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Alphonse DOUCET – 45479

Collection Jean Doucet. Droits réservés.Alphonse, Jean-Baptiste, Edmond, Doucet naît le 4 novembre 1914 au Vast (Manche – 50), fils de Jean-Baptiste Doucet, 29 ans, et de Marie-Louise Challe. Son père est tué deux ans et demi plus tard – le 1er juin 1917 – sur le front, à Aubérive-sur-Suippes, 30 km à l’Est de Reims (Marne)

Pendant son service militaire (15-10-1935 – 15-10-1937), Alphonse Doucet est matelot charpentier.

Le 3 octobre 1936, à Équeurdreville, il épouse Georgette Henry. Ils ont trois enfants : Jean, né le 11 février 1937, Fernande, née le 24 avril 1938 et André, né le 15 août 1939 et décédé prématurément le 14 décembre 1940.

Au moment de son arrestation, la famille est domiciliée au 14, rue Victor-Hugo à Équeurdreville [1], à l’ouest de l’agglomération de Cherbourg (50).

Alphonse Doucet est menuisier à l’Arsenal de Cherbourg.

Militant connu, il devient secrétaire des Jeunesses communistes de la Manche en 1939, succédant à Henri Corbin (qui passe au secrétariat régional du Parti communiste).

Après la signature du pacte germano-soviétique, Alphonse Doucet est révoqué de l’Arsenal pour sesopinions politiques. Il est mobilisé jusqu’à l’armistice.

En septembre 1940, il est contacté par André Defrance qui organise la résistance communiste dans ce secteur de la Manche.

Alphonse Doucet est actif au sein du Front national [2] dès sa création en mai 1941, participant aux réunions clandestines, notamment dans le débit de boissons de Marie Lesage [3], rue des Trois Hangars. Il diffuse mots d’ordre et publications.

Dans la nuit du 22 au 23 juin 1941, il est arrêté à son domicile par un détachement de police allemande, venue en voiture particulière (traction-avant Citroên), assisté par la police française ou par un délateur. Dans le cadre de la grande rafle préventive opérée simultanément avec l’attaque allemande contre l’Union Soviétique [4], il est arrêté « sur la base de ses antécédents » [...]

René DOMENC – (45482 ?)

René, Jean, Domenc naît le 8 octobre 1906 à Maisoncelles (Seine-et-Marne – 77), fils de Jean Domenc et de Jeanne Viratelle. Il a – au moins – un frère.

Il a une formation de mécanicien automobile.

En 1926, il effectue son service militaire dans le 3e groupe aéro(naval ?).

Le 6 octobre 1928 à Bougligny (77), René Domenc se marie avec Marcelle Lucet, née dans cette commune le 2 août 1908. Ils n’auront pas d’enfant.

Le couple est domicilié au 92, rue de France, à Fontainebleau (77).

Militant actif du Parti Communiste, René Domenc est trésorier de la section de Fontainebleau – dont Prudent Prel est le secrétaire – de 1936 à 1939.

Le 28 janvier 1939, à la demande de la direction générale de la Sûreté nationale au ministère de l’intérieur, et après avoir consulté ses sous-préfets, le préfet de Seine-et-Marne transmet à celle-ci un long rapport sur « l’organisation et l’activité de chacun des partis extrémistes » de son département dans lequel sont répertoriées les cellules du parti communiste. Il désigne René Domenc comme secrétaire de la cellule n°1 Fontainebleau-Nord.

Dans un rapport de police daté du 10 octobre 1940, il est mentionné que René Domenc est alors au chômage.

À la veille de son arrestation, il travaille comme chauffeur mécanicien et aide déménageur dans la Maison A. Delachasse, située aux 45 et 57 rue de France (une autre source désigne René Domenc comme ouvrier mécanicien (contremaître) au garage Levy [1], situé au 25, rue de France, juste à côté du domicile de son ami Prudent Prel ; peut-être antérieurement…).

