memoirevive

Robert DUPONT – (45510 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Robert, Marcel, Raoul, Dupont naît le 22 juin 1912 à Dives (Calvados – 14), chez ses parents, Gédéon Eugène Dupont, 36 ans, ouvrier d’usine, et Louise Rochelle Dedde, 31 ans, son épouse, domiciliés rue Sainte-Cécile.

Le 18 avril 1936, à Mondeville, Robert Dupont se marie avec Rosalie Marie Durgat.

Le 25 août 1936, il est embauché aux Chemins de fer de l’État, réseau de l’Ouest qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1], comme aide-ouvrier ajusteur au dépôt de Caen.

Il est domicilié au 31, rue Voltaire à Mondeville, agglomération de Caen (Calvados – 14). ou au 122, rue de Geôle à Caen.

En 1941, il devient chauffeur de route à l’arrondissement de Traction de Caen.

Communiste, il est secrétaire de la cellule du Dépôt (gare de Caen).

Son fils Jacky Robert Jean naît le 10 octobre 1941 à Mondeville.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Robert Dupont est arrêté à son domicile par la police française. Inscrit comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [2], il est conduit à la gendarmerie de Mondeville.

Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai, en soirée. Robert Dupont y est enregistré sous le matricule 5223.

Entre fin avril et fin juin 1942, Robert [...]

François DUPONT – 45509

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.François Dupont naît le 11 octobre 1889 à Montluçon (Allier), chez ses parents, Jean Dupont, maréchal-ferrant, 26 ans, et Marie Mathély, son épouse, 28 ans, demeurant rue des Forges.

De la classe 1909, il est mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 et blessé à Verdun.

Le 28 avril 1919 à Decazeville (Aveyron), il se marie avec Alice Uxé.

En juin 1926 à Saint-Denis [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), il se marie avec Germaine Stennau, née en 1896 dans la Seine. Ils auront trois enfants, âgés de 17, 14 et 9 ans au début de 1941. Gilbert, né en 1923 à Alger, Josiane, née en 1926, dans la Seine, et Lucette Farré, née en 1931 dans la Seine.

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, la famille est domiciliée 8, impasse Mathieu-Gillet à Pierrefitte-sur-Seine (93) [1].

François Dupont est cantonnier (« boueux ») à la ville de Saint-Denis.

À une date et pour un motif restant à préciser, il est arrêté.

Le 9 novembre 1940, le préfet de police de Paris signe un arrêté ordonnant son internement administratif.

François Dupont est conduit le jour-même au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé un mois plus tôt dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes avant-guerre.

Centre de séjour surveillé d’Aincourt. Plan de l’enceinte
montrant les points d’impact après le bombardement
par un avion anglais dans la nuit du 8 au 9 décembre 1940.
Arch. dép. des Yvelines, cote 1W71.Le 25 février 1941, sur le formulaire de « Révision trimestrielle du dossier » de François Dupont, à la rubrique « Avis sur l’éventualité d’une mesure de libération », le commissaire spécial, directeur du camp, émet [...]

Henri DUPLAT – 45508

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Lucien, Duplat naît le 11 décembre 1912 à Paris 12e, fils d’Henri Duplat et d’Anne Marie Latinier.

Le 18 juin 1933 (ou 1934) à Paris 16e, Henri Duplat se marie avec Aline, Louise, Carnet. Ils auront deux enfants, âgés de 9 et 11 ans au début de 1941.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 187, boulevard Murat à Paris 16e ; voie débouchant sur le quai Louis-Blériot.

Henri Duplat est métallurgiste (dans quelle entreprise ? à vérifier).

La police française le désigne comme communiste.

Durant une période restant à préciser, il est mobilisé comme soldat de 2e classe à la 149e compagnie du Train (des équipages), de la 3e Division légère de cavalerie. Sa division est citée deux fois à l’ordre de l’armée. Lui-même est cité à l’ordre de son régiment et titulaire de la Croix de guerre.

