Robert TIRADON – 46149

Robert, Célestin, Tiradon naît le 27 juillet 1908 à Pierrefitte-sur-Seine [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), chez ses parents, Gustave Tiradon, 30 ans, maçon, et Célestine Dupil, son épouse, 24 ans, journalière, domiciliés au 22, rue de Paris. Robert a – au moins – un frère aîné, Marcel, né le 3 juin 1906 à Sarcelles (Seine-et-Oise / Val-d’Oise) – commune mitoyenne au Nord -, et deux sœurs, nées tardivement, Odette en 1913 et Léone en 1920, toutes deux à Pierrefitte.

Le 21 janvier 1928, à la mairie de Sarcelles, son frère Marcel se marie avec Césarine Brunet, née le 16 janvier 1907 à Paris 18e.

Le 21 juin 1930 à Sarcelles, Robert Tiradon se marie avec la sœur de Césarine, Germaine Brunet, née le 25 février 1906 à Paris 6e. Robert et Germaine auront deux enfants : Jacques, né en 1930, et Claude, né en 1932, tous deux à Pierrefitte.

En 1931, la famille est domiciliée au 7, sentier des Rosaires à Pierrefitte-sur-Seine, en retrait de la route nationale n° 1 (boulevard Jean-Mermoz). Il est possible que son père, Gustave Tiradon, ait acheté à cette adresse un terrain où lui et ses deux fils – tous trois maçons de métier – ont pu construire chacun un petit pavillon, ou ajouter un bâtiment supplémentaire à côté d’une maison existante. Quoi qu’il en soit, les parents, leurs enfants et les familles de ceux-ci déclarent tous la même adresse. Ainsi, son frère Marcel y vit avec son épouse Césarine et leurs quatre enfants : Marcel, né le 15 mai 1927 à Sarcelles, Ginette, née le 22 janvier 1929, Simone, née le 27 mars 1930, et Micheline, née le 11 décembre 1931, toutes trois à Pierrefitte. Cette “cohabitation” familiale va parfois amener les services [...]

Fernand TILLIET – 46148

Fernand André Tilliet naît le 18 août 1907 à Villevaudé (Seine-et-Marne – 77), fils de Joseph François Tilliet, 24 ans, manouvrier, et d’Isabelle Léontine Doublet, 20 ans, son épouse ; ils se sont mariés neuf jours plus tôt !

Pendant un temps, Fernand Tilliet est pris en charge par l’Assistance publique. De santé fragile, il sera admis à deux reprises dans un préventorium à Berck-sur-Mer pour « maladie des os ».

Fernand Tilliet est peintre-décorateur (chez Petit en 1931).

Le 3 novembre 1934 à Vanves [1] (Seine / Hauts-de-Seine), il se marie avec Renée Lucie Durand, née en 1908 à Neuvy(-Boin, Deux-Sèvres ?).

Au printemps 1936, le couple habite au 80 rue de Paris à Vanves.

Ils ont deux enfants, dont Jean, né le 16 mars 1936.

À une date restant à préciser, Fernand Tilliet perd son emploi.

Militant communiste, il vend L’Humanité et d’autres publications sur la voie publique.

D’octobre 1936 à novembre 1937, pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.

Lui-même et son épouse déclarent chacun qu’il a été ensuite exclu du Parti communiste…

Sous l’occupation, et jusqu’au moment de son arrestation, il est habite au 14, rue de la Vieille-Forge à Vanves. Son domicile est perquisitionné plusieurs fois par la police française, qui ne trouve aucun motif d’inculpation…

Le 13 juillet 1941, un voisin locataire de 48 ans est interrogé par des policiers de Vanves, auxquels il répond : « Je ne peux dire que Tilliet soit pour quelque chose dans la distribution des tracts répandus aux abord de l’immeuble. Je n’ai jamais vu Tilliet lancer des tracts par sa fenêtre. »

Le 24 décembre 1941, peu après 6 heures du matin, Fernand [...]

