André BLAISON – 45255

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
André, Jules, Blaison naît le 17 septembre 1901 dans la petite commune de Borville (Meurthe-et-Moselle – 54), chez ses parents, Émile Blaison, 46 ans, manœuvre ou patron cultivateur, et Adeline Munier, 38 ans, son épouse. À sa naissance, André a plusieurs frères et sœurs aînés : Camille (11 ans), Maria (10 ans), Aimée (8 ans), Édouard (6 ans), Marie (4 ans) et Joseph (1 an).
Après lui, leur frère Vincent naît en 1904 à Rozelieures (54). Pas de TD après 1902 En 1906, la famille habite rue de Braie du côté des fontaines (père vigneron). En 1911, la famille habite rue Haute du côté des écoles.
Le 31 août 1929, à Varangéville (54), entre Saint-Nicolas-de-Port et Dombasles-sur-Meurthe, André Blaison se marie avec Andrée Riff, née le 20 juillet 1910 à Varangéville.
Ils ont (au moins) un fils, Roland Pierre André, né le 5 novembre 1930 à Dombasle-sur-Meurthe.

En 1931, André Blaison est ouvrier d’usine chez Solvay.

Au moment de son arrestation, il est toujours domicilié à Varangéville ; son adresse reste à préciser.
Sa profession d’alors reste à préciser (plusieurs usines dans les environs : salines, soudières… et la mine proprement dite).
Il est peut-être désigné comme otage à la suite du sabotage du transformateur électrique d’Auboué dans la nuit du 4 au 5 février 1942 ; action de résistance qui déclenche une vague d’arrestations dans le département (70, dont plusieurs dizaines de futurs “45000”) ; à vérifier…
À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages [...]

Auguste BLAISE – 45254

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Auguste BLAISE naît le 8 décembre 1917 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76) [1], chez ses parents, Émile Jules Blaise, 27 ans, journalier, et Zélie Madeline, 26 ans, son épouse, domiciliés au 12 rue des Drapiers. En même temps que lui naît son frère jumeau, Edmond Georges.

Leur père, “réformé n° 2” à deux reprises, n’est pas mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale. Le tribunal correctionnel du Havre le condamne deux fois pour vol. Il décède le 4 mai 1934.

Au moment de son arrestation, Auguste Blaise est domicilié au 25 rue des Viviers, au Havre.

Il est ouvrier caréneur au chantier naval (matelot selon les listes électorales) et adhérent de la CGT.

Il est arrêté, dans la rafle de la place de l’Arsenal, comme otage à la suite de l’attentat du 23 février 1942 [2] [3] et rapidement transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne [4] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Auguste Blaise est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45254. Sa [...]

Raymond BLAIS – (45252 ?)

Droits réservés.Raymond, Louis, Blais naît le 12 mai 1922 à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), dans une famille de neuf enfants, fils d’Eugène Blais et d’Hélène Lebailly, son épouse. Eugène, le père de famille, né en 1884 dans le Calvados, est embauché en 1914 aux pompes funèbres municipales d’Ivry comme balayeur porteur, puis porteur chef ; militant communiste, il est membre du 4e “rayon” de la région parisienne.

À partir du 3 janvier 1937, Raymond Blais travaille comme radio-électricien pour les établissements Radiel qui ont un bureau au 7, rue Parmentier et une usine au 12, rue Voltaire à Ivry.

Jusqu’à son arrestation, il est domicilié chez ses parents au 1, sentier (ou impasse) du Moulin-à-Vent à Ivry.

Sous l’occupation, Raymond est actif au sein des Jeunesses communistes clandestines et participe aux réunions de la cellule communiste des “Jeunes du Fort d’Ivry” – qui se réunit clandestinement tous les jeudis vers 21 h 30 sur les glacis du Fort – et diffuse des tracts et des journaux. Le groupe est victime d’une dénonciation (« …à la suite de renseignements confidentiels »).

Le 4 septembre 1941, Raymond Blais est arrêté sur son lieu de travail, par le commissaire de police d’Ivry, après Guy Gratiot et Pierre Raunier. Le domicile familial est perquisitionné le lendemain, sans résultat.

