Emmanuel ROSENBLATT – 46306

Emmanuel Rosenblatt naît le 18 mars 1913 à Dorohoi (Roumanie).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 4, place Saint-Sauveur à Caen (Calvados).

Emmanuel Rosenblatt est ingénieur chimiste.

Le 27 février 1942, son nom figure sur une liste de 34 Juifs domiciliés dans la région du Calvados et de la Manche transmise par le SS-Hauptsturmführer Müller au SS-Obersturmführer Dannecker, à Paris. La note accompagnant cette liste précise qu’il est prévu d’arrêter 100 hommes juifs âgés entre 18 et 65 ans aux alentours de Caen afin de les interner, sans que la date d’arrestation ni le camp d’internement ne soient mentionnés.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Emmanuel Rosenblatt est arrêté à son domicile par la police française : il figure comme Juif sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit.

Le 4 mai, il est relâché.

Puis est arrêté de nouveau le 8, probablement par la police allemande. Il est rapidement transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag122 – Polizeihaftlager).

Entre début mai et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train [...]

Jean ROMANET – 46068

Jean Armand Louis Léon Romanet naît le 23 février 1905 à Paris 4e, chez ses parents, Léonard Romanet, 36 ans, facteur des Postes, et Marie Louise Duprat, 27 ans, son épouse, domiciliés au 17 rue de Jouy ; tous deux seront décédés au moment de son arrestation.

De la classe 1925 et du 2e bureau de recrutement de la Seine, il effectue son service militaire au 25e régiment du Train des équipage (transport automobile).

Jean Romanet commence à travailler comme serrurier. Pendant un temps, il habite au 4, rue Sauval à Paris 1er, près des Halles.

Au cours de la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Jean Romanet franchit seul la frontière le 29 novembre 1936. Il est affecté à la 14e brigade.

Il est blessé le 20 février 1937. Il est resté en Espagne pendant deux ans.

Au retour, il est hébergé par Eugène Baudoin, domicilié au 1, rue du chemin de fer à Villiers-sur-Marne [1] (Seine-et-Oise / Val-de-Marne). Jean Romanet vit alors de subsides du Comité d’aide aux Anciens combattants d’Espagne.

Pendant une période restant à préciser, il travaille comme chauffeur pour la Centrale Sanitaire Internationale (?).

Mobilisé dès le 3 septembre 1939 comme 2e classe à la 772e compagnie auto du 19e régiment du train, il est affecté comme conducteur à l’ACL 222 (ambulance chirurgicale légère… ou lourde) du Corps d’Armée colonial, engagée du 19 septembre jusqu’à la fin des hostilités (peut-être un véhicule TUB Citroën…).

Le 11 juin 1940, à Verte-Voyes (à Sainte-Menehould ?), lors d’un bombardement aérien, après avoir porté secours à un de ses officiers, il est « enterré vivant » et grièvement blessé à la colonne vertébrale. Il est évacué vers l’arrière. Son supérieur, [...]

Henri ROLLAND – 46067

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Joseph, Marie, Rolland naît le 18 décembre 1922 à Paris 11e, fils de Joseph Marie Rolland, 22 ans, et d’Agnès Kerguen.

Le 30 janvier 1918 à Lorient (Morbihan), son père s’était engagé volontairement pour trois ans comme apprenti-marin au 3e dépôt des équipages de la Flotte. Le 21 septembre, il passait matelot de 2e classe-gabier, navigant sur les croiseurs cuirassés Le Gueydon et Le Montcalm, puis sur l’aviso Le Duperré. Le 30 janvier 1921, renvoyé dans ses foyers, il se retirait chez ses parents, au lieu-dit Kernantec à Baud (Morbihan).

En décembre 1923, la famille habite au 5, passage Courtois à Paris 11e. En février 1925, elle a déménagé au 25 rue du Four, à Saint-Maur (Seine / Val-de-Marne). En septembre 1930, elle loge au 3, rue des Braves, à Montreuil-sous-Bois (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). En juillet 1935, elle demeure au 101, rue Fontaine à Fontenay-sous-Bois (93).

