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Louis CHEVALIER – 45366

Louis, François, Joseph, Chevalier naît le 15 août 1897 à Paris, 6e arrondissement, fils de Louis Chevalier, encadreur, et d’Angèle née Moussais, son épouse, couturière.

En janvier 1916, pendant la Grande guerre, il est mobilisé à Blois, dans le Loir-et-Cher, car sa famille s’est installée à Lamotte-Beuvron. Au moment de l’incorporation, lui-même déclare être cultivateur. Son livret militaire précise la couleur de ses cheveux et de ses yeux : « Châtains » et sa taille : « 1 m 65 »

Soldat de 2e classe, il est affecté successivement dans les 153e, 76e, 276e et 12e régiments d’infanterie.

Le 12 juin 1918, au combat de Chavincourt, dans l’Oise, il est blessé par balle dans la région lombaire et évacué. Soigné, il rejoint son unité le 29 septembre, mais tombe rapidement malade et est finalement affecté au 4e régiment du Génie à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées. Le 27 septembre 1919, quand il est démobilisé, il déclare se retirer à Boulogne-sur-Seine ; aujourd’hui Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

Le 28 octobre 1922, à Paris 6e, il épouse Séraphine Dupla, originaire de Toulouse, brodeuse. Il est alors estampeur.

Divorcé en 1924, il se remarie le 19 décembre 1925, à Paris, avec Francine Meynard.

Employé de la Ville de Paris, au service des égouts, il se déclare comme magasinier. Plus tard, il sera affecté dans le réseau souterrain.

Sa femme, originaire de Paris, fille d’un collègue de travail, est brunisseuse. Ils habitent rue de la Folie-Régnaud, à Paris dans le 11e arrondissement.

En 1926, ils ont une fille, Raymonde. La croissance de celle-ci étant difficile, un docteur conseille à la famille de partir s’installer en banlieue, « à la campagne ». Louis Chevalier descend à la gare d’Orly [2] (Seine / Val-de-Marne) et commence à prospecter autour du petit village. Il trouve un terrain à vendre dans un secteur verdoyant, au sentier des Vignes, et le couple y [...]

Paul CHENEL – 45365

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Paul, Charles, Chenel (ou Chénel) naît le 2 septembre 1921 à Varangeville (Meurthe-et-Moselle), chez ses parents, Charles Chenel, 31 ans, ouvrier de soudière, et Marie Louise Deprest, 30 ans, son épouse, domiciliés au 27, Grande Rue.

Pendant un temps, il habite chez Madame Veuve Houy (ou Marin Houry), tailleur de pierre-marbrier, domiciliée rue de la Gare, à Corbeilles-du-Gatinais, 7 km au nord-ouest de Montargis (Loiret – 45). Il est peut-être alors commis chez un marchand de bestiaux à Sceaux-du-Gatinais. Dans des documents ultérieurs, il est déclaré comme manœuvre (ouvrier) au chômage, résidant au hameau de Gué-Perreux, sur la commune de Pannes, 7 km au nord-ouest de Montargis : il a été « recueilli » par Julie (ou Pauline ?) Roy, mère de Jean Roy, caoutchoutier à l’usine Hutchinson de Châlette-sur-Loing.

Après les débuts de l’Occupation, un délégué du Parti communiste clandestin, Roger Tellier, 45 ans, venu de la capitale mais ayant une résidence à Nogent-sur-Vernisson, 17 km au sud de Montargis, s’adresse à Eugène Saint-Simon, 58 ans, retraité, ancien secrétaire de la cellule locale, afin de relancer l’activité militante dans le Loiret. Puis Georges Loirat, 34 ans, vient de Paris pour s’installer chez Eugène Saint-Simon.

En septembre 1940, Saint-Simon organise chez lui une rencontre entre des délégués parisiens et Émile Cousin, 47 ans, préparateur en pharmacie à Montargis, Jean Roy, 18 ans, dirigeant des Jeunesses communistes, René Mazoyer, 40 ans, ancien conseiller général communiste ayant précédemment déclaré rompre avec le PC, et René Allaire, 37 ans, représentant de commerce à Montargis, lequel est en désaccord. Ensuite, un rendez-vous réunit Émile Cousin et Pierre Rebière (désigné comme « Rivière ») chez René Allaire. En décembre, une petite réunion présidée par Rebière se [...]

