Léon TARTASSE – 46130

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Eugène, Tartasse naît le 7 mai 1892 à Paris 7e, fils de Prosper Henri Tartasse, 33 ans, peintre en bâtiment, et de Jeanne Durand, son épouse, 32 ans, blanchisseuse, domiciliés au 196, rue de Grenelle (?) ; tous deux seront décédés au moment de son arrestation. Léon a – au moins – deux frères plus âgés : Prosper (comme leur père) Nicolas, né le 29 août 1883, et Georges, né le 15 septembre 1885, tous deux à Paris 7e.

Pendant un temps, leurs parents habitent au 12, rue Rosenwald (Paris 15e).

Lors de son passage devant le conseil de révision, Léon Tartasse habite chez ses parents au 33 rue Normande à Vanves (Seine / Hauts-de-Seine). Il est devenu peintre en bâtiment, comme son père.

À l’automne 1912, Léon Tartasse vit maritalement à cette adresse avec Philomène Grandguillot, née le 6 juin 1889 à Paris 15e, couturière. Le 2 octobre de cette année, celle-ci accouche à leur domicile de leur fille, Annette. La déclaration de naissance de celle-ci à la mairie de Vanves est également l’occasion pour Léon Tartasse, 20 ans, de reconnaître le premier enfant de sa compagne : Léon, Henri, né le 24 juillet 1911 à Paris 15e.

Le 10 octobre 1913, Léon Tartasse est incorporé au 45e régiment d’artillerie de campagne, à Orléans (Loiret), afin d’y accomplir son service militaire.

Puis la famille emménage au 10, rue des Panoramas au Kremlin-Bicêtre (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 2 mai 1914 à la mairie du Kremlin-Bicêtre, Léon Tartasse se marie avec Philomène Grandguillot, dont les deux parents sont décédés. Parmi les quatre témoins, Prosper Tartasse, frère de Léon, et Pierre Grandguillot, oncle de l’épouse. Ce mariage légitime la [...]

Jean TARNUS – 46129

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Jean (dit « Jeannot » ?), Louis, Tarnus, naît le 7 mai 1914 à Bouligny, 35 km au nord-est de Verdun (Meuse – 55).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au Café du Peuple, rue d’Éton, à Dommary-Baroncourt (55), à trois kilomètres de son lieu de naissance, à l’ouest du bassin minier (fer) de Landres qui se prolonge en Meurthe-et-Moselle. Jean Tarnus est marié et a plusieurs enfants.

Il est mineur de fer.

C’est un militant communiste.

Jean Tarnus est arrêté entre le 22 et le 24 juin 1941, dans le cadre de l’Aktion Theoderic [1], parmi 34 militants communistes de la Meuse dont neuf futurs “45000”, et interné dans les jours suivants au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), Frontstalag 122 – Polizeihaftlager (il s’y trouve le 31 décembre 1941).

Le quartier “A” de la caserne de Royallieu à Compiègne,
futur “camp des communistes” du Frontstalag 122 ;
à droite, sont visibles les bâtiments A4, A5, A6, A7 et A8.
Carte postale des années 1930. Collection Mémoire Vive.Il fait partie des militants que Georges Cogniot, doyen du camp pour l’administration du camp – et dirigeant de l’organisation communiste clandestine -, fait affecter aux cuisines pour garantir une distribution équitable de la nourriture ; il est dans l’équipe chargée de convoyer le pain, la margarine et la viande.

En juin 1942, quand s’organise l’évasion collective par le tunnel [2], Louis Eudier, chargé de la sécurité du projet, demande à Jean Tarnus de différer l’évasion individuelle à laquelle celui-ci se prépare. Selon les témoignages, il est un des mineurs de fer qui participe au creusement du tunnel.

Entre fin avril et fin juin 1942, Jean Tarnus est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la [...]

Géraud TARDIEU – (46128 ?)

Droits réservés.Géraud, Justin, Jean, Tardieu naît le 10 février 1905 à Paris 14e, chez ses parents, Jean Marie Tardieu, 45 ans, boulanger, et  Marie Bonnafous, 36 ans, couturière, domiciliés au 34 rue Pierre-Larousse.

Pendant un temps, Géraud Tardieu habite chez ses parents, alors domiciliés sentier du Val-Robert, à Fontenay-aux-Roses (Seine / Hauts-de-Seine), et commence à travailler comme boulanger.

