Christophe LE MEUR – (46247 ?)

Christophe, Michel, Stanislas, Jérôme, Le Meur, naît le 30 septembre 1911 à Tourch, canton de Rosporden (Finistère), dans une famille de petits fermiers bretons qui compte quatorze enfants.

En 1929, âgé de 18 ans, il vient s’installer chez sa sœur aînée Catherine, mariée à Jean Le Breton, qui tient une pension de famille au 11, rue du Docteur-Quéry à Villejuif [1] (Seine / Val-de-Marne – 94). Il est célibataire. Il devient terrassier, puisatier.

En 1930, il adhère à la CGTU (puis à la CGT après la réunification), ainsi qu’au Parti communiste, en 1934. Militant actif, il participe à différentes manifestations et diffuse la presse communiste : Front Rouge (journal local de Villejuif), L’Avant-Garde, L’Humanité….

En 1936, ayant décidé de partir combattre en Espagne pour y défendre la République du Frente Popular contre la rébellion du général Franco soutenue par Hitler et Mussolini, il dit au revoir à ses proches au cours d’une réunion familiale chez les Le Breton. Le 17 novembre 1936, il part avec ses amis Louis Mayet, natif de Tourch, conseiller municipal de Villejuif, Jean Couléou et René Legrand, demeurant dans la pension de Catherine Le Meur. Arrivés à Albacete pour s’engager dans les Brigades internationales, ils sont versés dans la 14e brigade. Christophe Le Meur y est affecté comme tirailleur.

Après quelques semaines d’instruction, il rejoint le front à Teruel, un saillant franquiste en zone républicaine. Avec son bataillon, il participe à de nombreuses offensives de janvier à mars 1937. Grièvement blessé à lajambe droite, il est rapatrié en urgence et admis à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre [1](94) en avril. Il souffre beaucoup de sa blessure. Opéré au début de mai 1937 dans le service d’un chirurgien qui ne cache pas ses sympathies fascistes, et où on l’isole, il en sort définitivement handicapé de la jambe droite.

À partir de septembre [...]

Constant LE MAÎTRE – (45779 ?)

Constant Le Maître, né le 10 novembre 1901 à Trignac, commune de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), domicilié à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), mort à Auschwitz le 2 septembre 1942.

Constant Le Maître (parfois orthographié Lemaitre, notamment par la police) naît le 10 novembre 1901 à Trignac [1] sur la commune de Montoir-de-Bretagne, au Nord-Est de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [2]), chez ses parents, François Le Maître, 39 ans, manœuvre à l’usine des Forges de Saint-Nazaire, et Marie Normand, son épouse, 36 ans. Constant a – au moins – une sœur, Yvonne, née en 1895, et un frère Henri, né en 1896.

Domicilié route de Méan, à Trignac, Constant Le Maître travaille d’abord comme chaudronnier en cuivre.

Le 7 avril 1921, à Brest (Finistère), il rejoint le 2e dépôt des équipages de la Flotte afin d’accomplir son service militaire, d’abord comme apprenti marin. Le 21 juin, il est nommé mécanicien de 2e classe. Le 25 avril 1923, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Entre temps, le 12 juin 1922, à Trignac, il s’est marié avec Zénaïde Ménard, née le 17 mai 1904 à Montoir (Trignac ?). Un des deux témoins au mariage est Henri Le Maitre, dégrossisseur. Leur premier enfant, Constant, est né le 26 décembre suivant. Ils auront également une fille, Paulette, née le 29 juin 1925, à Trignac.

En avril 1927, la famille habite au 319, rue de Trignac, dans le quartier de Méan, à Saint-Nazaire.

Pendant un temps, ils demeurent au 30, rue Michelet à Boulogne-Billancourt [3] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). En mars 1934, et jusqu’à l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 183, rue Galliéni, dans cette commune.

Constant Le Maître, père, est ouvrier tôlier aux usines Renault de Billancourt du 26 février 1934 jusqu’à son arrestation.

Il est [...]