À partir de 1937 et jusqu’au moment de son arrestation, Henri Rolland continue à habiter chez ses parents au 78, rue des Amandiers à Paris 20e, vers la rue Élisa-Borey. Il est célibataire (il a 18 ans…).

Henri Rolland travaille comme jardinier.

Le 1er décembre 1937, âgé de 15 ans, il est appréhendé pour un vol de bicyclette, puis envoyé en “maison de redressement”. Un an plus tard, il est rendu à ses parents à leur demande et ne se fait plus ensuite remarquer par la police.

À partir de janvier 1941, il travaille à Étampes (Seine-et-Oise / Essonne), pour le compte des autorités allemandes, probablement comme  manœuvre.

Il est membre des Jeunesses communistes.

Le 28 juin 1941, il est arrêté par des agents de police du commissariat de quartier [...]

Robert ROINÉ – (46066 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz, le 8 juillet 1942
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés
Robert, Victor, Jean, Roiné naît le 12 janvier 1906 à Dinard (Ille-et-Vilaine), chez ses parents, Louis Roiné, 22 ans, électricien, et Victoria Laforge, 22 ans, domiciliés au lieu dit Saint-Alexandre.

En 1930, Robert Roiné habite au 22, rue de la Gaffe au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), débouchant sur le quai de Southampton, près de la Grande Douane, et travaille alors comme navigateur.

Le 14 novembre 1930 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), Robert Roiné se marie avec Julienne Renée Auberville, née le 19 avril 1912 dans cette ville.

Il devient ouvrier métallurgiste.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au Plessis-Brion, au sud de Tourotte (Oise), sur la rive droite de la rivière ; à moins que ce soit l’endroit où se réfugie ensuite sa compagne.
À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [2] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 -Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Robert [...]

Édouard, André, ROGUET – (46065 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Édouard, André, Louis, Roguet naît le 2 août 1891 à Romorantin (Loir-et-Cher – 41), chez ses parents, Édouard Roguet, 25 ans, ouvrier (tisseur en drap) aux Tissages Normant et libre penseur, et de Marie-Louise Feuillet, 25 ans, confectionneuse, son épouse. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont deux sabotiers.

André Roguet est élève du collège (?) de Romorantin puis, après avoir obtenu son Certificat d’études, travaille comme rattacheur à la même usine que son père (textile ; chez Normant ?) ; il se déclare également comme cardeur en laine.

À dix-huit ans, il part travailler à Paris où il devient ouvrier paveur, habitant dans le 18e arrondissement.

Il adhère au Parti socialiste ainsi qu’à la CGT.

D’abord classé comme soutien indispensable de famille fin août 1912, André Roguet est incorporé comme soldat de 2e classe au  113e régiment d’infanterie afin d’y accomplir son service militaire. Le 9 novembre 1913, il est nommé soldat de 1ère classe. Le décret de mobilisation générale est promulgué le 1er août 1914. Le 5 août le 113e R.I. part « en campagne ». Le 14 septembre, André Roguet est évacué. Le 22 janvier 1915, il repart au front. Un mois plus tard, le 22 février, en forêt d’Argonne (entre Ardennes, Marne et Meuse) – dans le ravin des Meurissons ? -, il est porté disparu. Fait prisonnier, il est interné à Giessen, en Allemagne. Le 29 décembre 1918, il est rapatrié. Le 14 février 1919, il passe à la 5e section de commis et ouvrier d’administration (C.O.A.). Le 16 août suivant, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire à Romorantin, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 26 avril 1919, à Romorantin, Édouard, André, Roguet épouse Marie [...]

René ROBIN – 46064

Ville d’Ivry-sur-Seine, archives communales.René, Émile, ROBIN naît le 18 août 1899 à Paris 12e, fils de Jules Robin, 36 ans, vannier, et de Julie Bertrand, son épouse, 35 ans, domiciliés au 9, rue Sepeu (?).

Pendant un temps, René Robin habite chez ses parents passage Stinville à Paris 6e. Il commence à travailler comme ajusteur mécanicien.

