René BOISSY – 45264

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René Boissy naît le 19 janvier 1895 à la maternité de l’hôpital Lariboisière, au 2 rue Ambroise-Paré (Paris 10e), fils d’Aimé Boissy, 35 ans, menuisier, et d’Hélène Desouliers, 17 ans, couturière, habitants dans un immeuble au 90 rue Rochechouart (Paris 9e).

Pendant un temps, René Boissy habite chez ses parents, alors domiciliés au 12, passage Charles-Albert (Paris 18e), et travaille comme menuisier.

Le 9 mai 1913, le tribunal correctionnel de la Seine le condamne à deux mois d’emprisonnement pour « rébellion aux agents » ; il a 18 ans.

Le 19 décembre 1914, René Boissy est incorporé au 10e bataillon de chasseurs à pied. Le 29 avril 1915, il part « aux armées ». Le 26 mai suivant, lors de la deuxième offensive française en Artois, sur la crête de Vimy et Notre-Dame de Lorette, au cours du combat de Noulette (Pas-de-Calais), il est blessé à l’épaule gauche par un éclat d’obus et évacué.

 

Il est renvoyé au front le 19 avril 1916. Il connaît une interruption de service du 3 avril au 2 mai 1917. Manquant à l’appel le 15 octobre suivant, il est déclaré déserteur deux jours plus tard. Le 21 février 1919, il est arrêté à Paris par la prévôté. Le 2 avril suivant, le Conseil de guerre de la 43e division d’Infanterie le condamne à cinq ans de travaux publics pour désertion à l’intérieur en temps de guerre. Il commence à subir sa peine au pénitencier militaire d’Albertville (Savoie). Le 15 août 1920, par décret, il bénéficie d’une remise du restant de sa peine. Dix jours plus tard, il est dirigé sur le 159e régiment d’infanterie par décision du général [...]

Pierre BOGAERT – 45263

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre, André, Bogaert naît le 12 février 1900 à Saint-Just-en-Chaussée (Oise – 60), fils de René Bogaert (Belge), 36 ans, charretier, et de Louise Delatte, son épouse, 28 ans, bonnetière, domiciliés au 58, rue Carnot.

Alors qu’il vit encore chez ses parents, Pierre Bogaert commence à travailler comme manœuvrier.

Le 15 mars 1920, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 25e bataillon de chasseurs à pied, afin d’y accomplir son service militaire. Il participe à l’occupation des Pays rhénans du 11 juin au 18 juillet suivant. Le 1er octobre, il est nommé caporal. Le 4 mars 1922, il est renvoyé dans ses foyers, passant dans la réserve avec le grade de sergent.

Le 26 avril 1922, Pierre Bogaert est embauché par la Compagnie de chemin de fer du Nord (fusionnée début 1938 au sein de la SNCF [1]).

En octobre 1923 au Plessier-sur-Saint-Just (60), il épouse Geneviève Decaix, née le 23 août 1903 dans ce village voisin. Ils ont deux enfants : Raymonde, née en 1924, et Ginette, née en 1927, toutes deux à Saint-Just-en-Chaussée.

En août 1927 et jusqu’à l’arrestation du père de famille, celle-ci est domiciliée au 178, rue de Paris à Saint-Just. Aux recensements de 1926, 1931 et 1936, ils hébergent la mère de Pierre. En 1936, Geneviève a trouvé un emploi d’infirmière à la Maison de Santé de Clermont (60).

Cheminot, Pierre Bogaert est ouvrier (visiteur) aux ateliers de Creil (60), 30 km plus au Sud. Il est militant syndicaliste.

Secrétaire de la section communiste de Saint-Just-en-Chaussée, il est élu Conseiller municipal de cette ville en 1935, au deuxième tour sur la liste du Rassemblement populaire, et se présente comme candidat au Conseil général de l’Oise dans la circonscription de [...]

Moïse BODIN – 45262

Musée de la Résistance
de Blois, cliché ARMREL.Moïse, Albert, Joseph, Bodin naît le 28 décembre 1899 à la Garde, lieur-dit de Gy-en-Sologne (Loir-et-Cher – 41), fils de Pierre Bodin, 36 ans, cultivateur, et de Joséphine Germain, son épouse, 32 ans, cultivatrice.

Le 7 avril 1923 à Pruniers (41), il épouse Georgette Gaudry ou Gautry, ouvrière en chaussures ; ils ont trois enfants. En 1922, il vient habiter à Romorantin (41). Au moment de son arrestation, il est domicilié rue de la Péronnière.

Moïse Bodin est chauffeur d’auto chez Benoist-Bourgeois, entreprise de vidange à la Haute-Roche.

