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Boleslaw FERENC – 45536

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Boleslaw Ferenc naît le 20 juillet 1899 à Ossola ou Ossala (Pologne).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 69, rue Claudius-Magnin (aujourd’hui rue des Cerisiers), « première rangée », cité ouvrière de la Petit-Fin, à Homécourt (Meurthe-et-Moselle – 54).

Marié, il a trois enfants.

Il est mineur de fer au puits du Fond de la Noue à Homécourt.

Boleslaw Ferenc est arrêté à son domicile le 2 mars 1942, comme Wladyslaw Bigos et Jean Trzeciak, probablement désigné en tant que « nationaliste polonais » ; à vérifier…

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Boleslaw Ferenc est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45536 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 [...]

Henri FERCHAUD – (45535 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINEAuschwitz-I, le 8 juillet 1942.
(le détenu a bougé lors de la prise de vue)
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Louis, Ferchaud naît le 14 décembre 1895 à Gonnord [1] (Maine-et-Loire – 49), chez ses parents, Jean Ferchaud, 35 ans, tailleur d’habits, et Anne Onillon, son épouse, 29 ans.  Henri a deux sœurs, Marie Joséphine, née le 19 mars 1889 (décédée le 23 septembre 1915), Isabelle Henriette, née le 23 août 1890 (décédée le 13 août 1919), et deux frères plus âgés, Jean, né le 11 août 1892, Alphonse, né le 12 septembre 1893, et une sœur cadette, Adrienne, 19 décembre 1898, tous à Gonnord.

Devenu adulte, Henri Ferchaud est un homme plutôt grand pour l’époque : 1 m 77.

Pendant un temps, il habite à Chemillé (49) [2] et travaille comme maréchal-ferrant.

Le 17 décembre 1914, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 32e régiment d’infanterie. Le 21 mars 1915, après l’achèvement de sa période d’instruction, il passe au 409e R.I., nouvellement créé avec à sa tête des officiers ayant déjà combattu depuis l’entrée en guerre (il y restera affecté jusqu’après l’armistice). Le 7 mai suivant, Henri Ferchaud part « en campagne » avec la 5e compagnie, rejoignant le secteur de Lassigny (Oise).

Le 2 mars 1916, au nord-est de Verdun, le 409e R.I. monte en première ligne dans le secteur de Vaux-devant-Damloup (village de la Meuse complètement détruit) après une avancée allemande. De nombreuses reconnaissances sont opérées afin de déterminer exactement l’emplacement des premières lignes ennemies. À partir du 6 mars, offensives et contre-offensives se multiplient sous des avalanches d’obus, sans être décisives : plus de 1600 hommes sont mis hors de combat. Le 9 mars, le régiment est relevé. [...]

Pierre FELTEN – 45534

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre, Émile, Felten naît le 22 août 1912 à Bondy [1] (Seine /Seine-Saint-Denis – 93), chez ses parents, Émile Felten, 29 ans, manœuvre aux Chemins de fer de l’Est à Noisy-le-Sec, et Marie, Sophie, Bizé, 30 ans, son épouse, domiciliés au 8, rue Saint-Denis.

Le 26 janvier 1923, son père décède à Épinay-sur-Orge (Seine-et-Oise / Essonne).

Le 14 octobre 1926, Pierre Felten est embauché comme apprenti par la Compagnie des Chemins de fer de l’Est, qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [2].

Le 29 avril 1931, Pierre Felten, alors âgé de 19 ans, s’engage volontairement pour 18 mois comme soldat de 2e classe au 1er régiment d‘aérostation à Épinal (Vosges).

Le 1er octobre 1932, à Épinal, se déclarant domicilié à Romilly-sur-Seine (Aube), il se marie avec Marie, Émilienne, Parisot, née le 18 août 1907 à Dogneville (Vosges). Ils ont un enfant. Le 25 octobre suivant, l’engagement militaire de Pierre Felten se termine officiellement.

Le 2 octobre 1934, Pierre Felten est « réadmis » aux Chemins de fer de l’Est.

À partir de juillet 1938 et jusqu’au moment de l’arrestation, il est domicilié avec sa famille au 41, avenue Galliéni à Bondy. Marié, il a un enfant.

Pierre Felten est alors ajusteur aux ateliers SNCF de Noisy-le-Sec (93), où travaille également Paulin Coutelas.

Sous l’occupation, la police française (RG) le considère comme un « militant très actif de l’ex-Parti communiste ».

Le 28 avril 1942, Pierre Felten est arrêté comme otage lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine, visant majoritairement des militants du Parti communiste clandestin. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). [...]