Le 10 mai 1925, il est incorporé au 61e régiment d’artillerie de campagne hippomobile. Mais, le 7 juillet suivant, la commission de réforme de Metz le réforme temporairement n° 2  pour « instabilité cardiaque avec accélération au moindre effort chez un obèse ». Il est aussitôt « renvoyé dans ses foyers ». En avril 1926, la 3e commission de réforme de la Seine le classe “service auxiliaire” pour « faiblesse légère du myocarde, obésité précoce ». Le 8 juillet suivant, il est rappelé à l’activité militaire à la 22e section de commis et ouvriers d’administration (COA). Mais, le 3 août, la même commission prononce de nouveau sa réforme temporaire pour les mêmes motifs de santé. En mai 1928, cette commission prononce une réforme « définitive »…

Géraud Tardieu devient ouvrier du Livre. Le 3 janvier 1937, il entre comme clicheur à l’imprimerie du Journal Officiel, 33, quai Voltaire à Paris 7e. Militant au Syndicat du Livre CGT, il y est élu délégué du personnel, la direction ne lui connaissant qu’une activité syndicale.

Géraud Tardieu au travail, nettoyant un cliché “plomb” de
rotative. Coupure d’un journal édité à la fin novembre 1938.
Collection José Martin.Adhérent au PCF en 1936, Géraud Tardieu aurait effectué un voyage en URSS, selon une note de Roger Arnould. Il participe aux activités pour la défense de l’Espagne républicaine contre la rébellion du général Franco.

À partir de 1938 [...]

Stanislaw TAMOWSKI – 46127

Stanislaw Tamowski (« Tachek ») naît le 9 mars 1899 à Lodz (Pologne), « de nationalité russe », fils de Vicenty Tamowski et de Maryana Bentyn, son épouse.

En août 1924, il arrive en France, sans doute avec son frère aîné Vladyslaw, né en 1896 à Lodz, venu avec son épouse Régina et sa fille Barbara, née en 1923 à Lodz. La deuxième fille de ce couple, Jeny, naît en 1925 à Tours (Indre-et-Loire – 37).

Les deux frères seront employés par la Compagnie Générale de construction et d’entretien du matériel de chemin de fer (CGCEM), entreprise privée, à Saint-Pierre-des-Corps (37), commune implantée entre le Cher et la Loire. Ils peuvent avoir été embauchés par l’entreprise après le licenciement de deux mille employés en répression des grèves revendicatives menées par le personnel en janvier, février et avril 1920 afin d’obtenir une nationalisation des ateliers.

Ébéniste de profession, comme son frère, Stanislaw Tamowski travaille comme menuisier à la CGCEM.

Pendant un temps, il est domicilié avec son frère et la famille de celui-ci au 24 rue de l’Ouest, dans la cité CGCEM de Saint-Pierre-des-Corps.

Le 25 octobre 1926, à Saint-Pierre-des-Corps, Stanislaw se marie avec Alice, Jeanne, Coadou, née le 17 mai 1899 au Havre, fille d’un marin, elle-même mécanicienne et domiciliée au 204 rue de la Noue.

Stanislaw et Alice auront deux fils : Jean Vincent, né le 30 mai 1927 à Tours, et Michel Stanislaw, né le 7 avril 1934 à Saint-Pierre-des-Corps.

En 1936, les familles Tamowski sont voisines dans l’impasse de la Grande Cour à Saint-Pierre-des-Corps.

Cette même année 1936, la CGCEM devient la Compagnie Industrielle de Matériel de Transport (CIMT).

Sous l’occupation, Stanislaw Tamowski est actif dans la Résistance, membre du réseau Touraine (groupe d’André Chartier ?) sous le pseudonyme de “Charles”. [...]

Dino TAMANI – (46… ?)

Dino Tamani naît le 9 avril 1914 à Joeuf (Meurthe-et-Moselle – 54), fils de François Tamani et de Marie Paganelli.
De 1934 à 1935, il effectue son service militaire dans une section d’infirmerie à Tunis.

Il est coiffeur dans la cité ouvrière de la Petite-Fin.
En 1936, il est syndiqué à la Fédération des coiffeurs. Selon une liste manuscrite de quarante-quatre internés établie ultérieurement par le chef du centre de séjour surveillé d’Écrouves, Dino Tamani “démissionne” de son syndicat à une date qui reste à préciser.
Pendant un temps, il est secrétaire des Jeunesses communistes d’Homécourt.

Le 25 juillet 1938 à Homécourt, il se marie avec Vanda Fojud. Ils ont un enfant.
Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Victor-Hugo ou au 2, rue Pasteur à Homécourt (54).
Mobilisé le 26 août 1939, il est fait prisonnier le 4 juin 1940 à Dunkerque, mais libéré en raison d’une affection cardiaque.

Le 15 avril 1941, le préfet de Meurthe-et-Moselle signe un arrêté ordonnant son internement administratif à la suite d’une distribution de tracts communistes sur la commune d’Homécourt. Il est interné trente jours à la Maison d’arrêt de Briey. Il prend alors l’engagement de cesser toute activité politique et semble effectivement se tenir en retrait.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Le nom de Dino Tamani figure – n°19 – sur une « [...]