Le 8 juin 1940 – en pleine débâcle ! – un fonctionnaire de police rédige une note impliquant quatre habitants de Fontainebleau. « Une information de source paraissant sérieuse fait connaître que : 1°) un nommé Domenc, résidant 92, rue de France rez-de-chaussée, et actuellement employé dans une usine à Paris, ou [...]

Jean DOKTOR – 46316

Document extrait de De Caen à Auschwitz,
par le collège Paul Verlaine d’Evrecy, le lycée
Malherbe de Caen, éditions Cahiers du Temps,
page 34. Droits réservés.Isaac, Jean, Doktor naît le 12 juin 1910 à Boguslav en Ukraine, dans la famille de sa mère, étudiante en médecine en France. Ses deux parents, Szmerel Doktor et Szifra Londowski, son épouse, Ukrainiens, étudient en France et vont y travailler, respectivement comme ingénieur et médecin.

Naturalisé Français en 1927, licencié en Droit et diplômé d’Économie politique, Jean Doktor devient contrôleur principal rédacteur des Contributions indirectes à Caen (Calvados – 14), rue Guillaume-le-Conquérant.

En 1934, il se converti au catholicisme afin de pouvoir épouser sa fiancée. Ils ont un fils, Claude, né le 30 avril 1935. Au moment l’arrestation du chef de famille, celle-ci habite au 41, rue Bicoquet à Caen.

Mobilisé en 1939, Jean Doktor est cité à l’ordre du régiment en juin 1940 avec attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Conformément à la loi de Vichy, il déclare son origine juive à la Préfecture de Caen et va devoir pointer chaque jour au commissariat. À la demande de son directeur, il ne s’y rendra qu’une fois par mois, car toute absence éventuelle serait immédiatement signalée par l’administration. Il ne pense pas qu’il est en danger.

Le 28 mars 1941, le régime de Vichy décrète que les Croix de guerre 1940 sont annulées : « Vous devez faire un dossier pour une nouvelle demande. »

En 1941, Jean Doktor adresse des documents au Commissariat Général aux Affaires Juives à Paris car, selon la législation, les Juifs qui avaient rendu de grands services à la Nation pouvaient ne pas être exclus de la Fonction publique. Il lui est répondu que cela n’entre pas dans le cadre de la loi. Il [...]

Aimé DOISY – (45478 ?)

Aimé, Gaston, Louis, Doisy naît le 2 juillet 1897 à Paris 18e, fils d’Auguste Paul Doisy, 32 ans, palefrenier, et de Marie Ouvrard, son épouse, 26 ans, journalière, domiciliés au 58, rue de l’Orient.

Pendant un temps, Aimé Doisy habite avec ses parents, au 17, rue Trézel, à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il travaille comme mécanicien-ajusteur, puis deviendra mouleur.

Le 11 janvier 1916, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 1er groupe d’aérostation. Le 5 janvier 1917, il passe au 1er groupe d’aviation. Le 4 octobre 1917, il passe au 2e groupe d’aviation. Le 28 août 1917, son unité est affectée en Italie, jusqu’au 26 mai 1918. Le 27 juillet 1919, il est démobilisé et se retire chez ses parents. Son père devient conducteur d’automobile.

Le 12 février 1921, à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine), Aimé Doisy se marie avec Marie, Simone, Doussot, née le 13 août 1900 (20 ans) à Paris 8e, cartonnière. Les témoins sont Annette Caquier, femme Doussot, domiciliée 4 rue Baudin à Asnières, et Henri Doussot, frappeur, domicilié au 28 rue Fouquet à Levallois.

Leur fille Gisèle naît le 19 novembre suivant.

En février 1923, la famille habite au 1, rue d’Alsace, à Levallois-Perret. En août 1925, elle est domiciliée au 3, rue Poyer, à « Clichy-Barrière ». À partir de juin 1929, ils demeurent chez les parents d’Aimé, rue Trézel à Levallois-Perret.

