Victor BIEBER – 45245

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Victor Bieber naît le 22 août 1902 à Abreschviller (Moselle), petit village de la forêt vosgienne, alors annexé au Reich allemand.

Au printemps 1936, il est domicilié dans les cités de la Butte, 3e rangée, rue des Acacias (120) à Villerupt (Meurthe-et-Moselle – 54), ville-frontière avec le Luxembourg.

Il est marié à Louise (?).

Il est manœuvre à l’usine sidérurgique de Micheville, lieu-dit de Villerupt.

 

Il est probablement arrêté comme otage à la suite du sabotage du transformateur électrique d’Auboué dans la nuit du 4 au 5 février 1942 ; action de résistance qui déclenche une vague d’arrestations dans le département (70, dont plusieurs dizaines de futurs “45000”) ; à vérifier…

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par  la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Victor Bieber est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45245 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 [...]

André BICHOT – 45244

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.André, Jules, Victor, Bichot naît le 9 décembre 1905 à Maisoncelles-en-Brie (Seine-et-Marne – 77), fils d’Ernest Bichot, né en 1881 à Quincy-Ségy, journalier, et de Lucie Poplet, son épouse, née en 1885 à Maisoncelles, domiciliés au hameau de Montbénard (tous deux seront décédés au moment de l’arrestation de leur fils).

De la classe 1925, André Bichot effectue son service militaire au 146e régiment d’infanterie (localisation ?).

Le 4 mars 1929, il entre au chemin de fer de l’État (ou à la Compagnie des chemins de fer de l’Est ?).

Le 7 novembre 1931, à Madre ou à Neuilly-Levandin (Mayenne), André Bichot se marie avec Augustine, Lemeunier, née le 5 juin 1905 dans cette commune. Ils n’ont pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, André Bichot est domicilié au 86, rue Victor-Hugo à Esbly (77).

Il est alors cantonnier à la SNCF, ayant sa « résidence de service » à Esbly, sur le réseau de l’Est, comme Alexandre Douchet, cantonnier principal.

La gare d’Esbly dans les années 1910. CP coll. Mémoire Vive.

Les rapports de police divergent concernant l’engagement d’André Bichot : selon certains, c’est un militant connu du Parti communiste, selon d’autres, il ne serait que simple sympathisant (ce que lui-même déclare).

Le dimanche 19 octobre 1941, André Bichot est appréhendé par la Feldgendarmerie dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – meules, hangars – ayant eu lieu dans le département. En tout, sept habitants d’Esbly sont arrêtés, dont également Alexandre Douchet, André Touret et Marcel Vincent.

Ils sont rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), parmi 86 Seine-et-Marnais arrêtés en octobre (42 d’entre [...]

Albert BEUGNET – (45243 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène, Albert, Maurice, Beugnet naît le 15 novembre 1902 à Béthune (Pas-de-Calais), chez ses parents, Alfred Beugnet, 31 ans, typographe, et Joséphine Delahayes, son épouse, 32 ans, domiciliés rue de Lille.

Le 2 juillet 1924, il est embauché par la Compagnie du Nord qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

Le 10 octobre 1925 à Drancy [2] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), Albert Beugnet épouse Marie Lagniez, née le 23 janvier 1902. Ils ont un fils Albert, né le 6 janvier 1923.

Au moment de son arrestation, Albert Beugnet est domicilié au 63, rue du général-Lambert à Drancy (après la guerre, son épouse vivra au 20, place Aristide-Briand).

Il est alors chef de train à la gare du Bourget-triage, sur le réseau de la région Nord, comme Henri Gateau, de Drancy.

Le 1er octobre 1940, le commissaire de police de la circonscription de Pantin le signale comme membre de l’ex-parti communiste, « continuant, malgré la dissolution de ce parti, à se livrer à une intense propagande clandestine ».

Le 5 octobre, Albert Beugnet est arrêté par la police française, en même temps que Henri Gateau qui travaille au même endroit, lors de la grande vague d’arrestations organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT), en application du décret du 18 novembre 1939 ; action menée avec l’accord de l’occupant. Selon Notre Métier du 29-11-46, Albert Beugnet passe par Drancy (le camp ou un commissariat ?). Après avoir été regroupés en différents lieux, 182 militants de la Seine sont conduits le jour-même en internement administratif au “centre de séjour surveillé” [...]

