Émilie, Angéline, dite « Line », PORCHER, veuve Fourmy – 31789

Émilie, Angéline, Porcher est née le 4 janvier 1881 à Boisville-la-Saint-Père (Eure-et-Loir). Elle était veuve depuis très longtemps d’Antoine, Julien, Amilcar, Fourmy. Elle avait été élevée à Chartres, mais elle s’était établie à Tours (Indre-et-Loire – 37) très jeune. Au moment de son arrestation, elle est domiciliée à Saint-Pierre-des-Corps (37).
La Résistance
Line Fourmy appartient à un groupe de Résistance communiste. Elle est dénoncée en même temps que Fabienne Landy.
Le 23 juillet 1942, la Gestapo l’arrête à son domicile où se trouve la machine à écrire qui sert à taper les tracts. Elle est emprisonnée à Tours.
Le 7 novembre 1942, Line Fourmy arrive au fort de Romainville avec le groupe des Tourangelles.
Auschwitz

Portail du secteur B-Ia du sous-camp de Birkenau (Auschwitz-II)
par lequel sont passés les “31000”
(accès depuis la rampe de la gare de marchandises
et le “camp-souche” d’Auschwitz-I…).
© Gilbert Lazaroo, février 2005.
Charlotte Delbo se souvient que Line Fourmy – 62 ans – a levé la main lorsque le médecin SS a demandé à celles, trop âgées ou trop fatiguées pour supporter l’appel, de se désigner. C’était le 3 ou le 8 février. Elle a été emmenée au block 25, « l’antichambre de la mort ».
Elle meurt le 20 février 1943, selon l’acte de décès du camp (la date du 15 février 1943 a été enregistrée à la mairie de Saint-Pierre-des-Corps).
Charlotte Delbo note : « Maman Line n’avait pas de famille. »

Sources :
 Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), page 238.
MÉMOIRE VIVE
(dernière modification, le 6-11-2010)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui [...]

Hélène CASTERA, née Vervin – 31719

Au fort de Romainville, Haftlager 122. Collection numérique Mémoire Vive. Droits réservés.
Hélène Vervin naît le 21 avril 1887 à Chiry-Ourscamp (Oise – 60).
À une date restant à préciser, elle se marie avec Albert Castéra, né le 4 juin 1882 à Bordeaux (Gironde – 33), charpentier sur navires. Ils ont trois fils : René, né le 17 octobre 1909, Gabriel, né le 10 août 1911, et Marcel, le benjamin.
Dans le sillage de son père et de son frère, ouvrier hautement qualifié, Gabriel Castéra est chaudronnier à la SNCASO de Bègles-Birambits [1]. Marcel et Hélène Castéra habitent au 5 cité des Lumières à Bègles.
René et Gabriel sont militants du Parti communiste.
En juin 1936, chaque jour durant un mois, Hélène va porter un panier de ravitaillement à ses deux fils qui occupent l’usine d’aviation.
Reconstitué clandestinement pendant la drôle de guerre, le Parti communiste clandestin se manifeste en permanence à la SNCASO-Bègles sous l’occupation. Mais la police y a placé des indicateurs et les arrestations préventives sont nombreuses. Sollicité par la direction du Parti communiste, Gabriel Castéra passe dans la clandestinité fin 1940 ou début 1941. Il a une “planque” dans les Landes, comme la plupart des membres de la direction clandestine.
De son côté, son frère René, domicilié au 10 rue du Moura à Bègles, poursuit ses activités illégales contre l’occupant. En juin 1942 notamment, il est de ceux qui engagent les ouvriers à faire grève pour obtenir une meilleure nourriture à la cantine. C’est Albert Dupeyron qui y prend la parole.
Quand ses camarades ont besoin d’un gîte sûr, Gabriel Castéra les envoie chez ses parents, à Bègles. Madame Castéra aime ces visiteurs : ils apportent du nouveau, des conversations intéressantes. Elle écoute, [...]