Le 6 décembre 1940, Henri Duplat est appréhendé par des agents du commissariat d’Auteuil lors d’une vague d’arrestation collective visant 69 hommes dans tout le département de la Seine. Le jour même, il est placé en internement administratif au “centre de séjour surveillé” d’Aincourt (Val-d’Oise – 95), créé en octobre dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Le 3 janvier 1941, Henri Duplat écrit au préfet de la Seine (voulait-il s’adresser au préfet de police ?) afin de « solliciter l’inscription au chômage ou l’attribution de secours » à sa femme et à ses enfants. Il ajoute : « Je n’ai – au moment de mon internement – été ni interrogé, ni entendu sur les motifs de cet acte auquel j’étais loin de m’attendre après un an de mobilisation… ». Il conclue : « …j’espère en une mesure de clémence justifiée qui mettra ailleurs que derrière les barbelés ceux qui ont [...]

Léopold DUPARC – 45507

Droits réservés.Léopold Duparc naît le 9 juin 1906 au Houlme (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Roger-Salengro à Notre-Dame-de-Bondeville, agglomération de Rouen (76).

À une date restant à préciser, il se marie avec Marguerite Mortier. Ils ont une fille, Odette, née le 28 novembre 1934.

Léopold Duparc est employé de bureau.

Adhérent de la CGT, il est conseiller municipal de Notre-Dame-de-Bondeville.

Le 21 octobre 1941, il est arrêté à son domicile par des gendarmes de Maromme (76), lors de la grande rafle de Rouen et de sa banlieue [2]. Sa fiche d’otage indique : « Adhérent depuis de longues années au Parti radical-socialiste, sympathise avec les communistes, conseiller municipal, connu par la policefrançaise pour ses opinions communistes ».

À une date restant à préciser, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Léopold Duparc est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduitsà pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Léopold Duparc est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45507. Sa photo d’immatriculation a été retrouvée.

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Après l’enregistrement, les 1170 arrivants sont entassés [...]

Édouard DUMOULIN – 45506

“Stains, souvenons-nous”.Édouard François Dumoulin naît le 5 juin 1902 à Doullens (Somme), fils d’Alfred Victor Dumoulin, 36 ans, domestique, et de Marie Hortensia Dessinge, son épouse, 28 ans, domiciliés dans le quartier du Collège.

Au printemps 1921, Édouard Dumoulin habite toujours chez ses parents. Il commence à travailler à la Compagnie des Chemins de fer du Nord, à Arras, où son père est alors employé.

Militaire, vers 1920.Le 23 juin 1923 à Doullens, Édouard Dumoulin se marie avec Jeanne Capron, née le 4 janvier 1900 à Grouches-Luchuel (Somme). Ils ont trois enfants : Jeanine, née le 11 novembre 1926, Jacques, né le 7 mars 1928 (Seine), et André, né le 7 octobre 1929 (Seine).

Au printemps 1926, le couple est domicilié dans la cité ouvrière Rousé, construite par la Société Théodose Sueur fils et Compagnie, à proximité de son usine de tissage et filature de jute pour toile d’emballage, dans laquelle Édouard travaille comme tisserand, et où son père est alors ouvrier. Le premier enfant d’Édouard et Jeanne est Jeanine, née le 11 novembre 1926 à Doullens.

Le 26 avril 1927, Édouard Dumoulin entre comme ouvrier à la Compagnie du Gaz de Paris, dans l’usine du Landy à Saint-Denis (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). La famille a alors emménagé au 30, rue d’Arnouville dans cette commune industrielle. Édouard et Jeanne ont bientôt deux fils : Jacques, né le 7 mars 1928, et André, né le 7 octobre 1929, tous deux à Saint-Denis.

Plus tard, Édouard Dumoulin est employé en qualité de charbonnier à l’usine du Cornillon, avenue du Président-Wilson, à Saint-Denis. Il est délégué syndical de sa catégorie dans cette usine.

En 1935 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domiciliée avec sa famille au 12, avenue Solon (devenue avenue de la Division-Leclerc) [...]

Pierre DUMONT – (45504 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre Dumont naît le 18 août 1908 à Villeneuve-le-Comte (Seine-et-Marne – 77).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 19, rue Gambetta à Lagny-sur-Marne (77).

Il est ouvrier tanneur, peut-être à la tannerie Herrenschmidt [1], implantée en bordure de Marne, une des trois que compte alors la commune.

