vernichon de la Maison d’arrêt du Havre doit s’effectuer le 28 avril 1942, à l’expiration de sa peine, un mois après ses deux camarades. Mais il est maintenu en détention sous le statut d’interné administratif en attendant d’être remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci, [...]

Marceau VERGUA – (46187 ?)

Collection du Musée de l’Histoire vivante, Montreuil.Marceau, Charles, Henri, Vergua naît le 7 août 1896 à Blois (Loir-et-Cher – 41), fils de Charles Vergua, 24 ans, jardinier, et d’Élisabeth Renaud, son épouse, 18 ans, journalière, domiciliés au 30, rue de la Butte (son patronyme est parfois orthographié de manière fantaisiste, y compris à l’état civil : « Wuarga », « Warga », « Vergat »…).

Petit ouvrier agricole pour différents patrons, le père de Marceau déménage souvent avec sa famille. Lors du recensement de 1896, et avant la naissance de son fils, il habite dans le quartier du Four à Chaux à Saint-Aignan(-sur-Cher – 41), au sud du département. En avril 1898, il est domicilié à Saint-Gervais(-la-Forêt – 41), près de Blois. Aîné de la famille, Marceau a un frère et deux sœurs :  Ismaël, né le 1er septembre 1898 à Mareuil-sur-Cher (41), village proche de Saint-Aignan où habitent les parents d’Élisabeth, des vignerons (le nouveau-né est déclaré à l’état civil par son grand-père maternel), France, née le 23 avril 1900, et Lucienne, née le 9 août 1901, toutes deux à Saint-Aignan où la famille est recensée en 1906, au 14, rue des Chèvres.

En février 1911, la famille est domiciliée à Montreuil-sous-Bois [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), au 10, sentier des Poiriers.

Le jeune Marceau Vergua commence à travailler comme boulanger.

Le 12 avril 1915, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 113e régiment d’infanterie. Le 9 juin, une fois ses “classes” effectuées, il passe à la 5e section de C.O.A (commis et ouvriers d’administration). Le 29 mars 1916, il réintègre le 113e R.I.

Le 27 mars 1916, bien qu’ayant – semble-t-il – été dispensé de service militaire en 1892 pour une blessure antérieure à [...]

Gaston VERGNE – 46186

Gaston, André, Vergne naît le 18 avril 1923 à Paris 12e, fils de Marcel Vergne, ébéniste, et de Suzanne Durand, giletière.

Mais le tribunal civil de la Seine prononce le divorce de ses parents sept mois et demi plus tard, le 1er décembre 1923, aux torts et griefs du mari : 25 janvier 1925 Gaston reste avec sa mère. À partir d’une date restant à préciser, ils habitent au 44, passage Montgallet (Paris 12e).

Après ses études, Gaston Verne devient ouvrier métallurgiste (serrurier-ferronnier ou “petite-main” serrurier). Selon le témoignage de sa sœur, il est responsable du mouvement des Jeunesses communistes (JC) de l’arrondissement.

Le 29 janvier 1939, vers 11 heures, trois cents personnes environ se rassemblent à proximité des éventaires des marchands de quatre-saisons de la rue d’Aligre et commencent à manifester en lançant des slogans en faveur de l‘Espagne républicaine, comme « Ouvrez les frontières ! », « Des canons, des avions pour l’Espagne ! ». La police municipale intervient aussitôt pour disperser les manifestants. Au cours de cette action, elle interpelle deux d’entre eux et les conduits au poste central du 12e arrondissement « en attendant le résultat des vérifications d’usage » : Gaston Vergne, alors domicilié chez ses parents au 37, rue de Reuilly, et Charles Schenkman, employé de 27 ans, ex-membre des JC.

Pendant l’occupation, Gaston Vergne maintient ses activités dans la clandestinité.

Le 16 septembre 1940, avenue Daumesnil, Gaston Vergne est surpris en flagrant délit par des agents de la police municipale en train d’inscrire sur les murs : « À bas les camps de travail ». Il est également trouvé porteur de 14 tracts clandestins. Amené au commissariat du quartier de Picpus, où il est interrogé, il reconnait les faits et déclare qu’il [...]