Yvonne BLECH, née Vauder – (31… ?)

Yvonne Vauder naît le 25 janvier 1907, à Brest (Finistère), dans une famille de la bonne bourgeoisie locale.

À dix-huit ans, elle termine à Paris ses études secondaires en ayant obtenu le baccalauréat et décide d’y rester.

Pendant plusieurs années, elle travaille comme attachée au service de presse chez Gallimard. Elle fait la connaissance des jeunes écrivains de la maison : Pierre Unik, Drieu La Rochelle, Saint-Exupéry. Des destins.

En 1931, elle adhère à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) qui a entrepris de monter des bibliothèques prolétariennes dans les usines. Yvonne s’occupe activement de ces bibliothèques. C’est à cette époque qu’elle rompt avec son père, conseiller municipal d’extrême-droite à Brest.

En 1937 , elle quitte Gallimard pour devenir secrétaire de rédaction de Visages du Monde, publication dont Roger Pillement est le rédacteur en chef.

La même année, elle épouse René Blech, français né en 1900 à Bruxelles (Belgique), romancier, alors membre du Parti communiste depuis deux ans, secrétaire de rédaction de Commune, revue de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR), pour laquelle il est également chroniqueur de livres. René Blech devient secrétaire de la « Maison de la Culture », regroupant plusieurs associations culturelles et dont Aragon est le secrétaire général. Le domaine de René Blech est notamment celui des organisations de théâtres et de cinéma.

En 1938, Yvonne Blech est rédactrice à Regards, hebdomadaire illustré dont Édouard Pignon est le metteur en page, et elle adhère au parti communiste.

À l’automne 1939, Regards est du nombre des multiples publications interdites à la suite du pacte germano-soviétique. Yvonne Blech fait des corrections chez elle pour Gallimard. Elle relit les épreuves des volumes de La Pléiade ; le Paul Valéry est le dernier ouvrage qu’elle a revu.

Au début de la guerre, René Blech, son [...]

Alice VARRAILHON, née Bouyer – 31810

Alice, Blanche, Léa, Bouyer naît le 22 décembre 1897 à Breuil-Magné (Charente-Inférieure / Charente-Maritime – 17) [1], chez ses parents, Victor Bouyer, 20 ans, charron, et Léa Marchand, son, épouse, 19 ans. Alice est l’aînée d’une famille de six enfants.

Son père devient ouvrier charpentier à l’Arsenal de Rochefort, ville voisine au sud.

Le 29 mai 1916, à Breuil-Magné, Alice se marie avec Pierre Varrailhon, né le 3 octobre 1890 à Rochefort (17), probablement au cours d’une permission militaire de celui-ci, qui serait “en mer” du 2 décembre 1915 au 15 novembre 1916). En effet, le 17 juillet 1909, à Rochefort, le jeune homme s’était engagé volontairement pour cinq ans au 4e dépôt des équipage de la Flotte. En mars 1912, il avait notamment été chauffeur breveté sur le croiseur cuirassier “Amiral Charner”. Il était passé dans la réserve de l’armée de mer à la fin de son engagement, le… 17 juillet 1914, et avait été rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août suivant.

Le 15 juin 1919 Pierre Varrailhon est “mis en congé illimité de démobilisation” et se retire à Breuil-Magné.

Le 1er novembre 1919, le couple a un fils, Robert, né dans cette commune.

Le 5 juillet 1921, l’armée classe Pierre Varrailhon comme “affecté spécial” dans l’administration des Chemins de fer de l’État, en qualité de “nettoyeur” à Saintes (17).

La famille est installée dans la ville. En mai 1926, ils habitent chemin du Champ Boudeau, secteur pavillonnaire proche de la Charente (quartier de Saint Pallais).

En 1938, le jeune Robert s’engage à son tour dans la Marine nationale.

Le 1er juin 1940, le père de famille, Pierre Varrailhon, est arrêté par la police française, puis sera successivement interné administratif dans différents camps français, probablement en dernier [...]

