Raymonde SERGENT, née Delalande – 31790 ?

Raymonde Élise Delalande naît le 17 août 1903 à Saint-Martin-le-Beau (Indre-et-Loire), fille d’Étienne Delalande, 47 ans, cultivateur, et de Silvine Rose Lemaine, 41 ans, son épouse, domiciliés au bourg, rue de la Monnaie, côté ouest. Raymonde est la plus jeune d’une famille de six enfants : avant elle sont nés Marguerite en 1884, Marthe en 1885, toutes deux à Saint-Romain, Georgette en 1891, Maurice en 1894, et Jeanne en 1897, tous trois à Saint-Martin.

Raymonde va à l’école jusqu’à l’obtention du certificat d’études primaires. En 1911, son frère Maurice, alors âgé de 17 ans, travaille comme ouvrier agricole chez leur père.

À une date restant à préciser, Raymonde rencontre Paul Alphonse Eugène Sergent, né le 25 juillet 1903 à Bléré (commune voisine), fils d’un charcutier de Saint-Martin-le-Beau, boucher lui-même.

Du 8 décembre 1923 au 28 avril 1925, Paul accomplit son service militaire, étant affecté au Levant (Moyen-Orient sous protectorat français) à sa demande, au Liban puis en Syrie.

En 1925, Raymonde “monte” à Paris, venant habiter au 109, rue Lafayette, tout près de la place Franz Liszt et de l’église Saint-Vincent-de-Paul, à Paris 10e.

Le 26 septembre 1925, à la mairie d’arrondissement, Raymonde Delalande – déclarée “sans profession” – se marie avec Paul Sergent – toujours boucher -, alors domicilié à proximité, au 67, rue d’Hauteville. La mère de Raymonde est venue assister au mariage, et leurs témoins sont son frère Maurice Delalande, employé, et son épouse Célina, alors domiciliés à Versailles (Seine-et-Oise/Yvelines – 78). Il semblerait qu’ensuite le couple Sergent n’emménage ni chez l’un ni chez l’autre, mais trouve un nouveau domicile dans Paris.

Maurice, frère de Raymonde, décède le 5 août 1927 à Guyancourt (78), âgé de 31 ans.

La même année, Raymonde et Paul Sergent reviennent à Saint-Martin-le-Beau pour y tenir un [...]

Léone SEIGNOLLE – 31752

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Léone Seignolle arrive à Romainville le 21 octobre 1942.

Le 24 janvier 1943, une déportée a mentionné son adresse sur un bout de papier jeté du train : le 140 d’une rue de Saint-Denis (Seine / Seine-Saint-Denis), aujourd’hui Gabriel-Péri.

Quand Charlotte Delbo et ses compagnes rescapées ont cherché à reconstituer son histoire (années 1960), le bâtiment d’alors avait été détruit et les locataires dispersés : aucun témoin de sa vie n’a donc pu être retrouvé. Et parmi les survivantes, aucune ne se souvenait des circonstances de sa mort. L’acte de décès du camp n’a pas été retrouvé.

Sources :
 Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1995), page 266.

Alphonsine SEIBERT, née Guiard – 31647

Alphonsine, Alexandrine, Guiard naît le 17 avril 1899 à Paris 13e, chez ses parents, Louis Guiard, 32 ans, et Eugénie Noël, son épouse, 30 ans, tous deux journaliers, domiciliés au 165 rue du Château-des-Rentiers. Début mars 1908, ils habitent au 165 avenue d’Italie (Paris 13e).

Au cours de la Première Guerre mondiale, son père serait mobilisé à la 6e compagnie du 1er régiment du Génie, sur la “place de Paris”.

Lors de son mariage, celui-ci est décédé, et Alphonsine vit avec sa mère et ses frères et sœurs au 6 rue Élisée Reclus au Kremlin-Bicêtre [1] (Seine / Val-de-Marne)

Le 13 mars 1920, à la mairie de cette commune, âgée de 20 ans, elle se marie avec Louis Seibert, 21 ans, “journalier” (successivement confiseur, mégissier, matelassier), domicilié au 20 rue de Paris à Gentilly. Ayant été “ajourné” du service militaire pour « faiblesse », il part accomplir celui-ci du 1er octobre 1920 ou 1er octobre 1921. Ils auront un fils en 1931.

Alphonsine Seibert entre comme aide-soignante à l’hospice de Bicêtre.

À partir de mars 1927, elle y est infirmière au service Chirurgie.

À la mi-novembre 1935, elle habite au 7 rue Auguste Blanqui à Paris 13e.

Sous l’Occupation, les militants du Parti communiste de l’hospice et du secteur peinent à reprendre une activité, notamment en raison de la répression qui frappe certains d’entre eux.