Le 28 janvier 1939, à la demande de la direction générale de la Sûreté nationale au ministère de l’intérieur, et après avoir consulté ses sous-préfets, le préfet de Seine-et-Marne transmet à celle-ci un long rapport sur « l’organisation et l’activité de chacun des partis extrémistes » de son département dans lequel sont répertoriées les cellules du parti communiste. Pour Lagny, il désigne Pierre Dumont comme secrétaire adjoint aux côtés du secrétaire responsable, Maurice Rust, emboutisseur, et du trésorier Gustave Martin. « Les réunions organisée par cette cellule se tiennent une fois par semaine dans une petite salle se trouvant au domicile du trésorier de la section, M. Bouyrat, tailleur d’habits, 32 rue du Chemin de fer à Lagny. Les militants se réunissent quelquefois au Café Jovenes, 17 rue Saint-Denis […]. L’activité de la cellule de Lagny s’est ralentie depuis plusieurs mois, en raison notamment d’un désaccord survenu entre les dirigeants et M. G. Georges, ex-secrétaire de cellule, conseiller municipal communiste de Lagny […]qui aurait démissionné, depuis peu de temps, du parti communiste. »

Le dimanche 19 octobre 1941, Pierre Dumont est appréhendé lors d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – meules, hangars – ayant eu lieu dans le département ; son nom figure en 24e position sur une liste de trente communistes arrêtés établie par le groupe decFeldgendarmerie n° 680.

Pierre Dumont est rapidement interné [...]

Yves DUMONT – 45505

Yves Dumont naît le 7 novembre 1892 à Bourg-en-Bresse (Ain), chez ses parents, Jean (Joanny) Dupont, 33 ans, professeur de musique, et Marie Pothier, 34 ans, plus tard institutrice, domiciliés au 35, rue Paul-Bert. Son père est un ardent républicain qui, lors de ses propres études à l’Institut des jeunes aveugles, sous le second empire, n’hésitait pas à jouer La Marseillaise.

Yves Dumont acquiert un degré d’instruction supérieur (de niveau 5, pour l’armée). C’est un homme plutôt grand pour l’époque : 1 mètre 77.

En novembre 1913, il est domicilié au 23, rue de la Varenne à Saint-Maur-des-Fossés [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Pendant un temps, il travaille comme professeur de français à à Birmingham (ou à Leamington, ville thermale au centre de l’Angleterre).

De la “classe” 1912, Yves Dumont obtient un sursis en 1913 et 1914 afin de poursuivre ses études.

Il est appelé à l’activité militaire à la suite de la mobilisation du 2 août 1914. Le jour même, il se présente au 60e régiment d’Infanterie. Le 12 novembre suivant, il est nommé caporal et, le 24 décembre, sergent. Mais, dès le lendemain, il est nommé aspirant. Le 4 février 1915, il passe au 42e R.I. Le 3 avril 1916, il passe au 116e R.I.

Le 7 juin 1915, dans l’Oise, il est blessé une première fois au sommet du crâne par un éclat d’obus. Il rejoint son unité « aux armées » le 30 avril 1916. Un an plus tard, le 20 avril 1917, au chemin des Dames (secteur de Paissy et Jumigny, dans l’Aisne), au dernier jour de “l’offensive Nivelle” (134 000 morts) ; il est gravement blessé à la joue gauche, au bras et à la jambe gauche (fracturée) par l’explosion d’un obus. Le 5 juillet suivant, il est cité à [...]

Paul DUMONT – 45503

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Paul, Alphonse, Dumont naît le 24 octobre 1905 à l’Hôtel-Dieu de Laon (Aisne), fils de Paul Eugène Dumont, 29 ans, domestique de culture, et Alphonsine Michel, son épouse, 23 ans, manouvrière, domiciliés à Sémilly, faubourg de Laon ; les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un employé et un économe « des hospices ».

Le 28 avril 1928, à Laon, Paul Dumont se marie avec Félicie Valentine Bourgeon, née le 29 novembre 1907 à Mazirat (Allier). Ils auront un fils, Jean, né en 1928, dans l’Aisne.