Rolande VANDAELE – 31761

Le 18 avril 1918, Rolande, Jeanne Merlin naît à la maternité de l’hôpital Tenon (4 rue de la Chine), à Paris 20e, fille de Charlotte Merlin, 20 ans, emboutisseuse, et de père inconnu. L’année suivante, le 3 février 1919, elle est reconnue par Jean Baptiste Arthur Milan, 22 ans, mécanicien domicilié au 56, rue de Bagnolet (chez ses parents), avant d’être légitimée par le mariage de Charlotte et Jean Baptiste quelques jours plus tard, le 15 février, à la mairie du 20e.

Le 13 octobre 1923 à la mairie du 20e arrondissement, sa tante Henriette Merlin, 20 ans, épouse Alphonse L’Huillier, 22 ans, alors plombier. Ils ont un fils, Roger, né un an plus tard. Lors des recensements de 1926 et 1931, les L’Huillier habitent au 14, rue Ramponneau (Paris 20e), dans un petit immeuble dont Marie Merlin, grand-mère de Rolande, est devenue concierge. En 1930, Alphonse L’Huillier devient employé des Pompes funèbres municipales de Paris ; par la suite, Henriette, son épouse, cessera de travailler.

Le 19 janvier 1931, le mariage de Charlotte, mère de Rolande, est dissous par jugement de divorce ; son ex-mari – et père déclaré de Rolande – décède le 11 juin suivant à son domicile de la rue de Bagnolet (Paris 20e).

Le 5 septembre suivant à Bondy (Seine / Hauts-de-Seine), Charlotte, 33 ans, épouse Henri Douillot, 30 ans, mécanicien-outilleur, qui possède un atelier de petite mécanique à Bondy où elle travaille avec lui comme découpeuse : Charlotte Delbo rapporte que c’est « un métier où l’on se coupe aussi les doigts. Quand nous l’avons connue, toutes les premières phalanges manquaient à sa main droite. »  En 1932, ils habitent avec Rolande, alors âgée de 14 ans, dans le pavillon de Gustave Jules Douillot, père d’Henri, [...]

Madeleine GALESLOOT, née Van Hyfte – 31643

Madeleine Van Hyfte naît le 17 mai 1908, à Walwick ou Vandewick (États-Unis), fille d’Alfonse Van Hyfte et de Léonie Geiregat, dans une famille de cultivateurs belges de trois enfants, établis à Bassevelde (section de la commune d’Assenede depuis 1977), en Flandre-Orientale, où elle vit de 1912 à son mariage.

En 1937, en Belgique, elle épouse Pierre Bertrand Galesloot, né le 11 août 1909 à Bruxelles (Belgique), de nationalité néerlandaise, photographe, et s’installe avec lui à Forest-les-Bruxelles.

Pierre Galesloot exerce sa profession de photographe à la maison Apers, à Bruxelles. Il y a comme collègue de travail Franciscus “François” Wouters, voyageur de commerce en photogravure, mais également militant internationaliste actif (OMS ???). Pierre Galesloot est membre du Syndicat professionnel des photographes et photograveurs.

Ayant probablement fuit l’invasion allemande, le couple Galesloot arrive en France en 1940. À partir le 9 septembre, ils logent au Style Hôtel, 17 rue Claude-Bernard (Paris 5e). Pierre ne trouve pas d’emploi.

Pressenti par François Wouters, alors mandaté en France, Pierre Galesloot rejoint la filière d’impression parisienne du Front national [1]. Il travaille clandestinement dans un atelier, loué par Arthur Tintelin au nom de “Lombart”, au 91 rue de Vaugirard (Paris 6e), dont le matériel lui a été fourni par le Parti communiste, lequel lui verse un salaire.

Utilisant les appareils techniques appropriés, Pierre Galesloot y procède à la photographie en réduction des tracts et document en provenance d’ateliers de composition, produisant le cliché zinc plan destiné à la gravure avant impression dans d’autres ateliers.