Louis JOUVIN – 45 697

 

Louis, Eugène, Alphonse, Jouvin, né le 28 décembre 1907 à Caen (Calvados), domicilié au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), rescapé, libéré au KL Dachau le 29 avril 1945, décédé le 7 février 1995.

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Louis, Eugène, Alphonse, Jouvin naît le 28 décembre 1907 à Caen (Calvados – 14), chez ses parents, Félis Jouvin, peintre en bâtiment, 38 ans, et Maria Herp, 28 ans, son épouse, domiciliés au 16, rue Moisant-de-Brieux.

Le 15 août 1926, à Caen, Louis Jouvin se marie avec Yvonne Poulain (?). Ils auront deux fils nés avant la guerre : Pierre, né le 7 mai 1927, et Jean-Louis, né le 14 mars 1929.

Au moment de l’arrestation du père de famille, celle-ci est domiciliée rue Mathilde-Julio au Grand-Quevilly (Seine-Maritime [1] – 76), au sud-ouest de l’agglomération de Rouen, dans la boucle de la Seine.

Louis Jouvin est agent technique aux PTT.

Il est membre du Parti Communiste français et du bureau départemental de la CGT de Seine-Maritime.

Yvonne, qui milite également au Parti communiste, travaille dans le café-épicerie de Jeanne et Michel Bouchard, à Grand-Quevilly ; ils sont amis..

Le couple est également proche de la famille de Marcel Ledret : Pierre Jouvin joue avec leurs garçons, Madame Ledret fera traduire les lettres de Louis Jouvin arrivant d’Auschitz à l’été 1943.

Mobilisé le 1er septembre 1939, Louis Jouvin est affecté à un régiment d’artillerie basé dans le Nord, où il ne fait que creuser des tranchées. Mal nourri, privé de permissions, il écrit chaque jour à sa épouse qui lui répond au même rythme. En mars-avril 1940, il est envoyé « à l’arrière » au sein une « équipe agricole » conservant le statut militaire. Il travaille comme valet de ferme dans l’exploitation de Villededon, à Saintry-sur-Seine, près de Corbeil-Essonne (91). On lui [...]

André GAUTHIER – (45580 ?)

André Gauthier, né le 23 octobre 1903 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), domicilié à Saint-Denis, mort à Auschwitz le 19 février 1943.

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.André Gauthier naît le 23 octobre 1903 à Saint-Denis [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), chez ses parents, Joseph Gauthier, 25 ans, journalier, et Antoinette Laboucheix, son épouse, 31 ans, domiciliés au 20, rue du Landy. Il a un frère jumeau, Gabriel.

André Gauthier acquiert une formation d’ajusteur monteur diesel.

À partir de 1922, il travaille comme ajusteur mécanicien aux Ateliers de la Loire, 2 quai de la Seine à Saint-Denis.

Le 18 juin 1927 à Brest (Finistère), André Gauthier épouse Marie Le Hir, née le 22 février 1901 dans cette ville. Ils auront deux enfants : Andrée, née le 25 décembre 1929, et Denise, née le 23 juin 1931.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée dans un logement au 13, rue Nicolas-Leblanc à Saint-Denis.

En 1936, André Gauthier est délégué d’équipe. Il reçoit à son domicile des collègues que la police considère comme des sympathisants communistes. Cependant, interrogé après son arrestation, il déclarera n’avoir jamais appartenu au Parti communiste et son épouse témoignera qu’il n’a eu d’activité que syndicale.

Après la déclaration de guerre de septembre 1939, il est “affecté spécial” dans son entreprise, qui produit pour la Défense nationale.

Le 6 décembre 1940, André Gauthier est arrêté par les services du commissariat de police de la circonscription de Saint-Denis. Soupçonné d’activité communiste clandestine, il est appréhendé en application d’un arrêté d’internement signé du préfet de police. Le même jour, il est conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé au début du mois d’octobre 1940 dans les [...]

André GAULLIER – 46238

André, Bernard, Gaullier, né le 11 février 1921 à Ormes (Loiret), domicilié à Orléans (Loiret), rescapé, évadé au cours d’une “marche de la mort” le 12 avril 1945, décédé le 1er septembre 1981.