André FÉLIX – 45533

Droits réservés.André, Antoine, FÉLIX naît le 26 juillet 1904 à Paris (14e), au 16, rue Ferrus, fils d’Hippolyte Félix, 27 ans, carrier, et de Louise Léontine Balagny, 28 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 55 rue Vallier à Levallois-Perret (Seine / Hauts-de-Seine). Deux des témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont une couturière « présente à l’accouchement » et un tailleur ; sa mère l’a-t-elle mise au monde dans l’atelier de couture où elle travaille ?

Le 22 octobre 1927 à Bretteville-sur-Laize (Calvados – 14), André Félix se marie avec Marthe Augustine Chopin, née le 5 février 1909 à Fontenay-le-Marmion (14). Ils auront six enfants : André Auguste, né le 13 octobre 1928, Marthe Gabrielle, née le 17 août 1930, tous deux à Bretteville, puis Renée Andrée, née le 29 novembre 1934, Marcel Edmond Michel, né le 16 avril 1939, et Hélène France Rachel, née le 25 janvier 1941, tous quatre à Fleury-sur-Orne [1] (14).

En 1931, ils logent route de Saint-André à Fleury. André Félix est alors carrier aux Docks Fouquet à Fleury (extraction souterraine de “pierre de Caen”, calcaire à bâtir). En 1936, la famille habite place Nationale, toujours à Fleury.

Au moment de son arrestation, André Félix est domicilié au 10, route de Caen, à Fleury.

Pendant un temps, il est mineur à May-sur-Orne ; Société des mines et produits chimiques de May (14).

La mine de fer de Saint-Martin-de-Fontenay, à proximité
de May-sur-Orne, au sud de Caen. Carte postale.Militant syndical CGT et membre du Parti communiste, il poursuit son engagement dans la clandestinité.

Sous l’Occupation, étant mère de six enfants, Madame Félix reçoit des autorités de Vichy la médaille de bronze de la famille française.

Le 7 mai 1942, vers 20 heures, André Félix est arrêté à son [...]

Isaac FEITLOWICZ – 46273

Isaac ou Icek Feitlowicz (pouvant être orthographié Feitlowiez ou Feiloviez) naît le 14 avril 1893 à Petrokow (Biélorussie), fils d’Emmanuel Feitlowicz, chef de chantier, décédé à Lodz (Pologne), et de Léa Biez.

Au cours de la guerre de 1914-1918, Isaac Feitlowicz est mobilisé comme soldat dans l’armée russe.

Le 17 mai 1922 à Berlin (Allemagne), il se marie avec Zina Liter, née à Odessa (Russie). Ils auront trois enfants, tous nés en France : Suzanne, le 26 décembre 1923, à Paris 12e, David, le 17 janvier 1925, à Paris 12e, et Charles, le 14 mai 1929, à Paris 3e.

Le 11 mai 1933, Isaac Feitlowicz obtient la nationalité française par décret de naturalisation. Cependant, selon le témoignage familial, le couple est naturalisé français en 1929, avant la naissance de leur troisième enfant.

Pendant un temps, ils habitent rue Frossard, à Paris 14e.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 26, rue de Paris, à Essonnes [1], près de Corbeil (Seine-et-Oise / Essonne).

saac Feitlowicz a une formation de typographe. Mais, ayant des idées socialistes, il ne se gêne pas pour dire à ses employeurs que les salaires sont insuffisants, ce qui lui vaut d’être licencié.

Son épouse, Zina, ayant une formation de couturière, ils ouvrent ensemble une boutique d’artisan tailleur, lui-même n’ayant aucune connaissance du métier.

Le 30 août 1941, répondant à une « demande de renseignements concernant les israélites suspects », le commissaire de police de la circonscription de Corbeil écrit au commissaire principal, chef du 3e district à Montgeron, « Felloviez [sic] a une attitude suspecte au point de vue national, bien qu’il n’ait pas pris parti activement, il reste un adversaire du gouvernement. Il fait d’autre part l’objet d’une proposition de retrait de la qualité de français ». Le 2 septembre, après avoir, semble-t-il, obtenu l’aval du secrétaire général pour la [...]

Marcel FÉES – 45215

Marcel, Pierre, Fées naît le 28 juin 1902 à Pau (Pyrénées-Atlantiques [1]), en la maison Castelbeilh, pharmacie sise au 21, rue des Cordeliers, fils de Jean Fées, 43 ans, employé de banque, et d’Élise Laforcade, 32 ans, négociante, son épouse.