À la mi-mars 1942, exploitant des informations obtenues lors des enquêtes ayant précédé et suivi les arrestations de l’affaire Pican-Cadras, des inspecteurs de la brigade spéciale 1 (BS1) des Renseignements généraux de la préfecture de police commencent la filature d’un résistant qu’ils [...]

Jakoba VAN DER LEE – 31697

Auschwitz-I, le 3 février 1943Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Très jeune, Jakoba Van Der Lee se marie avec un prince arabe qui l’emmène dans son pays et l’enferme dans son harem. Elle ne s’attend pas à cette vie de concubine à l’orientale. Immédiatement elle veut fuir. Il lui faut neuf ans pour arriver à ses fins et rentrer en Europe. Elle y parvient par l’intermédiaire d’un consul hollandais qu’elle réussit à alerter en déployant mille ruses.
Jakoba Van Der Lee a appris l’arabe durant ces années. À Paris, elle acquiert une réputation d’une arabisante érudite. Elle est lectrice à l’École des langues orientales.
Dans une lettre à son frère, qui habite les Pays-Bas, elle souhaite la défaite de Hitler. La lettre est interceptée. Elle est arrêtée à Paris, à la fin de septembre 1942 et elle est internée au fort de Romainville le 30 septembre 1942.
Charlotte Delbo note : « Elle avait pour voisine une institutrice de Besançon, arrêtée pour une raison similaire, qui a été libérée quelques jours avant le départ. »
À Auschwitz, elle meurt au block 25 quelques jours après la « course » du 10 février 1943. Elle avait été prise lors de cette sélection générale. Elle avait cinquante-deux ans. Charlotte Delbo note : « Elle était trop vieille pour Birkenau. »
Source
 Charlotte Delbo Le convoi du 24 janvier – pages 286-287

Reyna VAN DAM – (31831 ?)

 Reyna Van Dam naît le 17 avril 1922 à Paris, fille de Hendrik Van Dam, secrétaire de la Chambre de commerce néerlandaise à Paris, et de Théodora née Disper, 39 ans, hollandaise, son épouse, domiciliés à Saint-Mandé [1] (Val-de-Marne 94). Le couple aura une autre fille, Dorothea, née le 1er novembre 1923.
La Résistance dans une filière d’évasion
Sous l’occupation, Hendrik Van Dam appartient à un réseau grâce auquel des résistants hollandais s’évadent et passent en Angleterre.
En juin 1942, il a l’impression d’être repéré par la Gestapo : un individu qui se présente comme un évadé lui semble louche. Il décide de partir et se met en route le 30 juin pour Londres via le Portugal.
Sa femme et ses filles restent à Saint-Mandé.
Les arrestations
Le 19 octobre 1942, la Gestapo arrête Madame Van Dam. Elle est conduite rue des Saussaies, à Paris, siège de la Gestapo, pour y être interrogée, puis est envoyée – seule – le même jour au Fort de Romainville, camp allemand situé sur la commune des Lilas [1] (Seine-Saint-Denis – 93), premier élément d’infrastructure du Frontstalag 122, gardé par la Wehrmacht.
L’unique entrée du Fort de Romainville (Haftlager 122), surplombée par un mirador. © Musée de la résistance nationale (MRN), Champigny-sur-Marne (94).
Inquiète de ne pas voir revenir sa mère, Reyna – vingt ans – fille aînée, va rue des Saussaies pour savoir, pour expliquer, pour plaider : elle veut la sauver. Dorothea, sa sœur, l’accompagne. Mais, au moment d’entrer, Reyna lui dit : « Non, attends-moi dehors. » À vingt heures, Dorothea rentre à la maison, prend ses affaires et part ; la Gestapo la cherchera ensuite en vain.
Reyna est emprisonnée au quartier allemand de la Maison d’arrêt de Fresnes [1] (94), au secret. [...]