André, Bernard, Gaullier naît le 11 février 1921 à Ormes, au nord-ouest d’Orléans (Loiret – 45), fils de Georges Élie Gaullier et de Marie Philomène Pelletier, son épouse.

André Gaullier est célibataire au moment de son arrestation (il a tout juste 20 ans…). Il habite chez ses parents, Route Nationale à Ormes.

Il est plombier-couvreur de profession.

De 1937 à juin 1940, André Gaullier est employé au camp d’aviation d’Orléans-Bricy (45), aérodrome militaire (base 123) par différentes entreprises de travaux publics : Legrand, Bollard, La Parisienne et l’Électro-Mécanique…

Lors de l’exode de juin 1940, il part avec ses parents se réfugier chez son oncle, Joseph Gaullier, cultivateur à Montrieux, en Sologne (Loir-et-Cher), où ils séjournent pendant trois semaines. Le jeune homme participe peut-être aux travaux agricoles. Puis la famille revient à Ormes. De juillet à novembre 1940, André Gaullier travaille alors comme ouvrier chez Henri Terrasse, fumiste rue Saint-Marc à Orléans.

Celui-ci n’ayant plus de travail, le jeune homme se fait embaucher comme couvreur (?) à l’entreprise de travaux publics de François G., qui travaille au camp d’aviation militaire d’Orléans-Bricy, aérodrome alors réquisitionné par la Luftwaffe (armée de l’Air allemande)

En janvier 1941, André Gaullier est contacté par Louis Breton [1], à la demande de Marcel Boubou, tous deux d’Orléans, afin de distribuer des tracts sur son lieu de travail ainsi qu’aux habitants des environs. André Gaullier semble être également en contact clandestin avec Henri Delamotte, d’Ormes, et Delaporte (?), d’Olivet (45)…

Le 21 mai 1941, dans son rapport hebdomadaire sur le communisme en France, transmit à l’Office central de [...]

Marcel DUPUY – 45512

Marcel, Augustin, Dupuy, né le 25 avril 1898 à Paris 4e, domicilié à Colombes (Hauts-de-Seine), mort à Auschwitz le 18 septembre 1942.
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Marcel, Augustin, Dupuy naît le 25 avril 1898 à Paris 4e (75), fils de Joseph Dupuy, 28 ans, employé, et de Marie Charraud, son épouse, 20 ans, domiciliés au 91, rue des jardins Saint-Paul. (tous deux seront décédés au moment de son mariage).

Pendant un temps, il vit chez ses parents au 2 avenue Carnot à Champigny-sur-Marne (Seine / Val-de-Marne).

De 1911 à 1916, Marcel Dupuy travaille comme forgeron, puis devient dessinateur industriel (dessinateur-outilleur).

De la classe 1918, il est appelé au service armé le 1er mai 1917 et incorporé comme canonnier de 2e classe au 105e régiment d’artillerie lourde. Le 12 avril 1918, il passe au 114 RAL. Le 28 août 1918 à Sarcy (Marne), il est blessé par un éclat d’obus alors qu’il est en service commandé. Il retourne “aux armées” le 8 octobre suivant. Le 1er octobre 1919, il passe au 108e RAL, puis, le 1er janvier 1920, au 230e régiment d’artillerie de campagne. Le 12 juin suivant, il est “renvoyé dans ses foyers”, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En 1936, la 1ère commission de réforme de la Seine lui reconnaîtra un taux d’invalidité inférieur à 10 % pour cicatrice de plaie pénétrante du creux poplité droit, lui occasionnant des crampes fréquentes de la jambe et une gêne légère de la marche.

En juin 1920, il habite chez Monsieur Lachaze, domicilié au 5 rue Bertrand-de-Born à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).

Le 30 juin 1921 à Tulle (Corrèze), Marcel Dupuy se marie avec Berthe Chassagnite, née dans cette ville le 13 septembre 1900. Ils n’auront pas d’enfant, mais élèveront un de leurs neveux.