Le 6 septembre, plusieurs membres de la famille Blais sont fichés comme militants communistes par le commissariat d’Ivry : le père, Eugène, ses fils Robert, Adolphe, Georges et, bien sûr, Raymond.

Fichier des militants établi par le commissariat d’Ivry-sur-Seine.
© Musée de la Résistance nationale (MNR), Champigny/Marne.Fichier des militants établi par le commissariat d’Ivry-sur-Seine.
© Musée de la Résistance nationale (MNR), Champigny/Marne.Inculpé de « reconstitution d’une cellule communiste », Raymond Blais est écroué au dépôt de la préfecture de Police de Paris (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice , île de la [...]

Robert BLAIS – 45253

Droits réservés.Robert, Victor, Blais, naît le 6 novembre 1914 à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), dans une famille de neuf enfants, fils d’Eugène Blais et d’Hélène Lebailly, son épouse. Eugène, le père de famille, né en 1884 dans le Calvados, est embauché en 1914 aux pompes funèbres municipales d’Ivry comme balayeur porteur, puis porteur chef ; militant communiste, il est membre du 4e “rayon” de la région parisienne.

Robert, après avoir habité au 19, rue Pierre-Honfroy, est domicilié au 9, sentier du Moulin-à-Vent à Ivry-sur-Seine, dans le secteur du fort, jusqu’au moment de son arrestation.

Le 8 juin 1935, à Ivry, Robert Blais épouse Marguerite Guibourg, ébarbeuse. Ils ont trois enfants : Jacqueline, née le 1er octobre 1935, Simone, née le 19 décembre 1939, et Gilberte, née le 10 septembre 1941.

Robert Blais est ouvrier tourneur aux usines Renault de Boulogne-Billancourt [2].

Militant communiste, il est très actif au moment du Front populaire.

Sous l’occupation, il poursuit son engagement : il distribue des tracts et des journaux édités par le Front national [3] à l’intérieur de son usine et dans son quartier du Fort à Ivry.

Militant dans les JC clandestines, son frère Raymond est victime d’une dénonciation et arrêté sur son lieu de travail le 4 septembre 1941. Une perquisition policière est menée le lendemain au domicile du père de famille, Eugène, chez lequel habitent également deux autres frères : Adolphe et Georges. Le 6 septembre, tous les fils sont fichés comme militants communistes par le commissariat d’Ivry.

Fichier des militants établi par le commissariat d’Ivry-sur-Seine.
© Musée de la Résistance nationale (MNR), Champigny/Marne.Fichier des militants établi par le commissariat d’Ivry-sur-Seine.
© Musée de la Résistance nationale (MNR), Champigny-sur-Marne.Robert Blais est signalé aux Renseignements généraux le 14 septembre 1941.

Le 28 avril 1942, il est arrêté sur son lieu de travail (usines Renault) par la police [...]

André BISILLON – 45251

André, Arsène, Bisillon naît le 8 décembre 1895 au hameau de Montzeron [1], sur la commune de Toutry (Côte-d’Or), fils de Jean Baptiste Bisillon, 43 ans, ajusteur, et de Geneviève, Honorine, Voisin, 33 ans, son épouse. Il a une sœur, Jeanne, née le 21 novembre 1882 (mariée à Léon Bitard à Paris 2e en 1912, décédée à Vence en 1969).

Pendant un temps, André Bisillon habite chez ses parents au 10, Grande-Rue à Saint-Maurice (Seine / Val-de-Marne) et travaille comme mécanicien.