Après sa démobilisation en août 1940, l’ancien militant du PC, Georges B. retrouve son emploi de jardinier à l’hospice de Bicêtre.

Lucien Français [2], militant communiste et élu municipal de Vitry-sur-Seine, surveillant à l’Assistance publique avant-guerre, chef de la cellule de Bicêtre, sollicite Georges B. pour reprendre de l’activité au sein de l’organisation. Mais celui-ci décline alors sa proposition.

Puis Gilbert Crépin, employé de l’hospice et secrétaire adjoint de [...]

Henriette SCHMIDT, épouse Carré, épouse Heussler – 31699

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Henriette Schmidt naît le 2 octobre 1912 à Essert, à l’ouest de Belfort (Territoire de Belfort), fille de Philippe Schmidt, 33 ans, métallurgiste, et d’Anna Leroux, sans profession. La famille a cinq enfants. Le père est un militant communiste.
Après l’école communale à Essert, Henriette suit le cours complémentaire de Belfort jusqu’au brevet élémentaire, puis entre à la recette municipale comme employée.
Secrétaire des Jeunesses communistes de la région de Belfort, elle est une militante très active pendant les grèves de Belfort de janvier 1930.
Le 26 novembre 1932, à Essert, elle se marie à Lucien Carré, fils d’un facteur de Belfort, « militant actif et vérifié » par la commission des cadres.
En 1932, à vingt ans, elle vient à Paris. Sans doute la direction des Jeunesses communistes a-t-elle vu en elle l’étoffe d’un dirigeant, puisque elle est désignée pour un stage de deux ans (1935-1936) dans l’École léniniste internationale (ELI), à Moscou, où sont formés des cadres militants. Sous le pseudonyme de Pauline, elle est bien notée : « académique : bon : politique : bon ; social : très bon : liaison masse : bonne. ; qualités particulières : rédaction ; organisation ».
À Moscou ; Henriette rencontre André Heussler, né le 14 décembre 1909 à Paris, ouvrier ébéniste, militant de métier qui est là pour un deuxième cycle de formation. Elle l’aime à la passion et divorcera pour l’épouser.
À son retour, en 1936, elle est élue au comité central des JC lors de leur 8e congrès et à la direction nationale de l’Union des Jeunes filles de France (UJFF) à l’issue de son 1er congrès qui se tient le 26 décembre 1936. Désignée comme administratrice des Jeunes filles [...]

Sophie LICHT, née Schaub – 31803

Détenue au fort de Romainville.Sophie Schaub naît le 11 juin 1905 à Welferding (Wölferdingen) [1], en Moselle alors annexée par l’Empire allemand depuis 1871 (traité de Francfort). Après la Première Guerre mondiale, son père occupe un poste assez élevé aux Chemins de fer de l’Est.

À Thionville (Moselle), Sophie épouse Edgar Emmanuel Licht, né le 17 août 1900 dans cette ville, pharmacien (Apotheker), fils de juifs polonais. Le couple a deux enfants : Denise, née le 25 avril 1932, et Jean-Paul Armand, né le 5 janvier 1938, tous deux à Thionville.

En mai 1940, lors de l’Exode devant l’invasion allemande, Thionville est évacué. Les Licht se réfugient à Onzain [2], dans le Loir-et-Cher, habitant un pavillon dans la rue de la Ragadinière.

Le 10 octobre 1942, Sophie, son mari Edgar, les parents de celui-ci et leurs enfants sont arrêtés chez eux par les gendarmes du pays qui agissent – disent-ils – sur ordre des autorités d’occupation d’Orléans.

Pourquoi vient-on ainsi tout à coup les chercher, interroge Charlotte Delbo ? « Aujourd’hui nul ne peut le dire ; on a parlé de “contacts avec la BBC”… sans plus de précision. »

Détenue pendant trois jours à la prison de Blois, Sophie Licht en est extraite par la Feldgendarmerie pour être mise au secret à la prison d’Orléans. Un mois plus tard, le 13 novembre, au sein d’un groupe comptant six futures « 31000”, elle est transférée au camp allemand du Fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis), premier élément d’infrastructure du Frontstalag 122. Elle y est enregistrée sous le matricule n° 1213.

Sophie ne sait pas ce que devient sa famille, laquelle est internée au camp de Drancy (Seine / Seine-Saint-Denis).

Le 22 janvier 1943, cent premières femmes otages sont transférées en [...]