René TALBOT – 46125

René, Pierre, Talbot naît le 5 novembre 1905 au hameau de Sainte-Gertrude à Maulévrier (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), fils de Pierre-Albert Talbot, 25 ans, et de Françoise Lanée, son épouse, 25 ans, tous deux domestiques demeurant ensemble à Tourny (Eure). René a – au moins – un frère, Robert, né le 19 avril 1910.

Le 20 février 1917, le père – précédemment réformé n° 2 pour tuberculose pulmonaire – est dispensé de la visite du conseil de révision comme père de cinq enfants

Le 5 novembre 1927, à Barentin (76), René Talbot, alors contremaître d’usine, se marie avec Léonne Marie Alphonsine Duschesne, née le 2 janvier 1904 à Autretot, ouvrière d’usine. Tous deux sont alors domiciliés au 10, rue du Jute, chez les parents de Léone. Ils ont deux enfants : un garçon né vers 1926  et une fille née vers 1935 (respectivement âgés de 15 et de 6 ans en décembre 1941).

Au moment de son arrestation, René Talbot est domicilié rue du Maréchal Galliéni, au Trait (76), en bord de Seine, 25 km à l’ouest de Rouen (un document indique rue Petites-Nantes).

René Talbot est ouvrier métallurgiste, ajusteur aux Ateliers et chantiers de la Seine-Maritime (ACSM), chantier naval du Trait, comme son frère Robert. Et, comme celui-ci, René Talbot est membre de la CGT et du Parti communiste avant 1939. Néanmoins, il n’a aucune activité de propagande et quitte peut être l’organisation avant la déclaration de guerre.

Mobilisé comme sergent en septembre 1939, il est fait prisonnier de guerre et envoyé en Allemagne. Mais il est libéré le 5 avril 1941 à la demande de la direction du chantier naval, où il reprend son emploi.

Le 20 ou 21 octobre 1941, en pleine nuit, René Talbot est arrêté par la police française à son domicile, [...]

Auguste, Pierre, TAILLADE – 46124

Auguste, Pierre, Taillade, dit « Pierrot », naît le 17 janvier 1905 à Tassin-la-Demi-Lune, agglomération de Lyon (Rhône), fils de Pierre Taillade, 40 ans, terrassier, et d’Élisabeth, née Charlat, 39 ans, son épouse, domiciliés route de Saint-Bel.

Le 24 mai 1924 à Vitry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne), Auguste, Pierre, Taillade se marie avec Philomène, Fanchon, Péjoux, née le 30 octobre 1902 au lieu dit L’Hôpital à Ydes (Cantal), fille d’un mineur de charbon. Ils ont deux filles : Pierrette, née en 1924 à Vitry, et Renée, née en 1929 à Draveil.

Pendant un temps, le couple est hébergé par les parents de Philomène au 137, rue Faidherbe à Vitry ; le père de celle-ci, Jean Péjoux, est devenu maçon, comme l’est Auguste en 1926.

En 1927, la famille s’installe au 74, rue Eugène-Delacroix à Draveil-Champrosay [1] (Seine-et-Oise / Essonne). En 1931, la situation s’est inversée : c’est au tour d’Auguste et Philomène d’héberger les parents de celle-ci, ainsi qu’un de ses neveux, Louis Péjoux, né en 1924 à Albert (Somme). Cette année-là, Auguste Taille est forgeron chez Pelosi.

Serrurier de formation, Auguste Taillade devient cantonnier municipal, puis contremaître sapeur-pompier.

Militant communiste, il est secrétaire de la cellule “Danton” de Draveil, secrétaire adjoint de la section locale du PCF, « très écouté par la population laborieuse » de la ville, selon la police.

À une date restant à préciser, il est élu conseiller municipal de Draveil.

Quand le Parti communiste est interdit à l’automne 1939, il conserve sa carte d’adhérent. Refusant de rendre publique une rupture politique, il est probablement déchu de son mandat électoral.

Le 30 décembre 1939, à la suite d’une distribution de tracts, il est arrêté par des agents du commissariat de Montgeron pour reconstitution du Parti communiste. Un gendarme de la brigade de Draveil ou de Vigneux est [...]

Antoine SUE – 46261

Antoine, Jean-Baptiste, Sue (peut-être orthographié Süe) naît le 17 février 1902 à Anor (Nord – 59) à proximité de Fourmies et à la limite Sud-Est du département avec celui de l’Aisne, fils d’Antoine Sue et d’Élisabeth Baudin. Antoine Sue a (au moins) deux sœurs plus âgées.