Le 15 avril 1918, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 20e bataillon de chasseurs. Le 28 janvier 1919, il passe au 20e escadron du train. Le 12 septembre 1920, il passe à la section de marche d’infanterie et part au Maroc en guerre. Il est rapatrié le 6 février 1921. Le 29 mars suivant, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En 1921 ou 1922, il adhère au Parti communiste. Militant, il vend L’Humanité, assiste aux réunions de cellule, aux conférences politiques, aux fêtes artistiques ou sportives organisées par le PC.

Le 23 décembre 1922, à la mairie du 12e arrondissement de Paris, il épouse Lucienne Pesle, née le 5 avril 1901 à Choisy-le-Roi [1], laquelle se déclare confectionneuse. Ils n’auront pas d’enfant.Le couple s’installe dans le logement du père de Lucienne, qui habite alors au 51, passage Montgallet (Paris 13e).

En 1926, Lucienne est membre de la cellule n° 1143 du 3e rayon de la région parisienne du Parti communiste.Le 20 décembre 1927, René Robin fait l’objet d’un courrier de la police judiciaire le désignant comme suspect en notifiant qu’il est en relation avec Enrico Lundi, dit « Oreste » (?). Le 28 janvier suivant (1928), René Robin fait l’objet d’un rapport des Renseignements généraux de la préfecture de police (RG) indiquant qu’il est membre de l’Union syndicale des travailleurs de la Métallurgie, voiture-aviation et maréchalerie de la région parisienne (section de [...]

Albert ROBERT – 46063

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Albert, Léon, ROBERT naît le 28 septembre 1900 à Régeat, commune de Saint-Bonnet-de-Condat (Cantal), chez ses parents, Guillaume Robert, menuisier, 37 ans, et Victorine Vigouroux, 36 ans, son épouse. Il a au moins trois sœurs, Marie-Antoinette, née le 6 février 1895, Jeanne, née le 19 août 1898, Antoinette, née le 10 septembre 1899, et un frère, Antoine, né le 24 janvier 1897.

Pendant un temps, il travaille à Saint-Bonnet comme agriculteur.

Le 18 octobre 1920, il arrive au 6e régiment de chasseurs d’Afrique, afin d’y accomplir son service militaire. Il est envoyé en campagne en Algérie jusqu’au 21 juin 1922. Du 16 au 26 janvier 1921, il est soigné dans un hôpital. Du 22 juin 1922 au 3 octobre 1922, il est considéré comme étant en territoire civil, toujours en Algérie. Le 4 novembre 1922, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En février 1926, il habite rue Pinard-Pinon à Valençay (Indre). Il est alors patron d’un atelier de chaudronnerie, et est marié à Renée, née en 1903 à Varennes-sur-Fouzon. Ils ont une fille Lucienne, née en 1924 à Valençay. En janvier 1929, Albert Robert demeure au lieu-dit le Grand Cimetière, toujours dans cette commune.

Du 4 au 28 août 1927, il effectue une période d’exercice de réserve militaire au 3e régiment de chasseurs d’Afrique.

Le 13 août 1938 à Selles-sur-Cher, quinze kilomètres à l’ouest de Romorantin (Loir-et-Cher), Albert Robert – alors âgé de presque 38 ans – épouse Marie Chaput.

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Selles-sur-Cher.

Albert Robert est alors cheminot, auxiliaire (chaudronnier) ; dans quel atelier ?

Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats [...]

Raymond RIVOAL – (46062 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Raymond Pierre L. naît le 7 septembre 1920 chez une sage-femme au 7, rue Saint-Laurent à Paris 10e, fils de Julia Anaïs Lebas, 27 ans, née en 1892 (Seine), journalière, mariée avec Henri L., 30 ans, journalier, domiciliés rue des Cités à Aubervilliers [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Mais, le 4 février précédent, le tribunal civil de la Seine a prononcé le jugement de divorce du couple. Puis, le 19 juin 1922, le même tribunal prononce un jugement selon lequel l’enfant est désavoué par Henri L., « qui n‘est pas son père, dont il ne pourra porter le nom, et à la famille duquel il ne peut appartenir ». Raymond prend alors le nom de famille de sa mère…

En 1936, Raymond Lebas et sa mère habitent au 94, rue de la Goutte-d’Or à Aubervilliers, chez Pierre Marie Rivoal, né le 14 novembre 1897 à Carnoët (Côtes-du-Nord [2]), manœuvre. Celui-ci a deux enfants qui portent son nom : Rolande, née en 1924, et Pierre, né en 1934, tous deux dans le département de la Seine.