Édouard (Jean) TIL – 46147

Edouard TilÉdouard, Jean, Til naît à Paris 20e le 5 décembre 1887, chez ses parents, Victor Til, 22 ans, polisseur, et Jeanne Magnaudet, 20 ans, journalière, domiciliés au 78 boulevard de Belleville.

Il reçoit une formation d’ouvrier orfèvre, mais il exercera plusieurs professions.

Pendant un temps, il habite au 42, rue Beaubourg (Paris 3e). Son père, veuf, habite alors au 199, rue de Paris à Montreuil-sous-Bois (Seine / Seine-Saint-Denis).

Le 8 octobre 1908, il est incorporé comme 2e canonnier au 32e régiment d’artillerie afin d’y accomplir son service militaire. Le 25 septembre 1910, il est envoyé dans la disponibilité de l’armée active, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Pendant un temps, Édouard Til habite au 39, rue Rambuteau (Paris 3e).
Dans sa jeunesse, il pratique la lutte et la boxe, s’entraînant dans la même équipe que Georges Carpentier qui, en 1911, à 17 ans, devient champion de France des poids walters (mi-moyens) en dépossédant de son titre son frère Paul Til (G. Carpentier sera champion du monde des mi-lourds en 1920).

A l’entraînementLe 2 septembre 1911, à la maire d’Arcueil-Cachan, Édouard Til épouse Marcelle Cordier, 21 ans, ménagère. Ils ont bientôt deux enfants : Jeanne, née en 1912, Georges, né en 1914.

En octobre 1911, la famille demeure au 5, rue Simon Le Franc (Paris 4e).

En mai 1912, la famille est installée à Cachan [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), au 14 rue Blanche.

Du 7 au 29 novembre 1913, Édouard Til  participe comme réserviste à une période d’exercice dans le 32e R.A..

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, Édouard Til rejoint le 32e régiment d’artillerie de campagne, à Orléans, le 3 août 1914. Il participe aux combat dans les armées du Nord.
Le 30 juin 1917, il est cité à l’ordre [...]

Yves, dit Guy, THOMAS – 46145

Yves, dit Guy, THOMAS, né le 5 ou le 9 janvier 1910 à Thonnance-lès-Joinville (Haute-Marne), domicilié à Saint-Dizier (Haute-Marne), mort à Auschwitz le 19 septembre 1942.

Yves, dit Guy, THOMAS naît le 5 janvier 1910 à Thonnance-lès-Joinville (Haute-Marne – 52), fils d’Eugène Thomas, 41 ans, haleur, et de Marie Clément, 35 ans, son épouse.

En 1906, la famille habite Grande-Rue à Thonnance, n° 89, côté droit en montant, et compte déjà trois autres enfants : Thomas, né le 11 avril 1900, Fernande, née le 5 avril 1902, Combes (sic), né le 6 février 1905, tous nés à Thonnance

À une date restant à préciser, Yves Thomas se marie avec Jeanne Méon.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 81, rue des Alliés à Saint-Dizier (52).

Cheminot, il est homme d’équipe à l’Exploitation, travaillant probablement avec Georges Fontaine et Henri Quéruel.

Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat au Conseil général de la Haute-Marne pour la circonscription de la Haye-Descartes.

Le 22 juin 1941, “Guy” Thomas est arrêté à Saint-Dizier, parmi une soixantaine de militants communistes et syndicalistes interpellés en quelques jours dans la Haute-Marne (dont 15 futurs “45000”). D’abord détenu à la prison de Chaumont, il est transféré le 27 juin au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) [1].

Entre fin avril et fin juin 1942, “Guy” Thomas est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de [...]

Jean THOMAS – 46144

Droits réservés.Jean, Émmanuel, THOMAS naît le 21 juin 1920 au Mans (Sarthe), fils de Jean, Marie, Thomas, 27 ans, facteur aux écritures aux Chemins de fer de l’État, et de Catherine Rosalie, 29 ans, tous deux natifs de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine). Jean a un frère cadet, Alain.

