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Julien DELUCE – (45447 ?)

Julien Deluce naît le 28 avril 1898 à Paris 5e (75), fils de Charles Deluce, 42 ans, « employé à la Presse », et de Louise Leclerc, son épouse, 21 ans (profession illisible), domiciliés au 40, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève.

Le 26 mars 1921 à Paris 5e, Julien Deluce se marie avec Marthe Landré. Ils n’ont pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 37, sentier des Frettes à L’Haÿ-les-Roses [1] (Seine / Val-de-Marne – 94) ; précédemment, il a peut-être habité à Saint-Ouen (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

Julien Deluce est repasseur de couteau (rémouleur).

Il est membre du Parti communiste, selon Fernand Devaux.

Le 17 décembre 1940, Julien Deluce est arrêté à la suite d’une perquisition à son domicile au cours de laquelle ont été découverts un revolver et dix tracts. Il accuse les inspecteurs de les avoir introduits à son domicile. Il est écroué en détention préventive à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Le 27 décembre , il comparaît – seul – devant la 12e chambre du Tribunal correctionnel de la Seine qui le condamne à six mois d’emprisonnement. En février 1941, il se trouve à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise).

Le 25 février, il est conduit « devant le Tribunal militaire allemand, 53 rue Saint-Dominique à Paris, pour son audience de 10 heures, afin d’y répondre du délit de dépôt d’armes clandestines dont il est inculpé par les autorités d’occupation » ; est-ce alors qu’il est condamné à huit mois de prison ?

À l’expiration de sa peine, le 26 mars 1942, il n’est pas libéré : la préfecture de Police de Paris ordonne son internement administratif.

Le 16 avril, Julien Deluce fait partie d’un groupe de détenus transférés depuis le dépôt (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité), au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Voves [...]

André DELOZIEN – (45445 ?)

André, Augustin, Marcel, Delozien naît le 15 février 1911 à Lens (Pas-de-Calais) chez ses parents, Augustin Delozien, 25 ans, ouvrier mineur, et Cécile Béhal, 20 ans, son épouse, domiciliés au 2, rue Fénelon ; un des deux témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état civil est un autre ouvrier mineur…

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, son père rejoint le 3e régiment du génie comme sapeur. Parti en campagne dès le 9 août, il est tué à l’ennemi le 11 août 1916 à Assevilliers (Somme).

Le 25 janvier 1921, André Delozien est adopté par la Nation par jugement du tribunal civil de Pontoise (Seine-et-Oise / Val-d’Oise).

À une date restant à préciser, il épouse Lucienne Potier, née le 5 avril 1913 à Saint-Cyr-en-Pail (Mayenne). Ils ont deux filles : Monique, née vers 1935, et Michèle, née vers 1940. Au moment de son arrestation,  André Delozien est domicilié dans un logement au 54, rue de Seine à Paris 6e.

André Delozien est ouvrier boulanger ; avant guerre, il est employé en qualité de pâtissier chez M. Raymond, 10 boulevard Saint-Michel (Paris 6e).

« Au cours des hostilités 1939-1940 », il est mobilisé. Fait prisonnier de guerre, il est rapatrié d’Allemagne comme  « sanitaire » le 28 avril 1941.

Le 6 mai suivant, il entre volontairement en qualité d’ouvrier au campement militaire allemand de l’île Saint-Germain, à Issy-les-Moulineaux.Le 24 juin 1941, il est arrêté par les service du commissariat de la circonscription de Vanves pour avoir chanté L’Internationale sur son lieu de travail, mais il est relaxé le lendemain après interrogatoire et une perquisition infructueuse à son domicile.

La mémoire familiale rapporte qu’il a le projet de partir pour Londres.

En janvier 1942, d’après son épouse, André Delozien est [...]

Marcel DELOZANNE – 45450

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Achille, Delozanne naît le 13 mai 1902 à Paris 5e, fils de Victor Delozanne, 41 ans, mouleur en plâtre puis corroyeur, et d’Eugènie Gallon, son épouse, 34 ans, domiciliés au 9, chemin des Ruffins à Montreuil-sous-Bois [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Sa mère accouche au 3, rue Linné, sans que l’on sache pourquoi à cette adresse ; le nouveau-né est déclaré à l’état civil par Louise Huvet, 26 ans, domestique habitant l’immeuble, le père étant absent.

Marcel a un frère qui meurt dans les combats de 1914-1918.