Déclaré comme ajusteur-mécanicien, Aimé Doisy est membre de la Chambre syndicale des cochers chauffeurs du département de la Seine ; peut-être travaille-t-il dans un atelier d’entretien d’une compagnie de taxis (à vérifier…).

Le 26 avril 1932, la 6e commission de réforme de la Seine lui reconnaît une invalidité non imputable au service armé.

C’est un militant communiste.

Sa fille Gisèle étudie à l’école de Levallois-Perret jusqu’à [...]

Victor DIEULESAINT – (45477 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Victor, Gustave, Alexandre, Dieulesaint naît le 6 août 1895 à Nantes (Loire-Atlantique [1] – 44), chez ses parents, Victor Dieulesaint, 28 ans, couvreur (?), et Alexandrine Vallée, son épouse, dix-neuf ans, blanchisseuse, domiciliés route de Paris (2e canton).
Victor Dieulesaint commence à travailler comme couvreur-zingueur.
Le 15 mai 1914 à Nantes, Victor Dieulesaint épouse Henriette Delay, née en 1894 au Havre. Ils ont deux enfants dont Louis, né en 1914 à Nantes.
Le 8 septembre 1915, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 64e régiment d’infanterie. Le 28 mars 1916, il est évacué pour maladie, rejoignant son unité le 23 août suivant. Le 3 septembre, à Estrées (Aisne ou Nord), il est grièvement blessé à la tête par des éclats d’obus qui lui occasionnent une brèche osseuse dans la région interpariétale et une autre dans la région temporale gauche. Victor Dieulesaint revient au dépôt le 12 février 1917, mais, trois jours plus tard, la commission de réforme d’Ancenis le place dans le service auxiliaire. Le 29 mars, il passe au 65e R.I. Le 24 mai suivant, il est maintenu au service auxiliaire par la commission de réforme de Nantes. Le 17 octobre 1918, il est admis à la réforme temporaire n° 1. En 1930, la même commission de réforme précisera : « syndrôme subjectif des trépanés, crises nerveuses à base d’énervement ». Il est dès lors pensionné à 70 %, puis à 75 %. Victor Dieulesaint reçoit la Médaille militaire par décret du 31 février 1932, décoration qui comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palmes.
En novembre 1918, la famille habite au 15, rue des Boulmiers, à Nantes.

Louis DIDIER – 45471

Louis, Jules, Albert, DIDIER naît le 23 août 1911 à Fontenay-le-Fleury (Seine-et-Oise / Yvelines), fils de Jules Didier, 35 ans, ouvrier (chaudronnier) aux Chemins de fer du Calvados, et de Marie Victorine Benard, 28 ans, sans profession.

Son père est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Deux jours plus tard, il rejoint le 18e régiment territorial d’infanterie. Le 7 mars 1916, il passe en renfort au 223e R.T.I. Le 8 août suivant, il passe au 6e régiment du Génie. Le 30 juillet 1917, il est placé en “sursis d’appel” au titre de la Compagnie des Chemins de fer de Normandie à Ouville-la-Rivière (76). Ce sursis sera ensuite prolongé jusqu’à la date de l’armistice…

Au moment de son arrestation, Louis Didier est domicilié au 16, rue Delhomme, à Évreux (Eure), dans un quartier de lotissement où il vit avec sa mère, alors veuve. Lui-même est célibataire

Il est tôlier aux usines Renault d’Évreux.

Il est probablement secrétaire d’une cellule du Parti communiste.

Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste présente un nommé Louis Didier, tôlier, comme candidat au Conseil général dans la circonscription d’Évreux-Sud.

Le 23 ou 24 octobre 1941, à 22 heures, Louis Didier est arrêté à son domicile par trois Feldgendarmes allemands. Ceux-ci le conduisent à Vernon, puis à la Maison d’arrêt d’Évreux.

