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Eugène CLÉMENT – 45374

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène, Marcel, CLÉMENT naît le 11 mai 1903 à Cerdon (Loiret), chez ses parents, Jean Clément, 25 ans, domestique, et Marie Mercier, 22 ans, couturière, son épouse, domiciliés « au bourg ». Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un instituteur et un directeur d’école. Son frère Ernest est né un an plus tôt.

Le 24 octobre 1924, à Cerdon, Eugène Clément épouse Marie Massé. Ils auront quatre enfants, âgés respectivement de 24, 21, 19 et 16 ans en 1940 (à vérifier…).

Le 14 novembre 1924, Eugène Clément entre au chemin de fer de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée (P.L.M.). Vers 1927, il est affecté au matériel roulant

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 3, rue Franklin à Villeneuve-Saint-Georges [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Eugène Clément est alors chef de train à la gare de triage SNCF de Villeneuve-Saint-Georges, réseau Sud-Est.

Il est élu Conseiller municipal de Villeneuve-Saint-Georges.

En décembre 1939, les deux frères sont arrêtés pour « reconstitution du Parti communiste dissous » et emprisonnés à la Santé, à Paris. Le 27 décembre, la direction de la SNCF leur fait savoir qu’ils sont suspendus sans traitement (cartes de circulation du chemin de fer retirées le 5 janvier 1940). Puis, le 18 janvier, ils reçoivent une note les prévenant que leur suspension est changée en « absence illégale ». Peut-être Eugène Clément est-il libéré à la suite d’un non lieu, comme son frère.

Le 12 octobre 1940, Eugène Clément est appréhendé par la police française sur arrêté du préfet de Seine-et-Oise pour propagande, et interné administrativement au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants [...]

Ernest CLÉMENT – 45373

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Ernest, Maurice, CLÉMENT naît le 13 février 1902 à Cerdon (Loiret), chez ses parents, Jean Clément, 24 ans, domestique, et Marie Mercier, 21 ans, couturière, son épouse, domiciliés « au bourg ». Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont deux instituteurs. L’année suivante naîtra son frère Eugène.

Le 27 juillet 1923 à Cerdon, Ernest Clément épouse Simone Massé, née le 21 avril 1902. Ils auront trois enfants : une fille, née vers 1925, malade des poumons à partir de 1938, et deux garçons, Hubert et Guy, né le 27 janvier 1935.

Le 1er janvier 1924, Ernest Clément est embauché au chemin de fer de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée.

De 1936 à 1938, Eugène à vérifier… Clément serait lui-même absent de son foyer, en traitement pour maladie.

Au moment de son arrestation, Ernest est domicilié au 18, rue Villebois-Mareuil à Villeneuve-Saint-Georges [1] (Seine-et-Oise / Val-de-Marne).

Il est alors chef de train SNCF à la gare de Lyon, à Paris (12e), région Sud-Est.

Comme son frère Eugène, Ernest est membre du syndicat des cheminots et militant du Parti communiste.

Au début de la guerre, il est maintenu sur son lieu de travail comme “affecté spécial”.

Le 26 décembre 1939 à 23h50, il est interpellé sur la voie publique à Villeneuve-Saint-Georges par des policiers du commissariat de secteur. Fouillé, il est trouvé porteur de plusieurs documents liés au Parti communiste (brochure, journaux, carte d’adhérent), ainsi que d’une liste de souscription et de deux lettres reçues d’un camarade de travail mobilisé. Interrogé, il répond qu’il gardait cette liste de souscription – destinée au même camarade – comme pièce comptable. À partir de ces éléments, le commissaire conclut qu’Ernest Clément maintient « par correspondance la liaison entre les éléments communistes mobilisés et les militants de ce parti [...]

Marcel CLAUS – 45372

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel Claus naît le 8 octobre 1917 à Nancy (Meurthe-et-Moselle – 54), chez ses parents, Georges Claus, 32 ans, margeur, et Georgette Pierrard, 30 ans, son épouse, domiciliés au 67 rue de l’Équitation.

Marcel Claus est ouvrier imprimeur, exerçant sa profession, considéré dans sa commune « comme bon travailleur, mais ayant des fréquentations douteuses ». Domicilié à Nancy, il est célibataire.

Au cours de l’année 1938, alors qu’il effectue son service militaire au 151e bataillon d’aérostiers à Épinal (Vosges), il est accusé de vol qualifié pour trois cambriolages commis – notamment à l’évêché de Nancy – avec deux comparses, dont son frère, entre le 1er avril et le 1er novembre. Il est écroué le 16 décembre.