Yvette GUILLON, née Sardet – 31730

Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Yvette Guillon. Collection de la famille Guillon. Droits réservés.
Marcelle, Yvette, Sardet naît le 26 mai 1911 à Saint-Médard-de-Rouillac (Charente – 16) selon le livret de famille (ou aux Vignes-de-Sonnac, commune de Thors (Charente-Maritime – 17), selon Ch. Delbo). Elle est la fille de Gabriel Sardet et Marie-Louise Boisnier.
Le 22 juin 1938 à Sonnac (17), elle se marie avec Jean, Christin, Guillon, né le 28 avril 1908. Les parents de la jeune femme sont décédés au moment de son mariage et le couple s’installe chez les parents du mari – Marie, Aminthe et Prosper – à la ferme des Violettes, sur la commune de Sainte-Sévère.
Jean et Yvette. Collection de la famille Guillon. Droits réservés.
Jean et Yvette n’ont pas d’enfant.
Mobilisé fin août 1939, Pierre Guillon, le frère de Jean, est fait prisonnier de guerre avec son régiment, le 12e zouave, le 14 juin 1940 à Le Buisson (Marne). Il est envoyé au Stalag IV C à Brüx, dans les Sudètes, en Tchécoslovaquie annexée par l’Allemagne.
Les Guillon sont communistes. Quand se forment les Francs-tireurs et partisans (FTP), ils en font partie.
Les combattants ont besoin d’armes. À Jonzac, il y a d’anciennes carrières, profondes parfois de mille mètres, utilisées comme champignonnières. Les Allemands en font un arsenal. Ce dépôt, le deuxième en France pour son importance (équivalant à 1100 wagons de munitions), ravitaille le front de Normandie et la côte atlantique [1].
Dès 1942, il y a parmi les ouvriers – des requis – de cet arsenal souterrain deux cents résistants : ils sont munis de fausses cartes d’identité qui leur ont été délivrées par le maire de Jonzac. [...]

Marie, Mathilde CHAUX, née Sapin – 31824

Marie Chaux est née le 14 août 1875 à Tain-l’Hermitage, elle s’était mariée avec un représentant de commerce de Châlon-sur-Saône.
Devenue veuve en 1911, elle a loué dans sa grande maison, six ou sept chambres.
Arrêtée sur dénonciation
Elle est arrêtée chez elle, par la Gestapo, en novembre 1942, dénoncée pour détention d’armes.
En fait il s’agissait du revolver d’ordonnance que son fils, mort en 1937, avait rapporté de la guerre de 1914, elle le conservait en souvenir. De plus, des résistants ont logé chez elle.
Pendant qu’elle était à la prison de Châlon-sur-Saône, sa maison a été complètement pillée. Madame Chaux est arrivée à Romainville le 19 décembre 1942.
À Auschwitz, Marie est partie au gaz début février 1943 après une sélection
Charlotte Delbo témoigne :
« Un matin à l’appel, entre le 3 et le 8 février 1943, un médecin SS s’est arrêté devant nos rangs. Il a demandé : « Qui sont celles, malades ou âgées, qui ne peuvent pas supporter l’appel ? « . Marie-Claude traduisait. Deux ont levé la main : Marie Dubois et Line Porcher.
À ce moment notre blockova du Block 14, Magda, a réussi, derrière le dos du SS à faire signe à Marie-Claude qui a tout de suite ajouté, sans changer de voix : « Mais il vaut mieux ne pas le dire. Baissez les mains. » Des mains se sont baissées. Alors Madame Chaux, qui était petite et cachée au fond du rang, s’est haussée sur la pointe des pieds, a levé son bras aussi haut qu’elle pouvait. Le médecin allait s’éloigner. Elle a crié : « Moi, monsieur, j’ai soixante-sept ans.  » Elle a été emmenée au Block 25. »
Sources :
 Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), [...]

Simone SAMPAIX – 31758

 
Simone SAMPAIX au fort de Romainville
Simone SAMPAIX est l’aînée des trois enfants de Lucien SAMPAIX, Secrétaire général du journal « l’Humanité » de 1932 à 1941.
Elle s’éveille très tôt à l’engagement de ses parents, en particulier de son père, militant ouvrier et journaliste, pour lequel elle voue une profonde admiration.
Lucien SAMPAIX, après avoir connu plusieurs camps et prisons françaises depuis 1939, et avoir été traduit devant le tristement célèbre tribunal de « LA SECTION SPECIALE » composé de juges français.
Il a été fusillé par les allemands à CAEN le 15 décembre 1941.
LES BATAILLONS DE LA JEUNESSE
En 1932, la famille s’installe à Paris dans le 19e arrondissement rue Emile DEVAUX. Simone y fait la connaissance d’André BIVER son voisin avec lequel elle rejoint les « BATAILLONS DE LA JEUNESSE » dès octobre 1940 dans ce petit groupe de jeunes combattants du 19e, tous communistes, surnommé « les moufflés ».
En 1942, ces combattants de l’ « Organisation Spéciale » du parti communiste deviennent des FTP. Simone est « agent de liaison », elle transporte des journaux, des tracts, des messages.
Elle évolue dans un « triangle », comme le voulait la sécurité d’une activité clandestine, avec André BIVER (fusillé en 1942) et Isidore GRINBERG (guillotiné le 8 août 1942).
Le jour arrive où les paquets transportés sont des armes. Elle participe entre autre, sous la direction de « Frédo » (le Colonel Fabien) à l’organisation du « coup de feu de Barbès » le 21 août 1941.
Le jour de la mort de Lucien SAMPAIX
Le jour où les allemands fusillent Lucien SAMPAIX, c’est une immense émotion qui envahi ce quartier populaire du 19e. Simone participe à la dénonciation de ce crime contre son père, des tracts sont tirés dans la nuit, puis distribués dans les [...]