En avril 1941, il est arrêté avec son patron et tout le personnel de l’entreprise, dont Daniel Pesson ; les conditions de sa libération restent à préciser. C’est peut-être à partir de ce moment-là qu‘il exerce le métier d’agriculteur, déclaré au moment de son arrestation.

Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemandsalors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles ont lieu afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. » Un barrage est érigé autour de la ville.

Le lendemain 1er mai, Moïse Bodin est arrêté par la Feldgendarmerie et la gendarmerie française ; il est pris comme otage avec quatre autres Romorantinais et un habitant de Pruniers qui seront déportés avec lui. Il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Le 11 juin, le préfet de Loir-et-Cher informe le maire Romorantin que, « à [...]

Eugène BOCQUILLON – 45261

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène, Gaston, René, Bocquillon naît le 29 octobre 1892 à Sampigny (Meuse), fils de Paul Bocquillon, 26 ans, mécanicien, et de Marie Gillet, son épouse, 23 ans, couturière. Lors du recensement de population de 1896, la famille habite rue de la Fontaine-Sainte-Lucie, quartier de Sompheu. En 1901, ils ont déménagé pour la rue du Bourg, dans le centre du village. Eugène voit naître plusieurs petites sœurs, Germaine en 1900, Yvonne en 1904, Lucienne en 1911. En 1906, son père est recensé comme brossier chez Nevarq ou Némarq (?) et sa mère comme couturière à façon (« patron », à domicile). En 1911, son père est ajusteur pour la Maison Dormois à Vadonville, village voisin ; Eugène n’habite alors plus chez ses parents.

Eugène Bocquillon commence à travailler à partir de 13 ans.

Le 9 octobre 1913, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 19e bataillon de chasseurs à pied afin d’accomplir son service militaire. Le 2 août 1914, à la suite du décret de mobilisation générale, son unité part immédiatement « aux armées », Eugène Bocquillon participant « à tous les combats principaux : Charleroi, bataille de la Marne, Yser, Artois, Champagne, Somme, etc., et en ayant récolté les gaz et rhumatismes chroniques ». Le 25 septembre 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire à Sampigny (qui a subit d’intenses bombardements au début de la guerre).

En octobre 1919, Eugène Bocquillon habite au 21, avenue Victor-Hugo, à Choisy-le-Roi (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 21 février 1920, à Braux (Ardennes), il épouse Louise, Hortense, Bobo.

En mars 1920, le couple demeure au 5, rue Barbès, à Ivry-sur-Seine (94). En septembre 1921, ils sont domiciliés [...]

Henri BOCKEL – 45260

Henri, René, Bockel naît le 2 novembre 1920 à la maternité de l’hôpital Saint-Antoine, Paris 12e, fils d’Eugène Bockel, 35 ans, menuisier, et de Marie Joséphine Duss, 28 ans, son épouse, alors domiciliés au 13 rue Léon Giraud à Paris 19e.

Pendant un temps, Henri Bockel habite au 12, rue Marcel-Sembat à L’Haÿ-les-Roses (Seine / Val-de-Marne – 94) ; chez ses parents ? (à vérifier…).

Du 9 octobre 1935 au 22 janvier 1936, il travaille comme « petite main ajusteur » à la Société anonyme des Avions Hanriot, sise au 1, route d’Orléans à Arcueil (94). Il quitte l’entreprise pendant deux mois par manque de travail, puis est réembauché le 23 mars suivant.

En 1936, l’entreprise est nationalisée et absorbée par la Société nationale des Constructions aéronautiques du Centre (SNCAC), sise 167, rue de Silly à Boulogne-Billancourt. Henri Bockel y travaille comme ajusteur à partir du 17 janvier.

Le 24 août 1940, après les débuts de l’occupation allemande, l’usine CNCAC ferme.

Le 3 décembre suivant, alors âgé de 20 ans, Henri Bockel est arrêté à son domicile par des inspecteurs du commissariat de police de la circonscription de Gentilly dans la même affaire que Jean Paupy, 19 ans, et Roger Jardin, 17 ans, pour actes de propagande communiste et tentative de reconstitution de la cellule dissoute des Jeunesses communistes de L’Haÿ-les-Roses. Robert Prunier et Paul Watel, habitant la commune, sont également arrêtés pour diffusion de L’Humanité clandestine. La perquisition menée au domicile d’Henri Bockel amène la découverte de divers “papillons” et d’un lot important d’exemplaires de L’Humanité du 26 septembre 1940. Les cinq garçons sont conduits au dépôt de la préfecture de police.

Le 5 décembre, inculpés d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939, tous sont placés sous mandat de dépôt, [...]