Pendant six ans, Marcel Dupuy [...]

Claude DROMARD – 45484

Claude, Joseph, César, Dromard, né le 31 octobre 1910 à Seloncourt (Doubs), domicilié à Courbevoie (Hauts-de-Seine), mort à Auschwitz-I à une date inconnue.

Claude, Joseph, César, Dromard naît le 31 octobre 1910 à Seloncourt (Doubs).

Le 12 août 1933, à la mairie de Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), il se marie avec Mireille Martin, née le 30 avril 1915 dans cette commune. Ils auront deux enfants.

Au moment de son arrestation, Claude Dromard est domicilié au 39, rue des Fauvelles à Courbevoie (92) [1].

Claude Dromard est tôlier (dans quelle entreprise ?).

Sous l’occupation, la police française le considère comme un « meneur communiste actif ».

Le 8 mars 1941, Claude Dromard est arrêté – avec Alexandre Lafargue, de La Garenne-Colombes (92) [1], 35 ans, serrurier – par les services du commissariat de police de la circonscription de Courbevoie pour avoir « pris une part active dans le développement de la propagande clandestine » (diffusion de tracts). La perquisition opérée à leurs domiciles  respectifs amène la découverte d’environ 1500 tracts (probablement trouvé chez Lafargue). Inculpés d’infraction au décret du 26 septembre 1939, les deux hommes sont conduits au dépôt de la préfecture à la disposition du procureur de la République.

Le 3 avril, Claude Dromard bénéficie d’une main-levée. Mais il n’est pas libéré pour autant…

Dès le lendemain, 4 avril, le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant l’internement administratif de Claude Dromard, en application du décret du 18 novembre 1939. Le 21 avril, Claude Dromard fait partie d’un groupe d’internés transférés du dépôt au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Le 25 août, la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine condamne son camarade Alexandre Lafargue à six mois de prison. Celui-ci vient alors [...]

Roger DEJAMEAU – 45474

Roger, Charles, Déjameau, né le 20 août 1907 à Niort (Deux-Sèvres), domicilié à Niort, mort à Auschwitz le 26 février 1943.

Droits réservés.Roger, Charles, Déjameau naît le 20 août 1907 à Niort (Deux-Sèvres – 79), chez ses parents, Gustave Amédée Déjameau, 27 ans, foulonnier, et Mathilde Hortense Léau, 26 ans,  son épouse, domiciliés au 5 rue du Fort Foucault. Les témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état-civil sont un oncle paternel de l’enfant et un collègue du père, tous deux chamoiseurs. Roger a – au moins – une sœur aînée, Georgette, née à Niort en 1903.

Leur père est mobilisé dans l’artillerie du 3 avril 1915 au 23 janvier 1919.

Le 5 octobre 1929, à Niort, Roger Déjameau se marie avec Alexandrine Meneau.

Au moment de son arrestation, il est probablement domicilié à Niort (adresse à préciser).

Roger Déjameau est électricien à la Société française d’éclairage et de chauffage par le gaz à Niort.

Militant communiste dévoué et dynamique, Roger Déjameau appartient à la cellule n°1 de la rue de Strasbourg et met en place – avant même la création des CDH (Comités de défense de L’Humanité) – une équipe de vendeurs bénévoles pour la diffusion du journal local du Parti communiste, Le Semeur. Chaque dimanche, il fait « 50 km à vélo » pour distribuer la presse communiste. Il est à l’origine de la création d’une cellule à Chauray (79). Partout, il suscite la sympathie, par son caractère « gai, enjoué, avenant » et « par son habilité dans la discussion ».

Au cours de l’été 1940, après sa démobilisation, Roger Déjameau reprend son action dans le Parti communiste clandestin. Avec ses camarades Poupeau et Ravard, il écrit, sur l’avenue de Paris, à Niort, l’inscription qui servira de prétexte à son arrestation : « Libérez nos camarades. À mort Hitler ».

Le 27 juillet 1941, Roger Déjameau est [...]