Appelé à effectuer son service militaire au 70e régiment d’Infanterie de Vitré en octobre 1913, leur futur père est parti au front dès le 4 août 1914. Deux semaines plus tard, à Tamines, en Belgique, alors que l’armée allemande, qui avançait vers Charleroi pour contrôler le sud de la Belgique, s’opposait violemment à l’armée française, retranchée en rive droite de Sambre, il a été grièvement blessé à la jambe droite par balle. Le 21 octobre suivant, il a été compté disparu à Ransart, au sud-ouest d’Arras (Pas-de-Calais), fait prisonnier de guerre par les Allemands, qui l’ont libéré le 2 décembre 1915 (il a été hospitalisé le 7 décembre). Le 4 octobre 1916, il a été cité à l’ordre de son régiment, recevant la Croix de guerre avec étoile de bronze. Le 25 janvier 1917, il a été classé au service auxiliaire par la commission de réforme de Rennes, pour paralysie sciatique de la jambe droite et du pied. Le 11 août suivant, il a été transféré au 10e escadron du train des équipages, puis le 18 mars 1918, au 14e escadron du train. Il a été démobilisé en septembre 1919.

Jean, Marie, et Catherine se sont mariés le 14 janvier 1920 à Rennes (Ille-et-Vilaine).

À partir de 1923, Jean Thomas père est domicilié au 23, rue de Docteur-Heulin (ancienne rue Trézel), à Paris 17e ; son épouse et ses enfants résidant en province.

En juin 1929, la famille emménage au premier étage [...]

Adrien THOMAS – 46143

Adrien Thomas naît le 5 novembre 1908 au 4, rue Belgrand (? – près de l’hôpital Tenon), à Paris 20e, fils d’Étienne Thomas, 25 ans, serrurier, et de Jeanne Berthe Poupet, 19 ans, son épouse, domiciliés au 25, rue du Borrégo.

En 1928, habitant chez ses parents au 8, passage Saint-Pierre-Amelot à Paris 20e, Adrien Thomas commence à travailler comme métreur vérificateur. Il est titulaire d’un permis de conduire.

Le 21 octobre 1929, il est incorporé au 155e régiment d’artillerie portée (groupement de DCA) afin d’y accomplir son service militaire. Quinze jours plus tard, le 5 novembre, la commission de réforme de Strasbourg le classe “service auxiliaire” pour taille insuffisante (1,51 m). Le 12 octobre 1930, il est “renvoyé dans ses foyers”, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 25 juillet 1931 à Paris 19e, Adrien Thomas épouse Marie Quetlas, née le 6 juin 1913 à Paris 14e, employée de bureau, habitant chez sa mère, veuve, au 6, rue de la Solidarité.

En août suivant, le couple est domicilié à Paris 11e (au 15, rue Popincourt ?). Il aura trois enfants, âgés respectivement de 6, 4 et 3 ans en mai 1941.

À partir de juin 1932 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée dans les HBM (habitations à bon marché) du 7, rue de l’Égalité à Joinville-le-Pont [1] (Seine / Val-de-Marne).

Avant-guerre, Adrien Thomas est devenu agent hospitalier à l’hôpital Tenon, à Paris 20e.

Pendant un temps, il est adhérent du parti communiste.

Du 29 septembre au 7 octobre 1938, il effectue une période de réserve au 401e DCA.

Le 24 août 1939, à la veille de la guerre, il est mobilisé au 407e RADCA, puis passe au 40e groupe d’artillerie mobile. Le 23 novembre, il est renvoyé dans ses foyers.

Sous l’occupation, la police le considère comme [...]

