Henri RIOCHET – 46059

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Yves, Généreux, Marie, Riochet naît le 6 mai 1903 à Troyon (Meuse), fils de Pierre Riochet et d’Alphonsine, née Hillion.

Le 6 août 1932, à Paris 7e, Henri Riochet, électricien, se marie avec Raymonde Cantagrel, née le 8 février 1911 à Bordeaux (Gironde), brocheuse, tous deux domiciliés au 166, rue de Grenelle. Ils ont deux enfants : Christian, né le 23 avril 1932, et Bernard, né le 5 mai 1933, tous deux à Paris 18e.

Au moment de son arrestation, Henri Riochet est domicilié au 3, avenue Albert-Thomas à Châtenay-Malabry [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Henri Riochet est monteur téléphoniste. De décembre 1934 à novembre 1936, il est employé aux établissements Clémençon, à Paris 9e. De janvier 1937 à mars 1938, il travaille au Téléphone privé national (Téprinal), à Paris 14e, d’avril à septembre 1939, à la piscine municipale de Chatenay-Malabry, du 26 septembre au 6 décembre, à l’arsenal d’aviation de Villacoublay, et enfin de nouveau à la piscine de Chatenay.

Il est adhérent au Syndicat des Métaux (cartes 1936, 1937 et 1938).

Militant communiste, il est secrétaire du comité de Chatenay-Malabry du Comité de défense de L’Humanité (CDH) et adhérent au Secours populaire de France.

Le 24 mars 1940, « signalé comme militant communiste dangereux », il subit une perquisition domiciliaire conduite par le commissaire de police de la circonscription de Sceaux, au cours de laquelle ne sont trouvés chez lui que des documents militants datant d’avant l’interdiction du Parti communiste.

Le 20 avril suivant, il est arrêté par la gendarmerie de Paris-Exelmans pour propos anti-nationaux (défaitistes).

Le 22 avril 1940, la 4e chambre du Tribunal de police correctionnelle de la Seine le condamne à deux ans de prison en [...]

René RIGAUD – (46058 ?)

Auschwitz-I, Block 16, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René Rigaud naît le 27 janvier 1914 à Paris 14e, fils de Jean Rigaud, 28 ans, livreur, et de Renée Marie Cochet, 22 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 4 rue Réaumur (Paris 3e).

À partir de 1919, la famille habite au 14 bis rue du Colonel Oudot (Paris 12e).

De 1927 à 1928, René Rigaud est en apprentissage dans une imprimerie. En 1928, il travaille comme lithographe-margeur à la maison Robert et Compagnie, sise 22 rue Michel Lecomte.

Au printemps 1932, il postule à un emploi à l’Imprimerie Nationale. Début juin, la police remet un rapport favorable à son embauche.

René Rigaud est célibataire.

En dernier lieu, René Rigaud est infirmier à l’assistance publique, au chômage. Adhérent au syndicat de sa profession.

Avant guerre, il tient une « librairie communiste » installée au 7 rue du Docteur Émile Roux à Asnières.

Après son arrestation, la police indique comme domicile le 3, rue Charles-Robin – ou le 39, rue du Bac d’Asnières – ou en hôtel au 22 route d‘Asnières – à Clichy-la-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Le 30 août 1939, René Rigaud est arrêté, dans des circonstances restant à préciser.

Le 3 janvier 1940, la cour d’appel de Paris confirme une condamnation précédente à 15 mois de prison et 1000 francs d’amende pour détention de tracts. Il est libéré le 7 août suivant.

Le 23 octobre 1940, René Rigaud est arrêté par les agents du commissariat de police de la circonscription de Clichy pour détention de tracts. Lors de la perquisition effectuée à son domicile, les inspecteurs découvrent « une importante quantité de tracts, du papier gommé pour la composition de papillons, et des crayons et des [...]

André RIDEL – (46057 ?)

André, Octave, Armand, Ridel naît le 27 mars 1905 à Mézidon (Calvados – 14), chez ses parents, Auguste Ridel, 42 ans, maçon, et Blanche Carel, 34 ans, son épouse.

Le 15 février 1936, à Paris 14e, André Ridel se marie avec Madeleine Duchêne alors domicilié au 42, rue de la Santé, se marie avec Madeleine Georgette Duchêne, née à Pantin le 24 juin 1907, sans profession, domiciliée au 3, avenue de Versailles à Viroflay (Seine-et-Oise), fille de cultivateurs.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 6, rue Émile-Zola à Mézidon.

André Ridel est mécanicien automobile (dans quelle entreprise ?).