Bernard CHAUVEAU – 45364

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Bernard, Raymond, Chauveau naît le 4 mars 1920 à Tours (Indre-et-Loire – 37), chez ses parents, Louis Chauveau, 29 ans, « employé au chemin de fer d’Orléans », et Solange Marie Duplaix, 28 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 6 rue des Cerisiers. L’un des deux témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état-civil est son grand-père, François Chauveau, habitant à la même adresse.

À sa naissance, Bernard a deux frères, Lucien, né le 10 novembre 1914, et André, né le 13 novembre 1917, et une sœur, Raymonde, née en 1919, tous trois à Tours. Après Bernard, naissent Marcel, le 3 août 1922, et Gustave, le 31 août 1923, tous deux à Sainte-Radegonde.

Au recensement de 1926, clôt le 20 avril, la famille est installée au lieu-dit Les Loisirs à Saint-Pierre-des-Corps (37), commune limitrophe de Tours à l’ouest, entre le Cher et la Loire.

Avant guerre, la police française considère Bernard Chauveau comme un militant actif du Parti communiste, secondant son frère Lucien dans son activité de secrétaire local des Jeunesses communistes.

Au moment de son arrestation, Bernard Chauveau habite toujours chez ses parents, alors domiciliés au 60 avenue du Canal à Saint-Pierre-des-Corps. Il est célibataire. Il travaille comme forgeron (ou plombier ?).

Sous l’occupation, il poursuit son activité militante dans la clandestinité, participant à la fabrication et à la diffusion de journaux et de tracts, à l’inscription de slogans dans les rues.

Dans la nuit du 5 au 6 février 1942, à Tours, un petit groupe armé de résistance – au sein duquel le jeune cheminot Marcel Jeulin – tente une action de sabotage sur un dépôt de carburant situé entre les rues du Sanitas [...]

Alexis CHAUSSINAND – 45363

Droits réservés.Alexis, Clovis, Henri, Chaussinand, né le 20 mai 1907 à Saint-Florent-sur-Auzonnet (Gard), fils de Pierre Chaussinand, ouvrier-mineur devenu employé des PTT (poste, télégraphe et téléphone) et d’Esther Lardeur.

Le 5 juillet 1932 à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), il épouse Lucienne Carria, née le 2 janvier 1911 à Saint-Martin-de-Valgagues (Gard), vendeuse. Ils ont un fils, Gilbert.

Alexis Chaussinand est ouvrier pâtissier.

Peu avant 1930, il emménage, avec sa famille, dans les premières “habitations à bon marché” (HBM) d’Ivry-sur-Seine, place Philibert-Pompée (devenue place de l’Insurrection).

C’est un militant syndical de haut niveau. En 1932, il est membre du Conseil exécutif de la Fédération unitaire de l’Alimentation et trésorier général, en 1933, de la Chambre syndicale ouvrière des pâtissiers-biscuitiers du département de la Seine. En 1938, il est secrétaire général de l’Union syndicale CGT de la Pâtisserie, Biscuiterie, Glacerie, Pâtes alimentaires et Produits de régime. Lucienne Chaussinand est secrétaire de l’Union des Comités de femmes de l’Île-de-France (dissoute le 26-09-1939).

Au début de la guerre, Alexis Chaussinand est domicilié au 24, rue Sauffroy à Paris 17e, à l’angle de la rue Balagny (devenue rue Guy Môquet). Il est membre du Bureau de la cellule Sauffroy-Balagny de l’arrondissement.

Sous l’occupation, la police française le considère comme un « militant communiste et syndicaliste très actif ».