Jean BEUDOU – 45242

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
Jean Beudou naît le 22 avril 1907 à Bordeaux (Gironde – 33), chez ses parents, Joseph Beudou, 40 ans, employé d’octroi, et Bernarde Cérézuèle, 37 ans, domiciliés au 60, cours Cicé (?).
Il devient ébéniste. En 1935, il habite avec ses parents au 101, rue Émile Combe.

Le 29 juin 1935 à Talence (33), Jean Beudou, âgé de 28 ans, épouse Marie Georgette Gellibert, née le 24 avril 1910 à Saugnac-et-Muret (Landes), couturière, domiciliée avec ses parents, cultivateurs, à Belin (33). Ils auront un fils, Christian Bernard, né le 27 janvier 1936 à Talence.

Au moment de son arrestation, Jean Beudou est domicilié au 103, rue des Visitandines à Talence, quartier de La Taillade.

En mars 1940, pendant la drôle de guerre, Jean Beudou est arrêté pour propagande communiste et incarcéré au Fort du Hâ à Bordeaux. En novembre suivant, à la suite d’un jugement, il est remis en liberté (circonstances restant à préciser…).

Fin mars-début avril 1941, il est arrêté à son domicile puis interné au camp français de Mérignac (33).

En mai 1942, Jean Beudou est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Enregistré sous le matricule n° 3872, il est assigné au bâtiment A1. Le dernier courrier qu’il adresse à son épouse depuis ce camp est daté du 27 mai 1942.

Entre fin avril et fin juin 1942, Jean Beudou est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de [...]

Marcel BESSOT – 45241

Marcel Bessot naît le 8 juin 1920 à Paris 10e (75), fils d’Auguste Bessot, qui est, ou sera, appariteur à l’Hôtel de ville de Paris, et de Germaine Haranger. Marcel a trois frères plus jeunes : Maurice, âgé de 20 ans en juillet 1942, Henri, né le 19 novembre 1923 à Saint-Maxent (Somme), et Roger, 15 ans en 1942.

Célibataire, Marcel Bessot est domicilié chez ses parents au 6, rue Larrey à Paris 5e, dans une cité ouvrière réservée aux familles nombreuses.

Jusqu’à son arrestation, il est employé municipal de la Ville de Paris comme cantonnier auxiliaire.

Le 20 décembre 1940, Marcel Bessot est arrêté par des agents de la préfecture de police avec un jeune apprenti ajusteur de 16 ans alors qu’il colle des “papillons” communistes. Placé sous mandat de dépôt le lendemain, il est inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939 et mis à la disposition du Parquet de la Seine.

Le samedi 15 mars 1941, la 15e chambre du Tribunal correctionnel de la Seine le condamne à six mois d’emprisonnement. Son père, fonctionnaire bien noté  qui, selon la police, est dévoué à la politique du Maréchal Pétain, a été convoqué à l’audience comme civilement responsable.

Marcel Bessot fait appel. À une date restant à préciser, la Cour d’appel de Paris le confirme le premier jugement.

Cependant, Marcel Bessot semble avoir été libéré le jour du jugement « après avoir signé l’acte de désaveu du Parti communiste et s’être engagé sur l’honneur à cesser dans l’avenir toute activité politique subversive ». Étroitement surveillé par la première section des Renseignements généraux, il semble cesser toute activité. Le 22 octobre 1941 et le 19 mars 1942, des perquisitions effectuées à son domicile restent infructueuses.

Il trouve alors un emploi à [...]

René BESSE – 45240

René, Louis, Besse naît le 14 mai 1923 à Créteil [1] (Seine / Val-de-Marne), fils de Louis Besse, maçon, et de Louise Madranges, son épouse, tous deux venus de Corrèze où leurs parents sont de petits agriculteurs. René voit le jour dans la maison que son père est en train d’achever sur un terrain acheté en commun par sa mère et sa tante, au 42-42 bis, rue Louise à Créteil, à proximité de la Marne, vers le quai du Rancy.

Vers cette époque, son père se met à son compte comme artisan, d’abord en association avec son beau-frère, puis tout seul. Sa mère travaille chez un fabricant de crayons, Marquise.

En 1936, à treize ans, René Besse commence à travailler. Il est imprimeur taille-doucier à la Société des procédés Serge Beaune (SPSB), avenue de Verdun, à Créteil.

Sportif, il est membre de l’équipe de football de l’Union sportive de cette ville (FSGT).