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, il est arrêté par la police française (des gendarmes de la brigade de Lisieux ?) en même temps que Marcel Nonnet, de Bretteville-sur-Dives ; inscrit comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1], il est conduit à la gendarmerie de Lisieux.

Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, il fait partie du groupe de détenus transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai, en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, André Ridel est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés [...]

Maurice RIDEAU – 46056

Maurice, René, Rideau naît le 10 septembre 1910 à Châtellerault (Vienne), chez ses parents, Émile Rideau, 35 ans, charpentier, et Isabelle Herminie Audigué, 33 ans, son épouse, domiciliés au 31, rue du Crédit. Le nouveau-né est présenté à l’état civil par son père avec pour témoin son oncle, Jean-Baptiste Rideau, 38 ans, mouleur.

Le 1er août 1914, son père est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, rejoignant cinq jours plus tard le 69e régiment territorial d’infanterie (RTI). Le 7 août 1915, il est blessé au bras gauche par un éclat de grenade. Le 18 juin 1916, il passe au 68e RTI. Le 23 avril 1917, il passe au 1er groupe d’aérostation. Mais, le 12 février 1918, la commission de réforme de Poitiers le propose pour la réforme n° 1 pour « sténose du pylône néoplasique, infirmité aggravée par les fatigues du service ». Quatre mois et demi plus tard, le 26 mai 1918, Émile Rideau décède au domicile familial (déclaré “Mort pour la France” le 8 septembre 1919). Le 2 février 1920, Maurice Rideau est adopté par la Nation en vertu d’un jugement rendu par le tribunal civil de Châtellerault.

Le 29 octobre 1932, dans cette ville, il se marie avec Olga Huberte Désirée Ceveau. Ils auront une fille, Nicole, née le 7 juin 1936.

Au moment de son arrestation, Maurice Rideau est domicilié au 29, rue Sully à Châtellerault. Il est marié et père d’un enfant.

Ajusteur, fraiseur-outilleur, il travaille à la Manufacture nationale d’armes de Châtellerault (« la Manu »), comme Charles Limousin.

 

Militant communiste, Maurice Rideau est l’un des dirigeants du syndicat CGT des métaux de  l’usine.

Fin août 1939, il est mobilisé comme “affecté spécial” dans son entreprise, produisant pour la Défense nationale. Après la [...]

Robert RICHE – 46055

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Robert Riche naît le 21 octobre 1893 à Saint-Mards-en-Othe (Aube – 10), chez ses parents Cyrille Émile Riche, 45 ans, manouvrier, et Alix Thierry, 41 ans, son épouse, domiciliés au hameau de Vaucouard. La famille compte déjà – au moins – deux frères, Émile, né vers 1873, Eugène, né vers 1876, et une sœur, Berthe Marthe, née en 1883. Leur foyer héberge également un petit-fils (?), Louis Camille Graupner, né en 1892.

En 1911, Robert Riche est “domestique de culture” chez Hippolyte Charles, marchand de graines à Saint-Mards, qui l’héberge.

De la classe 1913, Robert Riche est d’abord ajourné de service militaire pour « insuffisance de développement ». Incorporé à compter du 2 septembre 1914, il arrive au 8e régiment d’artillerie le lendemain comme soldat de 2e classe. Dès le 11 octobre, il passe au 29e régiment d’infanterie. Le 23 avril 1915, dans le secteur du Bois d’Ailly (Meuse), au cours d’une contre attaque, un éclat d’obus lui occasionne un arrachement des testicules avec plaie à la cuisse gauche et à la verge. Lors de cette attaque, le régiment compte 57 tués, 189 blessés et 69 disparus parmi les hommes de troupe. Considéré comme un « très bon soldat qui a toujours servi d’une façon parfaite », Robert Riche est décoré de la Médaille militaire à compter du 13 mars 1916.

Le 23 juillet 1918, à la mairie de Saint-Mards, Robert Riche épouse Marie Lucienne Gris, née en 1896 à Saint-Mards, veuve d’Aramis Dardelut, “mort pour la France” en juin 1917 [1], dont elle a eu deux filles : Yvette Dardelut, née le 4 décembre 1913, et Marie-Louise, née le 20 avril 1916. Tous habitent [...]

René RICHARD – 46054

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René, Joseph, RICHARD naît le 24 juillet 1906 à Saint-Didier-d’Allier (Haute-Loire), chez ses parents, Joseph Richard, 35 ans, cultivateur, et Marie Léonie Coubladou, 37 ans, son épouse, native de la commune. Les témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont deux autres agriculteurs.

En 1926, René Richard, inscrit au bureau de recrutement d’Alençon (Orne), effectue son service militaire.