À partir de 1931 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée (locataire) au 25, rue Diderot à Issy-les-Moulineaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Paul Dumont est ouvrier du Bâtiment, plâtrier ; à la veille de son arrestation, il travaille chez Barde et Bouyer, 11 et 13, chemin de Fleury, à Meudon (Seine-et-Oise), commune voisine.La police le considère comme un syndicaliste révolutionnaire. Membre du rayon de Malakoff de la région Paris-Sud du Parti communiste, c’est un militant très actif.

En mai 1935, il est élu conseiller municipal d’Issy-les-Moulineaux sur la liste du PC.

Le 9 février 1940, il est déchu de son mandat par arrêté du Conseil de préfecture de la Seine.

Sous l’occupation, la police française note qu’il « (prend) une part importante dans le développement de la propagande clandestine ».

Le 3 mai 1941, boulevard Gambetta à Issy-les-Moulineaux, il est arrêté par les services du commissariat de police de la circonscription de Vanves avec Ernest Rossignol : ils sont pris en flagrant délit alors qu’ils reproduisent sur les murs, à l’aide d’un rouleau imprimeur en caoutchouc, la mention « Le Gouvernement du peuple fera la France Libre » (en rivalité avec la résistance [...]

Henri DUGRÈS – 45501

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Arthur, Dugrès naît le 11 octobre 1891 à Sailly-Flibeaucourt (Somme – 80), fils d’Antoine Dugrès, 35 ans, serrurier, et d’Émilienne Wargnier, son épouse, 26 ans, domiciliés à Sailly-le-Sec, sur la Somme, à l’est d’Amiens.

Le 9 octobre 1912, Henri Dugrès est incorporé comme 2e canonnier servant au 17e régiment d’artillerie afin d’accomplir son service militaire. Le 27 octobre 1913, il est nommé 1er canonnier servant. Le 2 août 1914, lorsque est publié le décret de mobilisation générale, il est présent au corps et envoyé « aux armées » (au combat). Le 1er août 1917, il est présent à la 4e batterie. Le 28 septembre 1918, à Tahure [1] (Marne), il est blessé au cou par un éclat d’obus. Évacué, il est admis le lendemain à l’hôpital temporaire du lycée Michelet de Vanves (Seine / Hauts-de-Seine). Le 9 octobre, il est transféré à l’hôpital complémentaire n° 49 de Montpellier (Hérault). Le 25 octobre, il est cité à l’ordre de son régiment : « Excellent canonnier ayant donné de nombreuses preuves de courage […] blessé, a conduit quand même sa voiture jusqu’à la position de batterie ». Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Bénéficiaire de 17 jours de permission le 6 novembre, il rejoint son unité le 24. Le 7 décembre, il passe au 21e régiment d’artillerie de campagne. Le 1er avril 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire à Sailly-Flibeaucourt.

Le 20 janvier 1920 à Lubersac (Corrèze), Henri Dugrès épouse Maria Teil, née le 2 juillet 1892 à Meuzac (Haute-Vienne).

Pendant un temps, il(s) habite(nt) au 23, rue Duhesme à Paris 18e.

Le 10 mai 1920, [...]

Charles DUGNY – 45502

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Charles, Dugny naît le 21 septembre 1905 à Lérouville (Meuse – 55).

Fin mars 1936, il habite au 16 avenue du 154e, marié (?) avec Thérèse Petijean, née en 1908 à Lérouville. Ils ont deux fils : Henri, né en 1925, et Daniel, né en 1930, tous les deux à Lérouville. Léon Dugny est alors tailleur de pierre chez Civet et Compagnie.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au Café de l’Espérance (rue Nationale ?) à Lérouville. Il est alors hôtelier.

Charles Dugny est arrêté entre le 22 et le 24 juin 1941, probablement dans le cadre de l’Aktion Theoderich [1], et interné dans les jours suivants au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre la fin avril et la fin juin 1942, Charles Dugny est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (suivant un ordre d’Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandise ; le train s’ébranle à 9 h 30. Dans un même wagon, les détenus de la Meuse se sont rassemblés autour de lui. Quand le train s’arrête à Lérouville, Charles Dugny se fait connaître. Mais sa femme n’arrive pas à le voir : personne n’est autorisé à s’approcher des wagons. À celle-ci, les cheminots rapportent « un nombre considérable de lettres que les détenus avaient jetées sur les voies ».

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en [...]