Il est finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Louis Didier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le [...]

Jules D’HAESE – (45476 ?)

Jules, Alphonse, d’Haese naît le 11 septembre 1899 à Lille (Nord), chez ses parents, Brunon Julien d’Haese, 42 ans, peintre en voitures (« empêché »), et Sophie Van Goethen, 41 ans, son épouse, tous deux originaires de Belgique et domiciliés au 13, rue Meurcin / 5, impasse Convain.

Le 27 octobre 1924, à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine), Jules D’Haese épouse Marie Duval. Ils n’auront pas d’enfant.

Pendant un temps, Jules D’Haese est chauffeur de taxi à la Compagnie générale des chauffeurs de place, sise au 53, boulevard de Charonne à Paris 20e. Puis il est successivement magasinier et ouvrier sur machine ; c’est sans doute alors qu’il adhère au Syndicat des Métaux.

À partir de 1924 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 35, rue Voltaire à Puteaux.Le 15 janvier 1936, il reprend son métier de chauffeur d’automobile aux Établissements Unic, sis au 1, rue Volta à Puteaux.
Après la mobilisation, il est maintenu comme “affecté spécial” dans son entreprise, considérée comme produisant pour la Défense nationale. Il continue à y travailler sous l’Occupation.

Le 3 août 1941, vers 9 h 30, sur le marché de Puteaux, alors que la foule est dense, un individu, agrippé à un lampadaire où a été accroché un drapeau tricolore, harangue les ménagères, tandis que des tracts sont lancés : Ce que la presse et la radio raciste ne disent pas ; Aux commerçants, pourquoi la rareté du vin, la hausse des prix ; La Voix Populaire, organe de Gennevilliers, n° 4. La police municipale intervient aussitôt. Mais une dizaine de personnes s’interposent et frappent les gardiens, ce qui permet à l’orateur de s’enfuir. Tandis que des arrestations sont en cours, Jules d’Haese – qui se rendait au marché avec son épouse – interpelle un gardien [...]

Fernand DEVAUX, dit “Nounours” – 45472

Fernand Devaux à Rouillé (1941-1942).
Droits réservés.Fernand, Alphonse, Devaux naît le 3 janvier 1922 à Guingamp (Côtes-d’Armor [1]), fils de Delpien Devaux, employé des chemins de fer, et de Marie Lebois ; il est petit dernier d’une famille de quatre enfants.

Au moment de son arrestation, il habite au 30, rue Marcel-Sembat à Saint-Denis  [2] (Seine / Seine-Saint-Denis). Il est célibataire.

Fernand Devaux est ouvrier métallurgiste, tôlier.

En 1937, il adhère au mouvement des Jeunesses communistes (JC).

En 1938, il est embauché à l’usine d’automobile Hotchkiss de Saint-Denis, où il adhère à la cellule d’entreprise du Parti communiste. Syndiqué à la CGT, il devient diffuseur de La Vie Ouvrière.

Ayant participé à la grève du 30 septembre 1938 pour la défense des acquis du Front populaire, il est licencié avec la plupart des ouvriers (“lock-out”). Ils sont réembauchés dès le lendemain avec un nouveau contrat de travail, mais le mouvement de grève est un échec au plan national.

En 1939, il devient secrétaire des Jeunesses communistes de Saint-Denis. Il continue à militer clandestinement quand le Parti communiste est interdit à l’automne 1939.

Début juin 1940, lors de la débâcle et de l’exode, il accompagne sa mère à Guingamp. Mobilisé, son frère a été fait prisonnier de guerre et conduit en Allemagne.

Revenu à Saint-Denis à la fin du mois de juin 1940, Fernand Devaux commence la reconstitution de la JC locale et diffuse du matériel de propagande, se tenant en liaison avec la direction clandestine de son secteur.