Le 26 novembre 1919, le tribunal correctionnel de la Seine l’astreint à une colonie pénitentiaire jusqu’à sa majorité.

Le 20 février 1926 à la mairie de Montreuil, Marcel Delozanne, alors âgé de 23 ans, se marie avec Jeanne Chalmey, 21 ans, née le 18 janvier 1905 à Fontenay-sous-Bois, emboutisseuse. Ils auront deux garçons : Raoul, né le 21 mars 1927, et Louis, né le 21 juin 1928.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 53, rue des Ruffins à Montreuil-sous-Bois.

Marcel Delozanne est plombier-couvreur, comme artisan travaillant à son compte jusqu’à la déclaration de guerre.

C’est un militant communiste, assistant « régulièrement aux réunions, manifestations et meetings ». Secrétaire local du Mouvement Paix et Liberté, il serait également, selon la police, secrétaire des Amis de l’URSS et de la cellule PCF du quartier des Ruffins.

Au début de septembre 1939, mobilisé, Marcel Delozanne est “affecté spécial” comme ouvrier à la Cartoucherie de Vincennes.

Le 14 avril 1940, une perquisition opérée à son domicile « par les soins » du commissariat de Montreuil amène la découverte d’un certain nombre de brochures anciennes du Parti communiste alors dissout.

Replié sur [...]

Raymond DELORME – 45446

Raymond, Louis, Delorme naît le 14 mai 1900 à Fontenay-sous-Bois [1] (Seine / Val-de-marne – 94), fils d’Amédée Delorme, 33 ans, employé des Chemins de fer, et de Marie Arnaud, 26 ans, domiciliés au 8, rue de Neuilly. Raymond a – au moins – un frère, Alfred, né le 18 août 1898, et une sœur, Yvonne.

Pendant un temps, Raymond Delorme habite au lieu-dit Maubranches, à Moulin-sur-Yèvres (Cher), où il travaille comme cultivateur.

Le 18 mars 1920, il est mobilisé au 109e régiment d’infanterie. Il est détaché « à la T.O.F. » (?), au Maroc en guerre à partir du 6 octobre suivant. Le 12 novembre, il passe au 1er régiment de zouaves, à Casablanca. Le 17 mars 1921, il passe au 61e régiment de tirailleurs marocains. Le 3 mars 1922, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.Le 12 février 1925, la 5e commission de réforme de la Seine le classe réformé définitivement n°2 (cause non attribuable au service) pour une impotence du bras gauche consécutive à des brûlures du bras et de l’avant-bras gauche avec cicatrices rétractives.Raymond Delorme est célibataire. Il change souvent de domicile.En mai 1930, il habite au 124, rue Abélard à Lille (Nord). En octobre 1932, il est de retour à Fontenay-sous-Bois, au 3, rue de Rosny.
 Le 26 novembre 1931, à Bourges (Cher), il est poursuivi pour « menaces et violences par écrit » (?).
Pendant une période, Il habite à Sannois (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), peut-être chez sa sœur.
Il est maçon (dans quelle entreprise ?), adhérant « au syndicat de sa corporation », sans activité particulière. Il adhère au Parti communiste en 1936.

En 1938, il est domicilié au 6, avenue Pasteur à Montreuil-sous-Bois [1] (Seine / [...]

Charles DEL-NERO – (45449 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Charles, Fernand, Désiré, Del-Nero naît le 1er mai 1898 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais – 62), fils de Domenico Del Nero et d’Augustine Yvart, son épouse (le patronyme familial a été orthographié de différentes façons, pour le franciser). Charles a – au moins – un frère.

Il commence à travailler comme coiffeur.

Le 17 avril 1917, il est incorporé au 23e régiment d’infanterie coloniale. Le 14 décembre, il est évacué sur l’hôpital de Versailles (motif inconnu), d’où il sort le 12 janvier suivant pour dix jours de convalescence. Le 15 février 1918, il passe au 4e R.I.C., qui est dans la zone des combats. Du 1er juin au 4 juillet, il est à l’hôpital de Boulogne-sur-Seine. Le 2 août suivant, il passe au 412e régiment d’infanterie et remonte au front. Le 2 mars 1919, il passe au 45e R.I.C. Le 11 mai 1919, il passe au 45e R.I. Le 22 mai 1920, il est envoyé dans la disponibilité, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En juin 1918, la Commission de réforme d’Amiens le propose pour une pension temporaire d’invalidité de 10 % pour « murmure vésiculaire diminué dans l’ensemble des deux poumons en arrière, inspiration un peu rude en avant, quelques sous-crépitements discrets ».