Il est célibataire.

Il est soudeur à l’arc. Pendant un temps, il travaille à la “maison” Vigor, rue Anatole-France à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine). Le 13 octobre 1938, il entre aux établissements Monthéry et Gaillardet, 16 rue des Petites-Murailles à Gennevilliers (92).

Adhérent au Parti communiste, il devient trésorier de la cellule 720 bis de la section de Gennevilliers de la région Paris-Nord.

Le 10 septembre 1939, mobilisé, il est incorporé au 271e régiment d’infanterie stationné au Mans (Sarthe). Deux mois plus tard, le 17 novembre, il est classé affecté spécial dans l’entreprise où il travaillait. Au début juin 1940, il suit son usine évacuée en province. Il est réembauché le 3 septembre.

Pendant un temps, il vit chez Germaine B., concierge au 47, rue d’Angoulême à Paris 11e.

À partir du 2 octobre 1940 et jusqu’au moment de son arrestation, il habite une chambre d’hôtel au 61, boulevard circulaire d’Épinay à Gennevilliers (nom originel du boulevard Camélinat, alors débaptisé).

Peut-être s’est-il disputé avec sa compagne, car la police judiciaire l’appréhende le 8 octobre en raison d’une valise « abandonnée » chez elle et contenant : dix tracts communistes, vingt-cinq brochures de tracts de propagande (sic), onze cartes d’adhésion à l’ex-PC portant divers noms, un dossier de la cellule 720 bis, un paquet de journaux L’Humanité et Regards, [...]

Louis RICHARD – 46053

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
Louis, Auguste, Joseph, Richard naît le 12 décembre 1900 à Cherbourg (Manche – 50), chez ses parents, Louis Richard, 25 ans, charpentier, et Joséphine Hamel, son épouse, 25 ans, domiciliés au 61, rue des Carrières.
Le 12 avril 1926 à Brest (Finistère – 29), Louis Richard épouse Marie Le Gueriq (ou Le Guerin).
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 76, boulevard Sadi-Carnot, à Graville-Sainte-Honorine [1] (Seine-Maritime [2] – 76), dans la cité des Tréfileries ? (ou a-t-il été arrêté sur son lieu de travail ?).
Louis Richard est métallurgiste, monteur à l’usine des Tréfileries et Laminoirs du Havre (TLH ; les “Tréfils”, située boulevard S.-Carnot)). Il fait partie de la Commission exécutive du Syndicat des Métaux du Havre. Il est communiste.
Pendant l’occupation, il tente de reconstituer le syndicat en se servant de sa couverture “légale” et fait partie des francs-tireurs.
Le 9 (ou le 12) juillet 1941, la Gestapo l’arrête en même temps que plusieurs responsables du Syndicat des Métaux (dont Louis Eudier et Eugène Thépot) et le conduit à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen.
Rouen, la prison Bonne-Nouvelle. Carte postale des années 1900.
Il est transféré le même mois au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Là, Georges Cogniot, dirigeant du parti communiste clandestin, mais également premier interlocuteur de la direction allemande du camp, le fait désigner aux cuisines pour contribuer à distribuer des portions équitables.
Dès le 8 décembre 1941, Louis Richard figure sur une liste de 28 communistes à « transférer vers l’Est », établie par la Feldkommandantur de Rouen.
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages [...]

Gabriel REY – 46052

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
Gabriel, Henri, Rey naît le 22 mars 1891 à Paris 18e, chez ses parents, Jean Rey, 53 ans, compositeur typographe, et Aline Dupont, son épouse, 43 ans, domiciliés au 66, rue Myrha (tous deux seront décédés au moment de l’arrestation de leur fils).
Ayant accomplit son service militaire en 1911, Gabriel Rey est mobilisé au cours de la guerre 1914-1918. Le 17 avril 1917, il est blessé à l’ennemi dans le secteur de Moronvilliers (Marne), au début de la bataille des monts de Champagne, ce qui lui vaut la citation suivante (n° 736) : « Caporal énergique et brave, a entraîné ses hommes à l’assaut des troupes ennemies ». Il est titulaire de la Croix de guerre.
Le 10 février 1917 à Thiais (Val-de-Marne), Gabriel Rey se marie avec Yvonne Beaumain, née le 27 mai 1895 à Paris 18e. Ils n’ont pas d’enfant.
Au moment de l’arrestation de Gabriel, le couple est domicilié au 21, rue de la République à Villeparisis (Seine-et-Marne – 77) – dans le « Vieux pays » -, locataire d’un appartement de quatre pièces.