Marcel Fées travaille comme cuisinier.

Le 6 mai 1933, il fait l’objet d’une procédure pour rébellion (?).

Le 25 mai 1934, la 14e chambre du Tribunal correctionnel de la Seine le condamne à 1000 francs d’amende pour infraction aux Jeux (courses).

En 1937, il habite au 23, rue Lambert, donnant sur la rue Custine, à Paris 18e.

Mobilisé le 11 janvier 1940, il est affecté comme cuisinier dans un mess d’officier.

Le 25 mai suivant, à la mairie de cet arrondissement, il se marie avec Yvonne Hogrel, née le 2 mars 1906 à Avrilié (Maine-et-Loire), alors qu’ils habitent déjà ensemble. Ils n‘auront pas d‘enfant.

En juin, Marcel Fées est fait prisonnier de guerre, mais libéré dès le mois du juillet pour raisons de santé.

Sous l’Occupation, il devient chef de cuisine à l‘Hôtel Terminus, faisant face à la Gare du Nord, au service de la direction allemande des Chemins de fer de l’État.

Le matin du 18 octobre 1941, Marcel Fées est arrêté à son domicile, ainsi que son épouse, par la police allemande (Geheime Feldpolizei) pour « suspicion de complicité dans le préparation d’attentats contre des membres de l’armée allemande et d’avoir facilité l’action de l’ennemi » ; il aurait été en relation avec le « terroriste » Marcel Lamant [2], arrêté le 30 septembre, et qui aurait logé au 23 rue Lambert. Marcel Fées est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), dans une section administrée par la Wehrmacht.

Le 25 mars 1942, il est mis à la disposition de la préfecture de [...]

René FAYOLLE – 45532

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
René, Henri, Émile, Alfred, Fayolle naît le 23 février 1922 à Lens (Pas-de-Calais – 62), fils aîné de César Fayolle, né en 1897 à Outreau (62), et d’Angèle, son épouse, née en 1900 à Baralle (62). René a un frère, Henri, né le 26 juin 1925 à Outreau, et une sœur, Gisèle, née le 3 janvier 1935 à Paris.
Au moment de son arrestation, René Fayolle est domicilié chez ses parents au 1, rue de la Cavée à Clamart [1] (Hauts-de-Seine – 92). Son père est alors machiniste chez Renault.
La date de son arrestation reste à préciser ; vers la fin 1940 ou au début 1941.
À une date restant à préciser, il est condamné à dix mois de prison. Il est finalement écroué à la Maisoncentrale de Poissy.
Le 12 juillet, en « exécution de la note préfectorale » du 14 novembre 1940, le directeur de la prison transmet au bureau politique du cabinet du préfet de Seine-et-Oise 21 notices de détenus de la Seine devant être libérés à l’expiration de leur peine au cours du mois suivant. Le 26 juillet, le préfet de Seine-et-Oise transmet le dossier au préfet de police de Paris, direction des services des Renseignements généraux.
René Fayolle est probablement relaxé à la date prévue, le 5 août. Cependant, la police française le considère toujours comme un « agent actif de la propagande communiste clandestine ».
Le 19 septembre, le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif. Pendant un temps, René Fayolle est détenu au dépôt de la préfecture de police de Paris (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité).
Le 9 octobre, il est parmi les 60 militants communistes (40 détenus venant du [...]

René FAVRO – (46235 ?)

René Favro naît le 13 juin 1921 à Auboué (Meurthe-et-Moselle – 54), fils d’André Favro, mineur (manœuvre), né en 1883 à Mompantero (Italie), et de Marguerite Baumersbach ou Kohl, née en 1892 à Esch-sur-Alzette (au Luxembourg, proche de la frontière et de Villerupt). René a une sœur cadette, Fosca, née en 1927 à Auboué. Une notice individuelle établie ultérieurement par la préfecture de Meurthe-et-Moselle le déclarera « sans religion ».

Au printemps 1936, la mère de famille est « porteuse de journaux » chez Plantier, à Auboué.

Au moment de son arrestation, René Favro est domicilié au 269 bis, cité du Tunnel à Auboué.

Célibataire, il vit en concubinage avec Éliane B., d’origine italienne. Ils ont un enfant.

Il est manœuvre (accrocheur) à la mine d’Auboué.