Le 29 décembre 1919, à Mons-en-Laonnois (Aisne), alors qu’il est encore soldat à la compagnie P.G. n° 937, Charles Del Néro se marie avec Marguerite Fourna, née le 1er septembre 1899 dans cette commune. Ils auront deux fils : Raymond, né le 20 octobre 1920, et Roger, né le 17 avril 1932.

En mai 1921, la famille habite à Molinchart, village situé 7 km à l’ouest de Laon. En mai 1922 et juillet 1923, elle est installée [...]

Jacques DELESTRE – 45444

Coll. Danièle Laresse. Droits réservés.Jacques Delestre naît le 27 novembre 1909, officiellement à Fulham, comté de Londres (Royaume-Uni) ; selon la mémoire familiale sur un bateau assurant la liaison Dieppe-Southampton, sur lequel ses parents travaillent. Il est fils de Pierre Thomas Bertolino, né en France, italien par ses parents, cuisinier, et de Marie Delestre, femme de chambre, alors domiciliés au 5, Cranbury Road à Fulham. Ses parents n’étant pas encore mariés, il reçoit le nom de sa mère, selon la loi anglaise, la reconnaissance paternelle n’étant pas reconnue.

Il a trois frères : Jean, né le 6 mars 1906 à Paris 14e, Pierre, né le 28 septembre 1912 à Saint-Martin-le-Gaillard (Seine-Maritime [1] – 76), chez sa grand-mère maternelle (71 ans), alors que leurs parents sont domiciliés au 4, impasse des Acacias à Paris (3e ou 6e) et Daniel, plus jeune ; et une sœur, Jeanne.

Leurs parents se marient le 30 décembre 1909 à Fulham, après la naissance de Jacques ; mariage transcrit en janvier suivant à l’état civil de Rocca de’ Baldi, province de Cunéo (Italie). Marie Delestre, devenant épouse Bertolino, perd alors sa nationalité française pour prendre celle de son mari. Elle retrouve la sienne quand son époux obtient sa naturalisation, le 10 janvier 1940, par décret du Président de la République. À cette date, ils tiennent un hôtel-restaurant, Le Café de la Paix, rue Notre-Dame au Tréport (76) où leurs enfants viennent régulièrement les voir.

En 1930, Jacques Delestre est responsable des Jeunesses communistes à Dieppe (Seine-Maritime – 76), quand Charles Pieters y adhère. Tous les dimanches, le groupe vend L’Avant-Garde. Plus tard, ce sera L’Humanité.

Ayant adhéré au PCF, Jacques Delestre s’engage dans les Brigades internationales pendant la guerre d’Espagne pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Arrivé le 18 décembre 1936, [...]

Adrien DELCROS – (45443 ?)

Adrien, Émile, Delcros naît le 11 décembre 1892 à Paris 10e arrondissement, fils d’Eugène Delcros, 23 ans, épicier, et de Marie Louise Brifault, son épouse, 25 ans, journalière, domiciliés rue de Lancry (tous deux seront décédés au moment de son arrestation). La déclaration de naissance est faite en présence de Jean Delcros, 51 ans, fruitier, domicilié au 4, rue de Paradis.

Adrien Delcros reçoit une formation de boucher.

Le 19 mars 1913, à la mairie du 10e arrondissement, il s’engage volontairement pour trois ans au 8e régiment de hussard, cantonné à Meaux, où il arrive une semaine plus tard. Le 2 août 1914, en cours d’engagement, il est rattrapé par le déclenchement de la Première guerre mondiale. Le 20 septembre, il passe au dépôt et est affecté au 12 escadron. Le 7 décembre suivant, il passe au 11e escadron. Il part au régiment actif le 1er janvier 1916, puis rejoint le front le 5 mai suivant. Le 22 janvier 1917, il passe au 9e régiment de cuirassiers. Le 25 mai 1917, il est cité à l’ordre du régiment : « S’est distingué par son courage et son sang-froid dans le nettoyage des tranchées ennemies ». Un an plus tard, le 23 mai 1918, il est de nouveau cité : « Excellent fusillier-mitrailleur, a fait preuve de beaucoup de courage et de sang-froid en aidant, par son tir, sa section à progresser ». Le même jour est cité le bataillon de Vaucresson : « Le 17 mai 1918, sous le commandement de son chef, le commandant de Vaucresson, le 2e bataillon du 9e régiment de cuirassiers à pied, renforcé d’une section de la compagnie du Génie 4/59, appuyé de la compagnie d’Arodes du 4e cuirassiers à pied, a attaqué [...]