Marius THIROUARD – 46142

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
Marius, Gaston, Eugène, Thirouard naît le 23 août 1905 à La Croix-du-Perche (Eure-et-Loir – 28), fils de Gaston Thirouard, 29 ans, aide de culture sur l’exploitation de son père, et de Julienne Phillipe, 23 ans, son épouse, domiciliés à la ferme du château au lieu-dit le Cormier, sur la commune de Frazé (28). L’enfant naît chez ses grands-parents, domiciliés au lieu-dit Les Écoles. En 1911, il vit avec sa mère chez son grand-père. Le 17 juillet 1915, sa mère se remarie avec Victor Louis Désiré Leduc, 46 ans, journalier. En 1926, la mère de famille vit seule avec Marius, alors âgé de 21 ans et couvreur « chez Doucet », et ses deux autres enfants : Désiré Leduc, né en 1915, et Marine Leduc, née en 1918, tous deux à la Croix-du-Perche.
Le 22 juin 1929, à Frétigny (28), Marius Thirouard se marie avec Olga Berthe Béjon, née le 13 octobre 1910 au hameau de La Perrière dans cette commune. Ils auront plusieurs enfants, dont peut-être Madeleine, née en 1930.

En 1939, et jusqu’au moment de son arrestation, Marius Thirouard est domicilié à Jallans, commune limitrophe de Châteaudun (28) ; son adresse reste à préciser..
Marius Thirouard est charpentier de profession, mais déclaré comme terrassier après son arrestation.
Il est connu comme étant sympathisant communiste. Sous l’occupation, la police locale le soupçonne de placarder des tracts en même temps que deux militants de Châteaudun.
Le 25 septembre 1941, en réponse à un courrier du ministère de l’Intérieur du gouvernement de collaboration datée du 24 juin « demandant quelles mesures avaient été prises dans le département contre les communistes français et étrangers par les autorités d’occupation », [...]

Louis THIÉRY – 46141

Louis Thiéry naît le 24 mai 1908 à Noncourt-sur-le-Rongeant (Haute-Marne – 52), fils d’Isidore Thiéry, vigneron, 45 ans, et d’Henriette Ancina, 21 ans, sa deuxième épouse, domiciliés rue Basse. Son père, veuf depuis 1901, a déjà eu cinq filles de son premier mariage. Louis a quatre frères et sœurs du “deuxième lit” : Germaine, née le 13 janvier 1911, Marcel, né le 2 août 1913, Madeleine, née le 12 décembre 1917, et René, né le 5 octobre 1923, tou.te.s à Noncourt.

En 1926, habitant toujours chez ses parents, Louis Thiéry est ouvrier à la fonderie Ferry-Capitain de Bussy, commune de Vecqueville (52).

Le 13 août 1932, à Donjeux (52), Louis Thiéry épouse Élisabeth Haulet, née en 1913 dans ce village, couturière, qui vit chez son grand-père maternel, Charles Dumontier, 78 ans, ancien patron ferblantier, avec sa propre mère, Jeanne-Charlotte, 44 ans, veuve de son père, Louis Eugène Haulet, fantassin tué dès le 25 août 1914 au combat de Courbesseaux (Meurthe-et-Moselle).

Après ce mariage et jusqu’à l’arrestation de Louis Thiéry, la famille s’installe chez le grand-père d’Élisabeth, à Donjeux, route de Doulaincourt (départementale n° 67) ; en 1936, sa mère, Jeanne-Charlotte, vit toujours avec eux.

Louis et Élisabeth Thiéry ont deux enfants : Josette, née le 22 juin 1933 à Donjeux, et Max, né le 20 août 1938.

Louis Thiéry est alors mouleur à la fonderie de Bussy ; usine dans laquelle travaillent également Louis Bedet, Georges Collin, Edmond Gentil et Bernard Hacquin. Il est possible qu’Alfred Dufays, de Joinville, y travaille également pendant une période, car Louis Thiéry le connaît.