Le soir du 22 juillet 1941, après le couvre-feu, René Favro participe, avec Giovanni Pacci et Mario Tinneli, à une réunion organisée par Camille Thouvenin, responsable régional du PC clandestin, au domicile de la famille Foggi, aux cités du Tunnel à Auboué. Thouvenin, ayant été mineur et artificier dans l’armée, explique le maniement des explosifs en vue de réaliser le sabotage de l’usine Socoxyl de Briey qui produit l’air liquide nécessaire aux explosions dans les mines de fer. Après que René Favro et Mario Tinnelli aient quitté la maison, celle-ci est encerclée par les polices française et allemande et Camille Thouvenin est arrêté dans sa fuite. La police allemande se saisit de l’affaire.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, la résistance communiste mène une action de sabotage contre letransformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué, lequel alimente également 17 mines de fer du Pays de Briey. Cette opération – visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande – déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour [...]

Jean FAVRET – (45531 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Jean Favret naît le 1er août 1913 à Montigny-lès-Cherlieu (Haute-Saône – 70), fils de Florentin Favret, 31 ans, terrassier, et de Marie Louise Morlot, 27 ans, son épouse. Les témoins pour la déclaration du nouveau-né à l’état civil semblent être deux oncles cultivateurs.

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale comme soldat de 2e classe au 42e régiment d’infanterie (42e RI), Florentin Favret succombe le 28 avril 1915 des suites de ses blessures à l’ambulance 7 du 1er Corps à Berny-Rivière (Aisne) ; “mort pour la France”.

Le 21 avril 1920, les enfants sont adoptés par la Nation suivant un jugement du tribunal civil de Vesoul (70).

En 1921, la famille Favret est domiciliée au 41, Grande Rue à Montigny, regroupant cinq enfants, tous nés dans la commune, autour de leur mère veuve.

Au printemps 1931, la famille Favret est installée route de Thomas, section de La Rochère à Passavant-la-Rochère (70). Excepté Louis, âgé de 12 ans, les enfants (Maurice, Alice, Georges, Florentin) sont verriers aux Établissements Boileau, verrerie industrielle.

Au printemps 1936, habitant toujours le même quartier (6), une partie de la famille – Maurice, Fernand et Charles – cohabite avec Louis May, 21 ans, lui aussi verrier aux Établissements Boileau.

Au moment de son arrestation, Georges Favret est toujours domicilié à Passavant.

Il est déclaré comme “marchand” (?).

À moins qu’il ne s’agisse d’une homonymie ou d’une confusion de prénom, Georges Cogniot le caractérise comme « militant des Jeunesses communistes », « gavroche héroïque ». Dans son recueil L’Évasion, il lui dédie sa nouvelle Au Ballon d’Alsace, dans laquelle trois passeurs vont chercher des prisonniers de guerre évadés à la nouvelle frontière franco-allemande : «  À la mémoire de mon ami [...]

Paul FAURIE – 45530

Droits réservés.Léonard, Paul, Faurie, né le 28 juillet 1905 à Chamboulive (Corrèze – 19), fils de Jean Faurie, 26 ans, cultivateur, et de Marie Ferrière, 25 ans, son épouse.

En 1911, la famille est domiciliée au hameau de Blancherie, sur la commune de Beaumont (19). Elle s’est agrandie de Jean, né en 1910 à Beaumont.

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, le père de famille rejoint le 92e régiment territorial d’infanterie deux semaines plus tard. Le 23 septembre 1915, il passe au 126e régiment d’infanterie. À une date inconnue, il passe au 300e R.I. Il meurt le 6 octobre 1916 à l’hôpital complémentaire n° 23 de Tulle, à la suite de blessures de guerre. Il est déclaré « Mort pour la France ».

Le 18 novembre 1920, à Chamboulive, la mère de famille se remarie avec Antoine Cueille.

À partir de 1924 (et jusqu’à la mobilisation de 1939), Paul Faurie est inscrit comme chauffeur de taxi (d’abord chez Jammet, à Paris ?). À partir de 1928, il travaille à son compte, étant propriétaire de sa voiture (8352 RM 3).

À partir de 1927 et jusqu’au moment de son arrestation, Paul Faurie est domicilié dans un immeuble au 125, rue Édouard-Vaillant à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Le 6 avril 1929, à la mairie de Levallois-Perret, Léonard Paul Faurie se marie avec Renée Paupy, 20 ans, née le 26 juin 1908 au Trucq (Creuse), “fille de salle” (aide-soignante). Les témoins sont deux chauffeurs, parents dans chacune des familles : Martial Ferrière, domicilié au 59 rue Traversière à Paris, et René Paupy, médaillé de guerre, domicilié au 43 rue d’Arcueil à Malakoff.

Paul et Renée ont une fille, Josette, née en 1934.

À partir [...]