Pierre CORDIER – 45396

Pierre, Gaston, Cordier, né le 21 mars 1896 aux Maillys (Côte-d’Or), domicilié à Port-sur-Saône (Haute-Saône), mort à Auschwitz le 19 septembre 1942.

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre, Gaston, Cordier naît le 21 mars 1896 aux Maillys (Côte-d’Or), chez ses parents, François Cordier, 44 ans, vannier, et Élisa Laurent,  son épouse, 38 ans, sans profession, domiciliés rue de Champ-Bazin à Mailly-l’Église, section de la commune. Les témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état civil sont un cantonnier et un garde-champêtre. Vivent alors également sous le même toit un frère de 15 ans, Auguste, et une sœur de 11 ans, Marie (née à Charny, 21 ?).

Par la suite, ses parents s’installent à Vezet [1], en Haute-Saône (70), département voisin ; un village qui compte 320 habitants en 1901.

Pierre Cordier obtient le certificat d’études primaires. Il commence à travailler comme journalier.

Le 4 février 1915, à la maire de Vesoul, Pierre Cordier devance sa mobilisation et s’engage volontairement pour cinq ans comme chasseur de 2e classe au 5e régiment de chasseurs d’Afrique, qu’il rejoint six jours plus tard. Le 2 juin 1916, il passe au 1er régiment léger et part aux armées du Nord et du Nord-Est. Du 26 juin au 22 juillet, il est évacué pour fièvre à l’hôpital temporaire n° 4 de Beauvais (Oise – 60), puis bénéficie d’une convalescence de trente jours. Le 5 février 1917, il est évacué pour maladie sur l’hôpital temporaire n° 90 de Cosnes-sur-Loire (Nièvre – 58). Le 20 mars, il passe à l’hôpital temporaire n° 85 de Nevers (58). Le 26 mars, il bénéficie d’une convalescence d’un mois. Le 9 août 1917, il rentre au dépôt et passe au 11e régiment [...]

Pierre CAMBOULIN – 46319

Pierre, Auguste, Louis, François, Victor, Antonin, Camboulin, né le 2 septembre 1890 à Paris 18e, domicilié à Bobigny (Seine-Saint-Denis), mort à Auschwitz le 18 septembre 1942. L’écriture manuscrite “ambigüe” du « n » minuscule fait parfois lire « Cambouliu ».

Pierre, Auguste, Louis, François, Victor, Antonin, Camboulin naît le 2 septembre 1890 à Paris 18e (75), fils d’Antonin Camboulin, 38 ans, employé de la préfecture de la Seine, et de Marie Loyaux, son épouse, 20 ans, domiciliés au 81, rue Triquet.

Pendant un temps, Pierre Camboulin habite chez ses parents, alors domiciliés au 148, boulevard Saint-Martin, à Paris 4e, et travaille comme comptable.

Le 20 juillet 1908, le tribunal correctionnel de la Seine le condamne à 15 jours de prison avec sursis pour outrage et rebellion (peine amnistiée par la loi du 24 octobre 1919). Le 1er février 1912, la cours d’assises de la Seine le condamne à cinq ans de prison et cinq ans d’interdiction de séjour pour vol qualifié et port d’arme prohibé.

Appelé à l’activité le 7 août 1916, il manque à l’appel et est déclaré insoumis six jour plus tard. Prisonnier civil, il est rapatrié des régions envahies le 30 décembre 1918 à la suite de l‘armistice et dirigé sur le dépôt de transition des isolés du 26e bataillon de chasseurs à pied. Le jour même, il est affecté au 5e bataillon du 18e régiment territorial d’infanterie. Le 30 juillet 1919, il est rayé des contrôles de l’insoumission et envoyé en congé illimité de démobilisation le lendemain.

En avril 1920, Pierre Camboulin demeure au 36, rue Potagère, à Saint-Josse-Ten-Moode, commune des faubourgs de Bruxelles (Belgique).

En mai 1922, il habite au 27, rue d‘Anjou, à Paris 8e. Le 14 novembre suivant, à la mairie de Paris 4e, [...]