Le 2 décembre 1939, à Aubervilliers, Raymond est légitimé par le mariage de sa mère avec Pierre Rivoal, dont il prend le patronyme.

Raymond Rivoal est manœuvre.

Sous l’occupation, il est actif dans le “groupe des jeunes”.

Le 10 janvier 1940, il est arrêté par les services du commissariat de circonscription d’Aubervilliers et conduit à la préfecture de police.

Raymond Rivoal est placé sous mandat de dépôt « pour participation à la reconstitution du groupement des Jeunesses communistes à Aubervilliers » avec sept autres camarades, dont Marceau Lannoy, après qu’une jeune fille de son groupe de Résistance ait parlé.

Le 19 juin 1941, les huit inculpés comparaissent devant la chambre des mineurs (15e) [...]

Roger RIVET – (46061 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, Maxime, Rivet naît le 5 février 1905 à Pougny (Nièvre – 58), , chez ses parents, Arthur Rivet, 47 ans, receveur buraliste, et Marie Séron, 37 ans, son épouse. Le même jour naît son frère jumeau : Arthur, Fernand. La famille compte déjà Lucien, né en 1895, les faux jumeaux Marguerite et André, nés en 1898, puis Camille, née en 1900. Après eux, naissent Simone, en 1909, et Marcel, en 1912.

Le 18 avril 1928, à Pougny, Roger Rivet épouse Simone François. Ils ont trois enfants.

Au moment de son arrestation, Roger Rivet est domicilié à Bourges (Cher) ; son adresse reste à préciser.

Roger Rivet est à la fois chauffeur et débitant de boissons.

Dirigeant du syndicat des transports de Bourges, il est élu en 1938 secrétaire permanent de l’Union départementale CGT du Cher, participant à une direction collective avec P. Pichon et Albert Keyser (déporté avec lui).

Pendant l’Occupation, résistant (FFI), Roger Rivet participe à l’impression de tracts et journaux clandestins dans l’arrière-salle de son épicerie-buvette.

Le 30 avril 1942, il est arrêté puis interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Roger Rivet est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les [...]

Mario RIPA – 46060

Mario, Luigi, Raphaele, Ripa naît le 26 janvier 1916 à Pontecorvo (Italie), dans une famille de huit enfants. Le 30 mars 1927, il acquiert la nationalité française par la naturalisation de ses parents sur décret.

Le 1er juin 1929, la famille emménage au 51, rue de l’Ourcq à Paris 19e (département de la Seine).

Le 19 juin 1931, Mario Ripa, âgé de 15 ans, est embauché comme imprimeur à la société Impression des documents multiples (I.D.M.) au 73, rue de l’Ourcq. Il y travaillera jusqu’à son arrestation, avec des interruptions dues au manque d’ouvrage.

Il est célibataire.

En 1938, il adhère au Parti communiste. La police le connaît comme étant militant. Il est chargé du contact avec les Jeunesses communistes et de la propagande en direction des personnes âgées dans le 19e arrondissement. Il est membre de CGT.

Sportif, il est inscrit à la FSGT (Fédération sportive et gymnique du Travail).

Mobilisé ou engagé après la déclaration de guerre, il est blessé au genou en 1940 et hospitalisé à Bordeaux. Apprenant l’envoi des prisonniers en Allemagne, il s’enfuit de l’hôpital et rejoint Paris. Une lettre ultérieure de sa mère indique des soins à l’hôpital du Val-de-Grâce (à vérifier…).

Quand le PCF est interdit et sous l’occupation, Mario Ripa reste actif au sein du parti clandestin (et de la CGT) : responsable de la propagande pour le quartier de la Villette et participant à la récupération d’armes. La police française le considère d’ailleurs comme un « meneur très actif ».

Lui et son groupe sont dénoncés par leur chef, Maurice F., né le 2 septembre 1922, échantillonneur.

Le 23 octobre 1940, à 7 h du matin, Mario Ripa est arrêté à son domicile par des policiers français, en présence de sa famille. En même temps que [...]