Le 20 octobre 1940, vers 22 heures, il est arrêté à son domicile : prévenu que des militants communistes devaient se réunir clandestinement à son domicile, un commissaire des Renseignements généraux et plusieurs inspecteurs se présentent chez lui. Il ne trouvent qu’Alexis Chaussinand. Mais, au cours de leur perquisition, les policiers découvrent dans le poêle des tracts communistes et des documents à demi calcinés, dont un projet d’article sur les chômeurs destiné au journal clandestin La France au travail.

Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, Alexis Chaussinand est écroué à la Maison d’arrêt [...]

Louis CHAUSSARD – 45362

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Louis, Charles, Chaussard naît le 25 août 1889 à Cercy-la-Tour (Nièvre), chez ses parents, Étienne Chaussard, 42 ans, journalier, et Annette Michaud, son épouse, 34 ans, sans profession, habitant au lieu-dit la Guette. Louis a – au moins – une sœur et deux frères  plus âgés.

Pendant un temps, Louis Chaussard travaille comme employé de commerce.

Le 3 octobre 1910, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 56e régiment d’infanterie à Chalon-sur-Saône afin d’y accomplir son service militaire. Il est envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1912, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 12 juillet 1913, à Cercy-la-Tour, il épouse Clémentine Chatelain. Ils auront quatre enfants.

Il est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914 et arrive au corps deux jours plus tard. Le 25 août 1914, à Essey-la-Côte (Meurthe-et-Moselle), lors de la bataille de la Trouée de Charmes (une offensive allemande contrée), il est blessé par balle au mollet droit. Le 28 mars 1915, il est évacué du Bois d’Ailly, dans la forêt d’Apremont (Meuse) pour atrophie papillaire (œil malade). Il retourne aux armées le 25 août suivant. Le 2 avril 1917, il est évacué du secteur de la Courtine pour courbature fébrile (ferme de Maisons de Champagne ?).
Le 20 janvier 1919, il passe au 8e escadron du train (des équipages). Le 3 avril suivant, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire chez lui, à Cercy-la-Tour.

Le 4 juillet 1919, Louis Chaussard est embauché par la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1]. Le 4 novembre 1920, l’armée le classe [...]

Maurice CHAUMOND – (45361 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, François, André, Chaumond naît le 18 juin 1916 au Houlme (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), fils de François Louis Chaumond, 49 ans, employé de la Compagnie des Chemins de fer de l’État, et Constance Froissard, 42 ans, mariés le 7 septembre 1897.

En 1921, la famille habite la cité Caillouët au Houlme. Son frère, André, 18 ans, est alors employé aux Chemins de fer de l’État. Sa sœur Renée, 14 ans, est couturière.

En 1936, Maurice Chaumond habite toujours chez ses parents, alors domiciliés rue Henry-Bailleul, à Caudebec-en-Caux (76), située sur la Seine entre Rouen et le Havre. Il est célibataire et travaille alors comme ajusteur aux Établissements Amiot (Société d’Emboutissage et de Constructions Mécaniques – SECM), usine de construction aéronautique implantée dans la commune. Nationalisée par le gouvernement de Front populaire (loi du 11 août 1936), l’usine de Caudebec-en-Caux intègre la Société nationale des constructions aéronautiques du Nord (SNCAN) regroupant différentes entreprises produisant du matériel de guerre.

Maurice Chaumond travaille ensuite dans la région parisienne – dans une autre usine de la SNCAN ? -, mais revient chez son père chaque samedi.

C’est un militant communiste.

Le 15 mars 1941, un inspecteur de police le signale « …dans cette localité, le nommé Chaumont, communiste connu […] porteur d’une musette contenant des paquets emballés. Il a été rencontré un peu plus tard sur la route de Villequier à Caudebec. Le lendemain, 17 février, des papillons communistes ont été retrouvés au lieu-dit le Dos d’Âne. »

Dans la nuit du 21 au 22 octobre, Maurice Chaumond est arrêté au domicile de son père, à Caudebec, par des policiers français sur ordre des autorités d’occupation et emprisonné à la caserne Hatry de Rouen.

Il est ensuite transféré au camp allemand [...]