Dès le 21 septembre 1914, André Bisillon, de la classe 1915, s’engage volontairement à la mairie de Paris 12e pour la durée de la guerre. Deux jours plus tard, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 168e régiment d’infanterie. Le 6 janvier 1915, il passe au 3e régiment de tirailleurs algériens. Le 18 mars, il est nommé caporal. Le 11 avril, il passe au 7e régiment de tirailleurs indigènes. Le 5 septembre, il est nommé caporal fourrier. Le 27 septembre 1915, au troisième jour de la Bataille de Champagne, lors d’une offensive en direction de la rivière Dormoise et du village détruit de Ripont (commune supprimée de la Marne), il est blessé par balle à la cuisse droite. Côté français, le bilan de cette Bataille de Champagne est de 70000 soldats tués et disparus, 7000 prisonniers et 100 000 blessés. Cité à l’ordre n° 115 du 1er régiment mixte de zouaves-tirailleurs – « Très bon gradé, grièvement blessé à l’attaque d’une forte position ennemie » – André Bisillon recevra la Croix de guerre avec étoile de bronze. À l’issue des soins reçus, la fracture occasionnée au quart supérieur du fémur entraîne un raccourcissement de 7 cm de sa jambe. Atteint de claudication, il est réformé définitif [...]

Jean, Raymond, BINARD – 46219

Jean, Raymond (dit Raymond), Binard naît le 14 août 1922 à Amfreville-la-Mivoie ou Amfreville-la-Mi-Voie (Seine-Maritime [1] – 76), au sud de Rouen, en face de Sotteville sur la rive droite de la Seine, fils de Louis Binard, 39 ans, et d’Émilienne Quéval, 40 ans, son épouse.

Au moment de son arrestation, Jean Binard, 19 ans, célibataire, habite chez sa mère – alors veuve – au 3, rue André-Durand, à Amfreville-la-Mivoie.

Un document de police le désigne comme ouvrier-peintre. Pendant un temps, il serait employé comme ouvrier à l’usine Électro-Cable (Tréfimétaux, puis Cables Pirelli ?), à Amfreville.

Il est adhérent des Jeunesses communistes (JC) d’Amfreville depuis 1936 ou 1937 jusqu’au 30 novembre 1938, date à laquelle il perd son emploi, probablement pour participation au mouvement de grève nationale organisé à cette date afin de protester contre l’abandon des acquis du Front populaire.

Sous l’occupation, il trouve un emploi dans une entreprise dépendant de l’armée allemande. Une source indique qu’il pourrait travailler comme manœuvre aux “Ponts-et-Chaussées” à Saint-Adrien (lieu-dit de Belbeuf – 76 ?) ; s’agit-il du même emploi ?

Le 4 août 1941, répondant à une note du préfet de Seine-Inférieure datée du 22 juillet, le commissaire principal de police spéciale de Rouen transmet à celui-ci une liste nominative de 159 militants et militantes communistes de son secteur dont il préconise de prononcer l’internement administratif dans un camp de séjour surveillé, tous anciens dirigeants ou militants convaincus ayant fait une propagande active et soupçonnés de poursuivre leur activité clandestinement et « par tous les moyens » ; parmi eux, pour Amfreville, Jean Binard…

Dans la nuit du 21 au 22 octobre, celui-ci est arrêté chez lui par des gendarmes français de la brigade de Rouen-Saint-Sever, sur ordre du préfet de Seine-Inférieure ; préalablement, le commandant [...]

Maurice BILLARD – (45249 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, Charles, Billard naît le 29 juillet 1900 à Paris 20e (75), chez ses parents, Jean Marie Billard, 35 ans, graveur, et Pauline Comte, son épouse, 30 ans, domiciliés au 226, rue des Pyrénées.

Plus tard, ils habitent au 103 rue Orfila. Mais son père décède prématurément, le 23 février 1906 à l’hôpital Tenon (4 rue de la Chine), âgé de 41 ans.

Maurice Billard habite ensuite avec sa mère, concierge au 45 rue Daubenton.

Le 13 novembre 1917, à la mairie du 5e arrondissement, il s’engage volontairement pour la durée de la guerre au 3e régiment de zouaves. Il arrive au corps – peut-être à Constantine (Algérie) – le 28 novembre suivant. Le 27 avril 1918, il passe au dépôt “intérieur” du même régiment à Sathonay-Camp (Ain), banlieue de Lyon. Le 19 juillet suivant, il passe au 2e zouaves. Le 23 août, il passe au 9e zouaves. Le 12 décembre 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et est renvoyé dans ses foyers, jusqu’à l’appel de sa classe (1920), « ayant encore 11 mois de service à faire pour satisfaire à ses obligations d’activité ».