Le 24 avril 1939, la cour d’assises du département de Meurthe-et-Moselle le condamne à trois ans d’emprisonnement. Il est écroué pendant un temps dans les Maisons centrales de Clairvaux, puis de Melun (Seine-et-Marne) avant d’aboutir à la Maison d’arrêt et de correction de Fresnes (Seine / Val-de-Marne).

Le 16 décembre 1941, à l’expiration de sa peine, il n’est pas libéré. Le jour même, le préfet de police signe un arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939 et de la loi du 3 septembre 1940. Pris en charge à la prison, Marcel Claus est conduit aussitôt au dépôt de la préfecture de police, quai de l’Horloge.

Le 5 mai 1942, il fait partie des 14 internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui – en exécution d’instructions de la Feldgendarmerie, rue de la Victoire, Paris – conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne [...]

Marcel CIMIER – 45371

Droits réservés.Marcel René Collinet naît le 14 septembre 1916 à Caen (Calvados – 14), fils de Marie Collinet, 46 ans, domestique résidant à Caen, mais domiciliée à Bazec (Belgique) où elle est née et de nationalité belge. Dès le 30 septembre suivant, Marcel est reconnu par son père, Jean René Cimier. Celui-ci n’a pas été mobilisé au déclenchement de la Première Guerre mondiale : le 6 avril 1905, il avait été réformé n° 2 par la commission spéciale d’Ancenis (Loire-Atlantique) pour « cataracte traumatique de l’œil droit », puis maintenu dans sa situation par le conseil de révision du Calvados le 26 novembre 1914. Ses parents se marient le 6 mai 1918 à Caen, légitimant ainsi sa naissance.

En janvier 1932, la famille habite rue des Bons-Enfants à Caen.

Le 26 janvier 1932, son père, ébouillanté dans une cuve de l’usine à gaz de Caen, décède à l’hôpital de l’avenue Georges-Clémenceau ; le 18 mai 1934, sa mère, écrasée sur la route d’Harcourt à Fleury-sur-Orne, succombe elle aussi à l’hôpital Clémenceau ; Marcel Cimier a alors 17 ans.

À 18 ans, il s’engage comme militaire au Maroc, mais obtient la résiliation de son engagement au bout de cinq mois. Il revient à Caen, où il abandonne la mécanique pour le bâtiment et travaille comme plombier-zingueur (pour l’entreprise Marie lors de son arrestation).

Marcel Cimier se met en ménage avec Yvonne Simone Marie, une veuve qui a déjà une fillette. Il l’épouse le 16 septembre 1939, à la déclaration de guerre. Ils ont ensemble un garçon, Jean-Claude Marcel, né le 20 avril 1940, et une fille, Liliane Yvonne, née le 11 janvier 1942, qui n’a que trois mois et demi au moment de l’arrestation de son père.

La famille habite alors [...]

Henri CHLEVITSKI – 45369

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri Chlevitski (ou Chlevitzki) naît le 22 septembre 1915 à Paris 12e (75), fils de Samuel Chlevitski et de Fanny Fany (Perga-Rivka ?) Goldberg, née à Radom, en Pologne, naturalisée française par son mariage ; elle ne sait ni lire, ni écrire. Henri a une sœur, Esther, née le 13 août 1913, à Paris 12e, et un frère, Maurice, né le 31 octobre 1929.

De la classe 1935, Henri Chlevitski est exempté pour asthme.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 95, rue de Montreuil, à Paris 11e, avec sa mère et son frère (sa sœur s’est mariée en 1935). Lui est célibataire, sans enfant.

Henri Chlevitski est monteur électricien.

Pendant un temps, il est responsable des Jeunesses communistes du quartier Montreuil.

En août 1937, il entre à l’usine AOIF, au 13, rue Charles-Fourier, à Paris 13e, et y reste jusqu’en septembre 1939. Il adhère à la cellule communiste de l’entreprise. Il participe aux « défilés communistes de la Bastille à la Nation », portant de drapeau de sa section, selon la police.

Fin août 1940, lors de parties de camping, il entre en contact avec Gilbert Brustlein qui organise un groupe clandestin des Jeunesses communistes (voir la notice de Suzanne Momon, mère de celui-ci).

Son frère, Maurice Chlevitski [1], est arrêté lors de la manifestation du 14 juillet 1941 et interné au fort de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

En juillet 1941, deux dimanches en matinée, Henri Chlevitski se rend dans l’appartement que Brustlein vient de louer, une simple chambre, au 6e étage du 126, avenue Philippe-Auguste (Paris 11e) afin d’installer l’éclairage.

