Ambroise SORIN – (46108 ?)
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Ambroise, Marcel, Sorin naît le 23 septembre 1896 à Bois-Colombes [1] (Seine / Hauts-de-Seine), chez ses parents, Joseph Sorin, 29 ans, jardinier, et Louise Thénardier, son épouse, 23 ans, cuisinière, domiciliés au 26 bis, rue de la Procession ; chez un employeur ? Considérant son âge, il devrait avoir été mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 (à vérifier…). Au moment de son arrestation, il est domicilié au 25, rue Godillot à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Il est cafetier-hôtelier, selon Fernand Devaux (à la même adresse ? près de l’entreprise Fenwick ?). Sous l’occupation, Ambroise Sorin est considéré par les Renseignements Généraux comme un « meneur communiste très actif ». Le 27 juin 1941, il est appréhendé à son domicile dans le cadre d’une vague d’arrestations visant des militants ouvriers : le préfet de police de Paris a signé l’arrêté ordonnant son internement administratif. Ces opérations sont menées en concertation avec l’occupant. Ambroise Sorin est livré aux autorités d’occupation et transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager) ; il fait partie des militants qui inaugurent ce camp de police [2]. Le camp militaire de Royallieu en 1956.Au premier plan, en partant de la droite, les huit bâtimentsdu secteur A : « le camp des communistes ».En arrière-plan, la ville de Compiègne. Carte postale, coll. Mémoire Vive. Entre fin avril et fin juin 1942, Ambroise Sorin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de