Le 13 mars 1920 à Paris 13e, Maurice Billard, découpeur, épouse Marie B., 19 ans, cartonnière.

Le 10 octobre 1920, il est rappelé à sa demande au 4e régiment de zouaves (à Tunis ?). Le 4 mai 1921, il est définitivement renvoyé dans ses foyers, au 4 rue Primatice (Paris 13e).

Son premier mariage est dissous “au profit de la femme” par jugement de divorce le 14 février 1924.

Pendant plusieurs années, il semble changer d’employeurs et déménager souvent, étant par ailleurs parfois condamné pour de petits délits [...]

Wladyslaw BIGOS – 45248

Wladyslaw Bigos naît le 24 juin 1905 à Dobra Nadzieja (Gute Hoffnung – Pologne), dans une famille de huit enfants.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 198, rue Émile-Heurteau (aujourd’hui rue des Pommiers), « troisième rangée » de la cité ouvrière de la Petit-Fin, à Homécourt (Meurthe-et-Moselle – 54). Il est voisin de Jean Krecioch, Jean Trzeciak et Victor Ziemkiewicz.

Wladyslaw Bigos est célibataire.
Il est mineur de fer au puits du Fond de la Noue à Homécourt.

Wladyslaw Bigos est arrêté à son domicile le 2 mars 1942, comme Boleslaw Ferenc et Jean Trzeciak, probablement désigné en tant que « nationaliste polonais » ; à vérifier…
À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Wladyslaw Bigos est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45248 (sa photo a été retrouvée et identifiée par comparaison avec un portrait civil).

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et [...]

Ferdinand BIGARÉ – 45247

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Ferdinand Bigaré naît le 1er juillet 1906 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle – 54).

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Pont-à-Mousson ; son adresse reste à préciser.

Sa profession reste à préciser.

Il est probablement arrêté comme otage à la suite du sabotage du transformateur d’Auboué dans la nuit du 4 au 5 février 1942, qui déclenche une vague d’arrestations dans le département (70, dont plusieurs dizaines de futurs “45000”).

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (suivant un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures, puis repart à la nuit tombée : Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Ferdinand Bigaré est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45247 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée [1]).

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le « camp souche ».
« Arbeit macht frei » : [...]

Joseph BIFFE – 45246

En mars 1937…
© RATP/Archives définitives.Joseph Biffe naît le 15 janvier 1898 à Maisons-Alfort (Seine / Val-de-Marne), fils de Marie Biffe, journalière, âgée de 20 ans, domiciliée au 19, rue Marceau, et de « père non-dénommé ». Il est pupille de l’Assistance publique de la Seine.

Le 15 janvier 1915, il est embauché comme camionneur – considéré comme ouvrier agricole – chez François Debliker [?], patron cultivateur à Montereau-sur-le-Jard, 6 km au nord de Melun (Seine-et-Marne – 77).

Alors qu’il est de la classe 1918, Joseph Biffe devance sa mobilisation et s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 9 septembre 1915, à la mairie de Melun. Deux jours plus tard, il est incorporé au 95e régiment d’infanterie comme soldat de 2e classe. Il rejoint le front le 29 février 1916 (?). Le 28 février 1917, alors que son unité est cantonnée dans le sous-secteur du Four-de-Paris en forêt d’Argonne, il est promu caporal. Le 30 mars suivant, il est cité à l’ordre de son régiment : « Volontaire pour une reconnaissance poussée dans les lignes ennemies, s’est fait remarqué par sa belle attitude au cours de deux coups de main effectués… [illisible] 27 mars 1917 ». À cette dernière date, le journal de marche et opérations du régiment rapporte : « Un coup de main organisé et exécuté par la section d’élite du régiment nous a permis de ramener deux prisonniers dont un blessé. Journée assez mouvementée, bombardement par obus et torpille. Un soldat tué ». Précédemment, à la date du 7 mars, il est relaté : « À 5 heures du matin, la section d’élite du régiment, sous les ordres du sous-lieutenant Durassié, par un coup de main heureux, a pénétré dans la tranchée [...]