Selon Brustlein, Henri Chlevitski lui demande de façon pressante d’intégrer son groupe de résistance armée, mais cette proposition [...]

Jean CHRISTIAN – 46230 ?

Jean, Adolphe, CHRISTIAN naît le 13 décembre 1921 à Paris 15e, fils d’Adolphe Christian et de Paulette Chauchard, son épouse.

Il effectue une partie de sa scolarité à l’école Jean-Baptiste Say, 11 bis, rue d’Auteuil à Paris 16e, où il fait la connaissance de Camille (Antoine) Gianni, frère cadet de Paul Gianni, et de Jean Nicolaï.

Au moment de son arrestation, Jean Christian est domicilié chez ses parents au 54, rue Olivier-de-Serres à Paris 15e, à l’angle de la Rue Leriche. Il est célibataire.

Après avoir été employé auxiliaire des PTT, au chômage au moment de son arrestation, Jean Christian est ultérieurement déclaré comme tourneur.

Sous l’occupation, il retrouve son ancien condisciple Camille Gianni, qui le présente à une responsable des Jeunesses communistes clandestines de leur arrondissement : Jeannine Gagnebin [1]. À partir de septembre 1940, Jean Christian intègre un “triangle” (trois garçons – lui-même, Paul Gianni et Jean Nicolaï – placé sous l’autorité de la jeune fille) qui fabrique des tracts et des papillons, puis les distribue et les colle.

Dans la nuit du 15 décembre 1940, vers 22 heures, rue des Volontaires, alors qu’il colle des affiches (« Pour que vos enfants aient du pain ») avec Camille Gianni, ils sont surpris par une patrouille d’agents cyclistes. Camille Gianni parvient à s’enfuir, mais lui est appréhendé. Sur place, les agents trouvent des exemplaires de l’affiche, des numéros de L’Humanité clandestine et d’autres documents.

Fouillé, Jean Christian est également trouvé porteur de bons des Comités populaires de chômeurs et de papillons (« Pas de camp de travail ! Du travail ! »). Enfin, lors de la perquisition à son domicile, les inspecteurs découvrent un carnet avec les noms de ses différents contacts. Interrogé par le commissaire de police du quartier de Saint-Lambert et devant les preuves qui l’accablent, Jean Christian livre toutes les informations qu’il possède sur son groupe.

Après lui sont arrêtés Jeannine Gagnebin, une [...]

William CHOURAQUI – 46320

William, Elis, Chouraqui naît le 11 avril 1909 à Alger (Algérie), au 8, rue Montaigne, chez ses parents, Moïse Chouraqui, 33 ans, voyageur de commerce, et Camille Aboucaya, son épouse, 28 ans. [1]

Le 12 mai 1921, William Chouraqui est adopté par la Nation par un jugement du Tribunal d’Alger (son père – 38 ans en 1914 – ne semble pas être mort au cours de la Grande guerre).

Au moment de son arrestation, William Chouraqui est domicilié à Paris 8e. On ignore tout de lui.

À des dates restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, William Chouraqui est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, William Chouraqui est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I), parmi les derniers, sous le numéro 46320 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Il y est enregistré comme juif.

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés [...]

Roger CHOPIN – 45370

Roger CHOPIN © Droits Réservés.Roger, Eugène, Désiré, Chopin naît le 15 août 1923 à Plailly (Oise), fils de Marcel Henri Chopin, 23 ans, artisan cordonnier, et de Jeanne Mesnil, son épouse, 21 ans, domiciliés rue François Goyer à Plailly. Son père décède prématurément le 6 février 1931. Au recensement de cette année, Jeanne Chopin vit seule avec ses deux fils, Roger, 7 ans, et Pierre, 3 ans.

Les garçons grandissent dans une famille recomposée : le 7 mai 1932, à Vitry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne – 94) [1], leur mère se remarie avec Lucien Maxime Lasne, 32 ans, employé communal (enquêteur) à la ville. Jeanne Lasne fait des ménages. Roger Chopin et Pierre ont un demi-frère : Jacques, né en 1933. En mai de cette année-là, la famille est domiciliée au 6, chemin du Perreux. En avril 1935, elle demeure au 5, voie des Blanches.

À partir de 1936, la famille est domiciliée au 15, voie Monsigny, toujours à Vitry-sur-Seine.

Roger Chopin est célibataire (il a 18 ans au moment de sa deuxième arrestation !).

Il est apprenti mouleur à la Fonderie Technique de Vitry, voie Ampère, où travaille également Daniel Germa.