Cyrille CHAUMETTE – 45360

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Cyrille, Charles, Jacques, Chaumette naît le 4 ou le 14 janvier 1915 à Saint-Omer (Pas-de-Calais – 62), fils de Charles Chaumette, 41 ans, charcutier, et d’Adèle Marie Louise Vasseur, 30 ans, son épouse.

Avant sa naissance, son père a été rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Le 26 mai 1916, étant soldat au 250 régiment d’infanterie, il meurt de maladie aggravée à l’hôpital temporaire n° 80 d’Abbeville (Somme).

Le 11 avril 1919, Cyrille Chaumette est adopté par la Nation.

En 1921, avec sa mère et son frère Jacques, né en 1909, il habite chez leurs grands-parents maternels au 99, rue d’Arras à Saint-Omer. Sa mère a repris le débit de boisson tenu auparavant par sa grand-mère Marie.

Le 30 août 1924, à la mairie de Blendecques (62), Adèle, sa mère, se remarie avec Arthur Porteman ; Cyrille a quatre ans.

Adulte, Cyrille Chaumette travaille comme “journalier” dans l’industrie textile pour les Établissements Vandesmet dans leur filature de jute de Saint-Omer.

Au début des années trente, il adhère aux Jeunesses communistes et devient secrétaire de la section locale des JC en 1934.

Il joue un rôle actif dans les grèves des filatures audomaroises de 1936 et est placé à la tête du syndicat réunifié du Textile de Saint-Omer, fonction qu’il conserve jusqu’en 1939.

Le 29 juillet 1939, à la mairie de Saint-Omer, Cyrille Chaumette se marie avec Jeanne Billaud, née le 28 juillet 1921 (18 ans) dans cette ville. Ils y habiteront au 50, rue Le-Sergent (ou Le-Sergeant).

Sous l’occupation, Saint-Omer – comme tout le département du Pas-de-Calais – est sous l’autorité du commandement militaire allemand de Bruxelles (MBB).

Le 5 février 1941, suspecté d’activité [...]

Pierre CHAUFFARD – 45359

Pierre Chauffard naît le 22 juillet 1909 à Vitry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), chez ses parents, Étienne Chauffard, 38 ans, journalier/manœuvre chez Lemoine à Ivry, et Marie Laurent, 32 ans, son épouse, domiciliés au 2, rue Pierre-Curie. En l’absence de son père, le nouveau-né est présenté à l’état civil par sa tante (?), Marie Chauffard, 37 ans, domiciliée à Paris 8e, qui a assisté à l’accouchement, avec pour témoins Pierre Laurent, 52 ans, polisseur sur métaux, et Pierre Laurent, 26 ans, ajusteur ; une famille de militants.

Pierre Chauffard a deux sœurs, Jeanne, née le 8 juillet 1897, Marie, née le 8 décembre 1904, et un frère, Pierre Henri, né le 29 mars 1903, tous trois plus âgés et nés à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) d’où est également natif leur père.

En 1921, la famille est installée dans un petit immeuble en brique de trois étages faisant l’angle au 7, rue Alfred-de-Musset, toujours à Vitry-sur-Seine. Le père est alors déclaré comme métallurgiste chez Lemoine, où sa sœur Jeanne est sténodactylo. La mère est déclarée métallurgiste à la Compagnie A.M. (ou CAM) à Vitry, ou son frère (18 ans) est ajusteur. Sa sœur Marie (17 ans) est déclarée comme dactylo en chômage.

Le père de famille, Étienne Chauffard, décède le 3 mars 1924.

En 1926, l’aînée, Jeanne, a quitté le foyer, la mère est passée manutentionnaire, Henri est mécanicien chez Delahaye, Marie est employée au Progrès Commercial et Pierre a commencé à travailler comme ébéniste chez Briotet (ou Briot. A.).

Il est possible que sa sœur Marie décède le 5 avril 1928, âgée de 24 ans ; à vérifier…

Malade des poumons, Pierre Chauffard subit un pneumothorax en 1929.

En 1931 et jusqu’au moment de son arrestation, Pierre Chauffard vit seul avec sa [...]