Joseph VERGER – (46185 ?)

Joseph Verger naît le 20 octobre 1900 à Pont-sur-Yonne (Yonne), fils d’Ernest Verger, 25 ans, cultivateur, et d’Eugénie Déligand, 26 ans, domiciliés au lieu-dit Les Goûts ; les témoins de la déclaration sont deux membres de la famille dont Auguste Verger, 57 ans, cultivateur. En 1901, la famille compte trois autres enfants : René, 5 ans, Germain, 3 ans et Laure, 2 ans.

Joseph Verger commence à travailler comme cultivateur, probablement avec ses parents.

À compter du 15 mars 1920, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 167e régiment d’Infanterie à Toul (Meurthe-et-Moselle) afin d’y accomplir son service miliaire. Du 26 mai 1920 au 17 février 1922, il participe à l’occupation de l’Allemagne. À cette dernière date, il est envoyé dans la disponibilité.

En 1922, il entre à la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) et est affecté à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne).

Le 8 juin 1925 à Morlaix (Finistère), il se marie avec Marie-Louise Parc, née le 24 novembre 1899 dans cette commune. Ils auront trois enfants : deux garçons, âgés de 15 et 14 ans en janvier 1942, et une fille, alors âgée de 11 ans.

À partir de son mariage et jusqu’au moment de son arrestation, Joseph Verger est domicilié Chemin du halage de l’Yonne à Montereau, locataire d’une maison avec jardin, faisant cour voisine avec le propriétaire.

Joseph Verger – dit « Pousse-pousse » – est chef de train à la SNCF.

Il est secrétaire du syndicat unitaire (CGTU) des cheminots de Montereau.

Il est adhérent au Parti communiste en 1937 et 1938. Pendant un temps, il est secrétaire de la cellule des cheminots de Montereau, qui compte une quarantaine d’adhérents en 1938. À la fin novembre 1938, il semble qu’il soit en désaccord avec le mouvement national de grève lancé pour protester contre le démantèlement des acquis du Front populaire.

Le 28 [...]

Pierre VENDROUX – 46184

Paul (« Paulo »), Pierre, Vendroux naît le 10 novembre 1900 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire – 71), fils de Pierre Vendroux, 31 ans, forgeron, et de Marie Martazier, son épouse, 27 ans, sans profession, domiciliés au 6, rue de la Poudrière.
Le 15 mars 1920, Pierre Vendroux est incorporé comme conducteur de 2e classe au 8e escadron du train auto (140e bataillon), afin d’y accomplir son service militaire. Le 18 mai suivant, il passe au 18e escadron. Le 1er octobre, il passe au 121e escadron. Le 6 janvier 1921, il passe au 19e régiment de tirailleurs algériens. Parti dans les bataillons d’Afrique [?] – campagne « au Levant » comptabilisée du 20 janvier 1921 au 1er mars 1932 -, il connaît les compagnies disciplinaires. Il en revient tatoué [1] de la tête aux pieds, ce qui lui vaudra une certaine considération de la part des kapos et chefs de Block d’Auschwitz. Le 1er mars 1922, il est « envoyé dans la disponibilité », le certificat de bonne conduite lui étant refusé.
Le 17 septembre 1925 à Chalon-sur-Saône, Pierre Vendroux épouse Yvonne Groïss.
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Chalon-sur-Saône ; en mai 1931, il habite au 10, rue du Temple.
Pierre Vendroux est ajusteur électricien.
Le 25 septembre 1938, lors de la crise des Sudètes débouchant sur les accords de Munich livrant la Tchécoslovaquie à Hitler, il est rappelé à l’activité militaire et affecté au centre mobilisateur d’infanterie n° 82. Il est renvoyé dans ses foyers le 2 octobre suivant.
Le 24 août 1939, il est de nouveau mobilisé et rejoint deux jours plus tard le 82e régiment régional [?]. Le 18 novembre 1939, il est classé dans l’affectation spéciale aux établissements Vivi-Derousset à Chalon-sur-Saône pour une durée indéterminée. Au printemps 1940, [...]