Roger Chopin à Versailles © Droits Réservés.Sportif, il est membre licencié de l’Union Vélocipédique de France.

Licence sportive de Roger Chopin © Droits Réservés.Il est militant aux Jeunesses communistes.

Du 24 septembre au 6 octobre 1938, lors de la crise des Sudètes avec le IIIe Reich, son beau-père, Lucien Lasne, est rappelé à l’activité militaire au sein du 2e régiment du Génie.

Le 2 septembre 1939, répondant à l’ordre de mobilisation générale suivant la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne, Lucien Lasne est rappelé à l’activité militaire et affecté au 231 E.M. Le 21 juin 1940, à Ancemont, Meuse, ou à [...]

Raymond CHEVALLIER – (45368 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINEAuschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Raymond Chevallier naît le 18 août 1894 au hameau de la Pérelle à Hébécourt (Eure), fils d’Auguste Chevallier, 40 ans, « propriétaire » (sic), et de Marie Claire Danger, son épouse, 34 ans.

Raymond a un frère aîné, Auguste, âgé de 18 ans en 1901. Cette année-là, le père de famille héberge sa propre mère Ernestine Rainville, 72 ans. Dans le même hameau habite sa sœur, Claire Chevallier, 21 ans, mariée à Arthur Roussel, 28 ans, meunier.

Le 11 juillet 1911, sa mère, Marie Chevallier, décède prématurément au domicile familial, âgée de 50 ans. Son décès est déclaré à la mairie d’Hébécourt par son gendre, Arthur Roussel, meunier habitant alors à Saint-Denis-le-Ferment, commune limitrophe au sud ; son mari, Auguste Chevallier, a alors 57 ans.

Pendant un temps, Raymond Chevallier travaille également comme meunier à Saint-Denis-le-Ferment (sur les rives de la Levrière ?), probablement avec son oncle. C’est un jeune homme plutôt grand pour l’époque : 1 m 79.

Le 1er septembre 1914, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 11e régiment de cuirassiers, mais est transféré au 74e régiment d’infanterie dès le 8 octobre. Le 24 novembre, il passe au 119e RI (3e bataillon). Au sein de la 43 DI, son régiment rejoint le front dans la région d’Arras le 10 mai 1915 à la suite de offensive d’Artois commencée la veille. Dans la nuit du 19 au 20 juin le régiment entre en ligne sous les obus dans le secteur d’Aix-Noulette (Pas-de-Calais). Dans la soirée du 25 juin, après qu’une averse orageuse ait transformé le sol en bourbier et rendu fusils et mitrailleuses presque inutilisables, le régiment est lancé dans une [...]

Lucien CHEVALIER – (45367 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Lucien, André, Martin naît le 28 février 1905 à Paris 11e, chez sa mère, Émilie Martin, 21 ans, domestique, domiciliée au 20, rue Notre-Dame-de-Nazareth, et de père non dénommé. Le 2 août 1910, à la mairie du 3e arrondissement, il est légitimé par le mariage d’Alphonse Chevalier, 24 ans, mécanicien, avec sa mère, alors brodeuse. Tous deux sont alors domiciliés au 1, rue Perrée, chez la grand-mère maternelle de Lucien. Par la suite, ils déménageront plusieurs fois dans Paris et en proche banlieue. Lucien commence à travailler dès l’âge de 10 ans et demi.

Son père est mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale.

Pendant un temps, Lucien travaille comme chauffeur automobile, habitant chez ses parents au 14, avenue de la Mairie à Saint-Maur-des-Fossés (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 9 juin 1923, à Saint-Maur, il s’engage volontairement pour deux ans au 23e régiment d’infanterie, arrivant au corps le 15 juin. Il participe à l’occupation des Pays rhénans jusqu’au 3 mars 1924, puis de la Ruhr jusqu’au 22 octobre, puis de nouveau à l’occupation des Pays rhénans. Le 15 mai 1925, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Fin 1927, il est domicilié au 70 boulevard National à Saint-Maur. En août 1929, il demeure au 4, rue Lesage à Joinville-le-Pont (94), avec son père, travaillant peut-être comme cafetier.

Le 8 juin 1931, à Fontenay-sous-Bois (94), Lucien Chevalier se marie avec Irène Cérézat, née le 24 mai 1908 à Affieux (Corrèze) ; ils n’auront pas d’enfant. Celle-ci cesse de travailler après leur mariage pour s’occuper du foyer. Ils sont alors domiciliés au 8, place d’Armes dans cette commune.

En avril 1932, il [...]