René Besse, accroupi au centre, avec l’équipe
de football de l’Union sportive de Créteil.
© Droits Réservés.René Besse (à droite), footballeur
à l’Union sportive de Créteil.
© Droits Réservés.Son père, auquel il lit L’Humanité Dimanche, est militant syndical. Deux de ses cousins influencent son engagement politique : Jean Vial et François Vigigniac, lequel part combattre en Espagne dans les brigades internationales.

À 15 ans et demi, dans la foulée de la victoire du Front populaire – il a versé sa tirelire comme soutien financier aux ouvriers grévistes -, René Besse adhère aux Jeunesses communistes. Membre du bureau de la JC de Créteil, il milite avec les jeunes Hervy (24 ans en 1939), Le Bihan (18 ans), Mapataud (17 ans) et Méniel (18 ans), de Créteil. Il fréquente aussi des militants plus âgés : Guy Camus, et également Alexandre Guillou, de Bonneuil (94).

Sous l’occupation, il imprime des tracts [...]

Aristide BESSÉ – 45239

Aristide, Louis, Bessé naît le 28 novembre 1889 au lieu-dit Les Tarterets à Essonnes (Seine-et-Oise / Essonne), au domicile de ses parents, Aristide, Alexis, Bessé, 25 ans, ajusteur, et Marie Bryard, son épouse, 22 ans, journalière. Les témoins signant l’acte de naissance sont Louis-Denis Bryard, 53 ans, ajusteur, et Louis-Denis Bryard, 24 ans, papetier.

Le 1er mars 1913, à Paris 15e, Aristide Bessé, fraiseur, se marie avec Jeanne Pfister, 22 ans, bobineuse, tous deux domiciliés au 6 rue Juge.

Mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 avec le grade de sergent, il obtient une citation devant les troupes et la Croix de guerre pour son courage. Il est blessé et captif comme prisonnier de guerre pendant quarante-deux mois.

Le 12 décembre 1922, Jeanne met au monde leur fils Paul. Mais leur mariage sera dissous trois ans et demi plus tard, le 30 juin 1926, par un jugement de divorce prononcé par le tribunal de la Seine.

Le 17 septembre 1932 à Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne), Aristide Bessé, 43 ans, épouse Georgette Rayaume, 40 ans, divorcée d’un premier mariage contracté en juillet 1913, alors mécanicienne.

En 1936, le couple habite une maison individuelle au 12, sentier des Vignes, avenue de la République à Fresnes ; ils élèvent Paul, le fils né du premier mariage d’Aristide.

Ils travaillent tous les deux à la Compagnie des compteurs de Montrouge [2], au 1, place des États-Unis (Seine / Hauts-de-Seine) ; lui – qui y reste 28 ans – se déclare comme outilleur et elle comme bobineuse.

Adhérent au Parti communiste vers la fin 1935, Aristide Bessé est élu Conseiller municipal de Fresnes lors des élections partielles des 27 juin et 4 juillet 1937, sur la liste dirigée par Maurice Catinat, 6e sur 27 élus. Il est nommé à la Caisse des Écoles.

À partir [...]

Joseph BESNIER – 45238

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Joseph, Jacques, Émile, Besnier naît le 26 mai 1921 à Trun (Orne), fils de Joseph Besnier, 23 ans, “garde moulin”, et de Solange Dudouit, 18 ans, son épouse.

Fin mars 1926, la petite famille est domiciliée rue de l’Église à Trun, le père est garde moulin chez Dufour, minotier sur la Dives.

Fin avril 1929, Joseph Besnier père déclare être domicilié au moulin de Crocy (Calvados – 14). Début janvier 1930, il habite au 6 avenue Pierre Berthelot à Caen, chez Madame Dijal, qui tient un café-restaurant (?).

Fin mars 1931, Joseph Besnier père déclare habiter route de Rouen à Mondeville, agglomération de Caen (14).

À la mi-mai 1936, Joseph Besnier père est domicilié au 12 rue Dindron à Angers (Maine-et-Loire – 49). En juillet 1938, il habite à Blaison (49).

Au moment de son arrestation, Joseph Besnier fils est domicilié route de Rouen (?). Il est célibataire (il a 21 ans).

Joseph Besnier est cordonnier.