François DELCROIX – (45442 ?)

François Delcroix naît le 1er février 1910 à Sallaumines (Pas-de-Calais), chez ses parents, Robespierre Delcroix, 23 ans, mineur, et Laurénie Eugénie Mouche, 23 ans et demi, son épouse,« ménagère », domiciliés Cité du Nouveau Monde.

En 1933, François Delcroix est domicilié au 53, rue Ernest-Renan à Nanterre [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il est manœuvre.

Le 16 mars 1935, à Nanterre, il se marie avec Marceline Julienne Perche. Ils ont deux filles.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 92, avenue Jules-Quentin à Nanterre.

François Delcroix est membre du Parti communiste.

Sous l’occupation, considéré comme « militant communiste dangereux et très actif », François Delcroix est signalé à plusieurs reprises par le commissariat de police de la circonscription de Puteaux « comme étant acharné et se livrant à la propagande communiste depuis les hostilités ».

Le 26 juin 1941, il est appréhendé à son domicile à la demande du commissaire de police de Puteaux, « et interné ce même jour par arrêté du préfet de police, en application du décret du 18 novembre 1939, puis mis à la disposition des autorités allemandes ». Cette vague d’arrestations ciblées vise 92 militants ouvriers, dont René Jacky, de Nanterre. Tous sont rapidement transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; François Delcroix fait partie des militants qui inaugurent ce camp de police [2].

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à [...]

Camille DELBÈS – (45441 ?)

Camille, Paul, Delbès naît le 4 mars 1892 à Aubin (Aveyron – 12), chez ses parents, Jean Antoine Delbès, 46 ans, mineur de houille, et  Marie Fraysse, 38 ans, son épouse, domiciliés au lieu-dit Fromental.

Pendant un temps, Camille Delbès habite à Roussenac (12), où est né son père, travaillant comme coiffeur et tailleur d’habits.

En 1913, le conseil de révision le classe dans le service auxiliaire pour « musculature insuffisante ». Il est incorporé le 10 octobre suivant pour accomplir son service militaire.

Le 13 août 1914, sur sa demande, il est classé dans le service armé par la commission de réforme de Perpignan. Le 29 juillet 1915, il passe à la 5e compagnie d’infirmier. Le 15 janvier 1917, la commission de réforme de Château-Thierry le maintient au service armé, inapte toutes armes mais apte brancardier pour motif de faiblesse et en raison de sa petite taille, 1,52 mètre. Le 1er octobre suivant, il passe à la 16e section d’infirmiers. À une date restant à préciser, il est légèrement blessé au cou par un éclat d’obus. Le 2 août 1918, il est cité à l’ordre de la division et reçoit la Croix de guerre avec étoile d’argent. Le 2 août 1919, il passe à la 6e section. Le 31 août suivant, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire rue du XXX-Hérault à Meze (Hérault), au bord du bassin de Thau. En octobre, il est domicilié chez Serveille, au 15 rue du Port, dans cette commune.

À une date restant à préciser, il se met en ménage avec Euphrasie, Bertranne, Marie, Jeanne (son prénom d’usage), Le Breton, née le 19 février 1900 à Melgven (Finistère), cuisinière, précédemment mariée avec Laurent Mayet (à Paris 15e, [...]

Pierre DELAUNAY – 45440

Pierre Delaunay naît le 13 février 1912, en un lieu qui reste à préciser.

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Paris, mais son adresse reste à préciser.

Selon Aimé Oboeuf, de Vincennes, Pierre Delaunay est arrêté pour délit de droit commun.

À une date restant à préciser, il est remis aux “autorités d’occupation” à leur demande et transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Pierre Delaunay est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises.

Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Pierre Delaunay est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45440, selon les listes reconstituées (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

On ignore la date exacte de sa mort à Auschwitz ; certainement avant la mi-mars 1943.

Sources :
 Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 370 et 401.
 Cl. Cardon-Hamet, notice pour l’exposition de Mémoire Vive sur les “45000” et “31000” de Paris (2002), citant : Témoignage d’AImé Oboeuf (aucun nom correspondant au Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC), ministère de la Défense, Caen).

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