Ayant probablement une formation de comptable, Gabriel Rey est – à partir de 1924 – enquêteur commercial pour le compte de plusieurs établissements, notamment le Crédit du commerce, 129, boulevard de Sébastopol, à Paris, et la Maison Piquet, 70, boulevard de Sébastopol.
Gabriel Rey adhère au Parti communiste en janvier 1937. Avant-guerre, il est considéré comme un militant par la police française. Pourtant, lui-même (relayé par son épouse) déclarera n’avoir aucune activité notable.
Au début juin 1940, convoqué dans le bureau du commissaire de police de la circonscription de Villeparisis, Gabriel Rey déclare ne se livrer à aucune propagande active, mais avoir conservé « ses anciennes idées », si [...]

Ernest REPIQUET – 46051

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Ernest Repiquet naît le 21 novembre 1896 à Saussey (Côte-d’Or – 21), de Jacques Repiquet, 34 ans, cultivateur maréchal-ferrant, socialiste, et de Marie Bussière, 29 ans, native de Saussey, son épouse, catholique pratiquante, épicière. Il a une sœur Marie, née en 1888, et deux frères, Marius, né en 1890, Claude Alfred, né en 1892.

Il poursuit ses études jusqu’à l’âge de dix-sept ans.

Pendant un temps, il travaille comme cultivateur, peut-être avec son père. Il a l’intention d’entrer à l’école des Beaux-Arts, mais la guerre éclate.

Le 13 avril 1915, il est incorporé au 56e régiment d’infanterie. Le 7 décembre suivant, il passe au 29e R.I. Le 24 juillet 1916, nommé soldat de 1ère classe, il passe au 167e R.I.  Le 28 août suivant, au bois Mullot ou au bois d’Ailly, il est blessé par balle à la paupière droite et perd la vision de cet œil. Le 4 décembre 1916, la commission de réforme de Bézier le propose pour une pension de retraite n° 5. Par décret du 22 juin 1917, il est admis à une pension de 637 F. Par arrêté ministériel du 26 septembre 1918, il reçoit la Médaille militaire : « Jeune soldat courageux et dévoué ayant toujours fait son devoir ». Il est également titulaire de la Croix de guerre avec palme.

La perte de son œil met fin à son projet de carrière artistique.

Il entre dans l’administration des contributions indirectes et devient receveur.

Le 29 février 1920, à à Abergement-Saint-Jean [1] (Jura), Ernest Repiquet épouse Marie-Louise Rabut, dite Léa, née en 1895. Ils ont un fils Jacques né le 1er septembre 1920 à Saussey, et deux filles : Jacqueline, née en [...]

Camille RENAUDIE – 46050

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Camille, Fernand, Renaudie naît le 23 décembre 1897 à Tonnay-Charente (Charente-Inférieure / Charente-Maritime [1] – 17), chez ses parents, Joseph Renaudie, 42 ans, camionneur, et Augustine Cornet, son épouse, 36 ans, domiciliés rue des Tuyaux.

Sa mère décède à leur domicile le 20 janvier 1900. Le 13 novembre suivant, son père se remarie avec Louise Réaud, 31 ans. L’année suivante, le 23 septembre 1901, celle-ci donne naissance à Georges, demi-frère de Camille.

À l’issue de sa scolarité, Camille Renaudie suit une formation de serrurier.

De la classe 1917, il est appelé au service armé à compter du 8 janvier 1916, au 24e régiment d’artillerie de campagne. Le 24 janvier 1917, il est « aux armées » (sur le front). Après l’armistice du 11 novembre 1918, il se porte volontaire pour l’Armée d’Orient. Le 29 décembre, il est dirigé sur le 38e R.A.C. (régiment d’artillerie de campagne ?), qu’il intègre le 6 janvier 1919. Il est affecté au 5e groupe de l’Armée d’Afrique. En février, il est en Palestine. Il reste mobilisé jusqu’au 6 octobre 1919.

En 1920, il devient cheminot.

Le 16 juillet 1921 à Tonnay-Charente, il épouse Anne Marie Couturon, née le 19 juin 1901 dans la commune. Ils n’auront pas d’enfant.

Le 5 août 1921, l’armée le classe “affecté spécial” aux Chemins de fer de l’État en qualité de nettoyeur aux Batignolles (Paris 17e).

Le 11 août 1927, l’armée enregistre qu’il est nommé serrurier aux ateliers de la Garenne (les Ateliers de la Folie ?), rue des Carrières, à Nanterre [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Le couple demeure alors à cette adresse (?).

En 1928 Camille Renaudie est élu trésorier général du syndicat CGTU des cheminots de La [...]