Membre des Jeunesses communistes clandestines, il est arrêté par la police française une première fois en janvier 1941, dans la même affaire qu’André Montagne et Raymond Guillard, de Caen, et condamné à quatre mois de prison pour distribution de tracts communistes.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Joseph Besnier est arrêté à son domicile par la police française. Inscrit comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan – 14) [1], il est conduit à la gendarmerie de Mondeville, puis au commissariat central de Caen. Ses deux frères sont arrêtés en même temps.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados.

Le 4 [...]

Eugène BESNIER – 45237

Eugène, Léon, Charles, Besnier naît le 4 avril 1895 à Méry-Corbon (Calvados – 14), chez ses parents, Georges Besnier, 32 ans, journalier, et Élisa Cingal, 22 ans, journalière. Un an plus tard, lors du recensement de 1906, sa grand-mère Arthémise, 70 ans, vit avec eux. Eugène a alors un frère de deux ans plus âgé, Paul, né le 7 juin 1893.

En 1901, la famille s’est agrandie de Georgette, née 7 juillet 1897, Armande Pauline, née le 14 septembre 1898, Thérèse, née le 17 novembre 1900, et Georges, né le 29 janvier 1901. Le foyer héberge également Augustine Cingal, sœur de la mère, né le 31 mars 1882.

En 1914, ses parents habitent au 7 place de l’Ancienne Halle à Caen (14) ; Eugène loge rue Caïn (?) ; il commence à travailler comme maçon.

Le 9 septembre 1914, Eugène Besnier devance l’appel et s’engage volontairement à la mairie de Caen pour quatre ans. Deux jours plus tard, il incorpore le 6e régiment du Génie comme sapeur de 2e classe. Le 25 septembre 1915, à Tahure (Marne), il est blessé au pied par un éclat d’obus ; évacué, il rentre à la compagnie le 11 janvier 1916. Le 10 avril suivant à Douaumont (Meuse), il est blessé au mollet gauche par un éclat d’obus ; évacué, il rentre au corps le 13 mai. Le 16 avril 1917, devant Troyon (Aisne), il est blessé dans la région frontale par un éclat de bombe ; évacué, il rentre le 20 mai. Le 20 juillet 1917, il passe au 2e régiment du Génie. Le 4 septembre suivant, il part pour Salonique dans l’Armée d’Orient. Le 20 mars 1918, il est évacué, rejoignant la compagnie six jours plus tard. Le 5 [...]

Fernand BESNARD – 45236

Fernand, Gaston, Besnard naît le 12 avril 1901 au lieu-dit rue de Meneuil à Mont [1] (Loir-et-Cher – 41), dans la Sologne viticole à 11 km de Blois, fils de Georges Besnard, né en 1852 à Mont, vigneron, et Eugénie Leclerc, née en 1857. Il a trois frères, Eugène, né 1879, Modeste, né en 1885, Gustave, né en 1889, et une sœur Marie, née le 1er mai 1891.

Petit vigneron, Fernand Besnard ne possède qu’un hectare de terre.

Il est célibataire.

En 1921 et 1922, son incorporation afin d’effectuer le service militaire est ajournée par le conseil de révision pour « faiblesse ». Il est alors signalé comme ayant un visage ovale, un nez rectiligne et une taille d’1 m 75 (plutôt grand pour l’époque). Il sera définitivement exempté en 1928 pour « faiblesse irrémédiable ».

Il adhère au Parti communiste vers 1923 sous l’influence du bûcheron communiste E. Brinas.

Comme Fernand Besnard s’occupe également d’assurances agricoles, il acquiert une certaine influence dans la région.

En 1931 (âgé de 30 ans), avec son camarade Léon Sausse, il est à l’initiative de la cave coopérative de Mont qui est une réussite [1].

À l’époque du Front populaire, Fernand Besnard se montre un militant actif du mouvement Amsterdam-Pleyel et contribue à la constitution de nombreux comités antifascistes à travers le département.

En d’octobre 1937, présenté aux élections cantonales dans le canton d’Ouzouer-le-Marché [3], il obtient 258 voix, soit 17 % des suffrages exprimés.

Une note non datée de Jaudel (?) dit de lui : « Dirigeant doctrinaire, entreprend d’éduquer les jeunes sur la base des œuvres classiques du marxisme. »

Le 10 février 1940, malgré son « insuffisance musculaire », il est « pris bon pour le service auxiliaire » par la commission de réforme de Blois qui ne constate « pas de signes [...]