Marguerite, Maria KOTLEREWSKY, née Urgon – 31814

Marguerite, Maria KOTLEREWSKY, née Urgon, vient au monde le 15 février 1903 ; son père travaille à Paris, boulevard Voltaire dans le 11ème arrondissement. Elle rentre dans la même entreprise comme secrétaire.
En 1923, Marguerite Urgon rencontre Nathan Kotlerewsky et l’épouse. Il est d’origine russe et juif. Ils habitent rue Saint-Martin et ont trois enfants : Gisèle, Léon, Jacqueline. Ils ne se soucient pas de religion.
Les lois « raciales »
En 1942, quand les lois « raciales » entrent en vigueur, Marguerite a peur. Elle cherche un curé qui veuille bien lui délivrer des certificats de baptême datés d’avant 1939 pour son mari et ses enfants ; en définitive un pasteur protestant baptise toute la famille et établit des certificats datés de 1937. En juillet 1942, deux frères de Nathan sont pris dans une rafle. Marguerite supplie son mari de partir. Il s’y décide le 2 août 1942. Marguerite reste à Paris avec ses enfants.
Arrêtée sur dénonciation
Le 26 septembre 1942, la Gestapo vient arrêter Marguerite, suite à une dénonciation ; la Gestapo lui dit : « Vous avez été dénoncée comme communiste et comme agent russe, par une Française ».
Les policiers commandent aux deux aînés – Gisèle, dix-neuf ans et Léon, dix-sept ans de se présenter avenue Foch le mardi suivant, 29 septembre, mettent les scellés sur l’appartement et emmènent la mère.
En fin de compte, les enfants décident d’aller avenue Foch, ils n’en sortiront pas…
Marguerite Kotlerewsky est arrivée à Romainville le 21 novembre 1942. Sa fille, Gisèle, la rejoint ainsi que son fils Léon ; il est au quartier des hommes.
Marguerite Kotlerewsky part dans le convoi du 24 janvier 1943 et laisse à Romainville ses deux enfants, Gisèle et Léon…
Auschwitz
Le 16 février 1943, arrive un convoi de [...]

Antoinette BESSEYRE, née Tressard, épouse Delporte – 31763

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Antoinette Tressard naît le 7 juin 1919 à Quimperlé (Finistère), fille unique de Louis Jean Marie Tressard, 25 ans, ferronnier d’art, et de Marie-Reine Barillon, son épouse. Matelot dans la “Royale” au cours de la Première Guerre mondiale, son père n’est démobilisé que le 30 septembre de cette année, se retirant quai Brizeux (n° 3 ?) ; marin de 1re classe mécanicien depuis son service militaire, il a été en campagne contre l’Allemagne à bord du croiseur cuirassé le Petit Thouard puis du Gascogne avant d’être affecté au bataillon (?) de servitude de Salonique, puis de finir la guerre au 2e dépôt des équipages de la Flotte à Brest.

Ses parents s’installent bientôt en région parisienne : en juillet 1921, ils habitent au 24 rue de Paris à Ivry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne). En août 1932, ils sont au 7, rue Baudry à Vanves (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Pendant un temps, son père est ouvrier aux usines Renault de Boulogne-Billancourt (92). Antoinette fait des études primaires supérieures, puis devient secrétaire.

Antoinette est de sensibilité communiste : en 1936, elle adhère au mouvement des Jeunes Filles de France.

Le 14 juin 1938, Louis Tressard est embauché comme ajusteur à la Société nationale de constructions aéronautiques de l’Ouest (SNCAO), anciennes usines Nieuport, 50 boulevard Galliéni à Issy-les-Moulineaux (Seine / Hauts-de-Seine). Peut-être y est-il secrétaire d’une cellule d’entreprise du Parti communiste…

Le 30 novembre suivant, lors de la tentative de grève générale lancée pour protester contre l’abandon des acquis du Front populaire, Louis Tressard se fait remarquer comme étant un de ses organisateurs dans son entreprise. Il reprend le travail le 12 décembre suivant (à la suite d’un “lock-out” patronal ?).

Peu avant [...]