Le 2 septembre 1940, il est arrêté par la police française avec d’autres membres des Jeunesses communistes (Gaillard, Hamon, Philipidès, et René Lamboley qui sera déporté avec lui), lors d’une distribution de tracts entre la rue des Ursulines et la rue Catulienne à Saint-Denis. Ils sont [...]

Maurice DESSEIN – 45469

Collection Johan Dessein. Droits réservés.Florimond, Maurice, Dessein naît le 7 mai 1902 à Albert (Somme – 80), fils de Florimond Dessein, 47 ans, mécanicien, et de Gertrude Arrachart, son épouse, 45 ans, demeurant au 35, rue Duflos-Féret.

Le 6 juin 1925 à Bouzincourt, Maurice Dessein épouse Odette Droulin, née en 1906 à Ville-sur-Ancre (80), sans profession. Ils ont un fils, Guy, né le 18 avril 1928.

Au moment de son arrestation, Maurice Dessein est domicilié au 7, rue Marcel-Vast à Albert.

Maurice Dessein est charpentier, travaillant notamment pour l’aviation à Meaulte (80), où se trouvent les usines d’avions H. Potez pour lesquelles Jean Fletcher est gardien ; après son arrestation, une liste policière désignera Maurice Dessein comme ajusteur.

Avant guerre, on ne lui connaît pas d’engagement politique, mais la même liste policière le désignera comme « sympathisant communiste ».

Sous l’occupation, Maurice Dessein est actif au sein du Front national [1], participant à des distributions de tracts et à des sabotages ; actions de Résistance que connaissent sa femme et son fils.

Le 25 octobre 1941, il est arrêté par la police allemande, à son domicile, en présence de son épouse, pour distribution de tracts. Selon sa famille, en même temps que lui sont arrêtés Maurice et Maria D’Azevedo qui sont probablement relâchés [2]. Il fait partie des sept « personnes de l’arrondissement de Péronne arrêtées par l’autorité allemande » et transférées au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Maurice Dessein est enregistré en même temps que les deux frères Villa, Gerolamo et Fortunato, d’Albert. Au cours de sa détention dans ce camp, il sculpte une chaîne et un boulet en bois indiquant son matricule : 2054.

Chaîne de forçat en bois avec son boulet, transmise

André DESSAUX – 45468

André, Édmond, Dessaux naît le 30 juillet 1905 à Pavilly (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1]), fils de jean Dessaux et de Louise Cornu.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 102, rue Félix à Colombes [2] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il est marié, sans enfant. Il est possible qu’ensuite son épouse emménage au 5, rue Paul-Bert (à vérifier…).

Plusieurs années avant la guerre, il est embauché comme mouleur-noyauteur aux usines Gnôme et Rhône de Gennevilliers (92). Il y est délégué du personnel pour son syndicat.

Du bureau de recrutement de Rouen, il est mobilisé le 4 septembre 1939 et démobilisé le 10 août 1940.

Sous l’occupation, l’usine travaille sous le contrôle des autorités allemandes. L’encadrement de l’entreprise considère André Dessaux – qui s’efforcerait de regrouper les anciens membres du parti communiste employés dans l’usine – « comme un élément dangereux cherchant à toute occasion à dresser le personnel contre les agents de maîtrise et la direction ».

Le 10 décembre 1941, la brigade spéciale n°1 des Renseignements généraux vient l’arrêter à son domicile et le préfet de police signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939 et de deux circulaires ministérielles d’octobre (P.N. 108 et 223 C.A.B.).  Le 17 décembre, conformément à une circulaire du Ministère de l’Intérieur, le préfet envoie une copie d’un rapport de ses services concernant Marcel Bec au commandant allemand du département de la Seine (« von Gross-Paris »), à l’état-major d’administration militaire. Pendant un temps, André Dessaux est détenu au dépôt de la préfecture de police (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, « quai de l’Horloge », île de la Cité).

Le 3 janvier 1942, il fait partie d’un groupe de 38 internés politiques (parmi eux, 16 futurs [...]