Claude CHASSEPOT – 45358

DAVCC. Caen. Droits réservés.Claude-Marie, Pierre, Chassepot naît le 11 juillet 1903 à Saint-Vallier (Saône-et-Loire – 71), fils de Philibert Chassepot, 37 ans, manœuvre aux Mines de Blanzy, et de Jeanne Laugrost, son épouse, 28 ans. Claude a – au moins – quatre frères, Antoine, né en 1896, qui sera cultivateur, Jean, né en 1898, qui sera livreur aux établissements Debray, Joseph, né en 1906, qui sera mineur, Claude, né en 1912, qui sera manœuvre chez Guilleminot, et une sœur, Mathilde, née en 1917.

Au moment de son arrestation, Claude Chassepot est domicilié au Vernois, commune de Saint-Vallier, probablement chez ses parents. Sur les registres de recensement, il est souvent inscrit sous le prénom « Pierre ».

Il est mineur de charbon à Montceau-les-Mines, travaillant pour la S.A. des Houillères de Blanzy.

Montceau-les-Mines. Puits de l’Alouette.
Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive.La mine. Dessin de Claude Chassepot.
Musée de la Résistance Nationale. Champigny-sur-Marne (94).
Fonds Chassepot. Droits réservés.Claude Chassepot est un militant communiste.

Il reste actif dans la clandestinité : probablement membre de l’O.S. [1], appartenant au “régiment” Valmy fondé par Louis Boussin en 1941, il participe à l’organisation de réunions clandestines et distribue de la propagande (tracts, journaux).

Le dimanche 22 juin 1941, Claude Chassepot est arrêté à son domicile par les Allemands [2].

Ce soir-là, il monte à la coopérative pour faire une partie de belote avec son frère plus jeune, prénommé Claude lui aussi, prisonnier de guerre récemment libéré (en tant que mineur de fond ?) après un an passé en Allemagne. Deux officiers allemands et un inspecteur français entrent dans la salle et demandent Claude Chassepot. En réponse, c’est son frère qui se lève et qui – après un bref interrogatoire dans la cuisine – est emmené chez lui en voiture pour prendre ses affaires. Claude Chassepot s’y rend [...]

Paul (Émile) CHARTON – 45357

Paul Charton naît le 6 octobre 1912 au domicile de son grand-père maternel à Saint-Amour (Jura), d’Émile Charton, 35 ans, employé à la gare de Dommartin (Saône et Loire) et de Marie-Louise Bourgeois, 27 ans, sans profession. La famille réside à Dommartin.

Le 20 juin 1936, à Dijon (Côte-d’Or – 21), Paul Charton épouse Jeanne Villeret. Ils ont deux enfants, nés le 13 novembre 1937 et le 29 avril 1939.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 30, rue des Pétignys à Chenove, commune limitrophe au sud de Djion.

Le 11 janvier 1937, Paul Charton entre dans une compagnie de chemin de fer qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1] ; aide-ouvrier aux ateliers de wagons du dépôt de Dijon-Perrigny, sur le réseau Sud-Est.

Membre du Parti communiste, il est « adjoint » (au maire ? à préciser…). Pendant un temps, il est président de l’Union Sportive Ouvrière Dijonnaise.

Sous l’occupation, il est actif dans le groupe de résistance des cheminots de Dijon.

Le 25 juin 1941, le préfet de Côte d’Or envoie un courrier au commissaire divisionnaire de police mobile signalant trois « militants communistes qu’il serait souhaitable de voir internés », parmi lesquels figure « CHARTON en congé de captivité au titre de la SNCF ».

Dans sa réponse au commissaire divisionnaire, chef de la 11e Brigade régionale de Police Judiciaire, datée de juillet 1941 (le 1er juillet ?), le commissaire de Police Judiciaire Marsac précise que Paul Charton « a pris l’initiative, en accord avec les autorités locales, de réunir quelques jeunes gens et jeunes filles au Clos-Blazet et à Chenove, pour, soi-disant, leur donner des leçons de gymnastique » et qu’ « en réalité , les réunions ont pour but de faire de la propagande communiste » [2]. Il note par ailleurs que Paul Charton « se rend coupable d’une [...]