Raymonde SALEZ, dite “Mounette” – 31645

Raymonde, Marcelle, Salez (dite “Mounette) naît le 6 mai 1919, aux Lilas [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), chez ses parents, Eugène Salez, 34 ans, serrurier, et Marthe Gadbin, 26 ans, son épouse, couturière, domiciliés au 68 rue de Paris, à proximité de la capitale. Elle est présentée au service de l’état civil par son père, en présence de Jean-Baptiste Gadbin, employé de Tramway. Raymonde a une sœur aînée, Yvonne, née en 1912.

Mounette va à l’école primaire des Lilas jusqu’au brevet élémentaire, puis elle apprend le métier de secrétaire. Pendant un temps, elle habite chez ses parents.

Elle travaille depuis peu quand éclate la Deuxième Guerre mondiale. Mais il y a déjà plusieurs années qu’elle appartient à la Jeunesse communiste. Aussi, dès l’Occupation, elle rejoint l’organisation clandestine qui entraîne la jeunesse dans la lutte contre l’occupant.

En juin 1940, elle trouve un emploi de sténo-dactylo ou comptable aux établissements Le café Hanot, sis au 2 rue Antoine-Bourdelle (Paris 15e).

Le 14 juillet 1941 : manifestation d’étudiants au quartier latin. Une petite jeune fille déplie soudain un drapeau tricolore, qui s’élève au-dessus des têtes, boulevard Saint-Michel. Celle qui tient le drapeau, c’est Mounette.

Les agents l’arrêtent. Elle passe vingt-quatre heures au poste central de police du 5e arrondissement, place du Panthéon, avant d’être relâchée. C’est là qu’elle fait la connaissance d’Albert Paul Geusquin, dit “Bob”, né le 7 avril 1921 à Paris 13e, alors domicilié au 114 rue de la Glacière.

Ils se revoient et décident de se mettre en ménage. Le 1er septembre suivant, Raymonde Salez loue sous son nom une chambre au 7e étage du 32 bis rue de la Bidassoa. Peu après, elle quitte son emploi pour se consacrer entièrement à la propagande communiste clandestine.

Selon Charlotte Delbo (source à vérifier) : « Avec [...]

Anna SABOT, née Gries – 31713

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Maria, Anna, Gries naît le 13 novembre 1898, à Gougenheim, à 20 km au Nord-Ouest de Strasbourg (Bas-Rhin – 67), en Alsace alors occupée par l’Allemagne.
À une date restant à préciser, elle épouse un nommé Sabot.
Son parcours est inconnu. Après son arrestation, elle se déclare domiciliée à Paris 2e, comme Suzanne Meugnot (ou dans le 11e ; à vérifier…).
Le 8 octobre 1942, elle est internée au camp allemand du Fort de Romainville, sur la commune des Lilas [1] (Seine-Saint-Denis – 93), en même temps que Suzanne Meugnot avec qui elle se chamaille. Les rescapées ne se sont pas rappelées d’où elles venaient, laquelle reprochait à l’autre de l’avoir fait arrêter, et pourquoi ?
L’unique entrée du Fort de Romainville (Haftlager 122), surplombée par un mirador. © Musée de la résistance nationale (MRN), Champigny-sur-Marne (94).
Anna Sabot y est enregistrée sous le matricule n° 889.
Le 22 janvier 1943, elle est parmi les cent premières femmes otages transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquant « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 22.1 »). Le lendemain, un deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort qui les y rejoint, auquel s’ajoutent huit prisonnières extraites d’autres lieux de détention (sept de la maison d’arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police de Paris). Toutes passent la nuit du 23 janvier à Royallieu, probablement dans un bâtiment du secteur C du camp.
Le matin suivant, 24 janvier, les deux-cent-trente femmes sont conduites à la gare de marchandises de Compiègne et montent dans les quatre derniers wagons (à bestiaux) d’un [...]