Louis BOCCARD – 45259

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
Louis, Marius, Boccard naît le 18 octobre 1907 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; fils d’Isidore Boccard, verrier, et d’Anne Desvignes. Ses parents viennent habiter à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine). Il a une sœur, Denise, née en 1906 à Chalon.
Le 11 août 1914, leur père est mobilisé au 56e régiment d’infanterie. Le 1er octobre suivant, au bois d’Ailly (Meuse), il est grièvement blessé par trois balles le touchant à la main droite, au bras droit et au bras gauche. Le 24 janvier 1916, il reçoit la Médaille militaire, et la Croix de guerre avec palme le 14 février suivant. Le 10 septembre, il est admis par le décret à une pension de retraite à titre de blessure, avec invalidité permanente de 80 %, et se retire au 8 rue R. Bureau à Paris (11e ?).

En 1921, le père et ses deux enfants habitent au 13 rue de l’Église à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine), la mère n’étant pas présente (supposée décédée). Cette année-là, Isidore, infirme de guerre, est déclaré sans profession.

En 1926, Louis Boccard est tourneur sur métaux, comme sa sœur Denise, semble-t-il ; leur père est désigné comme « gardien ».
Le 14 janvier 1928 à Boulogne, Louis Boccard se marie avec Marthe Godfrin, née née le 24 mai 1907 à Sedan (Ardennes), cartonnière. Ils ont un fils, Jacques, né le 1er mai 1927 à Paris (?).
En 1931, son père, Isodore Boccard, habite toujours au 13 rue de l’Église à Boulogne.

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Louis Boccard habite au 82, rue Thiers à Boulogne-Billancourt. L’année de ce recensement, il est tourneur aux Établissements Camaud, à Boulogne (où [...]

Chaïm, dit Jean, BLUMENFELD – 46269

Jean Blumenfeld dans les années 1930.
Collection Pascale Solignac Peulier
déposée au Mémorial de la Shoah. Reproduction interdite.Chaïm, Szija, Blumenfeld, naît le 8 janvier 1903 à Żarki, province de Kielce (Pologne), fils de David Blumenfeld et d’Estera (Esther) Dombrowicz, son épouse.

En 1904 (?), la famille arrive en France ; dont une sœur cadette, Sura (Sarah), née le 25 décembre 1905 à Żarki. Le couple a un troisième enfant, Violaine.

Jean, Sarah et Violaine Blumenfeld dans les années 1910.
Collection Pascale Solignac Peulier
déposée au Mémorial de la Shoah. Reproduction interdite.En 1920, la famille emménage au 6, rue du Grenier-Saint-Lazare, à Paris 3e arrondissement.

Avant son mariage, Chaïm Blumenfeld, employé, habite au 308, rue Saint-Martin.

Le 20 avril 1925 à Paris 10e, il épouse Mariette Dauthuille, née le 5 mars 1901 à Nouvion-en-Thiérache (Aisne), employée. Ils ont une une fille, Jacqueline, née le 13 décembre 1926 à Paris 10e.

Chaïm, dit Jean, Jules, Blumenfeld dépose une demande de naturalisation le 15 février 1931. Le 18 janvier 1934, celle-ci fait l’objet d’une décision d’ajournement. Comme il ne présente pas de nouvelle requête, il conserve la nationalité polonaise.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 5 rue Torricelli à Paris 17e.

Jean Blumenfeld est alors chef-comptable.

Selon un document, sa mère (née en 1869) et une de ses sœurs (Violaine ?) décèdent en 1939.

Sous l’occupation nazie, le 14 mai 1941, il est arrêté. Il fait probablement partie des milliers de juifs étrangers résidant à Paris convoqués par la police française pour être aussitôt arrêtés (rafle dite “du billet vert” [1]) et dirigés vers les camps français de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, tous deux dans le Loiret. Comme Mayer Wyszynski, de Paris 4e, Jean Blumenfeld est interné à Beaune-la-Rolande. Là, son épouse et sa fille peuvent lui rendre visite à plusieurs reprises. [...]

René BLIN – 45258

René, Marcel, Eugène, Blin naît le 23 janvier 1907 à Caen (Calvados – 14), chez ses parents, Eugène Blin, 27 ans, journalier, et Rachel Dujardin, 21 ans, couturière, domiciliés au 46 rue des Chanoines.

Son père – qui a été exempté de service militaire pour perte de vision de l’œil droit – n’est pas mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale. Ses deux parents décèdent prématurément ; son père, âgé de 40 ans, au domicile familial, 30 rue de Geôle, le 20 janvier 1920 ; sa mère, âgée de 39 ans, le 30 octobre 1925, à l’hôpital Clémenceau, rue ou route de Ouistreham.

Le 16 janvier 1931, à la mairie de Caen, René Blin – alors domicilié au 18 rue Saint-Pierre – se marie avec Fernande Mutrel, née le 1er avril 1912 à Caen, journalière, vivant jusque-là avec sa mère veuve.