Son lieu de travail étant distant de 14 kilomètres, il s’y rend sur sa moto, une 500 culbutée Magnat-Debon (Terrot).
…peut-être ce modèle, vu dans le catalogue M.-Debon de 1932.
(emprunt au site http://terrot.dijon.free.fr)Louis Thiéry est adhérent à la CGT.

Militant communiste, il [...]

Léon, Casimir (dit Casi) THIBERT – 46140

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Casimir (« Casi »), Thibert naît le 29 janvier 1912 à Ratte, 6 km à l’est de Louhans (Saône-et-Loire), fils de Jules Félix Thibert, 28 ans (8 février 1884), agriculteur, et de Marie Valentine Curau, 23 ans, son épouse. Léon a un frère plus âgé, Roger, né en 1910.

Après avoir effectué son service militaire de l’automne 1905 à l’automne 1907 (passé soldat de 1re classe), son père est rappelé à l’activité militaire le 4 août 1914 au régiment d’Infanterie d’Auxonne (10e RI ?). Le 8 mars 1915, dans le bois de la Louvières (Meuse), Jules Thibert est blessé par une balle qui lui occasionne une plaie en séton à l’avant-bras droit, au voisinage du coude. Après avoir été soigné, il retourne « aux armées » du 25 décembre suivant au 11 mars 1916, restant ensuite mobilisé « à l’intérieur ». Jules Thibert est mis en congé illimité de démobilisation le 11 mars 1919 : Léon a sept ans.

En 1926, ses parents (âgés de 42 et 37 ans) lui donneront un deuxième frère, René.

Au moment de son arrestation, Léon Thibert est domicilié à Chalon-sur-Saône (71) ; son adresse reste à préciser.

Il est cuisinier.

Le 26 février 1942, le même jour que Lucien Rosier, il est arrêté à Louhans (71) à la suite d’un attentat contre l’hôpital allemand de Chalon-sur-Saône (voir Pierre Vendroux), puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 -Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Léon Thibert est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre [...]

Marcel THIBAULT – 46139

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Francis, Eugène, Thibault naît le 22 novembre 1898 à Rochefort-sur-Loire (Maine-et-Loire), fils de Louis Thibault, 35 ans, tonnelier, et de Marie Bourgeois, son épouse, 28 ans. Marcel a – au moins – un frère, Ernest, né le 8 mars 1900, et une sœur, Carmen, née le 10 novembre 1902, tous deux à Rochefort-sur-Loire.

Alors qu’il vit encore chez ses parents, il commence à travailler comme cordonnier.

Le 12 février 1917 à Angers, Marcel Thibault s’engage volontairement pour quatre ans comme soldat de 2e classe au 118e régiment d’artillerie lourde hippomobile. Le 24 juin suivant, il « part aux armées » (8e corps) avec le 1er groupe de “105 L.” (canons de moyen calibre), en position au bois de Thuisy, en Champagne (Marne).

Le 28 octobre 1919, il passe au 25e régiment d’artillerie (de campagne ?). Le 1er janvier 1920, il est évacué sur l’hôpital de Mourmelon-le-Grand (Marne), entouré d’un grand camp militaire. Le 12 février 1921, il est démobilisé, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Début juillet 1921, il habite chez Madame Galais, au 63 rue Deslandes à Tours (Indre-et-Loire).

Le 10 septembre 1921 à Rochefort-sur-Loire, Marcel Thibault se marie avec Yvonne Henriette Venon, laquelle décède prématurément le 14 décembre 1923.

À la mi 1925, domicilié au 31 rue Bouilly à Tours, dans le quartier de la Fuye entre la Loire et le Cher, Marcel Thibault travaille comme ouvrier des Postes, Télégraphes et Téléphone.

Le 2 juillet de cette année, à Richelieu (Indre-et-Loire), il épouse en secondes noces Albertine Marie Honoré, 20 ans, née le 5 janvier 1905 dans cette ville. Son épouse vient habiter avec lui. Ils ont un fils, Jacques, né en 1922 à Tours.

Début janvier 1928, la [...]