Pendant un temps, il habite dans le quartier de la Verrerie (au n° 5 ?), à Hirson (Aisne), à 8 km de son village de naissance.

Le 29 octobre 1921, à Hirson, Antoine Sue se marie avec Marthe Desmasures, née le 23 janvier 1902 dans cette ville. Leur fils, Pierre Antoine, est né le 11 octobre 1921.

Le 1er janvier 1922, Antoine Sue adhère à la CGT.

Le 6 décembre 1923, il entre à la Compagnie des Chemins de fer du Nord (qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF). Il est ouvrier ajusteur au dépôt d’Hirson.

En mai 1924, il adhère au Parti communiste. Il habite alors un baraquement du quartier Godon (Alfred Godon, maire d’Hirson en 1891 et 1892).

En mai 1926, Antoine Sue est délégué syndical de son entreprise au titre de la CGT. Il est domicilié dans le baraquement 39 de la rue Legros prolongée.

Marthe, sa première épouse, décède le 22 juin 1927.

Le 30 août 1930, à Hirson, Antoine Sue épouse en secondes noces Simone Marchandise, née le 11 mai 1905 à l’hôpital Brisset, déjà mère de Jacques (Marchandise), né le 16 avril 1927.

À partir de 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée dans un petit pavillon au 125, boulevard de Metz à Hirson (Aisne – 02), dans la cité cheminote des Champs-Élysées, jouxtant la gare de triage et construite par la Compagnie des chemins de fer de l’Est.

En mai 1927, Antoine Sue devient secrétaire adjoint de la section d’Hirson du Parti [...]

Moses STURM – 46310

Moses, Israël, Sturm naît le 21 octobre 1899 à Storozynetz (Ukraine).

Naturalisé français, il est domicilié à Bruxelles ou à Anvers – en néerlandais : Antwerpen – en Flandre (Belgique) ; à vérifier…

Il est monteur-électricien.

Sous l’occupation, il est arrêté en tentant de quitter la France et interné au camp de Savigny, en Haute-Savoie (74).

Il s’en évade avec Hartwig Goldschmidt, d’Anvers, et tente avec lui de retourner en Belgique. Sans papiers, tous deux sont pris dans le train Dijon-Lille en gare de Joinville (Haute-Marne – 52). Le 19 mars 1942, ils sont jugés par le tribunal allemand de Chaumont (52) puis écroués dans la prison de la ville.

À une date restant à préciser, les deux hommes sont internés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Moses Sturm est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Il est sur la liste des hommes déportés comme otages juifs.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Moses Sturm est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46310 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, [...]

Albert STOLTZ – (46123 ?)

Albert, Charles, Stoltz naît le 11 novembre 1905 à Mulhouse-Dornach (Haut-Rhin), fils d’Albert Stoltz, ouvrier d’usine, et de Caroline Scleich, son épouse.
Le 22 septembre 1928, à Belfort (Territoire de Belfort), Albert Stoltz fils se marie avec Marcelle, Julie, Grime, née le 22 septembre 1903, ouvrière d’usine. Ils ont un fils, né le 10 juillet 1931.

Au moment de son arrestation, Albert Stoltz est domicilié au 15, rue de la Poissonnerie à Belfort (Territoire de Belfort).

Il est ajusteur à l’usine Alsthom de Belfort.

Il est adhérent du Parti communiste.

Sous l’occupation, il reste actif dans la clandestinité, faisant partie du groupe de Charles Grosperrin et diffusant des tracts et des journaux à l’intérieur de son entreprise. Son épouse ignore le détail de ses activités.

Fin avril, un jeune membre du groupe est arrêté en flagrant délit de distribution de tracts au café Espagnol, faubourg des Vosges à Belfort. Au cours de son interrogatoire, il met en cause Albert Stoltz.

Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1941, celui-ci fait le guet pour des camarades traçant une (ou plusieurs) inscription(s) sur la chaussée.

Le lendemain, il est arrêté dans son jardin, à Pérouse, 3 km à l’est de Belfort, par la police municipale de Belfort. Charles Grosperrin est arrêté le même jour. Le 24 juillet suivant, le tribunal correctionnel de Belfort condamne Albert Stoltz à un an d’emprisonnement et 100 francs d’amende, et Charles Grosperrin, par contumace (?) [1], à trois ans de prison et 300 francs d’amende « pour reconstitution d’association politique ». Albert Stoltz est aussitôt écroué à la maison d’arrêt de Belfort, puis transféré le 16 octobre à la maison d’arrêt d’Épinal. Début mai 1942, à l’expiration de sa peine, il n’est pas libéré, mais remis sur [...]