René et Fernande ont deux filles : Ginette, née le 17 mai 1933, et Denise, née le 10 janvier 1935.

René Blin est chauffeur de chaudière à l’usine thermique de l’hôpital Clémenceau (Hospices Civils de Caen), rue de la Masse ; il est délégué du personnel.

Créateur du syndicat CGT des Hospitaliers de Caen, René Blin en devient le secrétaire à partir de 1936. Il est membre de la Commission Exécutive de l’Union Départementale des syndicats CGT du Calvados.

Au moment de son arrestation, René Blin est domicilié au 69, rue du Vaugueux.

Le matin du 2 mai 1942, son épouse vient l’avertir sur son lieu de travail qu’il est recherché par « la Gestapo », mais il décide de rester à son poste. Il est arrêté par « les Allemands » (?). Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], il est conduit au commissariat central de [...]

Lucien BLIN – 45257

Droits réservés.
Lucien, Louis, Blin naît le 24 mars 1898 au hameau des Douaires [1], sur la commune de Gaillon (Eure), fils de Pierre Blin, 31 ans, surveillant de l’administration pénitentiaire, et de Marie Louise Jamault, son épouse, 30 ans. Lucien a trois frères : Pierre, né à Landerneau en 1893, Victor, né en 1895, et Louis, né en 1900.

Lucien Blin obtint son certificat d’études primaires puis devint apprenti mécanicien en 1911. Pendant un temps, il est tourneur sur métaux, d’abord à Aubevoye (Eure), dans une entreprise de matériel ferroviaire.

Le 17 avril 1917, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 67e régiment d’infanterie. Le 15 octobre suivant, il passe au 101e RI, rejoignant le front deux jours plus tard (« aux armées »). Le 23 mars 1918, il passe au 102e RI, au sein de la 9e compagnie.

Le 21 juillet suivant, au cours de la 2e bataille de la Marne, contre-offensive alliée sous le plateau du Bois-du-Roi, à l’ouest du village de Venteuil (Marne), devant la ferme des Savarts, point d’appui allemand, le fantassin Lucien Blin se porte « résolument à l’assaut des positions ennemies sous un feu extrêmement violent de mitrailleuses, donnant ainsi un bel exemple de bravoure », action qui lui vaudra une citation à l’ordre de son régiment (« soldat très courageux, très méritant… »), puis la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Trois jours plus tard, blessé par un éclat d’obus (« commotion »), il est évacué.

Lucien Blin est de retour aux armées le 25 octobre 1918. Le 21 janvier 1920, il passe au 117e RI. Le 11 février, il est promu soldat de 1re classe. Le 29 mai, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 29 octobre 1920 au Mans (Sarthe), toujours [...]

Fernand BLANCHARD – 45256

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Fernand, Maurice, Blanchard naît le 31 décembre 1923 à Paris 8e, fils d’André Blanchard, 20 ans, plombier, et de Marcelle Aline Legrand, 22 ans.

Le 24 mai 1924, à la mairie de Paris 11e, André Blanchard se marie avec Léa Faifman, 25 ans, soudeuse, née le 1er septembre 1896 à Paris 11e ; le témoin du marié est Blanche Blanchard, coupeuse.

Au recensement de 1925, André et Léa Blanchard habitent au passage de l’Asile-Popincourt à Paris 11e, quartier Saint-Ambroise.

Au recensement de 1931, André Blanchard vit au 3, passage de l’Asile-Popincourt avec son fils Fernand et Marcelle Legrand.

Le 16 décembre 1936, le tribunal civil de la Seine prononce le divorce d’André Blanchard et de Léa Faifman. Le 15 octobre 1938, à Paris 11e, André Blanchard se marie avec Marcelle Legrand.

Au moment de son arrestation, Fernand Blanchard habite toujours chez ses parents : il est célibataire (il n’a que 17 ans).

Fernand Blanchard travaille régulièrement comme apprenti polisseur aux établissements GAHM, sis au 4, rue du Fer-à-Moulin (Paris 5e). N’ayant pas d’activité politique dans l’entreprise, il est bien considéré par son employeur.

Ses parents sont connus pour leurs sympathies envers le Parti communiste.

Mobilisé pendant la “drôle de guerre”, son père est fait prisonnier au cours de la bataille de France (10 mai – 22 juin 1940) et envoyé en Allemagne.

Dans la nuit du 9 au 10 août 1941, dans son quartier Saint-Ambroise, avec une dizaine de camarades des Jeunesses communistes du 11e, il jette des tracts sur la voie publique et lacère des affiches apposées par le Rassemblement National Populaire, de Marcel Déat, et l’Union contre le Bolchevisme. Des agents de police, peut-être en civil, interviennent. Fernand [...]